Stupide serveur


Si voir Izuku se battre pour lui était charmant, l'entendre se faire insulter donna envie à Katsuki de tout cramer. Plus personne ne manquerait de respect ou ferait du mal à Izuku en sa présence. Il était un héros mais il était surtout celui d'Izuku. Déjà enfant, le sauver avait quelque chose de spécial dans le cœur de Katsuki. Même si ce n'était que d'un insecte ou d'autres enfants.

— Cassez-vous maintenant, et encore un mot sur mon boyfriend et c'est votre emploi que vous perdrez, gronda Katsuki.

Le regard qu'il lança au serveur sembla le ratatiner sur place et il s'en alla sans rien ajouter. La satisfaction de le voir déguerpir rasséréna un peu Katsuki, qui fixa son date.

— Oy, le nerd, merci d'être intervenu. Je déteste quand les gens s'invitent dans ma vie privée. Putain, on a beau être des héros, y a aussi des limites. Les gens semblent croire qu'on leur appartient.

Une vague de soulagement, balaya Izuku, chassant l'anxiété qu'il avait pu ressentir. Katsuki était heureux de ses agissements. Un sourire triomphant s'ancra sur ses lèvres.

— Il a totalement exagéré. En plein rendez-vous ! se plaignit Izuku.

— Mais j'avoue que je n'aurais jamais imaginé que tu puisses réagir ainsi, s'amusa le héros.

— Il m'a énervé à nous interrompre sans cesse, en te mangeant du regard ainsi. C'était exagéré peut-être, j'aurais dû te laisser gérer ça comme tu l'entendais ? commença à s'inquiéter Izuku.

— Non, c'était très hot de te voir réagir ainsi.

Izuku rougit du compliment.

—. Et ça t'arrive souvent ce genre de chose ? demanda-t-il.

— Pas souvent en réalité. Je sors assez peu. Je ne le fais que quand j'ai une très bonne raison de le faire. Il laissa une pause, tendit sa main pour entrelacer leurs doigts. Comme ce soir, par exemple

Katsuki se pencha pour embrasser le dos de sa main, les yeux sur Izuku, jaugeant sa réaction. Il avait arrêté de respirer et le contemplait avec attention. Il sortit alors le bout de sa langue pour tracer un petit chemin humide sur le dos de celle-ci, pour finir sur un léger mordillement avant de la lâcher.

— Maintenant, mange, avant que ce soit moi qui t'attaque.

— Bon appétit ! souffla lamentablement Izuku avant de plonger sa fourchette dans son assiette et de la porter à sa bouche, pour cacher son excitation.

Katsuki ne bougea pas, regardant fixement Izuku prendre sa première bouchée. Il vit ses yeux s'agrandir. Malgré ses efforts pour faire comme si de rien n'était, Katsuki devinait que le plat était trop fort pour lui. Izuku tendit sa main vers son verre par réflexe. Mais Katsuki ayant l'habitude des plats pimentés l'arrêta, lui donna plutôt la corbeille de pain. Ses joues avaient légèrement rougi et il semblait avoir soudain très chaud. Il enfourna un morceau de pain dans sa bouche et le mâchonna pour apaiser la brûlure.

— Je t'avais prévenu, dit-il fièrement tout en prenant lui-même une fourchette de la sauce et en l'avalant sans montrer le moindre signe de douleur.

— Comment fais-tu ? C'est inhumain.

— J'aime bien, dit-il simplement en haussant les épaules. Tu veux commander autre chose ?

Izuku regarda son assiette. Le gâchis de nourriture l'indignait et puis c'était sa faute, il aurait dû écouter Katsuki. Il n'était pas comme ça habituellement. Il assumerait son orgueil et sa pénitence serait d'avaler un curry un peu trop piquant à son goût.

— Non, c'est bon, ça m'a surtout surpris, lui répondit-il.

— Tu vas le dire dans ton documentaire que je peux manger des plats si épicés qu'ils font pleurer le commun des mortels ?

— Je ne pleure pas.

— Ça va venir, lui promit Katsuki, un sourire goguenard sur le visage.

Izuku lui tira puérilement la langue, il se sentait joyeux et il s'amusait beaucoup.

— Sinon, pour te répondre, oui je vais mettre ce genre d'informations. Les "fanboys" comme tu les appelles, raffolent de ce genre d'anecdotes. Tu serais étonné de voir quelle influence les héros ont sur nos habitudes de consommation, si je laisse filtrer cette information dans mon documentaire, le cours du piment va augmenter ! rigola Izuku.

Il avala une nouvelle bouchée de son plat avec appréhension.

— Et tu as déjà des notes de ce que tu vas dire ?

— Des carnets entiers ! J'ai écrit ce que je me rappelais de quand tu étais petit. J'avais l'intention de mettre une voix off sur quelques photos de toi enfant. Parler du fait que tu as toujours été un meneur et aussi que tu ne laissais jamais tomber personne. Il rougit en se rappelant être rentré chez lui sur le dos de Katsuki un jour où il s'était pris les pieds dans une racine.

— Tu avais prévu de parler, Katsuki laissa une pause, du collège ?

— Tu veux dire de raconter que tu étais le premier de la classe et que tu n'as jamais douté que ton avenir serait d'être le héros numéro un ? Éluda Izuku.

— Tu vois ce que je veux dire, ajouta sombrement Katsuki.

— Ce documentaire n'est pas là pour te discréditer.

— Ça ne peut pas non plus être une propagande qui censure ce que j'étais. Et si on doit devenir un "nous", je ne veux pas laisser ça en suspens comme si ce que je t'avais fait n'était rien. Je suis conscient d'avoir été un connard envers toi à l'époque. J'ai changé.

— Je sais, on était des ados, les ados sont méchants parfois entre eux.

— Pas ceux qui veulent devenir le meilleur des héros. Pas toi.

Il eut un silence.

— C'est ta façon de me demander pardon ? demanda Izuku avec un petit sourire.

— Non, je suis désolé pour tout ce que je t'ai fait subir. Je pourrais dire que je devais sûrement refouler les sentiments que j'avais pour toi mais peu importe la raison. Je n'aurais pas dû.

— Non, c'est vrai.

Katsuki aurait aimé faire mieux que s'excuser. Mais le passé était le passé, il ne pouvait plus rien y faire, il se rattraperait dans le futur. Il aperçut Izuku essuyer une goutte de sueur sur son front.

— Tu es sûr que tu veux pas un plat moins piquant ? insista Katsuki.

— Non, répondit immédiatement Izuku. Je ne voudrais pas gaspiller.

— Nan, parce que j'avais prévu de te faire transpirer ce soir, mais pas exactement de cette façon, ricana le blond.

Les joues d'Izuku se colorèrent un peu plus tandis qu'il s'étouffait avec la bouchée qu'il avait tenté d'avaler au même moment. Katsuki apprécia l'obstination d'Izuku, il se leva pour aller au comptoir derrière lesquels travaillaient les cuisiniers et il demanda quelque chose. Il revient avec un verre de lait qu'il posa devant Izuku.

— Bois ça, ça ira mieux.

Il finit le verre en trois grandes gorgées, reconnaissant.

— Merci Kacchan.

— Si mes souvenirs sont bons, on devait organiser ta venue à l'agence et quelques jours de babysitting pour moi.

— Comment ça du babysitting ? Je suis tout à fait capable de te suivre toute la journée sans me plaindre une seule fois.

— Tu crois ça ? On parle de longues heures de marche et de surveillance dans des tenues de combat, enfin pour toi ce sera un simple gilet pare-balle ignifugé. Mais ça pèse son poids quand même.

— Tu oublies la caméra que je vais porter toute la journée.

— Oh fuck.

— Tu aimes pas ça ?

— C'est juste qu'on sera pas discrets dans les rues.

— C'est sûr que ton costume orange est très passe-partout.

— Noir et orange, rétorqua-t-il.

La conversation était simple, fluide et amusante. Elle était également ponctuée de petites remarques désobligeantes et salaces venant de Katsuki. Il arriva finalement à la fin de son assiette, en plus de 40 minutes.

— Tu veux un dessert ? lui proposa Katsuki.

— Je ne suis pas sûr que j'en sentirai le goût, se moqua Izuku qui n' avait réussi à finir son plat de curry qu'à grand renfort de pain et de lait.

— Dans ce cas on y va ?

— On va où ?

— Finir cette soirée comme il se doit, à moins que tu ne souhaites rentrer dormir pour être en forme pour ton travail demain ?

Izuku ne voulait pas que la soirée s'arrête ici. Il mordilla sa lèvre inférieure, cherchant le courage de prononcer un mot.

— Non.

— C'est bien ce que j'espérais, déclara-t-il avec un sourire charmeur qui fit perdre tous ses moyens à Izuku.

Katsuki paya la note puis sortit dehors. Au moment où ils passèrent la porte du restaurant, Katsuki enroula un bras musclé autour de ses épaules et lui dit de baisser la tête. Interloqué, Izuku obéit tout de même et ce fut quelques flashs qui lui indiquèrent de quoi le protégeait le héros.

Il soupira tout en accélérant le pas.

— Ils sont partout, grommela-t-il.

— Je suis désolé, lui dit Izuku en chuchotant, car leur position faisait qu'il se trouvait très près du héros.

— Pourquoi ? C'est pas ta faute. Je pensais juste que j'y échapperais un peu plus longtemps. Je supporte pas ça. Et je peux même pas leur botter le cul, grogna-t-il.

— S'ils sont là, c'est que le public s'intéresse à toi. C'est bien !

— Qu'ils s'occupent de leur cul ouais. Je veux dire, s'ils veulent mater mes combats ou quoi, pas de soucis mais là c'est ma putain de vie privée. Qu'est-ce que ça peut leur foutre avec qui je sors ? J'comprends pas. Tu m'étonnes que le vieux n'en ai jamais eu, il lança un regard méprisant aux quelques courageux ou inconscients qui leur avaient emboité le pas.

— Le vieux ?

— All might.

— C'est vrai que jamais rien de sa vie privée ne s'est retrouvé dans la presse. Peut-être qu'il était très bon pour la cacher ?

— Je pense pas... T'habites où ?

— On va chez moi ?

— Tu pensais qu'on allait où ?

— Chez toi.

— Non, tu sais comment est mon appart, c'est à mon tour.

— Mais, je savais pas, c'est pas rangé, paniqua-t-il.

— M'en fou.

— Mais moi je m'en fous pas, insista-t-il.

Katsuki resta silencieux un instant.

— Je ne veux pas te forcer. Tu préfères aller chez moi dans ce cas ?

Un léger sentiment de culpabilité s'insinua en lui devant la déception visible de Katsuki. Après tout, il avait effectivement vu son appartement. Et puis, il lui avait déjà dit que c'était un gros fanboy qui collectionnait toutes ses merchs.

— D'accord, c'est à deux pas de l'arrêt Shimura lui indiqua Izuku.

Katsuki marqua un arrêt juste devant la bouche de métro.

— Tu attends quoi ?

— Prépare-toi à courir, et tais-toi.

Izuku se tut et écouta attentivement, le bruit d'un métro arriva au lointain.

— Go !

Katsuki se lança, il avait entraîné Izuku avec lui. Il s'engouffra dans le métro, sautant par-dessus la barrière et faisant sonner le portique de sécurité. Izuku n'eut pas le temps d'hésiter, Katsuki le tira par le bras et ils entrèrent dans la rame juste avant que les portes ne se ferment, bousculant une vieille dame au passage.

Izuku était à bout de souffle.

— Kacchan, mais qu'est-ce qui t'as pris ! s'écria Izuku quand il eut récupéré assez d'air pour pouvoir l'enguirlander.

— On est enfin débarrassé des journalistes, déclara-t-il tout sourire.

Izuku lui lança un regard plein de reproches qui déclencha l'hilarité du héros, provoquant un éclat chez Izuku aussi.

— C'est très peu héroïque ça Kacchan, je vais le mettre dans mon documentaire et tout le monde saura que tu fraudes le métro ! le menaça Izuku.

— Houuuu, j'ai peur, se moqua le héros.

Izuku croisa les bras et fit la moue, feignant de bouder. La main qui se posa sur sa joue le surpris, mais moins que le baiser qui se posa délicatement sur ses lèvres, si furtif qu'il se demanda s'il ne l'avait pas rêvé.

Il resta silencieux un petit moment, devant un Katsuki très fier de lui qui se tenait nonchalamment debout, un sourire aux lèvres. Il posa le bout de ses doigts sur sa bouche et rougit. Il se retint de lui dire merci et de passer encore une fois pour un cas désespéré. Inquiet de sortir une phrase idiote, il se tut, mais son cerveau tournait à mille à l'heure.

C'est l'annonce de l'arrivée à son arrêt qui le tira de sa torpeur. Il regrettait presque la présence des journalistes puisque cela signifiait que Katsuki n'était plus contraint de passer son bras autour de lui. Son cœur s'accéléra quand il poussa la porte de son immeuble, un peu ailleurs. C'est au moment de mettre les clés dans la porte que Katsuki intervint.

— Si tu n'es pas sûr, on n'est pas obligé. Il y aura d'autres soirées le nerd.

— Pourquoi tu dis ça ? Tu n'as plus envie ?

— Tu n'as pas arrêté de marmonner des trucs dans le métro, expliqua-t-il. Je compte t'inviter de nouveau à sortir. J'ai très envie de voir ton appartement et de te jeter sur ton lit ou de te pencher sur une table mais s'il te faut plus de temps, pour, tu sais ?

— Non ! J'en ai envie. Je suis juste un peu...

Il laissa sa phrase en suspens.

Katsuki attrapa ses joues en coupe et l'embrassa, d'une façon totalement différente du baiser dans le métro. Celui-ci était beaucoup plus sensuel. Les lèvres de Katsuki se déposèrent fermement contre les siennes et aspirèrent sa lèvre inférieure pour le goûter. Elles s'entrouvrirent laissant sa langue caresser l'arrondi de sa lippe avant qu'Izuku n'ouvre également sa bouche pour l'inviter à approfondir leur baiser. Le contact semblait tout à fait naturel et éveilla tous les sens d'Izuku, étouffant son anxiété. Ne laissant plus place en lui que le désir de le prolonger. Son dos entra en contact avec la poignée lui tirant un petit grognement de douleur.

— Entrons, murmura-t-il à quelques millimètres du visage de Katsuki.

Sa main tremblait légèrement lorsqu'il glissa la clé dans la serrure. Il fit entrer le héros avant de le suivre. Il rougit devant les posters aux murs et toutes les figurines, peluches et autres goodies sur les étagères recouvrant la moindre surface disponible. Katsuki poussa un long sifflement.

— Wouha, tu rigolais pas du tout.

Il se gratta la nuque, essayant de chasser la gêne qui le tenaillait.

— L'orange arrive en tête, ça me plait, ajouta-t-il.

— De peu, All might a aussi une place très spéciale comme c'était notre héros numéro un.

— Je peux vivre avec ça.

— Un peu possessif ? demanda Izuku d'un ton innocent.

— Tu n'imagines même pas à quel point, répondit Katsuki avec une drôle de lueur dans les yeux se rapprochant de nouveau de lui.

— Donc si j'avais eu par exemple plus de Red Riot ?

— J'aurais été très, très en colère, il détacha bien chaque mot avant de plonger sur la bouche du jeune homme.

Cette fois les mains se joignirent aux langues, palpant les recoins de leurs corps, leur tirant quelques gémissements murmurés se répercutant dans la bouche de l'autre.

— Et tu aurais fait quoi ? lui demanda Izuku dès que Katsuki lui en laissa l'opportunité.

— Je t'aurais sans doute envoyé un wagon entier de goodies à mon effigie. J'en aurais même fait fabriquer de nouvelles pour l'occasion, celles que je refuse depuis toujours à ces fous furieux du service marketing. Le body pillow, le dynamy et tous ces trucs cringes.

— Un body pillow, sign me in ! La prochaine fois que tu viens, j'aurai plus que des merchs red riot.

— Don't you fucking dare!

Izuku rigola alors que Katsuki faisait mine de le mordre, mais lui mordillait en fait le creux du cou, ce qui était tout à fait plaisant et pas du tout effrayant de l'avis d'Izuku.

— J'ai du mal à croire que si on en est là c'est parce que tu es incapable de faire attention et que tu t'es trompé de boite aux lettres.

— Hum...pour être tout à fait franc... commença Izuku se perdant dans sa phrase alors que sa peau était doucement et délicieusement aspirée entre les lèvres de Katsuki.

— Oui ?

— Il se peut que j'aie mis de côté ton courrier en me demandant ce qu'il pouvait bien contenir.

— Espèce de stalker détraqué, murmura Katsuki au creux de son oreille avant de prendre son lobe entre ses dents.

Izuku gémit et s'agrippa plus fermement aux biceps musclés qui l'enserraient.

— Non, je n'ai rien ouvert, j'ai juste... hmpfff... regardé les expéditeurs et...

— Weirdo !

— Ça ne devrait pas m'exciter autant que tu me traites de weirdo, marmonna Izuku sans même se rendre compte qu'il formulait ses pensées à haute voix.

— Tu es le pire des fanboy, grogna Katsuki avant de glisser sa langue dans sa bouche.

Ses doigts allèrent se loger dans les cheveux de Katsuki alors qu'il se faisait dévorer par le héros. Les grandes mains se posèrent sur ses fesses avant de les presser fermement et tout le bas de son corps s'enflamma. Il colla son bassin contre celui de Katsuki et en tira un grognement très satisfaisant.

— Putain, fuck. La chambre ? demanda Katsuki.

— La porte à droite, prononça Izuku.

Sans se décoller, ils avancèrent en direction de la porte. Kaktsuki la poussa du pied et entra à reculons. Izuku se laissait guider, la tête penchée vers l'arrière pendant que Katsuki dévorait parfois ses lèvres, parfois son cou. Katsuki leur fit faire un demi-tour avec l'intention de pousser Izuku sur son lit mais au dernier moment il aperçut sa parure de lit. Toute noire, avec une croix orange, les oreillers assortis et une bonne dizaine de peluches trônant au-dessus, dont celles en forme grenades qui étaient sorties le mois dernier en précommandes uniquement.

— J'aurais dû m'en douter, n'est-ce pas ? rigola-t-il.

— Ça ne te plait pas ? le taquina Izuku.

— J'ai pas dit ça.

Izuku le repoussa un peu du bout des doigts et Katsuki le laissa prendre la suite des initiatives. Le cœur battant, il se dénuda lentement. Le héros le regardait avec attention. Le jeune homme rougit puis retira son t-shirt en le passant par-dessus sa tête. Il dévoila lentement la peau de son ventre, puis ses pectoraux. Ses tétons apparurent enfin. Il extirpa ses bras des manches et tourna furtivement sa tête mettant bien en vue les marques que Katsuki avait déjà laissées sur lui.

— Fuck, putain, fuck.

Il n'osa pas bouger et risquer d'interrompre le meilleur spectacle qu'il ait vu de sa vie mais n'avait pu retenir les quelques jurons qui lui étaient venus à l'esprit. Izuku n'avait pas prévu de s'arrêter là. Il déboutonna son pantalon, se mordant la lèvre inférieure. La gêne semblait l'empêcher de croiser son regard, mais il ne s'arrêta pas. Il glissa ses pouces entre sa peau et son jean et fit glisser le pantalon ainsi que son sous-vêtement. Il se tortillait pour se défaire du jean un peu serré, ce qui faisait gigoter son cul de droite à gauche dans un mouvement bien trop tentant.

— J'ai tellement envie de claquer ce cul, lui avoua Katsuki.

La remarque interrompit Izuku, le pantalon encore coincé au niveau des genoux. Il se tourna, ses genoux prisonniers se posèrent sur le rebord de son lit, il déposa ses mains plus loin sur le matelas et cambra le dos.

— N'hésite pas, l'encouragea Izuku.

Sa vue se troubla un instant, surement à cause de l'afflux de sang qui s'était précipité en bas de son corps, désertant définitivement la partie supérieure. La fesse tressaillit sous sa paume lorsqu'il la posa pour une caresse avant de la faire claquer. Il se restreint un peu, ne sachant pas quel niveau de douleur pouvait tolérer son petit fanboy.

— Ne te retient pas tant Kacchan, minauda-t-il.

Ravi de découvrir ce côté provocateur chez son amant, il renouvela le geste avec plus d'entrain. Izuku poussait de petits cris de surprise mêlés de douleur et de plaisir à chaque fessée tandis que sa fesse prenait une jolie couleur carmin. Quand le lobe brilla et irradia sous sa main, Katsuki aida Izuku à se défaire du reste de son pantalon. Puis, il utilisa ses mains pour écarter le cul de Deku et y coller sa langue.

Le visage collé contre le postérieur charnu lui permettait de constater à quel point les taches de rousseurs avaient envahi la peau d'Izuku. Il s'appliqua à détendre l'entrée d'Izuku, pressant le contour de son trou du bout de sa langue jusqu'à ce qu'il devienne plus souple, lui permettant d'enfoncer quelques centimètres à l'intérieur de lui.

Izuku avait l'impression que son corps était en feu, ça partait de sa fesse droite et se répandait partout où Katsuki le touchait. Il était à la fois tendu et détendu et la langue chaude qui l'ouvrait lui donnait envie de crier. Les doigts de Katsuki quittèrent la rondeur de sa fesse, caressèrent sensuellement l'intérieur de sa cuisse. Il sentit une goutte de sperme glisser le long de son sexe alors qu'une main brûlante engloba ses testicules. Un gémissement désespéré s'échappa malgré lui d'entre ses lèvres closes.

— Je t'aurais pensé plus vocal. Enfin, c'est comme ça que je t'ai imaginé ces dernières nuits, quand je me touchais en pensant à toi.

— Je voudrais pas faire trop de bruit, les murs ne sont pas très épais, expliqua Izuku, frustré que la langue de Katsuki ne soit plus en train de le travailler.

— J'emmerde tes voisins, déclara-t-il avant d'enfoncer à nouveau sa langue au creux de son cul.

Voyant là un défi, il s'acharna à faire perdre toute retenue à son amant. Il léchait désespérément le trou sous son autorité tout en caressant le sexe d'Izuku. Il entendait la respiration de son amant devenir plus rauque. Sa bouche dévia alors pour faire un suçon violet sur une fesse tandis que sa main se dirigeait de nouveau vers ses fesses. Il enfonça facilement une première phalange et vint laper autour.

Les bras d'Izuku lâchèrent et il se trouva le cul en l'air à la merci de Katsuki et le visage enfoncés dans son matelas, ce qui étouffa les gémissements qu'il n'était plus en mesure de retenir. Le héros prenait son temps, enfonçant son doigt avec douceur, allant et venant doucement pour qu'Izuku puisse s'habituer à sa présence. Il frôlait les recoins de son intimité, envoyant des décharges dans son corps. La main malmenant sa fesse glissa le long de sa hanche, remontant jusqu'à son torse, caressant négligemment son téton et remonta entre ses jambes pour emprisonner de nouveau son sexe au creux d'une paume bouillante. C'est là que le premier cri lui échappa.

Un sourire carnassier s'épanouit sur le visage de Katsuki alors que le son venait de tendre son sexe plus durement contre le tissu tendu de son jean. Il enfonça un deuxième doigt aussi profond qu'il le pouvait, masturbant toujours le sexe prisonnier de sa poigne.

— C'est ça, ne te retiens pas. S'il te plait fanboy, dis à ton héros à quel point il est bon pour toi.

Le seul son des gémissements d'Izuku lui répondit, ce qui était amplement suffisant pour lui. Il put rapidement ajouter un troisième doigt quand soudain il sentit une prise sur son poignet qui arrêta ses mouvements.

— Si tu continues, je vais venir. Et je...

— Oui ?

— Je veux venir quand tu seras en moi.

— Oh

Il n'eut pas le temps d'en dire plus, Izuku s'était libéré de lui. Il se retourna, toujours à genoux sur le bord du lit. Il attrapa le bas du débardeur de Katsuki et le remonta doucement, jusqu'à lui retirer. Katsuki le laissa faire. Izuku contempla avec envie la musculature de son amant. Il passa ses doigts le long des creux que cela formait sur ses abdominaux, remontant le long de ses obliques jusqu'aux pectoraux.

— Tu es vraiment incroyablement musclé, détailla-t-il à voix haute.

— Tu es vraiment un fanboy, ricana Katsuki.

Il frissonna cependant quand un doigt d'Izuku frôla un téton. Attentif, Izuku remarqua ce détail et c'est sans délai qu'il colla sa bouche contre la peau et suça avec force le bout de chair. Katsuki grogna, agréablement surpris, une main se nicha dans la chevelure ébouriffée et l'autre naviguant sur les épaules d'Izuku. Le jeune homme s'appliqua à malmener le téton sous sa langue, le mordillant parfois, le suçant ensuite. Quand il le relâcha, il put constater qu'il avait laissé quelques traces et le regard de Katsuki était légèrement troublé. Il retraça le chemin qu'avaient pris ses doigts avec sa langue, descendant vers le bas tout en gouttant la peau de Katsuki.

Il déboutonna la braguette, libérant le sexe de Kastuki clairement à l'étroit dans le jean. Il fit une première caresse à travers le tissu humide de son boxer. Katsuki grogna d'impatience, Izuku jouait avec ses nerfs, ne pouvait-il pas retirer son sous-vêtement et le prendre en bouche.

Lentement Izuku tira sur le jean qui passa avec difficulté le relief des fesses musclées du héros, puis les cuisses jusqu'à ce qu'il fut coincé au niveau des genoux. Izuku caressa les cuisses avec adoration, puis remonta sur les fesses avant d'enfoncer ses mains par dessous le boxer. Elles étaient fermes, et charnues, il les serra doucement, puis colla son visage contre la hanche de Katsuki avant de lécher la peau à l'orée de l'élastique de son sous-vêtement. Katsuki fermait les yeux, priant pour que le nerd se dépêche de passer à l'étape suivante tout en savourant avec masochisme la frustration qui le rendait fou.

Il n'eut pas à attendre longtemps, son boxer connut le même sort que son pantalon et son sexe s'échappa enfin à l'air libre. En deux coups de jambe, l'ensemble de ses habits se retrouvèrent au sol et il était enfin nu devant Izuku. Celui-ci contempla le sexe devant lui un instant, puis il enfonça un doigt dans sa propre bouche pour le recouvrir de salive. Il caressa ensuite du bout du doigt le sexe qui pulsait devant ses yeux. Katsuki ferma les siens et respira doucement, puis il sentit le nerd souffler doucement sur le chemin humide qu'il avait tracé sur son gland.

— T'as pas fini de jouer avec moi ? gronda-t-il.

Mais avant qu'il n'eût fini sa phrase, la bouche d'Izuku se referma sur son gland. Sa langue formait un tapis humide et moelleux et ses lèvres fermées autour de lui enserraient sa queue d'une délicieuse façon. Puis Izuku se mit à sucer, aspirant son sexe un peu plus dans sa bouche dans une délectable sensation de succion.

— Putain, merde, fuck, déclara Katsuki dont les doigts se perdaient dans la chevelure d'Izuku. T'es une putain de pornstar.

Ravi du compliment, Izuku prit le sexe un peu plus loin en bouche avant de relâcher la pression et se retirer. Il l'avait pris entre ses mains de sorte à le tenir comme il le souhaitait et il léchait maintenant avec obstination le bout de son sexe et le petit creux sur le gland. Quand les râles de plaisir de Katuski lui indiquèrent qu'il était devenu très sensible, il plongea de nouveau le sexe dans sa bouche, aussi loin qu'il le pouvait. Avec ses mains, il masturbait la partie qu'il n'arrivait pas à prendre en bouche, testant les limites de son héros. Le goût du sperme finit par éclore sur sa langue, signe que Katsuki était bientôt à bout. Cependant, rien de l'arrêta, il se doutait que Katsuki ferait tout pour prendre tout ce qu'Izuku lui offrirait, allant au-delà de ses limites. Alors quand une main se posa délicatement sur sa joue, repoussant très doucement sa tête comme pour lui dire de s'arrêter, Izuku se retira doucement, terminant par un coup de langue sur le bout du gland rougi. Izuku releva la tête vers Katsuki, il avait les lèvres luisantes de salive.

— Si tu continues, je crois que je ne vais pas pouvoir tenir, finit-il par avouer.

C'était une sorte d'avertissement, mais Izuku voulait jouer. Ses mains étaient encore enroulées autour du sexe de Katsuki, et il le plongea une dernière fois au fond de sa gorge, dépassant la profondeur qu'il avait réussi à atteindre jusque là, il sentit le gland de Katsuki bloquer sa respiration. Les doigts de Katsuki se contractèrent dans sa chevelure, égratignant presque son crâne dans un mouvement involontaire. Il relâcha ensuite le sexe abusé de sa bouche.

— Tu vas me le payer, gronda Katsuki.

— J'y compte bien, s'amusa Izuku tout en essuyant un filet de bave sur son menton.

Katsuki le repoussa sur le matelas, attrapa ses chevilles et les remonta aussi loin qu'il put, découvrant au passage qu'Izuku était sacrément souple.

Il frotta un court instant son sexe entre les fesses relevées d'Izuku. Il libéra une des chevilles qu'Izuku maintint en l'air et aligna son sexe avec le trou encore souple. Il appuya doucement, s'enfonçant centimètre par centimètre au creux du cul d'Izuku. Il procédait par légers va-et-vient qui devenaient plus faciles à chaque à-coup. Son sexe se faisait engloutir petit à petit, lui envoyant des décharges de plaisir dans tout le corps.

Les mains d'Izuku s'étaient refermées sur ses draps et il laissait échapper de faibles gémissements de plaisir. À chaque poussée Katsuki laissait un peu plus son poids peser sur lui et il s'enfonçait dans le matelas tout en se pliant un peu plus. Lorsqu'il fut enfoncé au plus profond d'Izuku, il put poser ses deux mains sur le matelas à droite et à gauche de son amant, son pubis parfaitement collé contre les fesses d'Izuku. Il prit un instant pour profiter de la sensation, mais également pour se calmer, tenir encore un peu. Il avait envie de faire durer ce moment, mais également d'offrir à Izuku un orgasme inoubliable.

Izuku appréciait sentir le poids du héros l'épingler contre le matelas, les yeux fermés il se gorgeait des sensations et du court répit. Il enroula une main autour d'un des poignets de Katsuki et plongea son regard dans les yeux carmin remplis de désir. En tendant le visage, il pouvait sentir les mèches de cheveux de son amant lui chatouiller la joue. Katsuki combla le vide entre eux, se penchant encore un peu plus et scella leurs lèvres. C'était un baiser brûlant qui décuplait les autres sensations que leur procuraient leurs corps emboîtés. Le feu, alors sous contrôle, devint sauvage. Izuku tenta tant bien que mal de bouger son bassin pour déclencher la friction tant désirée mais il était à la totale merci du héros. Il serra alors le poignet, espérant faire comprendre son désir. Mais la seule réaction de Katsuki fut de se plonger plus encore dans le baiser. Leurs langues s'entremêlaient bestialement. Les lèvres se frottaient sensuellement. Et Izuku n'en pouvait plus de sentir le sexe de Katsuki , dur, brûlant et surtout douloureusement immobile au creux de lui. Il laissa s'échapper une plainte qui ressemblait à un sanglot et comprit alors que c'était la vengeance de Katsuki.

Il sépara leur bouche, laissant sa tête retomber contre le matelas.

— Katsuki, s'il te plait, bouge, j'ai compris, je le ferais plus.

— Tu regrettes ?

— Oui, je regrette beaucoup, s'il te plait, supplia le nerd.

Et Katsuki n'aurait pas pu continuer à rester immobile même s'il l'avait voulu devant la moue implorante du jeune homme. Il était un péché, celui de Katsuki en tous cas. Il s'enfonça durement dans le trou quémandant, adoptant rapidement un rythme frénétique à la hauteur de son besoin. Et, si on en jugeait aux cris que poussait Izuku, cela devait lui convenir. Ses doigts se refermaient avec force autour du poignet. Il sentait l'orgasme se construire au creux de son ventre et ne pensait plus à retenir le moindre son. Il n'existait plus qu'une chose pour lui et c'était le corps de Katsuki brûlant contre le sien. Il en sentait tous les contours en contact avec son corps et le bruit de son bassin claquant contre ses fesses avec force résonnait à ses oreilles. Mais plus que tout il était submergé par les ondes de plaisir qui le faisaient trembler et gouvernaient son corps.

Puis ce fut trop, son sexe prisonnier entre son ventre et le corps de Katsuki déversa son sperme sur sa peau. Katsuki ne s'arrêta pas, il n'avait pas encore atteint sa propre délivrance et le corps sensible d'Izuku se contractait autour de lui. Il avait beau avoir éjaculé, chaque élan supplémentaire de son amant l'entrainait plus loin dans un plaisir décuplé dont il ne trouvait pas les limites. Comment ça pouvait être encore si bon, alors qu'il était venu, est-ce que chaque friction allait l'emmener encore plus loin ? Dans son état il aurait été incapable de reconnaitre le haut du bas. Le corps de Katsuki s'écrasa une dernière fois contre lui et il émit une plainte plus forte que les autres, appuyant fermement son bassin contre les fesses d'Izuku. Son cœur battait frénétiquement dans sa poitrine. Il resta un instant immobile, enfoncé dans le cul d'Izuku. Son rythme cardiaque s'apaisait et quand il se sentit prêt, il se retira. Il se laissa tomber à côté de Deku sur le matelas et enlaça fermement son amant. Izuku se blottit avec aise contre le corps accueillant.

— Je pensais pas que tu étais du genre "calin après le sexe"

— Ta gueule et profite, grogna-t-il.

Izuku pouffa.

— J'ai mal à la gorge, se plaint-il ensuite.

— Tu m'étonnes, désolé mais tout l'immeuble est au courant que tu as pris ton pied.

— Kacchan ! s'écria-t-il, mettant un petit coup du plat de la main contre le torse musclé.

— C'est pas ma faute. Enfin, si un peu, dit-il avec un sourire satisfait.

Izuku soupira.

— Tu es vulgaire. Et pas du tout compatissant.

— Ce n'est pas une nouveauté.

Izuku bâilla et jeta un coup d'œil à son radio-réveil. Il sonnerait dans 4h42.

— Tu dois dormir ? demanda Katsuki.

— Je risque de ne pas être opérationnel demain sinon et comme je dois conduire.

— Oui, tu as raison, acquiesça le héros tout en se levant.

— Reste ! dit Izuku sans réfléchir.

— Mais je n'ai pas de pyjama ni d'affaires de rechanges.

Izuku le savait, de plus il serait obligé de se lever aussi tôt que lui, ce n'était pas pratique pourtant il ne voulait pas que la nuit s'arrête ici, comme ça. Dans un lit un peu trop grand et un peu trop froid pour lui, après avoir partagé ce moment si intime. Il avait besoin d'une confirmation que cette nuit ne serait pas la dernière, que tout cela n'était pas une passion.

— Tu peux dormir nu, et je te prêterais un caleçon et des chaussettes demain, proposa-t-il.

Katsuki pencha la tête, pensant le pour et le contre.

— S'il te plaît, insista Izuku.

— D'accord, mais si je dors nu, toi aussi.

Katsuki se glissa dans les bras tendus d'Izuku.

— Si needy, se moqua-t-il.

— Tout à fait, dit-il presque avec fierté, ça te dérange ? ajouta-t-il avec une pointe d'inquiétude.

— Nah.

Le calme retomba sur eux. Izuku ferma les yeux et sa respiration se cala sur celle de Katsuki.

— Bonne nuit, fanboy, murmura Katsuki.

Être un creepy stalker, finalement c'est pas si mal. 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top

Tags: #postier