Petit OS en ce jour spécial.

Il n'y a pas d'avertissement. Juste des sentiments et de l'amour.

❤
❤
❤

Depuis qu'Alexander a l'âge d'écrire, il confectionne avec soin des petits papiers qu'il plie en quatre pour les mettre dans une boîte.
En grandissant, il accompagne ses petits papiers, de fleurs, de poèmes un peu plus travaillés au fil des années ou de petits bijoux fantaisie faits avec les moyens du bord.
Il le fait tous les ans, sans exception.
Il le fait toujours avec plaisir en sachant la réaction de la personne qui reçoit les petits papiers.

Il se plaît à le faire et à ressentir, même à ses vingt ans, le sentiment enfantin et innocent qui accompagne ses mots d'amour. Puis voir son sourire éclatant, ses yeux brillants et recevoir son amour sous forme d'un câlin, il se permet de mettre de côté quelques moqueries de sa fratrie. La moquerie et la raillerie sont bonnes enfants, mais il s'est quand même demandé s'il devait arrêter. Mais en voyant son visage, il se dit que ça en vaut la peine.

"Que fais-tu ?"

La voix de son petit-ami le fait sursauter et instantanément, il rougit. Il est un peu trop tard pour le cacher puisque Magnus est penché par-dessus son épaule et le regarde faire ses petits papiers.
— Heu... rien, souffle-t-il en essayant de cacher la boîte.

Magnus ne le laisse pas faire, il attrape sa main pour l'arrêter et contourne sa chaise et s'assoit sur ses genoux. Avec l'accord visuel de son petit-ami, il attrape la boîte et pioche un petit papier qu'il lit. Il en pioche un autre puis un autre.

— C'est adorable mon amour, murmure Magnus en replaçant soigneusement les papiers dans la boîte.

Alexander lève les yeux, il s'attend à voir de la moquerie, mais il n'y voit que de l'adoration et de la tendresse. Il sourit à son petit-ami qui se lève de ses genoux, mais pas avant d'avoir partagé un long baiser, puis Magnus sort de son bureau pour le laisser continuer.

Quand Maryse passe la porte du restaurant au bras de son mari Robert, elle est accueillie par tous ses enfants et leurs conjoints. Elle reçoit des baisers sur les joues, des câlins.

C'est un jour spécial, elle en rougit de toute l'attention.

Une petite carte faite mains et un collier de pâtes que tient le petit Max, un superbe bouquet de rose l'attend sur la table de la part de Jace, un paquet contenant un bijou de la part d'Isabelle et la petite boîte de petits papiers est posée à côté d'une unique fleur, une orchidée, sa fleur préférée.

Elle sait que ce présent vient de son aîné. Tous les ans, depuis qu'il a l'âge d'écrire, la petite boîte est là, une boîte faite de bois, ornée d'un joli nœud rouge. Elle rejoindra toutes les autres précieusement rangés.

Elle chérit tous les cadeaux de ses enfants.

Elle sait ce que contient la petite boîte. Tous les ans, elle lit les mêmes mots, mais le plus important, c'est le fait que les petits papiers disent ce que ressent son fils pour elle. Ses je t'aime maman, lui font battre follement son cœur à chaque fois.

Le plus beau, c'est le câlin reçu juste après les avoir lus. Les bras de son fils autour d'elle, ses mots chuchotés qui disent qu'elle est la plus belle, la meilleure des mamans. Le timide petit baiser de Jace sur sa joue, le je t'aime d'Isabelle à son oreille. La joie de Max quand elle le remercie d'une papouille sur ses joues encore rondes.

À la fin du repas, elle regarde le sourire de son aîné alors qu'il regarde son petit-ami, un sourire qu'elle veut voir sur son visage pour toujours, un sourire qu'elle veut voir sur le visage de tous ses enfants.

Après tout, on fête les mamans, mais elle ne serait pas cette maman si elle n'avait pas reçu l'amour de ses enfants. Elle ne serait pas cette maman, si elle n'avait pas soigné les petits bobos, ou bercé son enfant pendant un cauchemar ou réconforté un cœur brisé.

Elle ne fait plus grand-chose pour les élever, ils sont grands maintenant, mais elle sera toujours là, à chaque étape de la vie et ce, le plus longtemps possible.

" Bonne fête maman "