Sebaciel - L'amour d'un démon
Cela faisait déjà 122 ans que Ciel était devenu un démon et le temps passait très lentement pour lui. Ces 30 dernières années, il avait fait le tour de la France, changeant d'identité chaque fois qu'il changeait de ville pour les autres, mais gardant la même avec Sebastian. Il avait beau changer de nom comme il le souhaitait, il restait toujours Ciel Phantomhive avec son démon. S'ennuyant, il se rendit en soupirant dans la bibliothèque pour lire un de ses nouveaux livres.
Sebastian était étendu sur son lit, dans la chambre qui lui avait été attribué dans leur maison, en train de réfléchir. Le meuble lui était peu utile étant donné qu'il n'avait pas besoin de sommeil, mais si quelqu'un venait il trouverait surement étrange qu'il n'en ait pas, alors ils en avaient acheté un.
Le démon né pensait à Ciel : aux 126 ans qu'ils avaient passés ensemble. Les premières années étaient pour lui de bons souvenirs... même s'il avait du se contenter de jouer au simple serviteur. À cette époque, le majordome aurait tout fait afin d'avoir l'âme tant désiré de son maître, et cela valait largement son fastidieux travail. Puis, il y avait cru la perdre quand Claude, et son maître, Alois, lui l'avaient volé de manière bien traître. Alois avait alors passé un pacte avec son autre servante démone pour transformer son maître en démon lui aussi, il avait été en quelque sorte puni, condamné à passer l'éternité avec Ciel.
Il mentirait s'il disait ne pas avoir été déprimé à cette nouvelle, mais il aurait pu s'habituer, si Ciel n'avait pas autant changé. Il était devenu distant, beaucoup plus froid, mais également encore plus triste qu'à l'époque où il était humain. À de nombreuses reprises Sebastian avait eut envie de le consoler, mais il n'avait pas réussi. Étant démon de nature, il n'était pas doué pour les choses humaines comme celles-ci.
Et un beau jour, des rêves avaient commencé à hanter les pensées du majordome, des rêves où il faisait sien son maître : des rêves auquel il n'était pas habitué. Rêver d'avoir des rapports avec son maître était une idée totalement folle et honteuse en plus d'être complètement irréalisable. Mais il s'en était découvert l'envie. Une envie brûlante et dévorante qui l'obsédait entièrement. Jamais il n'avait ressenti ça auparavant, que ce soit pour un humain ou un autre démon.
Sebastian n'en pouvait pourtant plus de voir le comte sombrer à ce point dans la dépression et il souffrait tellement qu'il avait même songé plusieurs fois à mettre fin à leur contrat. Il regarda en soupirant le calendrier pour vérifier qu'il ne s'était pas trompé, et ce n'était pas le cas, on était bien le mercredi 14 décembre 2011. Il se leva en soufflant, réfléchissant mentalement. Si le garçon refusait encore ses tentatives pour lui redonner le sourire, le majordome allait devoir songer à la façon dont il allait pouvoir lui demander sa liberté. Il mit quelques temps à s'apercevoir que Ciel était dans la bibliothèque et quand ce fut fait il enfila juste un pantalon noir et une chemise blanche avant de le rejoindre.
Sebastian : Maître, vous souvenez-vous ce qu'il y'a aujourd'hui ?
Ciel : Oui. Comment pourrais-je oublier ? C'est le jour où mes parents sont morts... Sebastian, j'aimerais retourner en Angleterre, j'aimerais leur rendre visite.
Sebastian : Je ne parlais pas de vos parents, mais du jour de votre naissance.
Ciel : Ça n'a plus d'importance...
Sebastian : Et Pourquoi ?
Ciel : Je n'aurais jamais dut naître. Cette vie n'est que souffrance. Et en plus, je suis condamné à vivre l'éternité avec un démon qui me hais et ne fais que me regarder avec un regard triste comme si c'était ma faute.
Sebastian : Je n'ai jamais dit que je vous haïssais, ni que c'était de votre faute...
Ciel : Alors pourquoi ce regard en permanence ?! cela fait 122 ans, mon âme...
Sebastian : Parce que j'en ai assez de cette condition !
Le comte se figea un instant face à l'énervement soudain du démon né, qui restait toujours si calme habituellement.
Sebastian : Vous êtes un démon, d'accord ! Mais cela ne vous empêche pas de vivre et d'être comme vous étiez avant. Le jeune garçon avec qui j'avais passé un contrat était magnifique, intelligent, vivant ! Il voulait quelque et a tout fait pour l'avoir ! Maintenant je me retrouve avec un homme qui n'est pas foutu de vouloir faire quoi que ce soit.
Ciel : S-Sebastian ?! Pour qui te prends-tu ?! Tu t'adresses à ton maître je te rappelle !
Sebastian : Veuillez m'en excusez monsieur, mais je ne supporte plus ma condition. Je ne peux que vous demander de me libérer, ne pouvant qu'espérer que vous acceptiez.
Ciel : Te libérer... ?
le comte prononça ces mots en baissant la tête, le regard triste. Son majordome voulait-il donc réellement le quitter ? Le détestait-il à ce point là ? Le comte releva les yeux vers son majordome, et toute sa peine se changea en colère lorsqu'il répondit au démon.
Ciel : Hors de question.
le majordome, surpris par la réponse de son maitre haussa les sourcils, et décida de lui poser des questions pour en savoir plus. Si le jeune démon n'avait aucun argument valable, il ferait tout pour partir loin d'ici tout de même. Il valait mieux s'éloigner que souffrir encore de voir son maître dans cet état.
Sebastian : Pourquoi ? Vous savez-vous débrouiller maintenant, vous n'avez plus besoin de moi.
Ciel : J'ai mes raisons.
Sebastian : Alors dites-les moi, s'il vous plait. N'ai-je donc pas fait assez d'effort pour vous ?
Le comte baissa les yeux. Il connaissait bien son majordome, et savait que celui-ci voulait le pousser à le laisser partir. Il savait donc qu'il devait se livrer à lui pour avoir une chance de le garder à ses côtés. Ce fut les larmes aux yeux qu'il se mit à parler.
Ciel : Si. C'est juste que je... n'ai pas envie de te perdre.
Sebastian écarquilla les yeux de stupeur. Il n'aurait jamais put imaginer une chose pareille : son maître voulait qu'il reste ? Au point de se mettre dans un état pareil ? Le démon se surprit à se demander si cela voulais dire que le comte l'aimait. Se pourrait-il que les sentiments qu'il ressentait soient partagés par le jeune ? Il fallait qu'il en ait le cœur net.
Sebastian : Pourquoi voudriez-vous que je reste, alors que vous dites que vous ne supportez pas mon regard.
Ciel : Je n'ai pas à me justifier.
Sebastian : Dans ce cas, cet argument n'a aucune valeur, et vosu le savez.
Ciel : Je t'interdis de partir, c'est un ordre.
Sebastian : M'aimez-vous monsieur ?
Le démon n'eut droit à aucune réponse orale de Ciel, même si les rougeurs qui prirent place sur ses joues lui en donnèrent une assez compréhensible. Cependant, Sebastian restait un démon, et il voulait l'entendre de la bouche de son contractant. Il leva le visage du comte pour que leurs yeux se croisent et murmura doucement à son maître.
Sebastian : S'il vous plait my Lord, répondez moi.
N'en pouvant plus, et pensant que Sebastian allait se moquer, le comte repoussa violemment la main gantée avant de s'exprimer mi-triste, mi-en colère, les larmes dévalant ses joues.
Ciel : Oui je t'aime, je suis amoureux de toi ! C'est bon tu es content ?! Tu vas bien pouvoir te moquer de moi maintenant...
Sebastian ne put s'empêcher de sourire, un sourire tendre et sincère, fixant son maître. Ses sentiments étaient finalement réciproques et son cœur s'était emballé à cette déclaration douloureuse. Il s'abaissa légèrement et déposa délicatement ses lèvres sur celles de son maître, l'embrassant pour la première fois. Ciel fut surpris au départ, écarquillant les yeux, mais finalement après quelques secondes, il poussa l'autre démon loin de lui, en colère et blessé.
Ciel : Pourquoi tu as fais ça ?
Sebastian, trop surpris d'avoir été repoussé si brusquement resta sans rien dire. malheureusement, cela ne fit que renforcer la tristesse du comte déchu.
Ciel : J'en étais sûr. Tu t'amuses avec moi ! Je préfère que tu t'en ailles.
Sebastian : Ce n'est pas un jeu monsieur. J'ai juste envie de vous aussi.
Ciel : C'est ça, tu en as seulement envie !
Sebastian : Vous pensez que je veux profiter de vous ?!
Ciel :Oui.
Ciel fut alors collé contre le mur, les lèvres de Sebastian pressés contre les siennes, l'embrassant passionnément. Une main sur sa hanche l'autre passant sous son tee-shirt.
Sebastian : Si je voulais juste profiter de vous, monsieur, je l'aurais fait depuis longtemps.
Commençant à se détendre et à espérer, le comte demanda légèrement gêné.
Ciel : Alors pourquoi ne pas l'avoir fait ?
Le démon ne retint pas un sourire tendre, et répondis tout aussi doucement que le jeune démon.
Sebastian : Parce que ce n'est pas uniquement votre corps que je veux, Ciel.
Le comte tressaillit à l'entente de son prénom prononcé par le démon, et demanda, murmurant à l'oreille du démon né.
Ciel : Que veux-tu alors ? Je te rappelle que ce que tu feras, tu ne pourras pas avoir mon âme.
Sebastian : Tant mieux alors, parce que ce n'est plus votre âme que je veux, c'est votre cœur.
Ciel : Alors... Je pense qu'on peut dire que... tu l'as déjà.
Ciel se laissa finalement emporter par l'étreinte du démon et tira sur sa cravate pour re-goûter aux lèvres douces de son aîné, qui accentua le baiser, avant de se détacher.
Sebastian : Je t'aime, Ciel.
Ciel : Moi aussi Sebastian.
Sebastian : Je t'aimerai toujours.
Le plus jeune ne prit pas la peine de répondre avant qu'il n'embrasse à nouveau son démon. Et ensemble ils purent enfin obtenir ce qu'ils désiraient tout les deux depuis très longtemps. L'autre.
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