Note

Bonjour, cet OS a été modifié. (28/04/2023)

Bonne lecture.

Résumé : — Tu t'attendais vraiment à ce que je te pardonne à chaque fois ?

— Oui, répond sincèrement Magnus en baissant les yeux.

Avertissement : Angoisse/Tromperie/Fin ouverte

...

Le sentiment de jalousie, Alexander connaît. Mais, il n'a jamais ressenti ce genre de jalousie particulière. Cette jalousie qui te bouffe de l'intérieur et qui oppresse tes poumons ou qui obscurcit ton jugement. Cette jalousie qui te rend parano et te fait te méfier de toutes personnes autour de toi. Même les personnes en qui tu as le plus confiance, tu doutes de lui, d'eux.

Cette jalousie qui noie en un rien de temps la confiance que tu avais en toi et en ton couple.

Il a déjà été jaloux. Jaloux de la beauté de sa sœur, de l'arrogance et de la confiance de Jace, mais cette jalousie qu'il ressent en ce moment, il n'y a que Magnus Bane qui lui fait ressentir.

Parfois, il regrette de s'être laissé berner par ses belles paroles, par ses gestes tendres. Même Isabelle et Jace peuvent voir le point de non-retour de leur frère alors qu'ils regardent tous Magnus Bane, le grand sorcier de Brooklyn assis dans un fauteuil au milieu de son carré VIP avec un homme loup-garou ? Vampire ? Fée ? Il ne sait pas, il ne peut pas le reconnaître puisque le visage de l'édit homme est dans le cou de Magnus qui a la tête rejetée en arrière, les yeux fermés, la bouche ouverte en respirant avec saccade. Et ce, à la vue de tous. Mettant déjà son image et sa loyauté envers son peuple à rude épreuve depuis qu'il a choisi une créature obscure comme amant.

Courir dans ses bras lors de son prétendu mariage avec Lydia, si sur le moment ça avait été la meilleure décision qu'il ait prise, maintenant et depuis quelque temps, il l'avoue, il regrette. Et le regret en ce moment est un sentiment qui lui donne la nausée parce que jamais, il n'aurait pensé à y faire face. La déception de connaître cette version de Magnus, l'homme qui a tout fait pour l'ouvrir au monde, qui a tout fait pour qu'il s'accepte et s'autorise à aimer, à être heureux sans avoir honte, oui il est déçu. Et déçu d'avoir pardonné tant de fois et d'y avoir cru.

Ce n'est pas la première fois que cela arrive, malheureusement. Bien trop de fois, Alexander a vu ça... à assister à ça. Ou même des rumeurs venant d'autres chasseurs d'ombres qui avaient vu Magnus Bane s'enfuir avec qui se porte volontaire à l'arrière du club à faire, il ne sait quoi.

Mais les fois précédentes, à chaque fois Magnus disaient que c'était la dernière fois, que c'était à cause de l'alcool et de son sang démoniaque. Il s'excusait abondamment et Alexander céder et lui pardonner. Parce qu'Alexander était accro... il était éperdument amoureux. Il pouvait comprendre que son sang démoniaque ou que la vie de débauche qu'il avait avant, lui manque. Une partie de lui sait que sa nature de démon veut qu'il agisse avec ses instincts, mais il ne peut plus accepter ça. Ça fait trop mal à chaque fois.

Il ne peut plus continuer comme ça. Il a plus de jalousie dans son cœur que d'amour pour Magnus. Et même s'il l'avoue à petite voix, il n'arrive plus à regarder Magnus dans les yeux. Et, il ne supporte plus ses mains sur lui, ses mains qui ont touché d'autres corps que le sien.

Cette fois-ci, il ne sait pas pourquoi, quelque chose change en lui. Le sentiment de jalousie est remplacé par autre chose... la tristesse. Oui, il est triste de n'être pas assez encore une fois. D'être si naïf d'avoir cru que Magnus changerait pour lui. Triste d'avoir voulu la fidélité de Magnus, d'avoir voulu qu'il soit le sien.

Avec un regard pour Isabelle et Jace, il sourit tristement et tourne les talons. Il sort du club sans s'arrêter quand son nom est crié à travers la musique du Pandémonium. Il erre un peu dans les rues, sans but précis. Il se laisse guider par ses pas. Il se laisse guider à travers le vide de sa poitrine et l'engourdissement de son corps. Il déteste que bien trop de fois, il se soit déjà retrouvé comme ça... à errer sans but, à vouloir pleurer, à vouloir s'effondrer. Il déteste encore plus que de vouloir et espérer que ce soit la dernière fois.

Il veut vraiment que ce soit la dernière fois. Il a trop peur qu'un jour en entrant dans le loft, il trouve Magnus avec quelqu'un d'autre dans leur lit, et ça, il ne supportera pas.

Il s'arrête près du parc à côté l'institut, s'asseyant sur un banc, les yeux dans la vague. Il entend le son familier de l'ouverture d'un portail, mais ne fait rien pour bouger, s'enfuir ou même regarder. Le parfum de Magnus atteint ses narines alors qu'il s'assied à ses côtés. Il respire un coup, il n'a même pas de colère en lui... juste de la lassitude.

— Alexander... je...

— Tu es désolé je le sais... comme d'habitude, coupe-t-il sans grande émotion dans sa voix. Qu'est-ce que tu fais même avec moi ? Pourquoi me gardes-tu à tes côtés pour me faire ça ?

— Je t'aime et...

— Je t'aime aussi Magnus... Tu le sais et tu en profites, reproche Alexander ce coup-ci en le regardant.

— Alexander, murmure Magnus avec compréhension.

Alexander en regardant Magnus, se dit " enfin, il a compris que je n'en pouvais plus " Il peut voir aussi qu'il a compris que s'était fini, qu'il ne pardonnerait plus.

— Tu t'attendais vraiment à ce que je te pardonne à chaque fois ?

— Oui, répond sincèrement Magnus en baissant les yeux.

— Je ne peux plus faire ça... je ne peux plus... je n'y arrive plus...

— Une dernière fois Alexander... pardonne-moi une dernière fois, supplie Magnus dans un murmure.

Alexander ne répond pas et croise ses bras sur sa poitrine. Il ne le regarde pas, sinon, il cédera et il le sait.

— Alec... pardonne-moi une dernière fois mon amour... je ferais mieux... je... pleure finalement Magnus.

— Jusqu'à la prochaine fois... Tu te rends compte que j'ai peur de venir au loft et d'entrer parce que je suis terrifié de te voir avec un autre ou une autre dans notre lit ? Tu te rends compte que tu me dis ça à chaque fois ? Que tu ferais mieux et que tu changerais ? Tu ne le fais pas... et tu me regardes... tu me promets que tu ne le feras plus et... et le pire c'est que tu y crois... mais moi je ne te crois plus Magnus... pleure à son tour Alexander.

Il se reprend et essuie ses larmes. Il peut entendre Magnus sangloter, le supplier dans des murmures de ne pas le quitter. Mais, il ne peut plus faire ça. Il n'a plus confiance en lui pour le croire. Alexander finit par se lever et sans un regard, il reprend sa route. Il a trop peur de se retourner et de croiser les yeux de Magnus... peur de lui pardonner encore une fois. Il ne le fera pas... Il ne peut plus le faire.

"Je n'ai jamais été assez et je ne le serais jamais " se dit-il sur le chemin de l'institut.

...

Il lui faudra quelques battements de cœur pour qu'Alexander accepte le poste d'inquisiteur et de déménager à Alicante. Il laisse la direction de l'institut de New-York à Isabelle, elle fera un bien meilleur travail que lui.

Sa famille comprend son choix, le félicite et le laisse partir. Même Jace a accepté l'éloignement. Ils ne sont qu'à un portail après tout.

C'est dur au début d'être éloigné de sa famille et de ses habitudes. Il ne fait plus de grande chasse aux démons, mais plutôt des grandes journées de paperasse et de négociation politique. Mais ça va, il donne son meilleur. Il donne tout pour son travail et il ne donne rien dans les relations amoureuses. C'est fini, il a trop souffert pour avoir un autre cœur brisé.

Et de toute façon même s'il le voulait, un cœur de Néphilim n'aime qu'une fois, intensément et farouchement.

Alexander est à Alicante depuis dix ans, quand il reçoit une demande d'entretien de Magnus Bane. Il l'accepte, au bout de dix ans, il a avancé et sans doute, Magnus aussi.

« Monsieur l'inquisiteur, Magnus Bane est arrivé »

— Bien. Faites-le entrer, déclare-t-il en prenant son téléphone pour envoyer un rapide SMS.

— Alexander, salut Magnus en entrant.

Il n'a pas changé, il est toujours aussi beau. Dix ans, lui par contre a pris cher. Il vieillit et tout le stress se voit dans les quelques cheveux blancs qui recouvrent ses tempes. À 35 ans, il ressent déjà la douleur de son corps de combattant.

— Magnus. Assieds-toi, accueil Alexander en guise de salutation.

— Un problème avec le monde d'en bas ? questionne Alexander en s'adossant à sa chaise et en croisant les bras sur sa poitrine.

— Non tout va très bien... je... je vais me marier et il me faut l'accord de l'enclave... donc ton accord.

— Si tu as besoin de mon accord, c'est que tu te maries avec un Shadowhunters ? demande Alexander en essayant de garder sa voix détachée.

Il a mal, putain ! Le voir après tant d'années fait mal encore plus quand il l'entend dire qu'il va se marier. Cette nouvelle loi qu'il avait instaurée avec l'enclave était nouvelle et il avait juste signé une dizaine de papiers. Cette loi, qui avait incité les enfants de l'ange et les différentes créatures obscurs à s'unir. Cela devait montrer que les préjugés d'antan n'existaient plus. Mais l'enclave voulait tout de même avoir un œil sur les unions.

Ça a beau faire dix ans, il a aimé l'homme. Les Néphilims n'aiment qu'une fois. Mais, ça Magnus ne l'a clairement pas su à l'époque. S'il l'avait fait, il en aurait pris soin, il aurait pris de ce qu'Alexander avait mis dans ses mains. Il l'aurait chéri.

— Oui, c'est un Shadowhunters, répond Magnus en évitant son regard.

— Il me faut son nom pour le papier, déclare-t-il en sortant l'édit document de son tiroir.

— Il s'appelle Malcom Fade.

Alexander ne dit rien. Il note le nom et celui de Magnus sur le papier, le signe et le tend à Magnus. Mais, il ne peut pas arrêter sa bouche de fonctionner. Tant d'amertume. Même après dix ans, il est toujours en colère. Et là, en ce moment, il souffre. Sa colère est amère.

— J'espère qu'il sait dans quoi il s'embarque.

— De quoi tu parles ?

— Les adultères sont interdits même dans notre monde, dit Alexander avec un sourire en coin.

— Je... je ne suis plus comme ça, grogne Magnus.

— Il a de la chance, murmure Alexander.

— Alexander...

— Qu'a-t-il que je n'avais pas ? demande-t-il, mais il ne lui laisse pas de répondre. Oh, je sais ! Un meilleur cul. Il doit faire des gorges profondes.

Il le dit avec tant de dédain que Camille Belcourt serait fier de lui.

Magnus n'a pas le temps de répondre que la porte s'ouvre sur une femme brune et très enceinte.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? demande Alexander en se levant pour accueillir la femme.

— Je suis désolé... mais le médecin nous attend.

— Je suis désolé... j'ai oublié, déclare-t-il avant d'embrasser la femme. Va te préparer, je finis ici et j'arrive.

— D'accord mon amour, sourit la femme avant de sortir du bureau.

— Qui est-ce ? demande Magnus les sourcils froncés.

— Ma femme.

— Mais... je croyais...

— Une phase... une stupide phase. Ma mère avait raison... tu sais ? Moi étant confus et toi étant un coureur de jupons... j'aurais dû l'écouter.

— Tu regrettes ? Tu regrettes ce qu'on a eu ?

— Ce qu'on a eu ? Ce que j'ai eu ce sont des mensonges... tu m'as trompé tout le long de notre relation. Je me demande parfois si tes "je t'aime" était vrai.

— Je ne t'ai jamais menti sur mes sentiments.

— Ah bon ? Tu trompes quand tu aimes ? grogne Alexander avant de rajouter en se levant. Tu as ton papier, tu peux partir.

Magnus se lève avec le papier en main et quitte le bureau sans un mot. La femme d'Alexander est dans le couloir à entendre. Il la regarde et elle le regarde en retour. Elle détourne les yeux et entre dans le bureau.

— Ça va ?

— Oui.

Sacha n'a pas eu la vue facile. Enceinte, prête à accoucher, elle se retrouve seule alors que son mari est mort en mission. Alexander l'a pris sous son aile et comme un accord, ils ont décidé d'élever le bébé ensemble. Il n'y a rien entre eux juste une belle amitié. Sacha est en deuil et ne veut rien de plus et elle sait qu'Alexander est gay. Elle avait besoin de quelqu'un et Alexander a proposé son aide alors, elle a accepté. Elle ne voulait pas élever son enfant seule. Elle n'en avait pas la force.

Pour Alexander, élever cet enfant avec elle est un moyen d'avoir ce qu'il n'aura jamais.

...

Magnus rentre dans son loft, la tête ailleurs et la poitrine serrée. Alexander avait raison. À l'époque, il lui a fait vivre l'enfer. Il lui a brisé le cœur parce qu'il ne pensait qu'avec ce qu'il a dans son pantalon. Il buvait trop et il savait qu'il devait arrêter avant de tout perdre.

Mais, il aimait Alexander. Leur rencontre est arrivée dans un moment de sa longue vie immortelle ou il n'était pas à son meilleur.

Quelques jours après leur rupture, il voulait parler à Alexander, se mettre à genoux pour qu'il lui pardonne, il ne pouvait pas vivre sans lui, mais il n'a pas eu l'occasion de lui parler. Alexander était parti pour Alicante. Il a passé plus de deux ans à faire le tour du monde, seul. Se sevrer de l'alcool et du sexe en s'enfermant dans un monastère avec un sort pour qu'il n'utilise pas sa magie. Catarina avait jeté le sort et elle seule pouvait le lever. Puis, il a rencontré Malcom à son retour. Il ne voulait pas de relation, mais il se sentait seul. Le mariage n'était pas dans ses projets, mais ayant plusieurs vies devant lui alors que son futur mari n'en avait qu'une, il a accepté de lui donner ce qu'il voulait. Il aime Malcom, mais ce n'est pas le même amour qu'il a pour Alexander.

Il savait à l'époque lors de ses nuits de débauches que tout finirait, que tout ce qu'il faisait, tous les mensonges qu'il a déversés briserait Alexander. Il en était conscient, mais ça ne l'a pas arrêté.

Le jour où Alexander l'a laissé assis sur le banc alors qu'il sentait le poids de son infidélité lui alourdir la poitrine, il s'est rendu compte qu'Alexander ne lui pardonnerai pas cette fois. C'est aussi ce jour-là qu'il s'est rendu compte qu'il avait brisé un homme qui l'aimait farouchement et sincèrement.

La douleur de le perdre n'est jamais parti.

Peut-être dans un monde où dans un autre temps, ils auraient pu avoir quelque chose de beau.

Et s'il avait fait plus d'efforts à l'époque, parce qu'il croyait qu'Alexander serait toujours naïf pour partir, aujourd'hui peut-être qu'ils seraient heureux, mariés ou qu'ils auraient même des enfants.

Ce soir-là quand il donnera le papier signé de l'inquisiteur à son futur mari, il n'a pas souri à son enthousiasme. Le regret déjà ancré dans ses entrailles s'est intensifié.

Il n'a pas souri à son futur mari quand il l'a embrassé. Son âme et son cœur brisé depuis longtemps lui ont coupé le souffle.

Il a pleuré comme jamais il ne l'a fait auparavant ce soir-là quand son futur mari dormait.

Il a vu dans les yeux d'Alexander qu'il n'y avait plus d'amour pour lui, qu'il ne pourrait pas le faire aimer à nouveau et que quoi qu'il fasse, son doux et précieux chasseur avait choisi une vie qu'il ne voulait pas. Il se souvient de leur rencontre et comment Alexander avait laissé cette part de lui sortir et s'était autorisé à être heureux, à aimer quelqu'un du même sexe.

Alexander s'est autorisé à l'aimer.

Il l'avait fait tellement souffrir qu'il a poussé Alexander à retourner à un endroit où personne ne pourrait plus le blessé.

Je suis désolé mon amour.

Quand Malcom mourra lors d'une mission, il se rendra à Alicante là où il repose. Il regardera pendant d'interminables minutes sa tombe en pensant à leur courte vie ensemble. Ils n'ont pas eu le temps de se marier par sa faute parce qu'il a reculé la date à chaque fois et Malcom ne sait jamais plaint. Est-ce qu'il se doutait qu'il ne voulait pas se marier ? Il ne le sait pas. Et horriblement alors qu'il regarde le ciel, il est soulagé. Oui, c'est horrible qu'il ressente ça, mais il ne peut faire comme s'il voulait ça. Il avait accepté parce qu'il voulait que Malcom soit heureux même si lui ne l'était pas. Il ne méritait pas d'être heureux.

Un rire mélodieux le fait sursauter et pivotait la tête vers cette voix enfantine. Il se recule et se cache alors qu'une petite fille court joyeusement entre les pierres tombales.

— Cinta tu sais que c'est un lieu sacré...

Il a le souffle coupé à l'entente de la voix avant de le voir marché à pas précipité derrière la petite fille. Alexander.

— Un peu de gaieté dans ce lieu ne les tuera pas...

— Il faut vraiment que j'ai une conversation avec Jace, marmonne l'homme incrédule face à la réplique de la petite fille.

Il voit la petite fille s'arrêter devant une tombe et s'agenouiller et avec respect, elle passe ses mains sur la pierre froide. Alexander la rejoint et pose une main sur son épaule. Tout devient silencieux qu'il en retient lui-même sa respiration.

— Elle me manque

— Je sais mon amour, à moi aussi, murmure Alexander avant de se baisser et de lui embrasser la tête.

Sacha est décédée il y a deux ans, au cours d'une mission. Pris en embuscade avec ses collègues par un essaim de démon chax, aucun des chasseurs s'en étaient sorti. Ça a été une lourde perte pour Alicante, pour Alexander et Cinta. Sacha était sa meilleure amie, sa confidente, il l'aimait, pas comme sa femme, mais comme une sœur. Tout Alicante savait leur relation platonique. À leur mariage, tout le monde savait qu'il le faisait pour le petit-être qui était dans les bras de sa grand-mère. Et le prénom Cinta, tout le monde savait son origine et à quelle personne ce prénom faisait référence.

Ils restent un moment comme ça et finissent pas rebrousse chemin. Magnus les regarde s'éloigner et à son tour, il s'avance vers la pierre et lit le nom inscrit sur la pierre tombale. Sacha Rogers-Lightwood. Il inspire et se recule avant de se retourner sans un halètement quand il voit qui se tient à quelque pas de lui, essoufflé comme s'il avait couru.

— Alexander, murmure Magnus.

Alexander ne dit rien, toujours essoufflé avant de le voir déglutir.

— Magnus, murmure à son tour. Que fais-tu ici ?

— Mon ma... Malcom est...

Il ne continue pas et il voit qu'Alexander a compris.

— Je suis désolé.

— Moi aussi.

Ils se regardent un moment avant qu'Alexander se recule et se tourne pour regarder l'entrée du cimetière ou sa fille l'attend.

— Comment as-tu su que j'étais ici ?

— Je t'ai senti, tu as toujours le même parfum.

Magnus sourit un peu tristement et hoche la tête, il fronce les sourcils pour garder ses yeux secs quand Alexander se recule encore.

— Alexander je suis désolé... je...

— Non, tais-toi...

Magnus se tait, il sent ses larmes mouillées ses joues, il ne fait rien pour les arrêter.

— Magnus... je...

— Je voulais juste te dire que j'étais désolé. Je t'ai fait souffrir je le sais. Je ne veux pas que tu me pardonnes, mais s'il te plait ne t'empêche pas d'être qui tu es et d'aimer à nouveau par ma faute.

— Un Néphilim n'aime qu'une fois... mon cœur ne battra plus pour personne.

Et Alexander se retourne pour partir et Magnus ressent la panique, la peur de le voir partir encore une fois.

— Alors aime-moi... encore, cri Magnus.

Il voit Alexander ralentir ses pas.