Plus assez... (suite)


Note : Suite de " Plus assez "

Angoisse/ Fin heureuse

Point de vue Alexander

Je me demande si un jour, je serai vraiment heureux. Je ne sais pas si j'ai fait quelque chose de mal dans cette vie ou dans une vie antérieure pour souffrir ainsi. Ai-je fait quelque chose d'horrible pour que le sort s'acharne contre moi comme ça ? Je ne sais pas. J'arrive à un point où je me demande si j'ai ma place ici dans ce monde.

Andrew est parti à peine un an et demi après notre mariage, dans un accident de voiture, il était sur le chemin pour la maison. Il est mort quelques jours seulement après que notre dossier d'adoption ait été accepté. Cela a fait que le dossier a été suspendu pour que je puisse soit revenir sur notre décision d'adopter ou me laisser le temps de faire mon deuil. On avait décidé d'adopter assez rapidement étant sûr de nous et de notre mariage... mariage qui a fait de moi, un homme différent. Être le mari d'Andrew, être dans ses bras, a été même si ce n'a été que si peu, il m'a rendu heureux. Et j'espère l'avoir rendu heureux. Maintenant, je ne sais plus comment faire sans lui. Son départ a été si soudain, si douloureux. Il est mort il y a trois mois et depuis, je suis juste là parce que la vie continue et que j'ai des petites vies entre mes mains.

Veuf, voilà ce que je suis.

Des jumeaux d'à peine 5 mois, deux magnifiques petits garçons avaient attiré notre attention de nos premières visites à l'orphelinat. Leur histoire nous avait bouleversés. Nés d'une mère toxicomane et d'un père décédé. Tous deux membres d'un gang de rue. La mère avait donné naissance aux jumeaux et avait abandonné ses droits parentaux et elle était parti sans un mot, ni même donner un nom à ses fils. Alors, j'ai décidé de continuer et d'adopter les jumeaux. Je dois le faire et étant tombé amoureux de leurs bouilles, je ne peux pas abandonner... les abandonner. Même si je fais ça seul, je leur donnerai la famille qu'ils n'ont pas.

Dans à peine un mois, je m'apprête à accueillir mes fils... seul.

Isabelle et Jace ont déménagé pour vivre ici à Londres près de moi. On avait passé des nuits à discuter et à rattraper le temps perdu quand ils venaient passer leur vacance ici. Andrew m'avait persuadé de leur donner une chance et je l'avais fait et je ne l'ai pas regretté. Leurs compagnons respectifs ont suivi bien sûr. Ma mère n'a donné aucune nouvelle. Isabelle m'a dit qu'elle n'avait pas changé et depuis la mort de notre père, elle semblait encore plus aigrie et amère. Elle s'était terrée dans le travail. Elle ne semblait plus se soucier d'eux. Les laissant faire leur vie. Ne demandant jamais comment ils allaient, alors ils en ont fait autant, ils l'ont laissé de côté comme elle l'a fait. Et ça m'a suffi pour ne pas faire le premier pas pour la contacter. Elle ne changera jamais.

— Hermano ? Une voix me ramène à la réalité.

— Ouais ? sursautais-je, regardant Isabelle assise à côté de moi.

— Tu vas bien ? s'inquiète-t-elle.

— Je vais bien... j'étais perdu dans mes pensées, répondis-je en tentant de mettre un sourire de façade mais c'est terriblement faux.

On était tous attablés, Jace, Isabelle, Clary et Simon avec nous. J'avais accepté le déjeuner, sinon je ne mangerais pas... enfin pas tout seul. Ou si je mangeais, je le faisais devant mon ordi. Isabelle avec grande force de persuasion et quelques petites menaces m'avait forcé à accepter de manger avec tout le monde à l'appartement. J'avais décidé de quitter mon poste d'enseignant et de donner des cours à distance. Être debout dans un amphi depuis le décès d'Andrew m'était impossible. J'ai choisi la solution de facilité, donner des cours en ligne, pour ne plus à avoir constamment le regard de mes collègues sur moi... tristesse, compassion. Toutes les claques dans le dos en signe de réconfort, les gentils mots de deuils... je ne le supportais plus... tout ça, je n'en voulais pas.

— Quand tu dois récupérer les jumeaux ? demande Clary, petite amie de mon frère Jace.

— La semaine prochaine, j'ai plus que quelques petites choses à acheter et tout est prêt...

— Il te manque quoi ? demande Isabelle.

— Tout ce qui est couches... lingettes... produit de bain...

— Tu veux faire une après-midi shopping ? propose Isabelle, ses yeux suppliants sur moi.

— Ouais pourquoi pas... acceptais-je et de toute façon cette sortie me fera sans doute du bien.

... Fin du point de vue...

Arrivé au magasin, Alexander regarde longuement sa liste. Avec un souffle à moitié fatigué et excité, il erre un peu dans le rayon produit de bain pour bébé. Regardant la gamme de multiples marques... Hypoallergénique... Sans parfum... Sans parabène... Ouais, que du charabia pour lui. Il regarde autour de lui pour voir si Isabelle est à proximité pour obtenir son aide, mais tombe sur un visage qu'il n'ait pas prêt à affronter aujourd'hui. D'autant plus qu'il est accompagné, une femme assez enceinte pendue à son bras... Alors, non, non, non, il ne peut pas.

Il tourne les talons, mais son nom est presque crié dans le rayon, le faisant arrêter dans ses pas. La tête rejetée en arrière, cherchant de l'œil si dieu ou quelconque puissance divine ne lui rit pas au nez. Il se force à se retourner pour faire face à celui qui connaît depuis si longtemps et qu'il n'a pas vu depuis si longtemps.

— Magnus... salut Alexander en forçant un sourire poli.

— Alexander, salut à son tour Magnus, le même sourire aux lèvres, mais son sourire reste contrairement au sien.

Un silence inconfortable s'installe entre eux, malgré l'agitation des personnes autour d'eux.

— Heu... salut, je suis Lydia sa... essaie la jeune femme pour désamorcer la situation.

— Ouais enchanter... il n'y a rien qui m'intéresse... tu viens ? s'exclame Isabelle en n'adressant aucun regard pour Magnus ni pour celle qui l'accompagne.

Elle avait vu de loin Magnus et la femme se dirigeait vers son frère, mais le temps de le rejoindre pour lui éviter la confrontation, il était trop tard. Elle tire le bras de son frère pour l'attirer vers elle.

— Ouais... sourit-il à sa sœur, soulagé qu'elle le sorte de là.

Alexander ne peut pas supporter plus que ça, pas en ce moment. Sa sœur le connaît trop bien. Peut-être que Magnus lui avait brisé le cœur, il n'a jamais cessé de l'aimer. Magnus et lui étaient amis par le passé, il a toujours aimé Magnus. Même si après leur histoire, cela n'a été qu'une amitié, Magnus a fait partie de sa vie. Certes, il a aimé Andrew sincèrement, mais avec Magnus ce n'était pas la même chose. Avec Magnus, c'était fusionnel, passionné et possessif.

Il suit sa sœur docilement. Ils sortent du magasin, pour aller dans un autre à l'autre bout de la ville. Une fois leurs achats faits, ils se rendent tous dans l'appartement d'Alexander. Appartement qu'il avait acheté avec Andrew. Tous ses biens et affaires, sont toujours à la même place. Même le dernier livre qu'Andrew lisait est toujours posé sur sa table de chevet. Le shampoing qu'Andrew utilisait est resté posé sur l'étagère de coin de la douche, seulement bouger pour nettoyer. Sinon ses affaires sont restées à la même place. Bon dieu, il sait qu'il doit faire du tri, se séparer de ses affaires pour avancer, mais il n'est pas prêt à le faire. Il le fera, mais pas tout de suite. C'est encore trop tôt.

— Ça va mon pote ? demande gentiment Simon, meilleure amie de Clary et fiancé de sa sœur Isabelle.

Simon le regardait errer dans la salle de bains alors qu'il hésitait à bouger les affaires d'Andrew pour pouvoir ranger les produits de ses fils.

— Je vais bien...

— Ne fais pas ça... tu as le droit de flancher... même si ce n'est pas devant nous, même si personne ne te réconforte à ce moment-là, pleurait ou criait, aide des fois...

— Qu'est-ce que tu en sais ? Hein ? grogne Alexander.

Se tournant vers Simon, qui est adossé à l'embrasure de la porte, Alexander pose le sac de produit qu'il s'apprêtait à ranger dans la salle de bains pour s'avancer sur Simon.

— Qui as-tu perdu ?... Qui t'a brisé le cœur ? Hein ? Qui t'as laissé ici pour vivre une vie de quoi ? de solitude... Une vie où je vais élever deux garçons sans leur père... C'est toi qui vas leur dire que le père qu'ils voulaient est mort... C'est toi ? C'est toi qui as été abandonné pour quelqu'un d'autre ? C'est moi qu'on abandonne à chaque fois .... À chaque fois... hurle Alexander.

Alexander est englouti par les bras de Simon qui le réceptionne alors que ses jambes lâchent. Il retenait tout ça depuis la mort d'Andrew. Simon finit par enlever ses lunettes embuées, pour les jeter à côté de lui et bercé la force sanglotante d'Alexander. Regardant Isabelle, Jace et Clary dont leurs joues sont eux aussi baignées de larmes. Ils s'y mettent ensemble pour le relever et le coucher.

...Point de vue Magnus...

Je regarde le dos d'Alexander et d'Isabelle, alors qu'ils sortent du rayon et par la même occasion du magasin. Je ne l'avais pas revu depuis le jour où il est sorti du restaurant au bras de son mari.

— C'était lui ? souffle Lydia le faisant revenir ici et maintenant.

— Oui, murmure Magnus avec un léger hochement de tête et un sourire triste.

J'ai rencontré Lydia, la femme de mon collègue John quand j'ai commencé à travailler pour Garroway journal. Notre amitié s'était renforcée quand je me suis confié quelques jours après avoir vu Alexander, le soir de la célébration du journal. Depuis, j'avais arrêté de sortir, je me morfondais dans mon chagrin. Je me morfondais dans la douleur d'avoir perdu Alexander, la douleur de la trahison de Camille. La douleur d'avoir tout perdu parce que j'avais cru en elle, en ses mots. Je ne sais pas comment j'ai pu croire une seule seconde en cette femme ignoble. Lydia a été à mes côtés ainsi que John. Peu à peu, j'ai commencé à sortir de nouveau, mais je n'ai jamais rencontré quelqu'un. Je n'en avais pas envie et je ne pouvais pas. Même une relation d'un soir, je ne le faisais plus. Si je sortais, je ne flirtais pas, je ne draguais pas pour avoir ce que je voulais comme je le faisais avant. Alexander n'a jamais quitté mon esprit. Je sais que je devrais oublier et avancer puisqu'Alexander est marié maintenant, mais je ne peux pas. Je me punis peut-être d'avoir été si volage, si imbue de moi-même, si désinvolte face à ses sentiments. D'avoir cru qu'Alexander serait à moi pour toujours ou qu'il allait revenir vers moi, même après ce que j'avais fait. Oui, je me punis d'avoir cru qu'Alexander ne serait pas heureux sans moi, d'avoir même pensé une seule seconde qu'Alexander ne serait pas capable de vivre et de continuer sans moi. Il me disait souvent que « Je ne pourrait jamais vivre sans toi Magnus » « Tu es mon monde, ma vie entière » mais je ne lui en veux pas... je n'ai pas tenu mes promesses non plus. Je l'ai trahi et je lui ai brisé le cœur. J'ai été égoïste quand je l'ai laissé partir. Je n'ai pensé qu'à moi et à ce que Camille m'apporterait et à ce que je voulais d'elle. J'ai laissé mes désirs me dicter. Je l'ai laissé partir parce que je voulais autre chose, et ça, avec Camille et pas lui.

Mais je sais une chose, j'en ai fini avec tout ça, si je dois vieillir et vivre une vie seul... Eh bien qu'il en soit ainsi.

... Fin du point de vue...

Assis sur le sol de son salon, Alexander tient une boîte sur ses genoux. Boîte qui contient plusieurs bouts de papiers pliés. Il sourit au souvenir d'il y a quelques mois ou Andrew et lui avaient du mal à se décider sur les prénoms qu'ils allaient donner à leurs jumeaux. Sans avoir trouvé un terrain d'entente, Andrew avait suggéré de noter deux prénoms chacun et de tiré les noms au moment où ils étaient sur le point d'accueillir les garçons. Eh bien, il est temps de choisir. Il ne se serait jamais douté qu'il le ferait seul. Il ouvre la boîte, tire deux papiers sans réfléchir. Il ferme la boîte, la pose à côté de lui et pose les deux petits bouts de papier sur la table basse devant lui. Il reste comme ça un petit moment à regarder les petits bouts de papiers, avant de prendre une profonde inspiration et il tend la main pour prendre le premier papier.

C'est l'écriture d'Andrew... Matthew.

Il prend le second... Maxwell, c'était celui qu'il avait choisi.

Matthew et Maxwell.

Le matin où il doit aller chercher ses fils et où il doit commencer une nouvelle vie, il rassemble les effets personnels de son défunt mari. Puis sans un sanglot, il dépose les vêtements dans un refuge pour sans-abri. Son matériel, qui l'accompagnait dans sa profession de professeur, est donné au lycée où il enseignait. Ordi, téléphone est donné au centre communautaire pour ado à problème. Les biens les plus personnels... les photos... il réunit le tout et le range dans le secrétaire de son bureau, la clé est rangée dans son tiroir. Avec un effort surhumain, son alliance prend place dans le même tiroir. Une fois le tiroir fermé, il se laisse enfin aller, peut-être pas pour la dernière fois... mais pour cette fois, il lâche tout.

Isabelle sait quand elle rentre dans l'appartement de son frère qu'il a fait ce qu'il aurait dû faire depuis un moment, ce qu'il aurait dû faire pour éviter de souffrir plus qu'il ne souffre déjà. Elle le trouve derrière son bureau, sanglotant dans ses bras repliés. Elle ne dit rien et avance l'encerclant dans ses bras dans une étreinte féroce.

— Ça va aller mon frère... chut... je suis là...

...

Matthew et Maxwell alias Matt et Max sont des bébés sages. Les premières semaines ont été difficiles. Même si Jace et Isabelle sont là avec lui, Clary et Simon sont là aussi, agissant comme un grand frère ou une grande sœur, ce n'est pas la même chose. Il avait tant rêvé d'élever ses garçons, mais pas dans les conditions réelles qui lui font rappeler chaque jour l'absence d'Andrew. Il doit avancer, mais c'est tellement dur. Avancer ? Comment ? Et avec qui ? Seul ? Il ne sait pas. Recommencer à sortir, faire de nouvelles rencontres, cela lui semble impossible, non pas parce que maintenant, il a ses deux fils, il sait pertinemment qu'Isabelle ou Clary prendrait soin de ses garçons pendant que lui sortirait.

Mais est-il prêt à subir un autre chagrin ? Non, il ne supportera pas un autre chagrin, un autre cœur brisé. Même si Isabelle lui a dit qu'il ne pouvait pas le savoir s'il n'essayait pas, il ne peut pas vivre ou s'empêcher de vivre par peur de souffrir. Il finira par avoir des regrets au moment où il se rendra compte qu'il ne veut pas vivre seul.

Arrivé au club, Alexander appréhende. Il n'a jamais fait ce genre de chose. Il a été d'accord avec Isabelle, il sort, mais ne cherche pas l'amour. Il sort juste pour satisfaire ses besoins avec quelqu'un qui veut la même chose. Il ne voulait pas s'accrocher encore une fois pour tout perdre.

Assis au bar, ses yeux font le tour du club. Beaucoup de personnes attirent son attention. Ses yeux rencontrent une silhouette qu'il reconnaîtrait partout, assis seul, ses yeux plongés dans son verre. Il regarde autour de lui et ne voit personne assis avec lui. Prenant une profonde inspiration, son verre à la main, il le rejoint.

— Je peux m'asseoir ? Demande-t-il, regardant la tête de Magnus se relever d'un mouvement vif et ses yeux s'écarquiller.

— Oui... Alex... Alexander, oui installe-toi... bégaye Magnus, ne croyant pas qu'Alexander est maintenant assis devant lui.

— Tu as une sale tête... souffle Alexander.

— On a l'air d'être deux, non ? répond Magnus avec un sourire fin, ses yeux sur Alexander.

— Ouais... des mauvais jours passés et à venir... Je suis désolé... pour Camille, continue Alexander avec une grimace.

— Oh ne t'inquiète pas Alexander, tu n'as pas aussi désolé que moi.

— Je le suis toujours.

— Et toi ? Comment va ton mari ? demande Magnus.

Mais ce n'est pas accusateur ou sur un ton jaloux, mais sincèrement curieux de savoir si tout se passe bien et il veut savoir si Alexander est heureux.

— Je suis veuf... Andrew est mort.

— Oh... oh mon dieu Alexander... je suis désolé... souffle Magnus qui avait recouvert sa bouche de sa main sous le choc.

— Ouais, le pire, on a deux garçons... et ils ne l'ont pas connu... je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça... je suis désolé... murmure Alexander ses yeux dans son verre.

— Non, tu n'as pas à être désolé... Je sais que l'on n'a pas été en très de bons termes, mais on se connaît depuis longtemps... je te connais, tu me connais... tu peux toujours me parler...

— Je sais... sourit Alexander en relevant la tête pour regarder Magnus dans les yeux.

...

Isabelle voit son frère un peu plus ouvert au cours des semaines. Il sort un peu plus, demande souvent pour faire garder les garçons. Elle veut savoir, mais elle sait que s'il veut parler, elle ne peut pas le forcer, sans qu'il ne se replie. Elle sait que quelque chose se passe dans la vie de son frère, c'est tout ce qu'elle sait.

Jace, lui sait ce que son frère cache. Ce n'est pas dans l'intention de le suivre ou de le surveiller, c'est une coïncidence qui l'a amené à voir son frère et Magnus dans un café, discutant à voix basse, trop près de l'un et de l'autre. Son frère est assez grand, c'est un adulte pour faire ce qu'il veut, mais il ne peut s'empêcher d'être inquiet. Voir son frère avec Magnus, le même homme qui l'a abandonné pour une autre femme, lui fait peur. Il sait que son frère à aimer Magnus, il l'aime encore, il le sait. Il ne veut pas intervenir, il ne rentrera pas dans la vie privée de son frère, mais il sait une chose si Magnus Bane fait souffrir son frère encore une fois... il est fini.

...

Alexander halète, allongé sur le dos, il déglutit réhydratant sa gorge sèche. Un souffle erratique rencontre son torse et un bras bronzé encercle sa poitrine et une jambe recouvre sa cuisse. Se remettant de son orgasme, il caresse du bout des doigts, la peau mate et frissonnante d'une épaule. Ses yeux sur le plafond, il sent la tête sur son torse bougé, l'obligeant a baissé les yeux pour rencontrer des yeux verts dorés brillants.

— Tu ne le regrettes pas hein ?

— Non... Magnus, je ne regrette pas de t'avoir donné une seconde chance.

Cette question, lui est souvent posée et la réponse restera la même. Alexander, ne regrette pas, ni aujourd'hui, ni demain.

— D'accord... sourit Magnus.

— On devrait prendre une douche... les jumeaux vont bientôt se réveiller.

— Je sais... Je t'aime Alexander.

— Je t'aime aussi.

Les jours suivant de sa rencontre avec Magnus au bar, ils avaient discuté par SMS. Ils s'étaient échangé leur numéro dans l'espoir de rester en contact comme de bons amis le feraient. Et c'est ce qu'ils ont fait. Ils ont beaucoup discuté de leur vie. Donc Alexander a su que Lydia n'était qu'une bonne amie pour Magnus. Les sms ont été poursuivis par des appels téléphoniques jusqu'à tard dans la nuit. Des conversations parfois lourdes sur leur passé ou des fois un peu plus légères quand Alexander lui parlait des dernières péripéties de ses garçons. Alexander et Magnus réapprennent à se connaître et une chose en est venue à une autre, ils ont commencé à se retrouver pour un café ou pour un dîner. Avant qu'Alexander ne le sache, Magnus avait élu domicile dans le cœur de ses fils. Matt et Max aimaient beaucoup Magnus. Alexander s'est retrouvé plus d'une fois à regarder Magnus essayant de faire marcher Max ou essayer de faire manger à Matt sa purée de légumes. Il ferait un bon père et il ne l'a pas pensé qu'une seule fois. Alors, quand Magnus lui a avoué qu'il l'aimait toujours et qu'il n'avait jamais cessé de l'aimer, il lui a rendu le sentiment dans un sanglot. Un sanglot soulagé quand Magnus à travers ses larmes, lui a avoué avoir été idiot de le laisser partir. Qu'il avait aimé Camille, mais pas de la même façon qu'il l'avait aimé.

La demande pardon de Magnus s'est perdue sur la bouche d'Alexander.

Magnus a su à ce moment-là, qu'Alexander lui avait pardonné. Mais que sa confiance ne lui sera pas rendue, et ça, il l'a compris. Il fera tout pour la regagner.

Il a su à ce moment-là qu'il avait retrouvé l'amour de sa vie. Qu'il avait retrouvé l'homme qui a fait partie de sa vie depuis qu'ils sont au lycée.

Isabelle et Jace ont accueilli Magnus, sans avoir donné à Magnus un aperçu de ce qu'ils lui feront s'il fait à nouveau du mal à leur frère. Ils lui avaient fait comprendre que ce n'était pas seulement Alexander maintenant, il y avait deux garçons qui comptaient sur lui.

" J'aime Alexander et les garçons... Je pourrais claquer des doigts pour faire oublier la douleur que j'ai fait subir à Alexander, je le ferai... Même la douleur de perdre Andrew, je le ferai sans hésiter... Mais maintenant, je veux qu'on se concentre sur le présent... Qu'on se concentre sur l'avenir... "

Les garçons ont cinq ans, quand leurs pères se disent oui. Sept ans, quand ils accueillent leur petite sœur.

Alexander et Magnus se sont mariés à New-York. Ils ont acheté un loft à Brooklyn. Après tout ça, Alexander voulait autre chose et il voulait vraiment une nouvelle vie, une nouvelle maison, comme pour tout mettre derrière eux. Isabelle et Jace sont restés à Londres, ils n'en ont pas voulu à leur frère d'avoir voulu ce changement. Au contraire, ils étaient heureux qu'il le fasse, cela montrait que tout était derrière lui. Cela n'empêche pas Alexander de les accueillir tous au moment de leurs congés pour passer du temps avec eux. Ils ont fait le voyage eux-mêmes quand Isabelle et Jace se sont mariés.

Alexander a souffert peut-être... est-ce qu'il souffrira encore ? Peut-être. On ne peut pas vivre une vie sans douleur, ni chagrin. Mais si cela arrive, de vivre une vie sans pleurs, ni douleur, c'est qu'on est vraiment chanceux. L'avenir lui dira. Il ne le saura pas, s'il n'essaie pas. Il ne le saura pas, s'il ne donne pas à Magnus la chance de lui prouvait.

De lui prouver qu'il ne le fera plus jamais souffrir.

Magnus ne le fera pas, il passera le reste de sa vie à lui prouvait. Il lui prouvera quand Alexander aura des doutes. Il essuiera ses larmes à chaque anniversaire de la mort d'Andrew, jusqu'à ce que la douleur s'atténue. Une vie ne saura pas assez pour lui faire oublier, mais il fera tout son possible pour lui prouvait.

Il ne lui donnera pas de larmes de chagrin.

Tout ce qui lui donnera, ce sera des je t'aime passionner... des je t'aime pleurer quand la vie fait que tu n'as pas le choix de te laisser aller. Il donnera tout de lui, lui donnera ce qu'Alexander lui a toujours donné, mais cette fois, c'est lui qui abandonne tout pour le suivre à New-York avec les garçons. Il n'a pas réfléchi, il n'a pas eu à le faire. Son travail n'était pas sa priorité. À l'époque oui, mais plus maintenant.

Magnus donnera tout ce qu'il a.

Ils sont heureux et c'est tout ce qui compte.

...Fin...

Note : Coucou tout le monde. Je fais le point sur ma prochaine histoire sur cet OS. Je suis un peu ... beaucoup pommé. Mes idées sont claires, mais j'ai du mal à commencer l'écriture. L'histoire que j'ai prévue me donne du fil à retordre. J'y travaille, mais je me suis rendu compte que si je fais vite, je n'arrive à rien. J'ai besoin d'un peu plus de temps pour commencer à publier. Soyez patients, s'il vous plaît.

Merci et à bientôt.

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