~ Chapitre 6 ~
PDV d'Elizabeth Swan :
Lieu : Appartement des Cooper - 11h05
Je prends une grande inspiration, et je descend de ma voiture.
— Courage, Eli, dis-je à moi-même.
Je ne comprends pas pourquoi je suis autant anxieuse... Je viens dans cet immeuble au moins trois fois par semaine. Brody doit probablement en avoir assez de voir une gonzesse s'accrocher à son frère.
Mes mains et mes jambes tremblent.
Je prends mon courage à deux mains (tremblantes), et je frappe à la porte de son appartement. Je ferme les yeux. Mon cœur bat tellement fort que je frôle la mort...
— Elizabeth ?
J'ouvre directement les paupières. Mon regard se pose sur un torse complément dénudé. Oh merde. Mes yeux se perdent sur son corps. Combien est-ce qu'il a d'abdominaux ? Trente-six ? Wouaw... Julian n'a pas un corps comme celui-ci...
— Euh... wouaw... Enfin... euh...
Il ricane.
Ressaisis-toi, Elizabeth !
— Si tu es venu pour Julian, sache qu'il vient juste de partir.
Mes yeux se lèvent vers son visage.
Je suis resté une bonne demi-heure dans ma voiture. Pas de Julian à l'horizon... Est-ce qu'il a prit l'ascenseur pendant que j'utilisais les escaliers ? Possible.
— Euh... je ne suis pas venu ici pour Julian.
En réalité, j'avais un petit espoir qu'il soit là...
Brody hausse un sourcil.
— Tu es venu pour qui ? m'interroge-t-il, en croisant ses bras contre ses pectoraux.
— Pour toi. (Un sourire s'étire aux coins de ses lèvres) Enfin, pour... te parler.
Il lève les yeux au ciel.
— Et bien... je t'écoute, Elizabeth.
C'est très déstabilisant de discuter avec un type torse nu. J'ai l'impression que ça l'amuse...
— Je pars en France, chez la copine de mon père, pour les vacances... et je voulais te proposer de venir avec moi.
Il semble surpris. D'ailleurs, moi aussi, je suis surprise d'entendre ça sortir de ma bouche. S'il refuse, je n'oserais plus jamais croiser son chemin...
— Quelle surprise. Wow ! Euh... (Il se frotte la nuque) T'es sur que...
— Anastasia est d'accord. Elle trouve que c'est une bonne idée...
Elle pense qu'une présence masculine pourrait redonner vie à la maison de mon père. Honnêtement, je ne sais pas pourquoi j'obéis à Julian... Je vais devoir passer deux semaines avec le frère de l'homme que j'aime, juste pour rattraper les choses qu'il n'a pas eu le temps de faire... Ou qu'il n'a pas voulu faire.
— Si tu ne veux pas venir, je comprendrais...
Il s'approche de moi.
— Je te rappelle que tu dois me remémorer le jour où nous nous sommes rencontrés... Alors, comment pourrais-tu le faire, si tu pars en France ?
C'est exact. Merde... C'était notre petit chantage. Il s'éloignait du bord du toit de l'immeuble et en échange, je devais lui raconter le jour où nous avons failli nous embrasser. Sauf que ça, il l'ignore...
J'aurais préféré qu'il oublie notre petit chantage, mais c'est le seul moyen pour qu'il accepte de venir avec moi.
— Je suppose que tu acceptes ?
Il hoche la tête.
— J'espère que tu n'avais rien de prévu car nous partons à la minute où tu finiras ta valise. Je t'attends dans ma voiture.
**
Une secousse m'extirpe de mon sommeil. Punaise ! Je m'étais promis de ne pas m'endormir...
— Mon épaule est-elle confortable ?
Cette voix résonne dans ma tête. Mon cerveau met plusieurs secondes à comprendre les informations. Le réveille est difficile... Récapitulons : j'ai pris l'avion pour retourner en France et je suis... Oh merde !
Je me redresse brusquement.
Brody éclate de rire.
— Arrête de rire, espèce d'abruti.
Comment j'ai pu m'endormir sur l'épaule de Brody ?! J'ai honte. Pour notre retour à Rose Falls dans deux semaines, rappelez-moi de m'attacher entièrement au siège pour ne pas m'endormir sur lui.
— Tu aurais pu me repousser...
— Je pouvais pas. Tu dormais paisiblement. (Il replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille) Tu étais tellement belle que je n'osais pas.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il me complimente. Mes joues brûlent. Est-ce qu'il se moque de moi ? Je ne suis pas vraiment à l'aise avec les compliments...
Il plonge ses sublimes yeux azur dans les miens et je frissonne. Son regard est plus intense que celui de Julian. C'est dingue...
Je pose les yeux sur ses lèvres. Elles sont plus pulpeuses que son frère... Je me mords la lèvre inférieure. Putain, Eli, reveille-toi !
— Euh... excuse-moi, il faut que j'aille aux toilettes.
Je me lève. Il rapproche ses jambes de son siège pour me laisser passer. C'est tellement étroit que je manque de m'étaler sur lui à plusieurs reprises. C'est le parcours du combattant !
Je traverse l'avion jusqu'aux toilettes, sous le regard méprisant des gens. Est-ce que Brody m'a tartiné le visage avec un marqueur ? Est-ce que mes cheveux sont en pétards ?
Les deux cabines sont occupés. Oups... Une femme brune sort assez rapidement. Elle porte une superbe robe rouge. Elle me reluque de la tête aux pieds. J'aime pas ça...
Je m'apprête à rentrer dans le toilette, lorsqu'elle murmure :
— Je comprend mieux ça réaction... Vous êtes magnifiques.
Je fronce les sourcils.
— De qui vous parlez ?
— De votre petit ami. Vous faisiez des horribles cauchemars, vous hurliez... Les gens se plaignait et le beau jeune homme vous a défendu. Il caressait vos cheveux et chantonnait des trucs à votre oreille. Ça semblait vous détendre... (Elle rit) Mon mari n'a jamais fait ça, en 18 ans de mariage...
J'entrouvre la bouche. «Tu dormais paisiblement»... Il semblerait qu'il s'agissait d'un pur mensonge. J'ai probablement vu mon père, dans mes pires cauchemars... Ça faisait longtemps. D'habitude, je m'en souviens...
— Je suis désolé, dis-je, d'une voix tremblante.
— Ne soyez pas désolé, jeune fille. Vous avez le droit de faire des cauchemars. N'abandonnez pas ce garçon, il est exceptionnel. Et, c'est évident qu'il vous aime à la folie. (Je hausse un sourcil) Passez un bon voyage.
— Merci, vous aussi.
Elle disparaît derrière moi et rejoint son mari. Putain... Je me sens tellement ridicule. C'est pour cette raison qu'ils me regardaient de travers. Brody aurait pu être honnête...
Je m'enferme dans la cabine et colle mon dos au mur. Je soupire.
C'est évident... Les gens me voient en couple avec Brody, mais pas avec Julian. Pourquoi est-ce tellement dur d'imaginer une fille de 18 ans avec un homme de 28 ans ? Il n'y a que 10 ans de différence...
— Elizabeth, est-ce que tout va bien ? demande Brody, en frappant à la porte des toilettes
Ça ne va pas. Julian me manque... J'ignore ce qu'il fait, chaque jour de la semaine, depuis presque un mois. Il m'appelle plus, il m'écrit plus... Il m'évite, c'est certain. Mais pourquoi ?
J'ouvre la porte, Brody me sourit. Je dois admettre que c'est plutôt flatteur d'être considéré comme la petite amie d'un garçon aussi séduisant. Si Papa entendait ça, il me frapperait en prétendant que je suis une "pute"... « T'aime ton professeur d'EPS et tu craque sur son petit frère. Elizabeth, t'es répugnante. J'ai envie de vomir. »
— Merci de t'être occupé de moi, pendant mon sommeil...
Il glisse une main dans ses cheveux. J'aimerais tellement que Julian soit avec nous... C'est pas Brody qui aurait dû me défendre à cause de mes cauchemar, c'est Julian. Et où est-il ? Loin de moi, et de son frère.
Nous ne sommes pas encore en France et je regrette déjà d'avoir invité Brody...
**
Je repère Clark, en bas de l'escalator, avec une pancarte dans les mains : "Bienvenu Elizabeth et Brody !"
Je n'ai pas remis les pieds en France depuis la mort de mon père... Je redoute mes retrouvailles avec ma maison. Et surtout, avec la salle de bain où mon père a mit fin à ses jours...
Brody pose une main sur mon épaule.
— Ça va ?
— J'ai peur...
— Peur de quoi ?
— Qu'Anastasia soit en colère à cause de mon discours...
— Celui de l'enterrement de ton père ?
Je hoche la tête. Ce jour-là, je n'avais pas prévu de dire la vérité sur mon père... Je voulais garder le meilleur mais, je ne voyais pas grand chose de positif chez mon lui.
Brody tourne la tête vers mon demi-frère. Anastasia vient d'apparaître derrière lui. Ma respiration s'accélère. J'ai peur...
— Si elle étais en colère... elle ne serait pas là.
J'espère qu'il a raison.
Clark jette sa pancarte et se précipite dans mes bras. Il me serre contre son petit corps, et je fais de même.
— Tu m'as manqué, Éli...
— Toi aussi, mon chéri...
Je pose les yeux sur ma belle-mère. En l'occurrence, c'est plus vraiment ma belle-mère, sachant que mon père est mort et qu'ils ne se sont jamais mariés... Mais, elle n'est pas comme la belle-mère de cendrillon... Anastasia est ma seule famille, maintenant. Alors mariage ou pas, ça change pas. Elle compte pour moi...
— Anastasia, je te présente Brody Cooper. Brody, je te présente Anastasia.
Elle déshabille mon invité du regard et elle finit par sourire. Euh...
— Enchanté, Brody.
— De même, Madame.
— Appelle-moi Anastasia. (Elle tourne la tête vers moi) Je suis heureuse que tu sois là, Elizabeth...
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Hello !!!!
Je suis navré mais ce gif me fait vraiment rire 😁😂
J'espère que vous avez aimé ce chapitre 🙈
Laissez-moi vos petits commentaires 😘
(Et je le dis pas dans toute les parties mais, je m'excuse énormément pour les fautes d'orthographes. Je corrigerais mes chapitres un peu plus tard. Je préfère publier premièrement mes idées avant de perdre confiance et je corrigerais plus tard...)
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