« Je suis un dé.

— Tu es un dé ?

— Oui.

— Pourquoi ?

— Parce que j'ai six faces, toutes différentes les unes des autres, douze traits de caractère qui me définissent et huit caractéristiques physiques qui font que l'on me reconnaît. J'ai une grandeur mesurée, j'ai une profondeur. Je ne suis pas plat.

— Et tu l'as cherchée longtemps ta comparaison ?

— Non.

— Je me disais aussi.

— Le plus long a été de te définir toi. Parce que tu es un miroir.

— Je suis un miroir ?

— Oui.

— Pourquoi ?

— Parce que tu reflètes ce que les autre veulent voir de toi mais que tu ne seras jamais aussi bien qu'eux, parce que dès que tu essaies de parler ou d'agir comme eux à mes yeux tu te meurs. Tu es un reflet, et tout le monde sait qu'une image c'est moins bien qu'une vraie personne. »

L'autre se recula, blessé.

« Alors quoi ? Parce que selon toi 'j'imite', prononça-t-il avec dégoût, je suis moins humain que toi ? Moins intelligent ? Je n'ai pas de sentiments ? Je ne suis pas en difficultés ?

— Je n'ai pas dit ça. Et c'est pour ça que tu n'es pas qu'un égoïste et méchant miroir. Tu es aussi un dé, comme moi, parce que je suis humain et que sur ce point nous sommes pareils. Tu n'as juste pas le même nombre de faces, voilà tout. Et quant à ton problème de miroir, tu as simplement besoin de te lancer.

— Jeu de mots de merde.

— Merci. »

Réaction de la première lecture :

Ce que tu penses avoir compris :