Le venin du cobra
Le cours de potion était étrangement l'un de ceux que je redoutais le moins. S'il suffisait de suivre à la lettre une recette comme dans la cuisine, certes, le gâteau à l'arrivée ne serait pas forcément bon, mais il y aurait tout de même un gâteau.
Je m'installai avec Amy tout en appréhendant l'arrivée de Jedusor et ses "amis".
- Ahem, Lacerta ? m'interpela Amy d'une petite voix.
- Oui ?
- Euh... Ce n'est pas ici, ta place...
- Oh ! m'exclamai-je, gênée. Désolée.
Je laissai ma place à Olive Hornby qui venait de poser sa sacoche en cuir sur la table avec possessivité et me rabattit vers une autre, plus loin du bureau de Slughorn sur laquelle un chaudron en étain fumait déjà. C'était la première fois que je me retrouvais toute seule dans ce monde-là. Mais cette solitude fut seulement de courte durée. Lorsque les Serpentards - au nombre de cinq - arrivèrent à leur tour, je pus constater, à mon grand dam, que Rosier pris toute suite sa mission très à coeur en prenant place à ma table - à moins que ce ne fut sa place ? De leur côté, Sharon et Amy ne semblaient pas du tout s'apitoyer sur mon sort. En fait, elles s'en moquaient complètement.
Horace Slughorn entra dans la salle de classe en dernier et referma la porte derrière lui. La phrase qu'il prononça alors me donna une grande envie d'adresser un geste grossier de la main à mon soi-disant fiancé.
- Ne sortez pas vos affaires ! Les groupes changent aujourd'hui.
Il massa son crâne encore chevelu, bien que déjà muni d'une tonsure assez voyante.
- J'ai constaté que vos nombreuses affinités vous rendaient moins attentifs, dit Slughorn en jetant un regard appuyé en direction d'une bande de Gryffondors semblant avoir un penchant pour le chahut. Or, il est primordial que pour le cours que nous allons faire aujourd'hui, votre concentration et votre capacité à bien retenir ce que je vais vous apprendre soient optimales.
Les Gryffondors tentèrent de protester mais le petit doigt préventif que le professeur leva en l'air les en dissuada. Slughorn consulta un bout de parchemin sur son bureau et dit :
- Je vais donc vous placer dans l'ordre alphabétique. Quand je dirais votre nom, vous irez vous asseoir à l'endroit que je vous indique.
Du coin de l'oeil, j'aperçus Rosier serrer la mâchoire. Que je me délectais de sa frustration ! Lord Voldemort venait à peine de lui donner une mission et il n'arrivait même pas à la mener à bien dès le début !
- Très bien, annonça Slughorn en levant son parchemin devant ses yeux. Ackney et Avery, à la table juste en face de moi.
- OH, NON ! s'écria Sharon.
- Désolé, Miss Ackney, mais le jeu du sort est implacable, dit le professeur l'air amusé tandis que Sharon attrapa son sac avec mauvaise humeur.
Je me retins d'éclater d'un rire sonore car ce fut à Jedusor de serrer la mâchoire cette fois-ci. Il n'avait pas dû apprécier l'expression, qu'il devait prendre pour un jeu de mot de mauvais goût.
- Blackthorn et Bones, ici. Ensuite, Cattermole et Frawley.
Sharon parut absolument furieuse de voir Amy avec son nouvel amoureux, tandis que dans son coin, elle devait se débrouiller avec un futur Mangemort psychopathe. Elle comprendrait ce que cela me faisait ! Trop occupée à la regarder, je ne remarquai pas Slughorn qui, après avoir nommé un autre duo - Fortârome et Hornby, pointa le doigt vers mon bureau et prononça la sentence irrévocable.
- À cette table, Jedusor et Kenneth.
Je sursautai comme je n'avais jamais sursauté, au point d'en tomber de ma chaise.
- Non, Lacerta, vous n'avez pas besoin de vous déplacer, dit Slughorn avec un sourire empathique. Lestrange et Mulciber, là...
Point positif, je m'étais débarrassée de Connor. Point négatif, je me retrouvais avec la pire personne sur laquelle je pouvais tomber dans le cachot. Jedusor vint s'installer auprès de moi sans un mot. Il sortit une à une les fournitures indispensables de son sac avec une lenteur horripilante. Qu'avais-je donc fait pour que mon karma soit si négatif ? Avais-je été professeur de sport dans une autre vie ?
- Bien, les groupes sont tous faits, nous allons pouvoir commencer, dit Slughorn en grimpant sur l'estrade qui faisait surplomber son bureau par rapport à la classe. Aujourd'hui, nous allons voir la troisième loi de Gopalott. Qui peut me dire en quoi consiste la troisième loi de Gopalott ? Allez-y, Tom.
- La troisième loi décrète qu'un antidote contenant plusieurs composant doit être égal à plus de la somme des antidotes de chacun des dits composant. Cependant, il faut trouver un élément étranger qui liera la potion et permettra de rendre l'antidote efficace.
Si Jedusor le disait, c'est que cela devait être vrai, n'est-ce pas ? Tout ce qu'il venait de dire n'était pour moi qu'un charabia sans nom... Pourtant, il me semblait que Harry avait bien dû fabriquer un antidote avec Slughorn en sixième année. Il n'avait tellement pas pu se rabattre sur le livre du Prince de Sang-Mêlé qu'il en était venu à tricher avec un Bézoard.
- Excellent, Tom ! félicita le professeur. La maison de Serpentard à largement mérité cinq points !
Un sourire satisfait apparut sur le visage de Jedusor aussi vite qu'il disparut.
- Et comment réussit-on à déterminer le nombre et la nature précise de ces composants ? Miss Westmore ?
- Par le Révélasort de Scarpin, monsieur, répondit la fille aux lunettes colorées de mon cours de langue. Je crois que la formule est specialis revelio.
- Exact, cinq points pour Gryffondor ! Maintenant, je vais vous laisser prendre une fiole du poison qui se trouve sur le bureau de Miss Kenneth et Mr Jedusor. Cet exercice est noté, je compte donc sur vous pour donner le meilleur de vous-même.
Donc la potion qui bouillonnait paresseusement devant moi était un dangereux poison. Visiblement, la sécurité n'était pas de mise à Poudlard. Il fallait avoir une grande confiance en ses élèves pour les laisser avec un chaudron de poison sans les soupçonner de pouvoir en faire usage à mauvais escient. Or, avoir confiance en Tom Jedusor et ses larbins n'était pas une très bonne idée. Pourtant, Jedusor remplit sa fiole en cristal sans aucune trace d'animosité sur le visage. Il affichait au contraire un intérêt sérieux et regarda la mixture mauve à la lueur des lampes à huile. Les autres suivirent venant vers nous puis tournant le talon une fois la fiole pleine.
Je devais travailler avec Jedusor. En binôme. Nous devions communiquer et nous entendre. Refoulant mon malaise, je décrochai mon chaudron de mon sac et le plaçai au-dessus d'un feu doux.
- À vue d'oeil, dit Jedusor d'un ton détaché. Je dirais que cette potion contient de l'essence de belladone.
Je hochai la tête sans un mot et sortis ma baguette magique.
- Specialis Revelio ! marmonnai-je.
Je ne m'attendais pas à ce que le sortilège marche mais une fumée s'éleva de la fiole dans laquelle se dessinèrent des formes variées telles que des épines rouges, des crochets de serpents, des araignées mortes ou, effectivement, une fleur de belladone. Jedusor nota avec assiduité tout ce qu'il vit se former du poison.
- La base devrait être de l'eau pure, décréta-t-il. C'est la meilleure base pour un antidote. Peux-tu retrouver de quelle poison il s'agit pendant que je vais en chercher ?
Encore une fois, j'acquiesçai silencieusement et feuilletai fébrilement le manuel de potion avancé. Je comparai consciencieusement les ingrédients en m'aidant des notes bien écrites de Jedusor. Beaucoup de potions composées de beaucoup d'ingrédients étaient décrites dans l'ouvrage et ce fut à mon plus grand bonheur que je trouvai ce que je cherchais assez vite.
- Le poison "Venin du Cobra", lus-je à voix basse à Jedusor lorsqu'il versa l'eau dans le chaudron, est un poison fulgurant imitant la morsure d'un cobra. Voici sa composition exacte, ajoutai-je en lui montrant le livre.
Il se pencha dessus l'air songeur. Il avait l'air tellement naturel ! Si je ne savais pas qui il était vraiment, je n'aurais jamais suspecté qu'il épiait le moindre de mes faux pas. L'aura de froideur qui émanait toujours de lui contrastait violement avec son comportement studieux et détaché.
- Je crois que j'ai identifié tous les antidotes assignés à chacun des éléments, mais j'ai un peu de mal avec les baies d'if, dit-il.
- Des baies de houx ? proposai-je du tac au tac.
Ça m'était venu d'un coup. La baguette de Voldemort était d'if, celle de Harry était de houx. L'opposition avait germé en moi comme une évidence.
- Exactement, dit Jedusor avec un étonnement qu'il se força à cacher.
Je jetai un regard à sa liste. À côté de tous les composants du poison, il écrit leur contraire. Il était temps de rentrer dans le personnage et de prendre de l'assurance.
- Très bien, alors je vais chercher les racines de Mandragores, les ailes de papillon de nuit, la mue de couleuvre d'eau et l'asphodèle en poudre, décrétai-je en posant à chaque fois le doigt sur l'élément que je citais. Et toi le reste.
- Ça me va, approuva Jedusor sans rien laisser paraître.
Nous nous levâmes en choeur sous les regards hostiles de quelques élèves jaloux. Je ne pouvais nier le fait que j'étais fière de moi-même à me révéler - certes, avec l'aide de Jedusor - plus forte en potion que certains d'entre eux. Je n'avais pas fait grand-chose, mais beaucoup ne savaient même pas encore à quel poison ils avaient affaire.
Le pas bondissant, je m'approchais des étagères creusées dans les murs de pierre du cachot et, faute de lumière, éclairai le bout de ma baguette magique d'un Lumos. La lueur se refléta sur des dizaines de bocaux aux tailles variées remplis de choses peu ragoutantes, tels que des animaux morts au regard vide englués dans une sorte d'ignoble gelée ambrée. Répugnée par cette vision, je m'empressai de me procurer ce dont j'avais besoin et retournai rapidement à ma place.
Le plus compliqué dans la fabrication de l'antidote n'était pas le fait de trouver ses composants mais de trouver l'ordre dans lequel les ajouter dans la potion, comment la mélanger et comment la chauffer. Ces contraintes semblaient donner du tort même à Jedusor qui fronça les sourcils avec contrariété.
- Le manuel dit que le poison "Venin du Cobra" doit être mélangé cinq fois dans le sens des aiguilles d'une montre et deux fois dans le sens inverse à une vitesse quelconque, dit-il. On ajoute un élément tous les sept tours et la potion devrait prendre peu à peu une couleur vacillant entre le noir et le violet.
- Et si on fait exactement l'inverse, l'antidote doit prendre une couleur jaune clair ? demandai-je.
Jedusor acquiesça en relisant le manuel puis ses notes. Je touillai la potion épaisse en lui jetant de petits regards furtifs. Nous avions déjà ajouté la poudre d'asphodèle, la peau de couleuvre et les baies de houx mais le liquide restait inlassablement sombre.
- Il nous manque un seul élément pour lier l'antidote et le rendre efficace, dit Jedusor. La potion ne pourra être efficace qu'avec.
- Veracrasse ! m'exclamai-je.
Comme je l'avais lu dans les Animaux Fantastiques que m'avait offert ma mère il y avait deux ans de cela, la sécrétion que produisait le Veracrasse était utilisée pour lier les potion - et c'était de loin le seul usage que l'on pouvait faire de la bestiole. Merci, maman !
- Bien vu, remarqua Jedusor avec une sincérité qui dû le surprendre lui-même.
Me considérant (à raison) en tant qu'imposteur, il ne se doutait pas que j'en saurais autant. Il ajouta alors la bave de Veracrasse et la potion vira miraculeusement au vert pomme.
- Parfait, parfait ! se réjouit Slughorn en s'approchant de notre chaudron. Absolument parfait ! Je n'ai jamais eu aucun élève ayant été capable de préparer aussi vite cet antidote et avec si peu d'ingrédients ! Vous y êtes presque, jeunes gens. Plus que quelques minutes et vous aurez un Optimal haut la main !
La note qu'il nous donna à la fin du cours vérifia sa prédiction. Slughorn avait trouvé notre antidote si parfait qu'il l'avait qualifié de "digne des plus grands potionistes" et qu'il l'aurait bien testé sur lui-même s'il n'avait pas été "intolérant au sirop d'ellébore". Cela ne faisait que trois semaines que je me trouvais sans le monde magique de Harry Potter et j'avais déjà réussi un exercice dans lequel Hermione Granger herself avait échoué. Si mon expérience avait été crédible je l'aurais crié sur tous les toits - en particulier ceux des maisons de mes deux meilleurs amis - une fois mon monde retrouvé.
Tandis que nous rangeâmes tous nos affaires, le professeur Slughorn vint à notre table.
- Lacerta, vous vous améliorez en potion, à ce que je vois ! dit-il, jovial.
Ne regarde pas Jedusor, Eddie, ne le regarde pas !
- Merci, professeur !
- Je ne comprends pas comment vous avez fait pour ne pas être repartie dans ma maison.
Curieusement, je me posais la même question que lui. Comment se faisait-il que Lacerta, avec la mentalité dédaigneuse et la langue fourchue qu'elle avait, ne se retrouvait pas dans la maison Serpentard ?
- Eh bien, pour reprendre votre expression, professeur, je dirais que ça doit être un coup du jeu du sort...
Je refoulai un sourire et replaçai des mèches de cheveux blonds décoiffés par les vapeurs des chaudrons derrière mes oreilles.
- Vous savez toujours utiliser les bons mots, Lacerta, remarqua Slughorn. J'organise une petite soirée demain soir dans mon bureau. Normalement, il ne devait y avoir que des élèves de ma maison mais votre petite prestation aujourd'hui m'a fait revenir sur ma décision. Qu'en pensez-vous ?
Je sentis un picotement dans mon dos. Jedusor ? Étais-ce lui qui projetait sa Legilmencie sur moi pour m'inciter à ne pas venir ? Pour quelle raison ? Celle à laquelle je pensais ? Par Merlin, heureusement que sa magie de l'esprit ne fonctionnait pas sur Lacerta Kenneth !
- Combien de personne y aurait-il ?
- Nous serions neuf en tout. Dont Tom - je vous aurais bien invité pour saluer votre travail, Tom, mais il me semble que vous l'êtes d'ores et déjà...
Je me tournai vers Jedusor qui affichait un sourire plus forcé que d'habitude. Fait remarquable puisque, en temps normal, il savait aussi bien faire mentir ses expressions faciales que jeter un sortilège de première année (ou à un première année).
Je compris avec excitation que c'était justement ce soir-là qu'il voulait poser sa question sur les Horcruxes. Malheureusement, Harry n'avait jamais décrit une fille blonde de Serdaigle dans le souvenir de Horace Slughorn, mais seulement des garçons de cinquième à septième année au nombre de sept. Le seul fait de me rendre ostensiblement à cette soirée pouvait détruire le monde de Harry Potter. Une mauvaise idée, visiblement.
Je refusais poliment la proposition du professeur et, comme par enchantement, mon dos cessa de me picoter. Le professeur eut l'air déçu.
- Ça ne fait rien, dit-il. Une prochaine fois, peut-être.
- Sûrement, au revoir professeur ! le saluai-je en sortant de la salle.
Amy me tomba presque immédiatement dessus.
- Sharon n'est pas la seule à être sous l'influence de Vénus ces temps-ci ! s'exclama-t-elle à voix basse.
Avant que je n'ai eu l'occasion de comprendre ce qui se passait, elle me tira plus loin de la salle, dans le sens inverse du chemin que prenaient les élèves pour se rendre à la surface.
- Sous l'influence de Vénus ? m'esclaffai-je. Tu fais Divination ou tu es fan de mythologie romaine ?
- Non, je fais Divination, répondit Amy, ne connaissant à priori pas le second degré. Sharon a Edmund, toi tu fais binôme avec Tom...
- Wow, je t'arrête tout de suite, la coupai-je. Ma relation avec Jedusor n'a rien avoir avec la petite idylle de Sharon et Bones. Rien du tout. Nada. Que du feu. Même pas un semblant de ressemblance. La seule raison pour laquelle j'ai fait équipe avec lui, c'est parce que nos noms de famille se suivent sur la liste de Slughorn. C'est la seule et unique raison.
- Ah, j'ai cru que...
- Il n'y a rien à comprendre, soutins-je.
- Tant mieux, j'ai faillis penser...
Amy rougit. La pauvre. Éros faisait vraiment n'importe quoi parfois.
- C'est oublié ! lui souris-je. Viens. Allons en Métamorphose maintenant, avant d'être en retard.
Nous empruntâmes le chemin qui menait aux étages supérieurs et je remarquai que Rosier, dont la silhouette mince se détachait dans la lumière que l'extérieur projetait dans le couloir des cachots, nous regarda un moment avant de s'éclipser. Lui, il devait avoir quelque chose derrière la tête qui ne jouait pas en ma faveur. Par un hasard bienheureux, trop d'élèves avaient été acceptés en cours de Métamorphose pour que toutes les maisons y soient mélangées. Ainsi, nous avions cours en commun avec les Gryffondors, tandis que les Serpentards y côtoyaient les Poufsouffles.
Le cours se passa relativement plus rapidement que les potions. Nous n'avions abordé cette fois que l'aspect théorique de notre nouveau sujet, la métamorphose humaine. Dumbledore nous avait laissé entendre que nous avions du retard, par rapport au programme élaboré par le professeur Dippet mais qu'il allait faire en sorte de le rattraper sans nous donner trop de travail à faire d'un coup. Alors que le bourdon de l'horloge sonna la fin du cours, je fis volontairement tomber mon encrier sur le sol et le nettoyai lentement, laissant tout le temps aux autres élèves de sortir.
- Vous l'avez fait exprès ? demanda le professeur Dumbledore.
En fait, sa phrase ne ressemblait pas tant à une interrogation qu'à une affirmation.
- Je croyais que vous ne lisiez pas dans mes pensées, remarquai-je.
- Votre expression reflète une grande partie de vos pensées, Edith.
- Oui, je vois, votre grande sagesse vous rend tellement doué...
- Je dirais que c'est un tout, approuva Dumbledore sans aucune modestie.
Il avait bien le droit de faire preuve d'orgueil ; il était tout de même Dumbledore.
- Je vois que mes exploits me suivent à travers le temps.
- Comment...?
- Vous venez de hocher la tête sur le côté. Un Moldu aurait découvert ce à quoi vous songez.
Décidant d'arrêter ma comédie, je me relevai, nettoyai le sol d'un sortilège de Récurage et reparait le flacon par la même occasion.
- Vous vous débrouillez très bien à ce que je vois, complimenta Dumbledore.
- Et ce n'est pas grâce à vous, professeur, rétorquai-je avec une insolence qui ne me ressemblait pas.
Aucune trace de colère ne vint cependant déformer le visage de Dumbledore, mais plutôt un haussement de sourcils qui me donnait raison.
- Je comptai venir vous parler avant que vous ne vous en preniez à votre encrier, dit-il. Je me suis impliqué dans votre cas plus que vous ne le pensez, mais, effectivement, mon brillant cerveau me fait parfois défaut. Vous avez beau en savoir beaucoup sur le monde des sorciers, ce n'est pas votre monde et il ne vous est pas familier. J'aurai certainement dû vous épauler un peu plus.
Certainement...
- À côté de cela, j'ai effectué de nombreuses recherches qui pourraient nous expliquer comment retourner dans votre réalité au plus vite.
- Et vous n'avez rien trouvé ? soupirai-je.
- Sur la façon de rentrer chez vous, non, hélas. Mais sur la raison de votre présence ici, en revanche...
- Je connais la raison de ma présence, dis-je. Je dois réparer ce qui ne va pas par rapport au scénario original, et je pense que le seul fait de vous adresser la parole modifie pleins de choses.
- Je ne suis pas homme à prendre compte de ce qu'on me défend de prendre en compte lorsque je sais que c'est pour le plus grand bien.
Il se dirigea vers son secrétaire et en sortit un ouvrage à la reliure étonnamment neuve.
- "Pour le plus grand bien", répétai-je.
- Je vous demande pardon ?
- Pour le plus grand bien, c'est la devise de Grindelwald ?
- Je pense que vous connaissez l'origine de cette phrase, tiqua Dumbledore en posant le livre sur ma table.
- Oui. Vous l'avez inventé avec Grindelwald quand vous étiez amis. Pour lui, c'est devenu la justification de ses actes.
- Pour moi aussi, dit Dumbledore le ton plus sec. Cette phrase a de nombreuses significations, qui dépassent de loin la raison pour laquelle Gellert Grindelwald fait le mal.
Je secouai la tête de haut en bas.
- Je sais, monsieur. Je le sais bien.
L'expression du professeur Dumbledore se radoucit légèrement.
- Lisez ce livre, me conseilla-t-il. C'est un essaie récent sur la magie des choix et des mondes. Une oeuvre fictive relativement bien écrite pour moi, une véritable mine d'or d'informations pour vous.
- Merci, professeur, dis-je en prenant le livre dans mes mains.
La magie des mondes, par Cattus Ayuthya. Je ne voyais pas en quoi une oeuvre considérée comme fictive allait m'aider.
Puisse-t-elle vraiment le pouvoir.
Note de l'auteur : Alors ? Qu'en avez vous pensé ? En tout cas, je suis vraiment fière d'avoir crée tout un cours de potion en m'inspirant de deux page du Prince de Sang-Mêlé (et j'ai pas fait triché mon héros, moi). Bref, Dumby réapparait (on se demandait ce qu'il foutait pendant tout ce temps) et, nous, il n'y a pas eu de match de Quidditch, je vous ai trollé 😝. Je rigole, il arrive prochainement. En tout cas, je commence à faire des chapitres de plus en plus long et pour ça, je suis fière de moi, mais n'hésitez pas justement à me faire comprendre si il est trop long. Bref, je voulais juste rajouter que je sors des chapitres de plus en plus longs de plus en plus rapidement mais je sais pas si ça va durer alors profitez 😄😂.
Gros bizouilles, Rodnoffyrg 💝
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