one shot _ hong dabin (c1)
one-shot - jasmine.
dancer! AU - heartthrob! AU
(2500 mots)
Tu ne savais quelle était l'heure exacte à laquelle tu trimballais ton corps dans les vestiaires de la salle de danse. Tu y étais depuis plus de trois heures, tout ton être pris de soudaines courbatures maintenant qu'il ne subissait plus aucun mouvement brusque ou intense.
Brusque ou intense, tu aimais te sentir vivante. Danser te donnait vie, tu te sentais toi, enfin comprise en faisant de ce monde ton petit rubix-cube qui s'usait à force d'être utilisé. Le monde était bien usé non ? Tout ces gens te lançaient de mauvais regards à droite et à gauche parce que tu n'étais pas valide selon leurs standards.
Pas trop mince pour être mannequin ou hôtesse dans la compagnie que tu avais choisie, pas trop grosse pour que tes jeans ne te tombent pas de la taille. Tes cheveux n'étaient pas assez longs pour que tu aies de belles longues tresses, mais pas assez courts pour que celles-ci s'arrêtent à tes épaules et te donnent un air nonchalant et stylé mais soit, tu les aimaient tes tresses, ta chevelure ondulée n'était pas à la mode mais ça t'arrangeait - beaucoup de monde t'éviterais.
Ces derniers temps, tu finis par trop t'acharner à danser, tes mouvements en perdent presque leur beauté et souplesse ce qui ne fait que te rabaisser le moral d'avantage car comme ton professeur de danse le disait si bien : " tu peux mentir à qui que ce soit, mais ton corps ne mentira jamais. "
Et c'était vrai, au final, tu ne reconnaissais presque plus cette personne en face de toi quand tu te regardes à présent dans la glace de cette immense salle désespérément vide. Tu ne t'attardais pas plus que ça, préférant arrêter cette mascarade et te concentrer sur tout ce qu'il te reste à faire : te doucher, changer tes vêtements et filer rapidement chez toi.
Cependant, tu croyais vraiment être seule lorsque tu faisais sortir ta petite pille de vêtements de ton sac de sport mais une ombre apparaissait en provenance du couloir, t'indiquant que tu es tout sauf seule en cette salle habituellement vide à ces heures-ci.
Un raclement de gorge se fit entendre, comme si l'on demandait la permission avant d'accéder dans ces vestiaires féminins et tu relevais la tête seulement pour croiser son regard, lui, le garçon le plus connu et le plus sociable de tous.
Il vallait bien d'autre choses pour toi, mais ça, tu préférais te le garder.
" Hey... ahm, tu n'aurais pas de quoi désinfecter une blessure ? Je veux dire... de l'alcool ou du parfum ? "
Ton esprit avait pris un instant pour saisir ce qu'il venait de dire parce que tu étais plus préoccupée par le ton de sa voix qui se faisait bizarrement suave que sur le sens de ses mots.
Enfin, c'était toujours comme ça, lorsqu'il parlait, plus d'un et d'une restaient bouche bée à le regarder, plongés dans une transe d'admiration presque niaise à tes yeux.
Après tout, c'était Hong Dabin, le jeune homme de vingt-cinq ans, cheveux collants teints en blonds et morphologie à en donner l'eau à la bouche.
Mais à quoi pensais-tu ? Tu secoues abruptement la tête alors que tes mains cherchaient anarchiquement ta petite verrerie de fragrance que tu lui tendais en l'air, ne le regardant même pas de face. Malgré ton attitude quelque peu arrogante, il s'approcha pour récupérer l'element de sa quête, te remerciant d'un bref "merci" tout en reboursant du chemin.
Tu étais sûre qu'il ne connaissait pas ton prénom, c'est à peine si il avait vu ton visage et même ta silhouette car pour toi, il y avait toujours meilleur que toi.
Pour toi, tu ne vaudras rien d'autre qu'une simple connaissance qui lui a, un jour, donnée du parfum pour elle ne sait quelle raison. C'était pitoyable, tu te sentais pitoyable et c'est en lachant un long soupir que tu entrais dans l'une des cabines de douche, enclenchant l'eau chaude dès que tes vêtements avaient fini dans un coin loin de l'humidité.
De son coté, Dabin se laissait lourdement tomber sur le sol. Il glissait, laissant ses mollets rencontrer le parquet luisant.
Le blond grimaçait légèrement, empoignant tout de même sa nouvelle acquisition ; ta bouteille de parfum. Sans trop ruminer, il ouvrait le flacon en l'orientant vers l'un de ses genoux orné de plus d'une tâche pourpre à en saigner.
Tu ne le savais peut-être pas mais lui aussi, de son coté, avait trouvé en la danse un moyen de se défouler, d'exterioriser ses ressentis les plus poignardants, même si il finissait bien souvent par se colorer de vulgaires formes d'ecchymoses.
Une pulverisation, deux et puis trois.
Il soupirait d'aise lorsqu'il se convainquait que malgré la sensation désagreable, il venait d'éviter une quelconque complication future et soudainement, il y eut cette brume idyllique qui commençait à le porter autre part, sur une autre étendue de pensées.
Ces notes de fonds de jasmin. Une sensation d'extasie momentannée.
Il l'avait senti à plusieurs reprises en passant près de toi, en prenant une grande bouffée lorsque vos chemin se croisaient. Dabin avait l'impression que cette odeur précisemment, t'appartenais à toi, la fille reservée et bien trop amochée par la vie pour s'ouvrir complètement mais qui ne reste pas des plus naïves. Car c'est comme ça qu'il te voyait : captivante par ta mystérieuse aura, et le manque d'information qu'il pouvait se procurer en ce qui te concerne ne faisait qu'aiguiser cette nécessité de faire ta connaissance, par un moyen ou par un autre, car te avais ce quelque chose qui l'attirait dans tes fils.
Ce bref échange était le produit du hasard mais il se promit que la prochaine fois, rien ne sera laissé au probable.
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Tes cheveux retombant délicatement sur tes épaules, le vent revenait à chaque fois les repousser derrière ces dernières.
Vent qui d'ailleurs, provenait d'un humble ventilateur qui se trouvait dans un coin de cette salle de danse et dont l'utilité était plus que nécessaire.
Il était six heures du matin, et comme à ton habitude, tu étais une demie-heure à l'avance par rapport à ton cours de danse qui est le premier de la journée ce qui te rend privilégiée d'avoir cette pièce à miroirs rien que pour ton génie de danse à toi seule.
Tu t'étirais, te déléctant de chacun de tes mouvements qui détendaient peu à peu tes muscles froissés par la routine et ton reflet face à toi était la seule chose qui t'observait minutieusement quand soudainement, la porte à quelques mètres de toi s'ouvrit pour te présenter une silhouette qui se faisait bien familière ces derniers temps.
" Rah qu'il fait bon dans cette sa- oh, bonjour."
C'était, encore une fois, lui.
Hong Dabin, pour le plus grand malheur de ton coeur.
Il portait cette fois-ci des vêtements de couleur blanche, faisant ressortir d'avantage le teint melliflueux de sa peau. T'offrant son plus beau sourire, il finit par se devêtir de sa veste en posant son sac au coin de la pièce.
C'était un peu comme ça, ces derniers temps.
Aussi bizarre que ça pouvait parraître, il ne faisait que chercher à entamer une discussion avec toi tout en restant aimable, jusque là - parce que bien évidemment, tu t'attends à tout de la part de tout le monde et il ne fait pas exception. " La fille bizarre et le crush de toute la classe" chuchottaient bien souvent des garçons de leur cours lorsqu'ils étaient plutôt réjouis de voir que Dabin leur laissait le reste de la gente féminine pour eux et qu'il préférait -bizarrement- s'occuper de toi.
Tu ne le connaissais pas plus que ça et malgré le fait que ton coeur bat souvent bien trop fort pour lui, tu ne pouvais t'empêcher de te rappeler qu'il était un mauvais garçon, un bâtard sans coeur car c'est exactement la réputation qu'il s'était faite et cette reflexion ne pouvait te permettre de te plier à ses désirs.
Car il fera de toi qu'une conquête de plus dans sa longue liste, si jamais il n'est pas en train de se moquer de toi derrière ton dos.
Pathétique.
" J'aimerai tellement savoir pourquoi tu t'acharnes autant à danser..."
Balbutia-t-il lorsqu'il commençait à s'étirer de son coté, te regardant du coin de l'oeil.
Haussant les sourcils, tu arrêtais tout mouvement pour te diriger vers l'ordinateur portable de la salle pour choisir la chanson sur laquelle tu te devais de danser, ne prêtant pas plus d'attention que ça à ce qu'il faisait de son coté.
" Tu pourrais pas-"
"Ferme-la et termine vite."
Et tu ne sais pas si s'était le résultat d'une surprise plaisante ou d'une mauvaise farce qui lui passait par la tête, mais tu pouvais clairement voir ses lèvres s'étirer en un coin à ta réponse subite.
Dès que tu le vit relever sa tête, tes doigts vinrent taper sur la barre de recherche pour afficher la chanson que tu voulais.
Et mal/heureusement pour toi, tu te devais tout de même de t'habituer à la présence du blond.
" Prêt ?"
" Ouais, lance le son."
Et c'était sans plus attendre que tu mettais la chanson en marche qui n'était d'autre que 1999 de Troye Sivan et Charli XCX.
Attachant rapidement tes cheveux en un chignon même si tu savais qu'ils ne tiendront pas longtemps de la sorte, tu restais à presque deux mètre de Dabin qui rejetait ses longues mèches blondes en arrière et deux secondes plus tard, la mélodie aux airs nostalgiques résonnait déjà dans la superficie de l'étage, vous projetant dans votre chorégraphie commune.
Et tu ne savais -pas du tout- pourquoi mais tes yeux n'arrivaient pas à s'occuper de ta silhouette seulement, ils s'amusaient à hésiter entre ton image réfléchie et celle de Dabin.
Plus la chanson défilait et plus la sensation de légèreté s'écoulait dans tes veines, tu sentais que tes gestes devenaient plus ordonnés et que tes efforts payaient enfin. Le bruit de vos chaussures était en parfaite synchronisation avec vos mouvements, faisant picoter agréablement vos oreilles ce qui vous plongeait d'avantage dans cette sensation de perfectionnisme et ce, même si la chorégraphie restait très mouvementée.
Votre travail semblait s'exécuter à la perfection, comme vous en avez toujours revé, chacun de son coté.
Et c'était probablement une conséquence de ton énergie rayonnante et de l'adrénaline du moment que tes lèvres s'étiraient en un fin sourire presque indiscernable lorsque tes cheveux retombaient de nouveau sur ton visage, devenant libre à leur tour.
Et Dabin souriait aussi, d'un sourire dont la fanchise restait invraisemblable, pour la même raison que toi.
Peut-être que plusieurs points vous reliaient, mais vous ne le saurez pas d'aussitôt.
La chanson prenant fin, vos étirements de lèvres satisfaits prenaient de l'ampleur et tu mettais tes mains à plat sur tes hanches, souffant un bon coup.
" Sincérement, tu danses bien."
Te retournant vers la provenance de ce compliment ameché d'une voix rauque, tes yeux brossaient la silhouette de Dabin sans vraiment le vouloir, te faisant dévier du regard immédiatement.
" Merci, mais c'est rien comparé à toi. "
Et c'était pas faux. Ton professeur de danse ne cessait de lui faire mille et une éloges, tout le monde savait que personne ne pouvait le défier en ce qui concerne la danse moderne.
Le fait qu'il t'ait complimenté pour ta façon de danser t'avait secrètement donnée des ailes parce qu'il n'était pas n'importe qui, il n'avait pas n'importe quel niveau.
Tu finissais de prendre une gorgée d'eau lorsqu'une seconde chanson se mit automatiquement en marche, celle du même chanteur mais en beaucoup plus calme et qui donc possède une chorégraphie de danse contemporaine - ton plus grand point faible, selon toi.
Tu t'avançais vers les bancs de la salle à petit pas, comme par peur d'être chopée mais s'etait sans compter sur une main qui avait fait le tour de ton poignet.
" Danse avec moi, s'il te plait."
Ses yeux d'un brun mystificateur, sa voix vibrante de sincérité, ses sourcils froncés plaidant. Comment allais-tu faire pour refuser ?
" Je... je sais pas danser sur ça, désolée."
" C'est pas grave, je vais t'aider allez..."
" Non je veux-"
" S'il te plait."
Il te tira d'avantage vers lui alors que tu soufflais d'appréhension - il va voir la pire danseuse de tout les temps, bonjour la ridiculisation, au revoir la crédibilité.
Tu noues rapidement le bas de ton t-shirt de taille plus large que la tienne, ceinturant ainsi ton ventre comme tu le fais lors de tes choregraphies plus expressives et calmes pendant que Dabin t'avait laché pour reprendre la musique du début.
D'ailleurs ce dernier revenant déjà vers toi, ses yeux se braquaient sur ta parcelle de peau nouvellement mise sous lumière lorsque tu tourbillonait ton noeud nouvellement fait.
" Prête ? Suis-moi naturellement."
Tu avais oublié un -grand- détail.
Un très grand détail.
Et c'est seulement lorsque ses mains se posèrent sans arrière-pensées sur tes hanches que tu comprenais ce qui allait se passer ; cette chorégraphie était bien trop expressive.
Blue Moon de Troye Sivan s'averait être une chanson à chorégraphie bien plus sensuelle que ce dont tu te rappelais.
Les premières notes t'étaient toujours familières et tes mouvements, à présent plus brusques en raison de ton surplus d'angoisse, se faisaient hésitants.
Dabin glissa sa main vers ta cuisse, et tu reculais d'un pas, tentant de fuir son touché comme le désire la chorégraphie. Tes yeux restaient à suivre sa main, ses longs doigts et sa grande paume hypnotisant tes sens, ta tête restant inclinée vers le bas. Plusieurs secondes passèrent et tu te sentais légèrement plus à l'aise lorsque c'était à ton tour de mener la valse et à lui d'echapper de tes mains.
Seulement, lorsque ta main froide se posait sur sa joue et que tes yeux venaient finalement rencontrer les siens, tu ne t'attendais pas à être accueillie par un regard aussi fiévreux et intense, aussi sérieux et déterminé. C'etait un peu pour cela que tu te poussais à faire de ton mieux, car tu voyais qu'il mettait du sien.
Reculant de deux pas, détournant son visage pour t'éviter tout en restant attaché à toi par sa seconde main veillant sur ta hanche, tel était le paradoxe de cette danse.
Les secondes passaient et tu avais l'impression que la chanson était interminable.
Seulement, en vint la note qui ne s'associait à aucun mouvement dans ta tête, tu avais oublié la suite de la chorégraphie, la panique bondée dans tes prunelles et brusquement, la main de Dabin se refermait sur ta peau, ses doigts caressant ton dos pour t'offrir un puissant frisson.
Mais vous blâmerez certainement ce foutu ventilateur qui ne cessait de vous rafraichir.
Délicatement, il tint ta main droite et la releva en l'air, et tu te mettais naturellement sur la pointe des pieds alors que vous allez à reculons avant qu'il ne t'arrête, te faisant tourner autour de toi même.
Il posa par la suite cette même paume sur son épaule à lui avant de te porter en l'air, te faisant croiser les pieds derrière son dos.
La chorégraphie s'achevait-elle réellement de la sorte ?
Tu n'arrivais même plus à y réfléchir quand vos fronts se rencontrèrent et que les dernières notes arrivaient à vos oreilles. Puis, au moment où tu t'y attendais le moins, il libérait l'une de ses mains pour venir tracer le contour de tes lèvres, ses orbes chocolatées te dévorant ouvertement, avant que le silence ne règne autour de vous, laissant vos respirations saccadées mouvementer l'atmosphère.
Peut-être que tu n'en avais pas l'air mais ton coeur te faisait bien des montagnes russes de battements et ce n'était pas seulement dû à l'effort que tu avais fait.
Tu ne savais pas si c'était à mettre sur le dos de la fatigue ou de l'humeur dans laquelle cette foutue chanson vous avait plongés, mais tu avais l'impression que sa main plaquée contre ton dos pour te maintenir ne voulait te lâcher, tout comme sa paume au creux de ton cou.
En réalité, il s'agrippait à toi comme si sa vie en dépendait.
" Dansons ensemble plus souvent."
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