Sujet de l'heure : écrire une histoire d'environ dix lignes, puis la réécrire de deux manières différentes sur des thèmes choisis, et deux autres encore tirés au hasard, le but étant de modifier le moins possible le texte original

•

Normal.
C'est le soir de Noël, la forêt qu'on aperçoit là-bas est plongé dans le noir, et l'église du centre du village est blanche, et vaguement illuminée des feux des lampadaires. On entend encore les voix des enfants chanter, déjà les rires des maisons s'éteignent, le rêve de l'hiver s'écoule au milieu des rues silencieuses. Soudain ce jeune homme s'avance à grands, puis petits pas dans la neige. Il observe les maisons l'air hagard, dans ses vêtements colorés sortis d'un conte oublié. Après un peu d'hésitation encore, ses pas le mènent sous une fenêtre, et voilà qu'il chante auprès de son ami Pierrot. Mais la nuit devient sombre, et du jeune homme, au matin, il ne reste plus rien.

PDV.
C'est Noël ce soir, et je presse mon pas quand je passe près des bosquets obscurs de la forêt, qui me semble bien glauque quand en tournant la tête j'aperçois l'église blanche posée sur la place, baignée d'une lueur mystérieuse. Le souvenir des chants remonte en ma mémoire, j'accélère en remarquant que les maisons voisines éteignent déjà leurs feux, me laissant dans le silence apaisé du milieu de la nuit. Alors que j'approche de chez moi, des pas rapides, qui finissent par ralentir, m'obligent à m'abriter derrière un buisson voisin. C'est la silhouette perdue d'un jeune homme qui passe non loin de moi, le nez en l'air, ses vêtements multicolores m'évoquant vaguement une histoire de mon enfance. Il s'arrête quelques instants, puis s'approche de chez Pierrot et commence à lui chanter une chanson que le vent me garde d'entendre, et me motive à rentrer chez moi. Les nuages sont nombreux quand je passe la porte, et demain matin quand je repasserai, ses pas n'auront laissé aucune trace dans la neige.

Minimaliste.
C'est Noël. La forêt est noire, l'église blanche. Il y avait des chansons, les rires des maisons, c'est silencieux maintenant.
Un jeune homme passe puis s'arrête, observe, attend dans sa tenue de couleurs. Il part sous l'une des fenêtres, chante, puis disparaît dans la nuit noire.

Thèmes additionnels : piochés au hasard

Un mot sur deux.
Pour être très honnête, celui-là n'est pas vraiment intéressant, mais je vous le mets quand même, au cas où vous seriez vraiment très hypés par le concept... :)
C'est soir Noël, forêt aperçoit est dans noir, église centre village blanche, vaguement feux lampadaires.
Entend voix enfants, déjà rires maisons, rêve s'écoule milieu rues. Soudain jeune s'avance grands petits dans neige, observe maisons, hagard, vêtements sortis conte.
Après peu encore, pas mènent fenêtre, voilà chante de ami. Mais nuit sombre, et jeune, matin, il reste rien.

Grognon.
Là on s'amuse un peu plus. Enfin, chacun son avis.
J'aime pas Noël. Là-bas dans la forêt on voit rien du tout, l'église de la place a fait sonner ses sales cloches à 23h30 et m'a réveillé, avec ses tours blanches aussi couvertes de neige que si on avait foutu de la chantilly dessus. Les enfants qui chantaient n'importe comment dans la rue m'ont empêché de réviser tout à l'heure, je les entend encore, tout comme les voisins qui ont réveillonné jusqu'à deux heures, non mais on est où ? Heureusement, maintenant plus rien ne bouge, mais moi je me tape une big insomnie.
Enfin, si, il y a un mec là-bas, il marche vite, puis il ralentit et observe la rangée de maisons en face de la mienne. Je sais pas comment il s'habille, mais je suis à peu près sûr qu'il a des fringues multicolores. Il finit par s'avancer devant chez Pierrot, et j'espère qu'il ne va pas tenter de faire un casse, parce que j'ai trop la flemme d'aller chercher mon téléphone pour appeler la police. Mais en fait il commence à chanter, et là c'est bon, j'en ai ras-le-bol, alors je ferme mes volets et je lance une série pour me distraire.
J'espère qu'il sera parti avant demain.