Stupide vilain
Katsuki était le meilleur héros, il vivait pour ça, il ne pensait qu'à ça et c'est pour ça qu'il était le meilleur. Sauf que non. Aujourd'hui il ne pensait pas qu'à son rêve de devenir le numéro 1. Il n'était pas concentré sur la victoire ni sur le combat, ou du moins pas autant que d'habitude.
Il pensait aux messages qu'il avait échangés avec Deku, aux bonnes nuits de la veille qu'il avait reçu juste avant d'aller dormir. Il avait hésité à envoyer un message ce matin, mais il ne voulait pas paraître désespérément accro.
Il ne vit pas le dernier coup. La douleur le traversa, pendant un instant, il crut qu'il allait s'évanouir, mais l'adrénaline lui donna un coup de boost. Il fut capable de porter quelques coups supplémentaires à son assaillant, assez pour que son sidekick puisse le terminer. Avant que l'obscurité ne l'avale, la seule pensée qu'il l'assaillit fut qu'il risquait d'être en retard pour son rendez-vous.
Izuku attendait à l'adresse indiquée. Nouvelle coupe de cheveux, nouveaux habits, nouveau parfum. Ochako lui avait fait la totale. Il avait échappé de justesse à une épilation intégrale du corps suite à un tour chez l'esthéticienne où il apprit ce que signifiait le "sif".
Il ne faisait pas trop frais, la rue était relativement animée. Il était arrivé avec un peu d'avance, mais il était fier, car s'il s'était écouté il serait arrivé ici une heure avant. Il avait patienté en jouant à un petit jeu débile sur son téléphone. Il était nerveux et regardait les gens passer en cherchant Katsuki du regard.
Les minutes passaient et finalement Katsuki était en retard. Les mains tremblantes, Izuku envoya un message pour demander s'il s'était trompé d'heure ou de lieu. Pas de réponse. Pas de réponse depuis hier, quand il avait envoyé un "Bonne nuit".
Les minutes continuent à défiler, lentement. Ça ne ressemblait pas à Katsuki d'être en retard. Mais peut-être avait-il oublié l'heure. Et peut-être n'avait-il pas entendu la notification. Il décida de l'appeler. Le son d'appel retentit, chaque sonnerie plus longue que la précédente, jusqu'à ce que la boîte vocale lui indique que KEM n'était pas joignable.
Peut-être que Katsuki s'était rendu compte à quel point c'était stupide de sortir avec quelqu'un d'aussi insignifiant que lui. Ou peut-être qu'il s'était dit que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas harcelé le pauvre petit Deku et qu'il avait monté un plan machiavélique pour le blesser une dernière fois.
Une larme coula de son œil, en l'essuyant, il remarqua une trace noire sur son pouce et se rappela qu'il s'était légèrement maquillé pour l'occasion. Il était idiot. Il serra son téléphone. Il appela une dernière fois Katsuki avant de lui écrire un dernier message : "décroche, réponds, dis-moi que tu as une bonne raison de ne pas encore être arrivé, je t'en supplie, dis-moi que tout cela n'était pas une mauvaise blague".
Pas de réponse, il avait maintenant une heure de retard. Un sanglot secoua le corps d'Izuku et il rentra chez lui, honteux à l'idée de s'être fait autant d'espoir. Katsuki était un héros et lui un sans-alter. Il n'était qu'un fanboy comme il en existait des tas. Une meilleure opportunité avait dû se présenter à lui.
Il s'extirpa de ses nouveaux habits qui étaient tout sauf confortables. Il essuya son visage dans un gant de toilette humide pour chasser les traînées grises qu'avaient laissées ses larmes, emportant le trait de crayon qui soulignait ses yeux. Après avoir trouvé son plus vieux t-shirt All might, celui qui était toujours 2 fois trop large pour lui, il se jeta dans son lit. Il s'enroula dans sa couette malgré la chaleur de cette nuit d'été et pleura dans sa chambre entourée de tous les objets aux couleurs de l'homme même qui était à l'origine de sa peine.
"Tu ne peux pas frapper des civils, ils font juste leur boulot, tu ne peux pas frapper des civils, ils font juste leur boulot", se répétait Katsuki comme un mantra. Une heure qu'il était coincé à l'hôpital sous surveillance médicale sans pouvoir contacter personne, en attente d'un créneau pour un scanner cérébral.
Son téléphone avait volé en éclat, comme souvent. Il passa enfin dans la machine pour vérifier que tout allait bien. Ensuite on l'informa qu'il allait être gardé pour la nuit pour vérifier que tout allait bien quand même. Foutus, médecins. Impossible de signer une décharge, c'était inscrit noir sur blanc dans son contrat de travail. Apparemment les héros auraient tendance à négliger leur propre santé, blabla...
On frappa à sa porte, la bonne nouvelle c'est qu'il avait eu le droit à une chambre personnelle. Eijiro débarqua, tout sourire.
— Il parait que tu vas bien, j'ai entendu des infirmières se plaindre de toi.
— File-moi mon tél. et mes affaires.
Le roux lui jeta son sac qu'il avait récupéré à l'agence, des affaires de rechanges et un téléphone neuf en prévision de cas comme celui-ci.
— C'est la première fois que tu finis à l'hôpital dans une altercation au cours d'une patrouille, t'es tombé contre un vilain plus fort que toi ?
— Ta gueule, je l'ai éclaté même blessé, mon stagiaire n'a eu qu'à le ramasser.
— C'est pas un stagiaire, c'est un sidekick, lui rappela Eijiro en levant les yeux au ciel.
Il ouvrit le petit slot de carte sim et inséra celle qu'il avait récupérée de la carcasse inutile du dernier appareil et l'alluma. Dès que l'écran d'accueil se fut chargé, il appela Deku. Ça sonnait, mais pas de réponse. Il regarda l'heure, cela lui semblait trop tôt pour être couché. Il reçut un SMS demandant s'il avait bien la bonne heure et la bonne adresse.
— Merde, grommela-t-il, oubliant la présence de son ami.
— Qu'y a-t-il ? Je sais que tu détestes perdre ton temps à l'hôpital comme tu le dis, mais tu me sembles bien agité.
— J'avais un rendez-vous ce soir.
— Ooooooooh Katsuki est amoureux ?
— Ta gueule. C'était le premier rendez-vous, ce vilain à tout fait foiré. Enfin, vu comme c'est un fanboy, il a dû voir aux infos que j'étais à l'hôpital.
Il tapa frénétiquement un message d'excuse en lui disant d'appeler dès qu'il pourrait tandis qu'Eijiro le harcelait pour connaître son nom, ce qu'il faisait dans la vie et son signe astrologique. Ce n'était pas du tout la soirée qu'avait prévu Katsuki.
Izuku se fit réveiller par la sonnerie lointaine de son téléphone. Heureusement qu'il avait pris le réflexe de se lever si tôt sinon il n'aurait sans doute jamais entendu son réveil. Il alluma sa lampe de chevet et partit à la recherche de son téléphone qu'il avait oublié la veille dans sa salle de bain.
Il avait reçu plusieurs SMS, un d'Ochako et deux de Kacchan.
Quoi ? L'hôpital, les mains d'Izuku tremblaient maintenant. Qu'est-ce qu'il était stupide, ses insécurités avaient pris le pas sur son intelligence et il n'avait même pas pensé à l'éventualité qu'il ait pu arriver quelque chose à Katsuki.
Il ouvrit la conversation qu'il avait avec Kacchan.
Il n'aurait jamais cru être si heureux d'apprendre que Katsuki était à l'hôpital. Comment ? Quel était ce vilain qui avait réussi à porter un coup à Kacchan ! Il se posait mille questions et n'avait qu'une envie c'était de se rendre sur tous les sites d'information héroïque et scanner le net à la recherche d'une vidéo amateure de l'altercation. Mais il avait peu de temps le matin. Il commençait très tôt et se levait à 5h. Il décida de réfléchir à une réponse valable à offrir à Katsuki. Il avait si honte. S'il avait su, il lui aurait envoyé un message hier pour lui dire qu'il espérait qu'il se portait bien et qu'on s'occupait bien de lui à l'hôpital. Maintenant il avait deux choix, soit endosser le rôle du mec qui n'en avait rien eu à faire ou du mec idiot et qui, malgré ses études, n'avait même pas pensé à l'éventualité que Katsuki puisse être blessé lors d'un combat. Le choix était cependant tout fait.
Izuku s'était mis en retard en lisant et répondant aux messages de Kacchan et partis un peu précipitamment de chez lui. Pendant sa tournée, il tenta de glaner quelques informations sur le combat sans grand résultat. Il finit tard, car sa tournée était chargée et quelques-uns de ses habitués lui avaient tenu la jambe. Il les avait écoutés avec patience, mais un peu moins d'intérêt qu'à l'accoutumée.
Une fois rentré, il partit se préparer immédiatement. Il refit exactement tout comme la veille sauf qu'il eut besoin de repasser ses habits légèrement froissés. Il tenta vainement de rattraper son retard dans les fils d'actualités héroïques qu'il suivait chaque jour avant de se rendre au même restaurant qu'hier, avec la même boule au ventre.
Katsuki serait là, il en était maintenant certain, mais de nouvelles angoisses étaient venues remplacer celles de la veille. Et s'il ne trouvait rien d'intéressant à dire ? Ou à l'inverse, s'il n'arrêtait pas de déblatérer des trucs inintéressants ? Et si ça se passait mal ?
La silhouette de Katsuki qui attendait devant le restaurant chassa pour un instant ses inquiétudes. KEM était certes très sexy, avec ses gros muscles dans sa tenue d'été, sueur luisante sur sa peau. Mais le Kacchan en civil, habillé pour la circonstance, jean indécemment bien ajusté, moulant la forme flatteuse de ses cuisses et de ses fesses à la perfection, dans une chemise noire était à vous couper le souffle.
Un petit groupe de passants se massait d'ailleurs sur le trottoir d'en face, n'osant certainement pas importuner le héros qui était connu pour ses sautes d'humeur. Ils avaient cependant tous un téléphone sorti pour prendre une photo et Katsuki tournait la tête, feignant de ne pas voir ce spectacle affligeant.
Son visage s'illumina quand il vit Izuku. Ce dernier ne manqua pas de le remarquer, rassuré par sa réaction. Quand il arriva devant lui, il ne savait pas comment le saluer. Un sourire gêné, il pencha sa tête et lui lança un radieux "Bonsoir Kacchan !".
Chaque fois que Katsuki voyait Izuku, il était plus sûr de lui. Le nerd lui avait manqué toutes ses années sans qu'il s'en rende compte. Les sensations des souvenirs se mélangeaient avec les émotions présentes et firent accélérer son cœur d'une façon très agréable. Lui prodiguant des sensations aussi enivrantes que celles qu'il ressentait avant un combat, peut-être même encore plus.
Il posa sa main dans le creux du dos d'Izuku, le poussant doucement vers l'entrée du restaurant.
— Entrons, avant qu'un de ces détraqués trouve le courage de venir me demander un truc gênant, grommela-t-il.
Izuku voulait rester calme. Vraiment. Mais il n'avait pas prévu que le fait que Katsuki le touche, ni même qu'un geste aussi banal lui fasse cet effet. Il sentit la chaleur monter dans ses joues, il avait envie de crier, de se coller plus encore contre cette main, d'outrepasser les limites de la décence et de se jeter contre lui.
Pourquoi étaient-ils allés dans un restaurant ? L'idée lui paraissait maintenant absurde. Ils auraient été tellement mieux dans l'intimité d'un de leurs appartements. Il déglutit. C'était trop tôt pour penser à ce genre de choses, il lui fallait en général plusieurs rendez-vous avant de se sentir assez à l'aise avec quelqu'un pour désirer plus. Mais ce n'était pas un inconnu. C'était Kacchan.
L'image de Katsuki en tenue de héros lui apparut. Oh, mon dieu, c'était aussi KEM. Tous les posters qu'il avait chez lui, accrochés sur ses murs ou rangés dans ses classeurs lui revinrent en tête. Certains étaient d'ailleurs vraiment très sexy. La chaleur qu'il avait sentie envahir ses joues se propagea sur sa nuque et le long de son cou.
— Tu sais, ça pourrait très bien être moi ce détraqué.
Katsuki lui lança un petit regard en coin avec un sourire satisfait, comme si ça lui faisait plaisir. Et dans le fond c'était le cas. Izuku pouvait être un fan obsessionnel avec lui. Ça ne faisait que renforcer son orgueil.
Il se permit enfin de s'attarder sur la tenue qu'Izuku avait choisie. Loin des vêtements larges qu'il avait l'habitude de porter plus jeune. Ou de son indécent uniforme. Il portait un jean slim qui mettait en valeur ses cuisses musclées et son fessier rebondi. Un tee-shirt agrémenté d'un grand X, son symbole de héros, déchiré autour, laissait dévoiler des clavicules parsemées des taches de rousseurs. Une envie d'enfoncer ses dents pour marquer le corps sexy de son partenaire vrilla son esprit.
Un serveur interrompit le fil de ses pensées l'empêchant de commettre une bêtise en public. Il leur indiqua une table au fond du restaurant, n'ayant d'yeux que pour le héros. Izuku ne pouvait pas le blâmer, mais ça éveillait un soupçon de jalousie tout à fait déplacé en lui. Surtout que Katsuki ne prêtait aucune attention audit serveur.
Katsuki jeta un coup d'œil à la carte et Izuku ne put détacher son regard de lui. Après tout, s'il foirait ce premier rendez-vous, ce serait la seule chance qu'il aurait de pouvoir l'observer de si près. Ses sourcils étaient expressifs et bougeait très légèrement pendant que ses pupilles rouges naviguaient entre la liste des plats.
Il reposa la carte sur la table et rencontra immédiatement le regard d'Izuku sur lui.
— Ce que tu veux n'est pas au menu ? demanda-t-il avec son sourire en coin.
— Je me demandais juste ce que tu allais choisir, tu connais ce restaurant ? Ils ont une spécialité ? mentit Izuku.
— J'aime leurs currys, ils sont bien épicés, dit-il. Mais peut-être un peu trop pour toi.
— J'aime les choses épicées ! s'écria-t-il.
— Bien, alors ça devrait te plaire. Mais je te conseille de choisir le jaune, il est moins piquant.
Le serveur revient prendre leurs commandes, Izuku commanda le curry vert, contrairement aux conseils de Katuski. Sans savoir pourquoi, la présence du jeune homme avait réveillé le désir de lui prouver qu'il pouvait faire aussi bien que lui, même si ce n'était que supporter le piquant d'un plat de curry. Katsuki haussa les sourcils, mais ne dit rien. Il ajouta un saké à la commande et le serveur reparti.
Izuku était agacé malgré lui par les interruptions, surpris de vouloir accaparer comme ça toute l'attention du blond.
— Alors, comme ça tu serais vraiment d'accord pour que je te suive pour faire un documentaire ?
— Pourquoi je ne le serais pas ? répondit-il en haussant les épaules. Il paraît que la pub c'est bon pour le ranking. Tu crois que tu pourrais réussir à me rendre un peu plus sympathique aux yeux du public ?
Une petite quinte de rire vint secouer Izuku.
— Merci, ironisa le héros.
— Ce n'est pas ça, mais c'est vrai que tu es un peu rêche.
— Tu me compares à du papier de verre ?
— Plutôt à un gant de crin, ça rappe un peu, mais ça peut être agréable ? proposa Izuku.
La comparaison amusa Katsuki qui retient surtout qu'Izuku le trouvait agréable. Il savait qu'il avait toujours eu une personnalité assez sauvage. Mais Izuku ne semblait pas rebuter par cet aspect de sa personnalité.
Le serveur déposa le saké et les verres sur la table avant de demander s'il pouvait se montrer agréable d'une autre façon. Enfin il n'utilisa pas exactement ces termes, mais Izuku le trouva de toute façon très intrusif.
Il remarqua l'attitude du serveur, mais n'en montra rien. Il appréciait bien trop la lueur de jalousie dans les émeraudes de son vis-à-vis. Si Izuku était déjà possessif de sa personne, ça ne pouvait être qu'un bon signe.
Katsuki servit deux verres et en tendit un vers le jeune homme. Il prit une gorgée en bouche, appréciant le goût subtil du breuvage.
— Au fait, tu t'es remis de tes blessures ?
— Ouais, ce n'était rien.
— Rien, tu as perdu connaissance et on a dû t'emmener à l'hôpital. C'est pas exactement ce que j'appelle rien.
— Je suis sorti après 12h de surveillance avec un pansement sur la tête. J'avais rien.
— Que s'est-il passé exactement ? Je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations au sujet de ton combat d'hier.
— Rien, c'est pour ça que tu n'as rien trouvé. Le vilain n'était même pas spécialement fort, le combat n'a pas duré assez longtemps pour que des passants aient le temps de filmer quoi que ce soit. J'étais juste.
Il ne termina pas sa phrase et sa bouche se tordit.
— Juste de la malchance ? proposa Izuku.
— Non, de l'inattention. Pour être honnête, c'est la première fois que je me fais blesser dans une tournée de routine et c'est par ce que je n'arrêtais pas de penser à notre rendez-vous.
Un grand sourire prit possession des lèvres d'Izuku sans qu'il ne puisse le contrôler.
— Alors, je n'étais pas le seul à m'inquiéter ?
— M'inquiéter ? Je ne m'inquiétais pas, est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qui s'inquiète ? grogna-t-il.
Izuku leva les yeux au ciel et Katsuki se pencha un peu en avant sur la table. Izuku l'imita.
— Je pensais à toutes les choses que je te ferais après le repas, chuchota-t-il assez bas pour ne pas être entendu des autres clients.
Izuku s'immobilisa, rougissant à l'idée que Kacchan puisse penser à lui de cette façon. Il avait beau avoir tenté de s'habituer à cette idée, rien n'y faisait. Cela lui paraissait trop improbable et ridicule qu'une personne aussi sexy, connue et sûre de lui puisse vraiment vouloir de lui de cette façon. Mais le timbre de sa voix et la lueur dans les yeux de Katsuki ne pouvaient que confirmer la véracité de ses propos. Il se redressa vivement alors que le serveur posa une assiette au contenu fumant devant lui.
Izuku n'était pas d'un naturel très irritable, mais le timing du serveur était terrible. Il regarda son assiette qui contenait du riz et une belle sauce curry avec des légumes.Ça sentait vraiment très bon. Il fut cependant surpris de voir que le serveur n'était pas reparti après avoir déposé les assiettes.
— Excusez-moi, monsieur King Explosion Murder, je me demandais si vous pouviez me signer un autographe ? minauda-t-il.
— Vous ne pensez pas que ce n'est pas le moment ? l'interrompit Izuku, ce qui surprit tout le monde, lui compris.
— Le moment est celui qu'on provoque, je n'ai guère l'occasion de croiser des héros aussi incroyables, réplique-t-il acerbe avant de lancer un regard niais à l'attention de son date.
Katsuki se demanda s'il devait intervenir, il prenait un certain plaisir à voir le nerd se quereller jalousement avec ce serveur trop insistant.
— Vous auriez pu attendre le moment de nous porter l'addition par exemple, mais je pense que vous venez de gâcher votre chance, car je vais demander à votre manager d'être servis par quelqu'un d'autre.
— C'est bon, du calme, soupira-t-il. Je n'ai pas besoin que vous fassiez un scandale. Je ne pensais pas que KEM s'enticherait d'une personne aussi possessive.
La remarque narquoise boucheba Izuku, qui se sentit légèrement honteux de provoquer une telle scène. Il n'y a pas si longtemps lui aussi était un fan qui n'espérait rien d'autre que croiser katsuki. Et ce n'était que le premier rendez-vous, alors quel droit avait-il de s'interposer ainsi dans la vie de Katsuki. Répondre au public faisait partie des devoirs du héros et Izuku venait d'outrepasser sa place. Fermant sa bouche, il baissa la tête honteux.
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