(Versailles)Ce que le Chevalier ne savait pas
NDA: ouai on commence sur de la tristesse. Ouai je suis comme ça. Allez, bonne déprime.
Ce que le Chevalier ne savait pas,c'était la guerre.
Le terrain,trop soigneusement choisit par l'ennemi,où il fallait tout de même trouver une position stratégique pour espérer gagner.
Les tentes,plantées en ordre,draps blancs claquant au vent retenus par les pieux,et la sienne au bout de la rangée.
Quand il sortait tous se tournaient vers lui, remettant le lourd fardeau de leurs vies sur ses épaules.
Ce que le Chevalier ne savait pas, c'était l'attente.
Le soir,en pissant à la lune,voir l'autre armée en face,et se dire que peut être quelqu'un là bas pisse à la lune et pense la même chose.
Le matin,à cheval,au premier rang de son armée,voir l'autre camp se préparer et sentir son estomac se nouer d'angoisse et d'excitation. Les crampes au ventre en jaugeant l'adversaire. Se demander combien d'hommes on va encore perdre.
Ce que le Chevalier ne savait pas,c'était la bataille.
Entendre un camp ou l'autre hurler la charge,faire s'élancer son cheval,épée au poing en hurlant et compter les secondes.
5.4.3.2.1. Impact.
Sentir son épée en accrocher une autre, bander ses muscles,maintenir son corps et trancher,parer,enfoncer sa lame jusqu'à la garde dans des corps flous et anonymes.
Croiser parfois des regards,enfouir au fond de soi l'idée que ces hommes auraient pu être lui,et trancher encore.
Ne plus sentir la fatigue,avoir une sorte d'exaltation qui monte,incontrôlable,se sentir tout puissant, et tuer encore.
Ce que le Chevalier ne savait pas,c'était l'après.
Quand,après avoir défait l'armée ennemie on se retrouve couché par terre, entre des corps pêle-mêle,couvert de sang et regardant le ciel bleu-gris.
Quand,en retenant sa respiration,on entend que le silence et le froufrou délicat de la Mort venue ramasser les âmes.
Quand repassent dans la tête les images du combat et qu'on a envie de vomir,qu'on se force à oublier le nombre de vies volées.
Quand tout le corps souffre,et qu'on se demande si on est pas mort aussi.
Quand il faut bien se relever,parce qu'on attend encore beaucoup de nous. Lèves toi et marche.
Ce que le Chevalier ne savait pas non plus, c'était le retour.
Propre en apparence,sale et souillé en esprit.
Quand on a encore les cris dans la tête mais que Versailles glousse. Quand chaque claquement de porte de porte ressemble à un coup de feu,quand les verres s'entrechoquant deviennent des épées.
Quand il faut se retenir et faire bonne impression alors que l'on veut juste hurler.
Quand son amant ne pense qu'au sexe et qu'on se rappelle le doux visage de la Faucheuse,son souffle frais sur notre visage.
Non,le Chevalier ne savait pas.
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