LUCAS L. ; survivre

LUCAS LALLEMANT

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 J'ouvre les yeux.

Même si je viens de les fermer.

Trois minutes, quatre peut-être.

Je ne sais pas. Je ne sais plus.

Tellement de nuits sont passées.

J'ai perdu le compte.

Deux semaines, trois peut-être,

Sans sommeil et sans rêve.

Juste la vie, la vie réelle.

La vie brutale, celle qui fait mal,

Celle qui te frappe, encore et encore,

Celle qui t'enlève tout espoir.

Chaque matin, se lever et survivre.

Chaque soirée, se coucher et attendre.

Attendre que les pensées se calment,

Attendre que le cerveau s'endorme.

Attendre en vain ;

Ça n'arrivera pas,

Ça n'arrivera jamais.

Trois minutes, quatre peut-être.

Je ne sais pas. Je ne sais plus.

Je ne sens plus.

Plus la lourdeur de mes paupières,

Plus la pression sur mon cœur,

Plus le tiraillement de mes muscles,

Plus la torpeur de mon être.

Tellement de nuits sont passées.

J'ai perdu le compte.

Deux semaines, trois peut-être,

Sans sommeil et sans rêve.

Deux semaines, trois peut-être,

Où je n'ai fait que paraître.

Juste la vie, la vie réelle,

À laquelle je survis.

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