Les Rêveries du promeneur solitaire de Rousseau
À la manière de Virginia Woolf et de Beckett
Il fait sombre. De plus en plus sombre. Plus que tout à l'heure. Moins que bientôt. Mes mollets crient grâce. Qu'importe. C'est le soir. Le soir tombe. Y-aura-t-il des étoiles ? Peut-être. Je sens les cailloux à travers mes chaussures. S'il n'y a pas de nuages. Si le ciel est clair. S'il est clair, je reste. Pas longtemps. Ils m'attendent. Mais plus longtemps qu'hier. J'halète. Pour voir les étoiles. Les contempler. Elles brillent. Si fort ! Elles éclipsent tout. Tout n'est qu'ombres. Contours. Le chemin est celui-là, c'est par là. Contours sur le ciel plus clair. Moins clair que les étoiles. Des bijoux. Des Diamants. Comme celui de la marquise de Menponneuil. Insupportable garce ! Elle aime les hommes. Et l'argent. Et les jeux. Comme beaucoup. Tout le monde. Tout le monde ? Pas moi. Le lac, c'est mieux. Il est là. Devant moi. Il est magnifique. Je vais m'asseoir ici. Avec des reflets argentés. L'endroit est sec. Ceux de la lune. Pure. Claire. Tout est clair. Clarté. Malgré la Pénombre. Malgré le soir qui tombe. Froid. Mes bras transis. Mon nez coule. Calme. C'est calme. Pas de bruit. Si ! Une chouette. Ou deux. L'eau. Qui vient. Repart. Et reviens. Mon écharpe est remise. Autour de mon coup. Sur mon nez. Rouge. De froid. Il y aussi la flasque de toute à l'heure. Celle de Cantalban. Un alcool fort. Pas très bon. Agréable tout de même. Il réchauffe. Mais il rougit le nez. Tant pis. J'en aurai bien amené... Cantalban ne voulait pas. C'était lui et sa flasque ou rien du tout. Je préfère la solitude. Je la préfère à une eau-de-vie telle que la sienne. Malgré le froid.
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