Tom, Poppy et Gaichiffon
Il y avait tout d'abord Poppy Xian. C'était une jeune fille aux sombres yeux bridés cerclés de grosses lunettes aux verres fins et aux montures d'acier. Ses cheveux coupés courts rebiquaient çà et là en épis autour de sa tête. Sa haute taille et sa beauté froide la rendait presque intimidante. Elle portait, en guise de vêtements, un legging rayé, des Rangers trois fois trop grandes et un tee-shirt long décoré d'un Sombral, qu'elle avait fait elle-même. Poppy était une fille très distante mais tout aussi perspicace et intelligente. C'était également une artiste que l'on ne voyait jamais sans peinture sur les doigts.
Puis venait Tom Rumford. Plus petit que Poppy (mais de peu), il avait toujours cette manie de se gratter la tempe avec l'annulaire quand il voulait objecter. Sa plus grande ambition, avoir un métier très haut placé dans le droit, pouvait parfois tourner à l'obsession. N'ayant pas les facilités de Poppy, passer des heures et des heures à lire et relire ses cours ne le dérangeait pas du tout. Et cela payait par des notes excellentes dans toutes les matières. Sa volonté et son ambition en faisait un élève que Serpentard aurait rêvé d'avoir dans sa maison. Tom, qui portait fièrement le prénom de son idole, avait les cheveux blond foncés et des yeux clairs, des caractéristiques qui, comme la rousseur des Weasley, étaient commune à toute la famille.
La dernière à sortir du bus fut Edith Xavier. Parvati Patil, selon ses deux amis.. Peut-être pour les origines indiennes, ou pour la maison Gryffondor... Ou les deux ? Mais bon, Poppy était chinoise ET à Serdaigle, et pourtant, personne ne l'appelait Cho Chang... Pour toute vérité, Edith aurait aimé être rousse, avec de magnifiques yeux verts. Mais ça allait aussi les cheveux bruns et les yeux marron... Son caractère, elle-même ne savait pas le définir, alors vous croyez que le narrateur va y arriver ?
Poppy étira ses longues jambes et bailla sans grande discrétion, grimaçant à moitié. Elle détestait les transports en communs.
-La prochaine fois, je rentre à pied, décréta-t-elle.
-Mais bien sûr, marmonna Tom dans un ricanement.
Les trois amis prirent la direction d'une grande maison, au coin de la rue, presque entièrement cachée par les arbres de son jardin. La maison de Tom, ou ils allaient passer le reste de la journée
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De haut en bas : Lacerta (bois de tilleul argenté, licorne), Amy (bois d'aulne, licorne) et Sharon (bois de noyer, phénix)
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Voilà ce que je retins du début lettre : Blabla... Sang-Pur.... Blabla... Honneur... Blabla... Tradition...
Le plus important était dans la suite.
"La cérémonie du mariage sera succédé d'un grand bal masqué, pour ainsi favoriser les rencontres entre les jeunes sorciers.
Une délégation sera envoyée aux invités demeurant à Poudlard le 23 Décembre à 17 heures à l'entrée de Pré-au-Lard.
Vous serez priés de garder cette lettre, qui sera votre gage d'entrée
Votre présence... blablabla..."
Je reposais la lettre avec un grand sourire. Un bal masqué ! J'avais toujours rêvé de participer à un bal masqué ! Soudain, j'aperçus Dumbledore du coin de l'oeil, lisant l'édition journalière de la Gazette du Sorcier.
-Professeur ! l'interpellai-je, en me levant soudainement.
-Chut ! me réprimanda la bibliothécaire.
Dumbledore leva les yeux vers moi et sourit.
-Que puis-je faire pour vous, Edith ?
-Je me demandais, vous savez lire dans les pensées, n'est-ce pas ?
-Excusez-moi ?
-Lire dans les pensées ! Pratiquer la Legilmencie !
-La Legilmencie ne consiste pas à simplement lire dans les pensées, corrigea-t-il d'une voix douce, mais...
-Aller chercher les souvenirs et les émotions chez l'individu visé, complétai-je avec la précision de Hermione Granger. Oui, je sais. Je veux simplement que vous me disiez si vous arrivez à lire... scruter mon esprit.
Je me concentrai sur un souvenir particulièrement neutre qui était le jour où j'avais conduit pour la première fois. Dumbledore eut un sourire indulgent. Se moquait-il de mon souvenir ? C'était un très bon souvenir pourtant !
-Savez-vous de quel bois est fait la baguette de Lacerta ? me dit-il.
Je secouai la tête de gauche à droite, contemplant la magnifique baguette magique de Petite-Peste Kenneth.
-Elle est composée de bois de tilleul argenté. Ce bois ne choisit que les sorciers doués dans les arts de l'esprit. Lacerta est la meilleur Occulmens de tout Poudlard. Meilleure que moi, je dois l'admettre. Lorsque je tente d'entrer dans votre tête, ce que j'ai déjà essayé de faire, je l'avoue, je ne vois rien d'autre qu'un sentiment de paix, qu'elle que soit l'émotion sur votre visage.
Un grand poids disparut de mes épaules. Ainsi, Tom Jedusor ne pouvait pas savoir que j'étais une imposture ! Harry Potter était sauvé ! Le coeur plus léger, je me résignais alors à lire les notes de Jedusor sur la réunion des Préfèts.
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-Tous les Serpentard ne sont pas diaboliques ! soupira Tom. Pourquoi vous nous diabolisez tout le temps ?
-Voldemort, Malefoy, Bellatrix, cita Edith.
-Slughorn, Rogue, Regulus, répliqua Tom.
-Des exceptions...
-Andromeda Tonks, Alphard Black, l'oncle de Sirius, Merlin. Et puis, tu peux juger ma maison avec tes Queudver et tes Cormac...
-Moi j'ai Quirrell et Lockhart, dit Poppy distraitement.Vous avez vu le chat qui nous suit depuis qu'on est sortis du bus ?
Tom et Edith se retournèrent en choeur. En effet, un siamois les suivait, la queue fouettant les airs, les yeux bleus fixant les trois amis avec intelligence.
*********
-La bleue ou la rose ? demanda Amy en me présentant deux magnifique robe, plus chère à elles deux que la maison des Weasley.
Le mariage était dans deux jours. Nous avions demandé une autorisation spéciale au directeur pour aller acheter nos costumes à Pré-au-Lard. Autorisation qu'il nous avait tout de suite accordé. J'avais tellement serré la main de Amy, lorsque nous avions pénétré dans le village qu'elle avait poussé une exclamation. La bouche ouverte sous mon écharpe d'azur et de bronze, le nez en l'air à contempler les cottages, Amelia s'était retrouvée obligée de me tirer jusqu'à la boutique de prêt à porter Gaichiffon. Même pour moi, qui avait le shopping en horreur, cette boutique était le paradis (d'autant plus que j'avais une bourse bien pleine). Amy avait filé vers les robes à une telle vitesse qu'on aurait dit qu'elle avait transplané.
-La bleue est plus jolie, mais la rose te donne un plus beau teint...
Amy les contempla toutes les deux, puis les reposa avec une moue.
-Je n'arrive pas à choisir, il en faudrait une entre les deux...
-Une violette ? Tu sais, il suffit d'un coup de baguette pour en faire changer une de couleur...
-Changer de couleur ! Très bonne idée !
Elle pointa du doigt une robe sertie de pierres précieuses qui passait lentement du bleu au vert, du vert au jaune, du jaune à l'orange et ainsi de suite. Elle me faisait beaucoup penser aux tenues qu'arboraient les nobles du Capitole, dans Hunger Games. Amy l'attrapa et se précipita vers la cabine d'essayage la plus proche.
-Alors ? demanda-t-elle en sortant de la cabine, quelques instants plus tard.
Je n'avais jamais rien vu d'aussi sublime. On aurait dit un mélange de la Belle au Bois Dormant, à la façon dont sa robe changeait de couleur, et de Blanche-Neige. Elle était si radieuse dans sa robe, que Lacerta devait paraître bien fade à côté.
-Wahou ! m'exclamai-je. Si tu ne la prends pas, tu le regretteras !
-Et bien je la prends ! ria-t-elle.
Elle tournoya, l'air rêveur, sa robe éclatant aux couleurs de l'arc-en-ciel.
-A combien est-elle ? demanda Amy au sorcier vendeur qui avait un profil de Stan Rocade.
-Deux cent, répondit-il, le ton sans âme.
-Gallions ? s'exclama Amy, horrifiée.
Le vendeur haussa les sourcils.
-Vous ne l'imaginez pas vendue à deux cent noises, j'espère ? Cette robe est un modèle unique...
Je ne compris pas pourquoi Amy faisait cette tête-là. D'accord, je n'aurais personnellement jamais payé une robe aussi chère, parce que je ne m'amusais pas à dépenser mon argent dans ce genre de chose. Mais Amy était riche. Puis je me rappelai qu'un Gallion valait environ cinq livres ! Cette robe valait plus de mille livres !!!
-Je n'ai que cent trente Gallions, se lamenta Amy. Je comptais aussi m'acheter le masque...
Le vendeur haussa les épaules, l'air indifférent, et retourna à son travail.
-Je te paye ce qui te manques, décrétai-je.
-Oh, non, tu ne peux pas ! s'affola Amy. Ne dépense pas ton argent pour moi, je trouverais quelque chose de moins cher !
-Surement pas ! m'esclaffai-je.
J'étais bien trop heureuse de dépenser l'argent de cette insupportable Lacerta à ses dépens ! Sans que ne m'y attende, Amy me sera dans ses bras. Rougissant, elle me lâcha et tournoya à nouveau dans sa robe.
-Merci ! Merci beaucoup !
-De rien, lui souris-je.
La robe que je me trouvai était loin d'être aussi fantastique, mais elle seyait parfaitement au teint de Lacerta. Bleue et longue, elle ressemblait un peu à celle de Cendrillon. Je me sentais un peu Cendrillon...
*************
-C'est McGonagall ! s'exclama Tom.
-N'importe quoi, renifla Edith. McGonagall est un chat gris rayé. Allez, ouste, ajouta-t-elle en direction de l'animal.
Mais le siamois ne réagit pas. Il continuait de les regarder, avec du défi dans les yeux lorsqu'il croisait ceux d'Edith. Ce n'était pas sa faute si elle ne les aimait pas ! Ils étaient si diaboliques ! Cependant, il cessa de les suivre et ils purent se rendre tranquillement chez Tom.
Cette nuit-là, Edith ne se rendit pas compte, endormie devant la télévision, qu'on l'observait depuis la fenêtre du salon... C'était un chat, un siamois, plus précisément. Et il avait les yeux bleus...
Note de l'auteur : Chapitre trop court que moi même je n'aime pas trop... Mais il fallait faire entrer en scène quelques éléments pour le chapitre suivant. J'espère néanmoins qu'il vous plaira et qu'il n'y a pas trop de fautes d'orthographes. Puissent les nouveaux personnages et les baguettes des trois Serdaigles vous plaire également ! Au prochain chapitre !
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