Mon Deus ex machina est un elfe de maison

Salut mes petits Éruptifs ! (quel fort irrespect vis à vis de mes lecteurs...) Comment allez-vous ? Moi très bien, merci de demander ! (ah, vous l'avez pas fait ? ça doit être à cause du coup des Éruptifs...) Bref, si je vous écris en début de chapitre instead of à la fin (oui, je parle très bien anglais) c'est pour vous demander si vous aimeriez bien un livre parallèle à Coincée dans un rêve très réel, dans lequel je raconterais des anecdotes, mettrais des dessins, posterais des trailer ou présenterais mes personnages ? Bonne lecture, mes petits Kappa !

*

- C'est peut-être Picott qui l'a oublié ici... dit Avery.

Oui ! C'est ça ! N'y faites pas attention !

- Avery, depuis quand Picott laisse trainer ses affaires ? demanda sévèrement Lestrange.

À ma grande horreur, Jedusor cessa de prononcer ses incantations, se concentrant sur la raison pour laquelle ses Mangemorts étaient en train de se disputer.

- Si ça avait été à Picott, on se serait déjà fait prendre, fit remarquer Rosier.

- Bah pourquoi y'a un seau, alors ? l'enquit Avery.

- Ça suffit ! les coupa Jedusor. Arrêtez de divaguer ! Si vous voulez savoir s'il y a quelqu'un ici, comportez-vous en sorciers ! Hominum revelio !

Il y eut un moment de silence durant lequel je n'arrivais plus à respirer et je fermai les yeux, priant pour que le sortilège ne fonctionnât pas. La voix dure de Lestrange brisa ce silence.

- Qui est là ? aboya-t-il. On sait que tu es là, sors de ta cachette !

  Mes jambes eurent du mal à continuer de me porter lorsque les mots de Lestrange retentirent dans mes oreilles. Mon coeur battait si fort que je pouvais le sentir dans ma poitrine. J'étais morte. Un duel contre l'un d'entre eux aurait été catastrophique, mais à quatre, ils ne laisseraient de moi que des morceaux. 

  - Lestrange, va par là avec Avery, Rosier, tu viens avec moi, ordonna Jedusor.

  Le seul point positif de ma situation, si l'on pouvait nommer ça comme ça, était qu'ils ne savaient pas encore où je me trouvais exactement. Peut-être qu'en me lançant un sortilège de Désillusion ?... Mais c'était trop tard, et pas assez efficace. Je me maudis de m'être cachée. Si je ne l'avais pas fait, peut-être m'auraient-ils simplement dit de ne rien répéter sur leur présence ici ? Non... Non. Ils en auraient profité pour m'en faire baver. L'une ou l'autre, aucune des solutions n'était la bonne. J'entendis leurs pas se rapprocher de mon pilier, me faisant le même effet à l'oreille qu'une craie crissant sur un tableau. Je n'avais plus qu'à faire le décompte jusqu'à ce qu'ils me trouvassent. 

  "CRAC"

  - C'était quoi, ça ? s'exclama la voix de Rosier.

  Je tournai la tête en direction du craquement, juste à ma droite, et aperçus la tête d'un elfe de maison, avant qu'il ne m'empoigne avec ses petites mains. Soudain, ce fut comme si on me tirait en arrière, et tout autour de moi devint flou. Puis je m'écrasai lourdement sur le sol, à la merci de Jedusor et de ses sbires. 

  - Miss ! s'exclama une voix aigue. Miss va bien ? 

  Je me retournai sur le dos, les membres trop lourds pour pouvoir me mouvoir correctement. Jedusor et ses Mangemorts avaient disparus. Tout comme la salle des trophées. Je parcourus du regard les bancs qui formaient la salle de classe : j'étais dans la salle de Sortilège. Une petite tête chauve surgit soudainement au dessus de moi, le visage à l'envers par rapport au mien.

  - Miss ne s'est pas fait mal ? 

  - Filly ? On a transplané c'est ça ?

  - Oui, Miss. Filly a pensé que ça ne vous dérangerait pas, Miss.

  Je me relevai en position assise et me retournai pour faire face à la créature. Je me retins de la prendre dans mes bras, tant je lui en étais reconnaissante. 

  - Ça ne me dérange pas du tout, assurai-je. Au contraire, tu viens de me sauver la vie. Au sens littéral. Je t'en dois une.

  - Filly est contente d'avoir aidé Miss ! s'exclama l'elfe, ravie, avant de prendre un air plus grave. Filly sait des choses sur les Serpentards qui étaient dans la salle des trophées avec Miss, et Filly sait que Miss ne rigole pas lorsqu'elle parle de sauver la vie.

  - Tu connais Jedusor et ses larbins ? m'étonnai-je en fronçant les sourcils.

  Les oreilles de Filly tombèrent et ses yeux bruns s'affolèrent, comme pour vérifier qu'il n'y avait là personne d'autre que nous.

  - Filly entend des choses, Miss, quand elle nettoie les dortoirs des Serpentards. Les Serpentards ne voient pas Filly, mais Filly sait qu'ils ont de très sombres desseins.

  - Quel genre de desseins ?

  - Filly ne comprend pas toujours tout, Miss, mais Filly sait que... que les Serpentards de Mr Jedusor sont de très mauvais sorciers !

  Je lissai ma jupe, froissée par ma chute.

  - Tu as raison, Filly. Ces types là sont malveillants. Je me demande à quoi Jedusor aspire... L'épée de Gryffondor n'était qu'un détour... 

  Je restai à réfléchir silencieusement durant plusieurs instants. Mais je n'arrivais pas à trouver de réponse... Je poussai un grognement et relevai la tête vers l'elfe.

  - Comment m'as-tu trouvé ? 

J'avais essayé de dire ça avec le plus de douceur possible, mais la phrase sonnait abrupt de ma bouche. Filly ne sembla pas s'en soucier.

- Filly était allée voir Miss dans son dortoir, mais Miss n'y était pas. Filly a pensé que Miss était alors avec ses amies mais ce n'était pas le cas. C'est Molodoy qui a dit à Filly que Miss était en retenue dans la Salle des Trophées.

- Molodoy ?

- Un autre elfe de maison, Miss. Il travaille aux cuisines avec Filly.

- D'accord, acquiesçai-je. Et pourquoi avais-tu besoin de me trouver ? Excuse mes questions, mais je suis curieuse.

- Il n'y a aucun problème, Miss, assura l'elfe. C'est que Filly a un message de Monsieur pour Miss Lacerta.

Je restai interdite.

- Par "Monsieur", tu veux dire mon "admirateur secret" ? lui demandai-je.

Filly hocha vivement la tête, en redressant les oreilles.

- Monsieur n'aime pas trop ce terme, mais oui.

- Ah mince... Je lui en dois logiquement une à lui aussi...

Je jetai un coup d'oeil à Filly. Elle ne se doutait pas que je savais de qui il s'agissait.

- Encore des fleurs ? demandai-je, feignant l'innocence.

- Non, Miss, répondit Filly en secouant la tête de gauche à droite. Monsieur a un message pour vous. Il voudrait que vous sachiez qui il est.

- Et qui est-il ?

- Ce n'est pas à moi de vous le dire, Miss. Il veut vous voir en personne.

- Quand ?

- Monsieur dit que si vous ne venez pas, il ne vous embêtera plus jamais. Ce sont ses mots.

- Quand veut-il que nous nous rencontrions ? Et où ?

Filly sembla prendre ces questions pour de l'impatience ou de l'excitation, car elle eut un grand sourire, révélant de petites dents carrées.

- Demain, à minuit...

Juste après mon cours d'astronomie...

- ...dans la Salle Commune de Serdaigle.

- Dans la Salle Commune de Serdaigle ? répétai-je, surprise. Mais Altaïr n'est pas à Serdaigle !

- Pourquoi Miss Lacerta parle-t-elle de Monsieur Altaïr Potter ? s'étonna Filly.

- Ce... Ce n'est pas lui mon admirateur secret ? balbutiai-je.

Donc ce malaise, que je sentais dès que je le croisais dans les couloirs, était parfaitement injustifié ?! Mais alors lequel de mes camarades de Serdaigle pouvait bien être amoureux de moi ? Aucun ! C'était absurde !

- Non ! Pourquoi Miss a-t-elle cru qu'il s'agissait de Monsieur Altaïr ?

- Parce que c'est grâce à lui que j'ai fait ta connaissance. Tu sais, dans les cuisines...

- Ce n'est pas Monsieur Altaïr, assura Filly. Filly a transmis son message. Filly a été ravie d'aider Miss.

Je me relevai avec lenteur.

- Tu t'en vas déjà ?

- Oui, Miss. Filly a du travail à faire.

- Attends ! C'est bien toi qui t'occupes de nettoyer la salle commune des Serpentards, non ?

- Oui, Miss.

- Est-ce que ça ne te dérangerais pas de... laisser traîner tes oreilles par là bas pour moi ?

- Miss veut que Filly espionne Mr Jedusor et ses amis ?

Je grimaçai. L'elfe ne passait pas par quatre chemins.

- Si ça ne te dérange pas... Quand tu auras le temps...

- Pas du tout, Miss, Filly est très contente de pouvoir aider Miss ! Filly s'empêchera de voir sa mère pour pouvoir aider Miss !

- Quoi ? m'exclamai-je, horrifiée (les elfes devaient vraiment considérer au fond d'eux les sorciers comme des tortionnaires). Non ! Ne fais pas ça ! Juste quand tu auras le temps !

- D'accord. Filly espionnera les Serpentards pour Miss Lacerta quand Filly aura le temps.

- Une dernière chose... Ta mère travaille ici aussi ?

Je savais que les elfes ne sortaient pas de nulle part, mais ça me faisait bizarre de concevoir qu'ils possédaient une famille, tant ils étaient asservis.

- Non, Miss. C'est Monsieur qui permet à Filly de voir sa mère. Sa mère est l'elfe de maison de Monsieur. Ses maîtres ont donné Filly au professeur Armando Dippet et n'ont gardé que son frère. Sans Monsieur, Filly n'aurait jamais revu sa mère. Filly lui est vraiment redevable.

- Si "Monsieur" ne t'avait pas aidé tu n'aurais jamais revu ta mère ? m'horrifiai-je.

- Non, Miss.

- Mais c'est horrible !

- Filly n'est pas en mesure de choisir, Miss, dit l'elfe avec un petit sourire gêné.

- Tu sais quoi, j'acceptes de voir à quoi ressemble ton Monsieur. Je pourrais même le convaincre d'adhérer à la S.A.L.E., ajoutai-je à voix basse.

- Filly en est ravie ! Miss a-t-elle encore besoin d'elle ?

- Non merci, Filly. Tu en as déjà fait beaucoup pour moi. Je vais tâcher de rejoindre la salle des trophées par mes propres moyens.

- D'accord, Miss. Au revoir, Miss.

- Au revoir, Filly.

Aussitôt, Filly disparut dans un "crac" bruyant, non sans m'avoir adressé une modeste révérence avant de s'éclipser.

J'avais bien fait attention à me jeter un sortilège de Désillusion avant de rejoindre la salle des trophées, mais Jedusor et sa bande étaient déjà partis. Par précaution, je refermai à clé la porte derrière moi. Ils n'avait touchés ni au seau, ni aux chiffons, et je me remis à polir l'argenterie sans pouvoir m'empêcher de penser à tout ce qu'il venait de m'arriver. Que cherchait donc Tom Jedusor ? Je n'eus plus affaire à eux durant le reste de ma retenue et poussai un soupir de soulagement lorsque Picott vint m'annoncer que je pouvais retourner dans mon dortoir. Je m'en allai avant qu'il ne vérifie mon travail. Je ne voulais pas qu'il remarquât devant moi que je n'avais pas touché à la médaille de Jedusor.

*

  - Vous savez la nouvelle ? demanda Olive en se penchant sur nous.

  - Dis toujours, marmonna Sharon.

  Olive regarda à droite, à gauche, et murmura :

  - Éléonore McIntosh serait revenue de St Mangouste.

  Elle hocha la tête, tentant de se donner un air impressionnant.

  - Éléonore McIntosh ? répéta Sharon en fronçant les sourcils. Tu veux dire...

  - La Née-Moldue qui s'est faite attaquée, oui.

  - Elle se souvient de ses agresseurs ? demandai-je vivement.

  Olive haussa les épaules.

  - Comment ça se fait que tu ne le savais pas ? s'étonna-t-elle. Les préfets ne sont-ils pas au courant de tout bien avant tout le monde ?

  - Intox, répondis-je avec une moue. Je suis obligée de chercher l'information pour l'obtenir.

  - Elle n'est pas dans la Grande Salle ? s'interrogea Sharon en tournant la tête pour regarder les autres tables et je fis de même.

  - Visiblement pas, constatai-je.

  - Regardez la table des professeurs, fit remarquer Olive. Dippet et Dumbledore manquent à l'appel.

  - Elle doit être dans le bureau du directeur à expliquer ce qui lui est arrivé, en déduis-je.

  - Si elle se souvient de ceux qui l'ont ensorcelé... commença Sharon.

  - Ouais, on pourrait les virer, mais, à mon avis, il ne sont pas assez bêtes pour lui laisser le souvenir de leurs visage, achevai-je.

  A ce moment précis, Amy s'assit à côté de Olive, surgissant de nulle part. 

  - Bonjour tout le monde ! salua-t-elle d'un ton joyeux. De quoi parliez-vous ? 

  Olive ouvrit la bouche mais je la devançai.

  - Des hiboux, mentis-je. Ils arrivent tôt le matin, d'habitude, mais ils ne sont même pas encore là aujourd'hui, c'est bizarre, non ?

  Olive fronça les sourcils d'incompréhension et je lui lançai mon regard le plus effrayant. Heureusement, le message passa clairement, et elle fit comme si de rien était.

  - Non, pas trop, dit Amy en se servant du jus de citrouille. Les hiboux ne sont pas un modèle de ponctualité, ce ne sont que des animaux, malgré tout.

  Un bruissement retentit au dessus de nos tête.

  - Tu vois ? sourit-elle. Il n'y a rien de vraiment inquiétant. 

  Je souris d'un sourire forcé tandis que les chouettes et hiboux distribuaient les lettres et les colis. Je ne ressentais aucune remord à avoir menti à Amy pour un sujet aussi stupide. Cette fille avait perdu ma confiance. Jedusor allait devoir se trouver une autre source.

Voilà ! Encore un chapitre bouclé ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé (trop long ? trop court ? pas assez divertissant ? trop de dialogue ? pas assez de Jedusor ?) Rendez-vous au prochain chapitre !

Rodnoffyrg <3

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