[ Nanbaka ] Insaisissable serrure

Nanbaka

Personnages : Jyugo / Nico

Relation : Nico x Jyugo

CW : Vore

___________________________________


Ennui, ennui mortel.

Jyugo avait connu des jours bien plus animés. Non pas que la prison de Nanba, où il purgeait sa peine, ne proposait aucune activité susceptible de le divertir. Cependant, le pauvre, habitué à passer le temps en s'évadant, ne ressentait plus vraiment de plaisir à cette pratique, qui l'avait amusé tant de fois par le passé. Mais il l'avait tant et tant exercée qu'il n'y prenait plus le même plaisir : il connaissait dorénavant le bâtiment treize quasiment de fond en comble, et pourrait même s'en évader les yeux fermés, s'il le désirait. D'ailleurs, si l'imposant gardien, Hajime Sugoroku, ne s'y trouvait pas, sans doute se serait-il enfui depuis un moment, déjà.

...

Non. Non, même si le gorille ne rôdait pas dans les parages, il serait bien obligé de rester. Cet endroit était le dernier possible. L'homme à la cicatrice, celui ayant pris un malin plaisir à modifier son corps, et à lui coller ses fers, ne pouvait se trouver qu'ici. Jyugo avait fouillé partout, dans toutes les prisons autour du monde. Nanba était la dernière.

Mais plus que de l'ennui, le jeune prisonnier ressentait une sorte de frustration, grandissante à chaque fois qu'il parvenait à sortir de sa cellule. Rien ne pouvait l'arrêter. Aucun verrou ne lui résistait. Il sortirait sans grande peine d'un trou noir, s'il tombait dans l'un d'eux. Il en avait la certitude.

Y'a vraiment nulle part dont je ne peux m'échapper.

Il soupira, allongé sur le dos, sur son futon, au sein de la cellule numéro treize. Ses bras derrière le crâne, il contemplait le plafond, déçu par ce monde qui refusait de lui présenter un défi à la hauteur. Aucun challenge ne s'offrait à lui. C'en était lassant.

Lui tenant compagnie, entre ces murs, se trouvait l'un de ses codétenus : un garçon de son âge, à la peau mate, et aux longs cheveux vert pomme, en bataille, lui tombant jusque dans le bas du dos. Occupé à regarder des animes, dans le fond de la cellule, il ne prêtait pas attention à son ami. Parfois, une exclamation lui échappait, en accord avec ce qu'il semblait se passer de son côté. Jyugo l'enviait, de posséder une passion, quelque chose lui donnant envie de se lever le matin, et de se dire qu'aujourd'hui serait une journée intéressante, prometteuse. Ce n'était pas vraiment quelque chose que l'adolescent connaissait, malheureusement.

Ce dernier soupira, et décida de se tourner sur le ventre, afin de poser son regard vairon sur son colocataire. Effectivement, il se trouvait bien là, devant son écran, à se balancer de droite à gauche, comme le ferait le pendule d'une horloge. De quoi avoir la nausée, si on le regardait trop intensément. Jyugo pouvait deviner le grand sourire probablement dessiné sur son visage enfantin, ainsi que l'émerveillement présent dans son unique iris sanguin.

« Qu'est-ce que tu regardes d'intéressant, Nico ? demanda-t-il, faisant mine de s'y intéresser.

- Boku no Hero Academia ! s'exclama-t-il. C'est super cool, y'a des héros partout ! »

Un silence s'installa entre les deux garçons, pendant lequel celui à la chevelure noire chercha quoi répondre. Il ne s'y connaissait pas et, bien qu'étant Japonais, ne s'était jamais réellement intéressé aux anime dans sa vie. Si Nico n'avait pas été là, il n'aurait probablement jamais appris l'existence de classiques tels que One Piece, Naruto, ou encore Dragon Ball. Des clichés de séries à rallonge destinées à un public masculin. Qui pouvait bien avoir la patience de regarder quelque chose contenant autant d'épisodes ? Il ne comprenait pas.

« Tu veux qu'on regarde ensemble ? demanda Nico, brisant le silence.

- Ah ! Euh... Pourquoi pas. » répondit-il.

Il se redressa alors, et s'approcha de son ami, afin de s'installer à ses côtés. La télévision montrait un personnage à l'allure amphibienne – et au comportement semblable – en pleine action face à ce qui semblait être des ennemis. La jeune fille, aux cheveux vert foncé, portait une sorte de combinaison de plongée et tirait une petite langue qui restait pendue au bord de ses lèvres.

« Elle, c'est Tsuyu ! expliqua Nico. C'est l'une de mes personnages préférés !

- Qu'est-ce qu'elle fait de spécial ?

- Elle a les mêmes facultés que celles d'une grenouille ! Sauf qu'elle gobe pas ses ennemis, je comprends pas. J'aimerais bien la voir faire ça ! »

Gober ses ennemis ? Les manger ? Pourquoi ferait-elle une chose pareille ? Une petite grimace apparut sur le visage de Jyugo, qui trouva l'idée horrifique aux premiers abords... Avant que son esprit ne se mette en marche sur autre chose. Les entrailles de quelqu'un...

Parviendrait-il à s'enfuir des entrailles de quelqu'un ? S'évaderait-il aussi facilement que d'une cellule, ou de n'importe où ailleurs ? Il se doutait bien que penser à ce genre de choses devait être un peu étrange, mais il ne pouvait s'empêcher de se le demander. Trouver un endroit lui donnant du fil à retordre... Voilà qui lui plairait ! Enormément, même !

« Nico ?

- Mmh ?

- Selon toi, si elle gobait quelqu'un, ils pourraient s'enfuir ?

- Aucune chance ! Je suis sûr que même toi, tu ne pourrais pas sortir d'un estomac, Jyugo-kun. »

Un sourire traversa rapidement son visage, en un éclair. Plus ils en parlaient, plus il mourrait d'envie de tester afin de s'en rendre compte par lui-même.

Et quelque chose lui disait que l'idée ne déplairait pas à Nico, surtout s'il continuait de l'amener en parlant de ce personnage, auquel le jeune garçon à la peau matte semblait attaché.

« Tu voudrais parier là-dessus ?

- Hein ? Mais c'est pas possible. Ce serait cool, je dis pas. Mais elle existe pas. Et je connais pas qui que ce soit capable d'avaler un être humain en entier, comme ça. »

... Maintenant qu'il le disait. Jyugo voyait très mal comment se retrouver entier dans l'estomac de quelqu'un.

A quoi je pense, moi ?

Il secoua la tête, tentant de chasser cette idée incongrue de son esprit, et essaya de se concentrer de nouveau sur ce qu'il se passait à l'écran, sans réel succès. Ses pensées ne cessaient de le tourmenter, de l'obséder. Et il ignorait s'il s'agissait d'envie ou de honte.

Après un petit moment de silence, cependant, l'autre garçon finit par reprendre la parole, d'un ton quelque peu hésitant.

« Mais tu sais, Jyugo-kun... Si c'est pour toi, je... Je veux bien essayer.

- P-pardon ?! »

Avait-il bien entendu ? Qu'est-ce que Nico lui racontait ?

Avant qu'il ne puisse lui poser la question, celui-ci se tourna vers lui, l'air visiblement sérieux. Son visage exprimait quelque chose qu'il n'avait jamais vu chez lui, et qu'il n'aurait su nommer. Cela ressemblait à une sorte d'excitation étrange, survenue soudainement chez le basané. Quelque chose clochait.

Jyugo se releva, suivi par Nico qui s'approcha vivement de lui, afin de le prendre dans ses bras. L'étreinte n'était pas désagréable, et réchauffa le corps du plus jeune, tandis que ses sens, en alerte, lui hurlaient de s'enfuir. Il n'était pas rare pour le garçon aux cheveux pommes d'agir étrangement. Mais cette fois-ci, cela dépassait tout ce que le Japonais avait pu voir le concernant. Il ne pouvait pas être sérieux dans ses dires, pas vrai ? Sans doute cherchait-il seulement à l'effrayer.

Il aurait voulu que cela soit le cas, mais ses poils se hérissèrent lorsqu'il sentit la mâchoire de Nico s'ouvrir pour se refermer directement au niveau de son épaule, laissant échapper à Jyugo un petit couinement. La sensation n'était pas désagréable, il ne pouvait le nier : l'autre garçon faisait en sorte de ne pas mordre trop fort, et semblait se contenter de le mordiller, gentiment. Et, il fallait le dire, cela ne laissait pas notre protagoniste indifférent. Ce dernier recula en enroulant ses bras autour de la taille de l'autre garçon, pris d'un soudain élan de désir. Son corps réagissait un peu trop bien à cette délicate sensation procurée par les dents de son ami.

Le dos de Jyugo finit par atterrir contre un mur, ne lui permettant plus de s'échapper.

« N-Nico, qu'est-ce que tu fous ? » haleta-t-il.

Pour toute réponse, il sentit la bouche se déplacer, remontant le long de sa nuque, lentement, dans de petites morsures indolores, faisant grimper en lui une certaine excitation. Il n'avait jamais vraiment ressenti quoi que ce fut à l'égard de son codétenu, mis à part une profonde et sincère amitié. Alors pourquoi son cœur battait-il si fort, alors que celui-ci se trouvait contre lui, à prodiguer des gestes que, clairement, deux amis n'exerçaient pas l'un envers l'autre ? Pourquoi sa respiration se faisait-elle saccader ? Et surtout, pourquoi ressentait-il une gêne étrange, provenant d'entre ses jambes ? Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait, ni pourquoi il ne cherchait pas à se débattre face à tout cela. Au contraire, il désirait que cela continue, il voulait continuer de se sentir si bien.

Les dents de son ami arrivèrent contre son oreille, attrapant son lobe au passage afin de le mastiquer, comme il l'avait fait avec chaque pan de sa peau en partant de son épaule. Entendre ces sons salivaires si proches ne faisaient que l'exciter davantage. Entrer dans l'estomac de Nico, tenter d'en sortir... Il le voulait. Il le désirait du plus profond de son être malmené.

L'une de ses mains remonta, venant fourrager dans les cheveux en bataille de son ami, jusqu'à atteindre son crâne. Il agrippa alors quelques mèches, tirant délicatement dessus, ce qui engendra quelques couinements chez Nico qui se mit à mordiller de façon plus virulente, revenant au niveau de la gorge de Jyugo en lui attrapant les épaules. L'un de ses genoux se déplaça également, venant se poser contre la bosse s'étant formée entre les jambes du Japonais. Ce dernier dût se pincer la lèvre inférieure afin de ne pas gémir suite à ce plaisant contact...qui ne s'arrêta pas ici, puisque Nico sembla bien décider à jouer avec sa proie. Son genou commença à bouger, titillant le membre durcit de son ami, lentement mais ô combien sensuellement.

« Jyugo-kun, souffla-t-il d'une petite voix complaignante. J'ai faim...

- Bordel, Nico... T'as oublié tes cachets, c'est ça ? »

Aucune réponse. Il prit cela pour une affirmation. C'était la seule chose capable d'expliquer ce comportement que jamais le basané n'aurait, en pleine possession de ses moyens. Dans le pire des cas, il se serait arrêté à la morsure à l'épaule. Jamais n'aurait-il eu l'idée de poursuivre aussi loin.

Les phalanges sur ses épaules glissèrent lentement jusqu'à la fermeture se trouvant dans le dos de sa grenouillère rayée, qu'il abaissa dans le but de dévêtir sa proie. Il ne fallut alors que quelques secondes, avant que son habit ne se retrouve au sol, Jyugo faisant un pas sur le côté pour s'en défaire complétement, maintenant totalement nu face à son ami. Ce dernier lui jeta un coup d'œil gourmand en le déchiffrant de haut en bas, s'arrêtant quelques instants sur le muscle se dressant, et se détachant des autres. Une vague de gêne s'empara du prisonnier numéro quinze, qui sentit une bouffée de chaleur envahir son visage rougissant. Celle-ci s'accentua, lorsque Nico s'accroupit face à lui, afin de, sans prévenir, attraper le sexe gonflé entre ses lèvres. L'engouffrant dans sa bouche, il y passa langoureusement son muscle buccal, de sorte à le caresser longuement, avec une sensualité que Jyugo n'aurait jamais soupçonné chez le fan de manga.

« J'ai faim... » couina-t-il encore.

Sa bouche se mit à faire quelques va-et-vient, lentement, laissant des sensations de toutes sortes subjuguer le Japonais, qui, contre le mur, avait les doigts crispés. Il lacérait celui-ci sans y mettre aucune force, afin de ne pas se blesser. Quelque chose d'étrange bougeait, et résonnait en lui. Un plaisir dont jamais il n'avait fait l'expérience avant aujourd'hui. Ce n'était pas vraiment la première fois qu'il avait une activité érotique avec quelqu'un : Uno pouvait le confirmer. Mais Nico possédait une façon de faire différente, qui faisait vibrer son être entier.

Soudainement, Nico décida de changer de tactique. Il rapprocha ses lèvres serrées de l'extrémité, qu'il se mit à lécher du bout de la langue. Une charge électrique parcourut alors le corps de Jyugo, qui ne sut retenir un gémissement des plus aiguë. Il décida de plaquer ses mains contre son visage, de sorte à en dissimuler la rougeur, et à étouffer les complaintes lui échappant, de temps à autres. Seigneur, qu'est-ce qu'il pouvait aimer ce que Nico était en train de lui faire. Il n'avait pas pensé à une chose pareille, lorsqu'il avait parlé de se faire manger...mais il ne pouvait nier que cela ne le gênait pas le moins du monde.

Il ne fallut que quelques minutes de plus dans ce paradis sensoriel, avant que le Japonais ne vienne, déversant une grande quantité de ce liquide blanchâtre familier au sein de la bouche de l'Américain, qui se délecta du tout afin de l'avaler, sans laisser une seule goutte lui échapper. Jyugo l'observa d'un air attendri, alors qu'il passa sa langue sur ses lèvres, avant de se mettre à laper le membre fatigué comme un chat, afin de le nettoyer suite à cette bouillante activité.

« C'était bon ! se réjouit Nico en se redressant.

- Heh... Content que ça t'ait plus, je suppose. Même si je ne m'y attendais pas.

- Mhm ! Et maintenant, c'est à Jyugo-kun !

- Q-quoi ? »

Il n'eut pas le temps de s'interroger qu'il vit le codétenu se relever, avant d'ouvrir une large bouche – une bouche assez grande pour y faire entrer un gros ballon – et d'engloutir la tête du Japonais. Ce dernier, ne comprenant pas, poussa un cri de protestation, en se retrouvant ainsi penché, prisonnier dans cet espace surchauffé. Le reste de son corps encore à l'extérieur, il voulut reculer pour se sortir de là, mais se rappela qu'il se trouvait alors contre un mur, sans aucune possibilité de fuir.

Merde !

Alors il allait vraiment finir dans l'estomac de Nico ? Ce dernier était capable d'une telle chose ? Vraiment ?

... Fort bien. Il ferait alors de son mieux pour s'en évader. Bien qu'une certaine appréhension s'emparât de lui, il avait hâte de s'y trouver, de visiter ce lieu si particulier, si intime.

Il sentit des mains attraper ses hanches, et le soulever, laissant davantage de son être entrer dans cet espace restreint, qui semblait modifier sa morphologie afin de s'adapter à la sienne. Cela ne l'étonnait même pas, venant de Nico. Son ami était bourré de surprise, il le savait bien mieux que quiconque.

Se faisant repousser, petit à petit, sa tête poursuivit son voyage, jusqu'à la gorge, descendant le long de celle-ci, jusqu'à arriver dans un endroit...à l'apparence gigantesque. Comme un tel endroit pouvait faire parti du corps de Nico ? Un estomac ? Cela ressemblait davantage à une grotte ? Des parois de chair se dessinaient autour de lui, et, en dessous, une marre jaunâtre bouillonnante, qui semblait n'attendre que lui.

« Nico ! Attends ! Attends, je suis pas prêt ! Qu'est-ce que ça veut dire ?? Nico ! »

Mais rien n'y faisait. Son corps entier devait être entré, maintenant. Il essaya de battre des pieds afin d'envoyer des signaux à l'Américain, mais ne sentit même pas ceux-ci bouger, comme s'ils étaient engourdis par les quelques acides se trouvant déjà à l'entrée du réseau corporel.

Il ne lui restait probablement que quelques secondes. Un plongeon dans cet infâme étang, et ce serait la mort assurée.

Il devait bien l'admettre, Nico avait gagné. Jamais il ne parviendrait à se défaire de cette étreinte charnelle, à s'évader de cet endroit létal.

Puis, il tomba.

Une chute longue, mortelle.

Une part de lui se sentait apaisée. Il se trouvait enfin dans un endroit dont il ne pouvait partir. Un endroit tranquille, qui plus est. La serrure de l'estomac de Nico l'avait emporté sur lui.

Nico, quant à lui, se trouvait ravi de découvrir les plaisirs de la viande humaine. Il se lécha goulument les lèvres, tandis que, finalement, le Japonais ne termine sa chute dans le liquide acide l'accueillant à bras ouverts.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top