SOFIANE ALAOUI X IMANE BAKHELLAL

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 Je ne devrais pas.

Je ne devrais pas, mais je ne peux m'en empêcher.

Je ne peux contrôler ces réactions.

Je ne peux contrôler mon cœur qui s'emballe à la simple vue de son sourire, à la simple mention de son nom.

Je ne peux contrôler mes lèvres qui s'étirent quand il me remarque, et même quand il ne me remarque pas.

Je ne peux contrôler la chaleur qui se propage sur mon visage quand il me complimente.

Ces pas de danse qu'il exécute à la perfection me semblent tout à coup vitaux. Mes poumons se gonflent et se dégonflent à leur rythme et j'ai peur qu'ils n'arrêtent si la musique s'estompe. Ses bras ondulent, ses pieds s'écartent du sol. Il vole. Comme un ange ; je peux presque apercevoir son auréole. Un pas à gauche, un pas à droite, il tourne, saute, roule. Son corps, aussi léger qu'une plume, semble flotter à travers la salle, au gré des battements de mes cils.

Il se retourne et me remarque. La musique s'arrête. Je veux effacer ce sourire de mon visage, me donner la neutralité que je devrais avoir, lui cacher l'admiration perceptible dans mon regard. Il s'approche. Je n'y arrive pas. Je le regarde, et il sait. Je sais qu'il sait.

Tu seras là ?

Mes lèvres ne coopèrent pas. Elles n'en font qu'à leur tête et bougent d'elles-mêmes, ensorcelées par les siennes.

Peut-être.

Il sourit. La lumière tamisée de l'ampoule n'est rien à côté de celle qui émane de son visage.

Peut-être ?

Je souris. Il sait.

Ça me va.

Il sait.