(Versailles) Les démons de minuit

NDA: je sais. Encore du sad et de la déprime. Mais on est pas de bonne humeur tous les jours. Good luck!

Le sang sur sa robe blanche. Son regard pâle,sa peau grisâtre. Ses mains,crispées, la sienne froide dans la mienne. Son corps étendu,ses lèvres violettes. Ses larmes, son sourire,ses yeux dans le vague. Sa voix étranglée,sa douleur. Les fleurs.
"Ecoutez...vous entendez? Les fleurs...elles chantent..."
Ses yeux se sont figés,son corps s'est raidit à jamais. À jamais. À jamais.
"C'est ta faute!"
À jamais.

Le flingue sur sa tempe. Il ne s'en soucis même pas. Il lui jette un regard désinvolte. "C'est du bluff." Du bluff? Ça n'a jamais été du bluff. Il ne bluff pas avec ses sentiments. Pas comme lui.
"Tu veux voir ce que j'ai au fond du coeur?"
Le flingue dans sa bouche. Pendant une seconde,le goût de la poudre. Le déclic de la sécurité qui saute. Et lui qui se jette en avant. Qui lui fait rater son coup. Qui lui lance un regard bien plus douloureux que le coup de feu raté et le jette à terre. Pleurs. Douleur. Pleurs. Douleur. Pourquoi n'avait il pas réussit son coup?

Tic. Tac. La montre du Chevalier poursuivait sa course sur sa table de chevet. La lune éclairait son visage blafard,en sueur,à peine réveillé. Le blond laissa couler ses larmes. La douleur dans son coeur était si intense, si présente après son réveil. Il plongea son visage dans ses mains,hoquetant en silence,des tremblements agitant son corps. Il sanglota longtemps avant de relever la tête,ses yeux rougis fixant ses genoux. Il essuya ses larmes,regarda par la fenêtre. La lune blanche traversait la vitre et éclaboussait son lit et son corps. Il regarda ses mains. Son étoile lui manquait. Il se leva souplement,animé d'une force inconnue. Ses pieds nus touchèrent le sol froid,il frissonna dans sa simple chemise de nuit. Entourant son corps de ses bras il parcourut les couloirs et passages qu'il connaissait mieux que quiconque. En fait,il connaissait ce chemin mieux que quiconque. Ses pas avaient naturellement trouvés la voie vers la chambre de Philippe.
Il hésita quelques secondes devant la porte avant de l'ouvrir,poussé par une force mystérieuse. La pièce était sombre,une fine raie de lumière lunaire tombait simplement sur le visage pâle et les cheveux sombres du duc d'Orléan. Le chevalier de Lorraine s'approcha du lit,ses yeux bleus se posèrent sur la fine couche de sueur sur le front de son bien aimé.
Il se glissa sous les draps,appréciant leur chaleur après le froid de l'air nocturne,et prit Philippe dans ses bras. Aussitôt celui ci se retourna dans son sommeil et se blottit contre lui,ses tremblements cessant petit à petit. Le chevalier regarda la lune par la fenêtre. Ce qu'il ne fallait pas faire pour être près de son étoile. Il ferma doucement les yeux. Il se reposait,c'est tout. Il ne dormirait pas,s'en irait simplement quand leurs terreurs respectives se seraient dissoutes.
Le parfum de la peau de Philippe était entêtant,sa chaleur agréable. Il ne dormirait pas. Il ne...

Le soleil pâle les cueillit au petit matin, enlaçés comme coupables du crime d'amour,paisibles.

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