26.
Louis.
Nous terminons assit dans l'herbe, à observer la mer et écouter la nature nous parler. Nous restons ainsi un long moment, mais le temps n'a plus aucune importance. Je m'allonge sur le dos, le vent caresse mon visage, j'ai encore à mes mains les gants d'Harry. Lui, reste immobile, les jambes en tailleurs, le dos droit, il regarde l'océan. J'ai l'impression qu'il pourrait rester figé ainsi de longues heures, comme dans un tableau. Perdu dans ses pensées, ses souvenirs jetés entre les vagues qui s'agitent à plusieurs mètres sous nos pieds.
Ses boucles bougent au rythme du vent, je l'observe un même d'où je suis, un bras sous ma tête, il ne me voit pas. Je suis tout près de lui, et pourtant il paraît si loin, si inaccessible. Nous restons un moment sans rien dire, Harry n'a pas beaucoup parlé depuis que nous sommes arrivés, et je ne sais pas si c'est sa timidité naturelle ou le fait qu'il redécouvre un endroit où il avait l'habitude de venir plus jeune. Je ne sais pas encore si ce sont des bons ou mauvais moments qu'il en retient, c'est parfois difficile de lire en lui.
– Tu es déjà monté jusqu'ici, alors ?
Je lui pose la question, parce que je ne peux pas rester silencieux bien longtemps, parce que j'ai envie qu'il me parle de lui. Harry hoche la tête, je pense d'abord qu'il ne va rien ajouter, mais sa voix s'élève au-dessus de la musique des vagues, et c'est encore plus agréable à mes oreilles.
– Oui, quelques fois. Je m'y réfugiais avec un livre ou simplement pour regarder le coucher de soleil, j'ai toujours eu l'impression de me sentir à l'écart du reste du monde en y grimpant.
– Je comprends, ça doit être magnifique à voir.
– Surtout le soir oui.
– Tu veux qu'on y reste jusqu'à ce que le jour s'en aille ? Ce ne sera pas dans bien longtemps, je sors mon téléphone pour regarder l'heure, il est presque seize heures.
– D'accord, si tu veux bien.
– Avec plaisir oui !
Je range mon portable dans la poche de mon jean et me redresse en position assise. C'est quand je tourne mon regard vers le sien que je remarque les traits tirés de son visage, il me semble tendu depuis que nous sommes là, peut-être même un peu avant, comme envahi par une profonde tristesse, noyé dans des pensées désagréables.
Lentement, je tends ma main vers lui et la pose sur son bras. Il baisse la tête et je le vois ravaler sa salive, difficilement, mon coeur se serre plus que de raison. Tout bas, je lui demande, même si je connais déjà la réponse :
– Ça va ?
Il hausse les épaules, je sens qu'il ne veut pas réellement en parler. Comme je ne souhaite pas le forcer, j'exerce une légère pression sur son bras avant de me redresser. Il me suit du regard en fronçant les sourcils quand je me plante devant lui.
– Lève toi, j'ai une idée.
– On s'en va ?
– Non, je tiens toujours à voir ce coucher de soleil, mais on a encore un peu de temps.
– Pour ?
– Tu verras.
Je lui souris et il finit par se mettre debout, en face moi. J'espère que mon initiative va lui plaire, et surtout qu'il en tirera quelque chose de bénéfique.
– D'accord, alors j'ai appris quelque chose lors de mes cours de théâtre...
– Tu faisais du théâtre ?
– Seulement pendant deux ans, je précise avec un petit sourire, mais j'ai retenu un exercice qui m'a marqué. Je n'ai pas l'occasion de le faire souvent, et aujourd'hui ça me paraît idéal.
Harry acquiesce, lentement. J'inspire et lui explique :
– Au lieu de concentrer toutes tes émotions en toi, tu vas les faire sortir, les expulser de ton corps en poussant le plus immense cri dont tu es capable.
– Tu veux... que je crie ?
Il paraît dubitatif, et clairement réticent. Je comprends qu'il ne soit pas à l'aise avec ce genre d'exercice, je me souviens avoir été très anxieux de devoir le faire dans une salle de théâtre, devant les autres étudiants et un professeur. Mais au final, je n'en retiens que des bons souvenirs.
– Je ne t'oblige à rien, mais ça fait un bien énorme, je t'assure. C'est très libérateur.
Et je pense que nous en avons tous les deux besoins, de lâcher nos sentiments dans le vide et les laisser se noyer entre les vagues. Les oublier, rien qu'un instant. J'ai envie que ce week-end reste gravé comme un moment heureux dans son esprit.
– Si ça t'aide, je vais commencer d'accord ? Il faut hurler au monde, personne ne peut t'entendre, ton cri doit se mêler à l'océan et s'échouer entre les rochers. Tu peux même recommencer plusieurs fois si ça te fait du bien, tant que tu ne te brises pas la voix.
Je laisse échapper un léger rire, Harry se pince les lèvres, apparemment toujours en plein doute. Ma méthode n'a pas l'air de le convaincre, ou bien il est trop timide pour se lancer. Je me tourne afin d'être face à l'océan, je m'avance le plus au bord possible de la falaise, en évitant de regarder en bas parce que je commence déjà à avoir le vertige.
Le vent caresse mon visage, c'est froid et doux à la fois, presque comme une invitation à faire le vide en moi. J'inspire une grande bouffée d'air et ferme brièvement les yeux. Puis je tends les bras et pousse mon plus grand cri. C'est un moment intense, j'ai la sensation que l'océan est en train d'aspirer et d'avaler tout ce que j'ai sur le coeur. L'écho se répercute loin, très loin, peut-être à l'autre bout de la planète. Ça ne dure pas forcément très longtemps, mais quand ma voix s'éteint, je respire un air nouveau, encore essoufflé et bouleversé.
Parce que je viens de jeter mes mauvaises pensées à la mer, elles dérivent, elles me quittent au moins pour aujourd'hui. J'en ai le ventre noué et le souffle court. Mais je me sens plus léger et libre que jamais.
Quand je me retourne vers Harry, il me regarde déjà. Je retourne près de lui, puis glisse une main sur son coude.
– Alors, tu as envie d'essayer ?
– Je.. je ne sais pas.
– Je te promets que tu n'as rien à craindre, regarde, je me retourne si c'est plus facile pour toi.
Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je me mets dos à lui, le regard fixé à l'horizon, sur un bout lointain de la mer, là où les vagues et le ciel se rejoignent pour ne former qu'un seul et même paysage.
– Je ne te regarde pas, c'est juré. Et tu te lances quand tu te sens prêt.
Je reste immobile, à jouer avec le tissu des gants d'Harry. Et pendant un long moment, je n'entends rien d'autre que les vagues qui s'échouent entre elles et contre les rochers pointus en bas de la falaise.
Puis d'un coup, un cri perçant, qui déchire l'air et me fait sursauter. Harry s'est finalement décidé à s'essayer à l'exercice, lui aussi. Et ça me ferait presque sourire si je n'entendais pas à quel point son hurlement est brisé, agonisant. C'est désespéré. Il ne crie pas pour se libérer comme je l'ai fait, le poids qu'il porte sur son coeur doit être encore trop immense, il crie parce qu'il a besoin d'être entendu.
Et moi je l'entend. J'entends la détresse à l'intérieur de sa poitrine, les larmes mêlées à sa voix, son appel à l'aide.
Quand le silence se fait, je me retourne, la gorge serrée. Harry se tient droit, son torse se soulève rapidement, au rythme de sa respiration déstructurée, il me regarde, des larmes tarissent ses joues rosées et je lui demande, à voix basse :
– Ça t'a fait du bien... ?
Il me faut un court moment pour comprendre, pour réaliser qu'il vient de se précipiter dans mes bras. Il m'écrase contre lui, mais je n'ai jamais autant désiré arrêter le temps. Figer cet instant. Je sens son coeur battre près du mien, sous sa poitrine, tellement il s'accroche à moi. Et je fais de même, je le serre de toutes mes forces, mes doigts agrippent son manteau, j'ai le visage coincé entre son épaule et son cou, entouré de son odeur, mon corps entier qui chavire et mes pensées qui se bousculent. Ses boucles caressent le bas de mon visage, j'ai les joues qui chauffent et le coeur qui palpite d'un millier de sensations différentes.
Nous restons de longues minutes enlacés, c'est l'étreinte la plus intense que je n'ai jamais connu. Comme si aucun de nous deux ne souhaitait lâcher l'autre. Je laisse à Harry la liberté de se reculer quand il en sent le besoin. Il se détache juste assez pour me regarder, mes mains sont toujours dans son dos, et les siennes sur mes hanches, je ne veux pas qu'il s'éloigne, je veux le sentir contre moi encore et encore.
– Merci... ça, ça m'a fait du bien oui.
Et je ne sais pas, peut-être que ce sont ses mots, ses yeux humides de larmes, le léger sourire qui commence à se former au coin de ses lèvres, toutes les émotions qui se bousculent à l'intérieur de moi, mon coeur qui semble vouloir me trouer la cage thoracique, la proximité soudaine de nos visage, la petite étincelle au fond de son regard, je ne cherche pas à l'expliquer, je cède juste à ce désir qui gît en moi depuis bien trop longtemps déjà.
Je glisse une main contre sa nuque et pose mes lèvres sur les siennes. C'est une simple pression au début, j'ai tellement peur qu'il me repousse, qu'il s'éloigne subitement, de lire la déception dans son regard. Mais il soupire contre ma bouche, et me colle davantage à lui en glissant ses doigts sur mes hanches. Ce qui n'était qu'un effleurement devient un baiser lent et tendre, un baiser qui me retourne entièrement le corps, sans pour autant que ce ne soit trop précipité. Nos langues ne font que se frôler, timides elles aussi. J'ose à peine le toucher, parce que j'ai peur de briser ce rêve. Que ce moment ne soit réel que dans ma tête, comme c'est le cas depuis longtemps déjà.
Mais mon imagination débordante ne me joue pas un tour.
Parce qu'il n'y a rien de plus vrai.
Je l'embrasse.
Il m'embrasse.
Nous nous embrassons.
Et c'est tout mon monde qui reprend sens.
Les vagues déferlent autour de nous, et dans mon ventre aussi. C'est à mon tour de m'accrocher à lui et ne plus jamais vouloir le laisser partir. La terre peut bien s'écrouler, je n'en ai plus rien à faire du reste. Seule la douceur de sa bouche contre la mienne a de l'importance.
Je ne sais pas si c'est normal que mon coeur se mette à battre aussi fort, aussi intensément. Au fond de moi, j'espère que Harry ne l'entend pas.
Ses lèvres ont un goût salé, je crois que les miennes aussi, à cause de nos larmes qui se mélangent, peut-être un peu de la mer qui nous entoure et nous protège également. Pendant un instant, qui semblait éternel, nous étions les seuls à exister.
Quand nous nous détachons, j'ai le souffle court, et je garde les yeux fermés et les doigts accrochés à sa nuque. Parce que je suis effrayé à l'idée de le regarder, et de revenir à une réalité toute différente.
– Louis...
Je t'en supplie
Je t'en conjure Harry
ne me dis pas que c'était une erreur
ne me brise pas le coeur
Son souffle chaud caresse mon visage, je frissonne. Je n'ai pas envie de le lâcher, même si je sais qu'à un moment je le devrais, mais j'ai peur que ce ne soit pour toujours. J'ai peur d'avoir tout gâché.
Je ne peux pas l'oublier. Pas après avoir découvert le goût du bonheur sur ses lèvres. Pas avoir risqué notre amitié pour céder à un désir qui me ronge le ventre depuis des jours, des semaines. C'était plus fort que moi, je peux mettre ça sur le coup des émotions que nous venons de jeter à la mer, mais je sais parfaitement que ce ne sont pas des sentiments nouveaux.
Mon coeur s'emballe sous ma peau, je n'entends et ne sens que lui, il bat au dessus du bruit des vagues, c'est atroce. Assourdissant. Je n'ai jamais autant voulu qu'il se taise.
J'ai un goût salé à l'arrière de la gorge, je me dis que c'est l'air marin, l'écume des vagues qui nous atteint jusqu'ici, mais je sais que ce sont les larmes que je m'efforce de ravaler.
Mes doigts tremblent, mais je suis certain que le reste de mon corps aussi. Pourtant, je n'ai pas froid. Ce n'est pas ça. C'est l'amour s'agite et prend vie à l'intérieur de moi.
Harry prend à nouveau la parole, sa voix se mêlent à la musique des vagues, douce et lente, je ferme les yeux plus fort.
– Louis, tu me marches sur le pied...
Son rire me nourrit le coeur, j'ouvre les paupières, son souffle me réchauffe le front. Confus, je me recule en bafouillant des excuses, les joues en feu. Je regarde le sol, nos chaussures, l'herbe, le sable. Je regard partout, sauf dans ses yeux.
Je suis effrayé d'y lire de la déception, du regret. Toutes ces émotions que je craignais depuis le début.
– Hey...
C'est lui qui fait le premier pas, il comble la distance entre nous, sans envahir pour autant mon espace personnel, afin de me prendre la main. Je crois qu'il a compris que j'avais besoin de respirer.
Je tremble toujours, et j'ai tellement honte. Je peux prétexter que j'ai froid, mais je pense qu'il connaît la véritable raison. Sa main est chaude, je la sens me brûler la peau à travers le gant.
Après un moment, j'ose enfin lever la tête vers lui. Et il n'y a que de la lumière dans son regard, un vert gorgé de vie.
– Est-ce que... est-ce que tu regrettes ?
Sa question me prend de court, j'entends l'appréhension dans sa voix. Je secoue immédiatement la tête.
– Non. Non, et... et toi ?
Mon ton est frêle, j'ai tellement peur de sa réponse, qu'instinctivement je serre ses doigts entre les miens, comme pour lui demander de ne pas me laisser sombrer.
– Pas le moins du monde.
Une vague de soulagement déferle sur moi et me fait trembler la poitrine. Les larmes roulent toutes seules sur mes joues, je crois que je n'avais jamais autant retenu mon souffle.
– Alors... Qu'est-ce qui ne va pas ?
Il est réellement inquiet, ses sourcils se froncent, il murmure presque. Ses yeux scannent mon visage, des traces humides subsistent encore sur ses joues rosées. J'aimerais les embrasser et les faire disparaître.
– Rien, je renifle et laisse échapper un rire mouillé, tout va très bien, au contraire, c'est juste... les émotions, je ne sais pas. Excuse moi je...
– Louis, il m'interrompt doucement, tu te souviens de ce que t'ai dis une fois... ?
Je cligne des paupières en le regardant, pour chasser les larmes, il lie nos doigts ensemble et j'inspire. Mon souffle tremble une nouvelle fois.
– Ne t'excuse pas de pleurer, pas devant moi.
Ce sont les mots qu'il m'a adressé la première fois que j'ai versé des larmes devant lui en parlant de ma mère. Et depuis ce jour, j'ai trouvé sa présence encore plus rassurante qu'avant, parce que j'ai compris que je pouvais tout lui dire. C'est pour ça que je lui ai raconté des tas de choses, de détails, sur mon enfance, mes vacances en famille, le divorce de mes parents, la perte de ma mère.
Zayn a raison, Harry est une personne qui sait m'écouter et c'est notamment pour cette raison que je me suis autant attaché à lui. Il me laisse parler, même si c'est pour ne rien dire d'intéressant, et surtout il prête attention à mes mots. Il leur donne de l'importance.
– Mais j'ai tout gâché...
– De quoi tu parles ?
Je renifle et baisse la tête à nouveau, Harry caresse le dos de ma main avec son pouce, je le sens même à travers le gant. Il me fait chavirer de la tête aux pieds, il n'y a pas une seule part de mon être qui ne réagit pas.
Parce qu'Harry a su me toucher partout, avec ses mots, ses regards, ses sourires, sa timidité, sa tendresse, son rire que je me sens si chanceux d'entendre parfois, son intelligence et sa grande délicatesse. Je veux simplement le prendre dans mes bras, le remercier, le protéger du monde entier, de tout ce qu'il ne m'a pas encore raconté sur lui et qui assombrit son regard, je veux lui dire à quel point je pense à lui tous les jours, que je vois son visage quand je lis les romans qu'il m'a offert, que je souris niaisement dès qu'il répond à mes messages, que j'ai cette boule de bonheur au creux de ma poitrine à l'idée de le voir dès que je viens au salon.
Je veux l'aimer sous toutes ses couleurs, le voir dans la lumière comme dans l'ombre.
– Tu... tu vas croire que je pleure parce que t'embrasses mal, mais c'est pas ça je te jure, tu... tu me retournes le coeur tu ne sais pas comment... depuis le temps que j'attendais ce moment, mais j'ai jamais eu la force parce que.... Parce que j'ai peur que tu... je veux pas te perdre et... et...
Harry prend mon visage entre ses mains, elles sont chaudes et me front frissonner malgré tout, de manière à ce que je le regarde. Son souffle caresse ma peau et je voudrais que nous restions comme ça toute la nuit, qu'il me garde contre lui et me jure que tout ira bien.
– Louis, ses pouces se mettent à caresser délicatement mes joues humides, tu ne me perdras pas. Tu n'as rien gâché du tout, au contraire. On en parlera quand tu te sentiras mieux, d'accord ? Je ne pars pas, je suis là.
Il me dit tout ce que j'ai besoin d'entendre. Tous ces mots rassurants qui font taire mes doutes, mes peurs. Son regard s'ancre dans le mien, ses yeux sont criants de sincérité. Je pourrais passer des heures à m'y noyer, à me laisser emporter par les vagues d'amour dans l'immense océance de Harry.
J'inspire et je lui demande timidement :
– Tu me promets ?
– Promis.
Sa voix est d'une douceur infinie, il me tend son autre main, son petit doigt levé attend le mien. Je souris et les lie ensemble, afin de sceller notre promesse. Ce geste me touche plus qu'il ne peut le penser.
Un rire humide sort de ma bouche, il me sourit puis je laisse mon front se reposer contre le sien. Je ferme les paupières, nos petits doigts restent accrochés ensemble. Harry frôle ma joue du bout de ses lèvres, une caresse qui réveille l'intégralité de mon corps. Je serre sa main dans la mienne, il sourit contre ma peau et me demande :
– Tu veux rentrer ?
– Non, je souris, je veux regarder le coucher de soleil avant.
– D'accord, on s'assoit ?
Nous nous installons dans l'herbe, d'abord côte à côte, nos doigts ne veulent pas vraiment se lâcher, nos épaules se touchent aussi, puis finalement je me colle contre Harry, il tourne la tête vers moi et pose sa main libre dans mon dos. Ce seul contact suffit à réchauffer mon être.
Je laisse doucement ma tête tomber contre son épaule, et nous ne disons rien, nous n'avons pas besoin de parler, à cet instant seuls les gestes ont de l'importance. Nous écoutons le chant des vagues et le crie de nos coeurs qui battent à tout rompre. Je n'aurais jamais pensé que le bonheur pouvait être aussi simple, pouvait se trouver aux côtés d'une seule personne.
Le ciel change petit à petit de couleur. Un rose orangé, violacé qui semble flotter au-dessus de l'eau, comme un songe, je me sens dans un autre monde.
Demain, un autre jour se lèvera sur nous et j'espère très fort qu'il sera aussi beau que celui-ci. Mais la façon dont Harry me regarde, le visage baigné des couleurs rosées du coucher de soleil, un sourire sur les lèvres, ne me laisse aucun doute.
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