Sebaciel - Ciel, ou chat d'un jour
PDV Ciel
Je courais et fuyais, heureusement, les chats sont rapides et agiles. La voix nasillarde de ma cousine semblait me suivre, mais peu à peu elle s'éloignait. J'entrais dans une chambre vide, mais ne pris pas le temps de regarder réellement où j'étais. J'atterrissais avec souplesse en haut d'une armoire et me mis en boule, essayant de calmer mes tremblements et mon cœur qui battait la chamade. Évidemment, il avait fallu que je me transforme en créature à quatre pattes le jour ou ma cousine dormait au manoir.
J'étais toujours apeuré en haut de mon armoire. Mes oreilles se tournaient vers chaque bruit suspect. Les chats ont vraiment une ouïe fine, et je savais que ma cousine était repartit. J'étais soulagé et baissaise la tête dans mes pattes, finissant par m'endormir en haut du meuble.
PDV Sebastian
J'ouvrais la porte, mes quelques courses en main, et vis mademoiselle accourir vers moi en pleure. Aussitôt que je cherchais la présence de mon maître: disparu.
Elizabeth: Sebastian ! J'ai perdu Ciel ! Je voulais lui dire au revoir avant de partir !
Moi: Comment ça perdu monsieur?
Elizabeth: Il était dans sa chambre, et tout d'un coup, il avait disparu ! Ensuite j'ai vu un chat qui sortait de ta chambre, alors je l'ai ramené. Si Ciel tombe dessus ...
Moi: Merci mademoiselle. Je vais aller chercher mon maître. Il doit être dehors.
Elizabeth: Merci Sebastian.
Je raccompagnais la marquise à son fiacre, avant de me mettre aux recherches. Je ne sentais plus aucune trace de mon contractant, et le pacte ne me brûlait même pas. Je retournais finalement dans ma chambre après une heure à chercher, et vis un petit chat gris sur mon lit. Mademoiselle avait sûrement cru que je cachais aussi ce chat, mais en réalité je ne l'avais encore jamais vu. Je m'affalais sur le matelas, réveillant la mignonne petite bête, et plaquais mes mains contre ma bouche pour crier ma frustration.
La boule de poil me fixait comme me demandant ce qui n'allais pas, alors je me relevais pour faire les cent pas dans ma chambre. Au bout d'un moment j'attrapais le chat pour le caresser tout en marchant. Il se mit à me donner des coups de griffes, mais je m'en moquais bien. May Linn fit alors l'erreur de toquer à la porte et de poser LA question dérangeante.
May : Sebastian, vous n'auriez pas vu monsieur Ciel ?
Moi : Retourne à ton travail. Je m'occupe du maître.
May : Mais... Tout le monde le cherche alors...
Moi : Retourne à ton travail !
La bonne se précipitait hors de ma chambre alors que le chat venait de sauter de mes bras pour me fixer du lit. Mes yeux se mirent à briller alors qu'une immense colère m'envahissait. Sans même bouger d'un pouce j'envoyais valser dans la pièce mes tiroirs, la chaise de bureau et mon miroir. Je fermais les yeux et me concentrais de toutes mes forces sur notre pacte, mais toujours aucun signe de sa présence.
PDV Ciel
Je fixais mon majordome, assez surpris par son comportement. Pourquoi s'énervait-il comme ça ? Je le regardais, debout sur son lit, il avait fermé les yeux et semblais essayer de reprendre le contrôle. Quand il ouvrit les yeux, sa colère semblait avoir encore grandit, et il passa son poing à travers le mur de rage. Ses yeux luisaient et une sorte de brume noire émanait de son corps. Il tournait son visage vers moi, ses yeux luisants de rage, me faisant frissonner d'effroi. Ce qu'il fit alors m'étonna encore plus que le reste. Il me prit de nouveau dans ses mains et me regarda dans les yeux.
Sebastian : Toi tu étais là. Dis-moi où est passé mon maître.
Je comprenait enfin pourquoi mon majordome était si énervé. Je voulu lui répondre que j'étais juste là, dans ses bras, mais seul un petit miaulement sortit de ma bouche. Le regard de mon majordome passa de l'espoir à une exaspération évidente. Il s'assit de nouveau sur son lit, moi sur ses genoux, lui se cachant les yeux d'une main.
Sebastian : Évidemment. Tu es un chat, comment pourrais-tu me répondre ?
Moi : Miaou !
Sebastian : Je ne sens plus sa trace. Je suis incapable de le retrouver. Je suis pathétique.
Moi : Miaou !
Je voulais dire à mon démon que j'étais juste sous son nez, mais je n'arrivais qu'à miauler encore et toujours.
Sebastian : Imagine un instant qu'il lui arrive quoi que ce soit. Je ne me le pardonnerais jamais. Il faut impérativement que je le retrouve.
J'étais affolé. Il fallait que je le prévienne. Je sautais sur son épaule et posais ma patte sur son oeil gauche, mais il me prit et me reposa sur son lit. De nouveau je lui sautais dessus mais cette fois je vins griffer et détruire son gant qui masquait son sceau. Il pestait avant de me reposer sur le lit et de changer de gant. Je vis alors les feuilles et sa plume d'écriture. je sautais sur son bureau et pris sa plume en bouche. Le démon me fixait étrangement dorénavant et je savais que c'était ma chance.
J'écrivais du mieux que je pouvais avec ma bouche, mais ce n'était pas facile du tout. Le démon se rapprocha pour lire les mots : "C'est moi" que j'avais formé sur la feuille. Son regard s'éclaira alors et il me prit de nouveau dans ses mains. À ma grande surprise, il me serra contre lui de façon assez tendre.
Sebastian : Monsieur ! Mais comment ? J'ai cru que je vous avez définitivement perdu.
Moi : Miaou !
Sebastian ricana, mais m'offrit un vrai sourire doux avant de se remettre à me caresser. Cette fois je ne tentais pas de le griffer et me laissais aller à ses gestes si plaisants. Le démon se mit à me gratter l'arrière des oreilles et je penchais ma tête pour demander plus, ne réalisant pas que je m'étais mis à ronronner.
Le démon s'allongea sur son lit, et me posa sur son torse musclé. Il m'offrait toujours de douces caresses , une main sous sa tête, regardant le plafond. J'étais en boule sur lui, appréciant toujours cette douce torture, et profitant de ce moment de douceur extrême, douceur que je ne lui connaissait que rarement.
Sebastian : Vous m'avez réellement fait peur monsieur. S'il vous était arrivé quoi que ce soit... Enfin. Vous êtes un chaton tout à fait adorable.
Je me levais pour aller lui lécher la joue en signe d'affection, mais ce démon tourna la tête pour m'observer au même moment, et je lui léchais alors les lèvres. Pris d'une violente honte, je sautais de son torse pour aller me rouler en boule au-dessus de son armoire une nouvelle fois. Je me cachais le plus possible, les oreilles baissées, la queue ramenée contre moi, la tête cachée dans mes pattes. C'était vraiment le pire jour de ma vie.
J'imaginais déjà le démon en train de se moquer de moi, alors que mon cœur se brisait. Oui j'étais amoureux de Sebastian, depuis quelques mois maintenant, mais je ne voulais pas lui dire, et l'imaginer me repoussant était pire que tout. Le démon ne faisait plus aucun bruit, et je jetais un œil sur son lit : vide. J'étais aussi déçu que soulagé, et finis par m'endormir une nouvelle fois.
Il faisait nuit à la fenêtre de sa chambre quand je me réveillais. Seule la flamme d'une bougie brillait dans la salle, et Sebastian était installé à son bureau, grattant le papier de sa plume sans arrêt. À côté de lui, au pied du bureau, une gamelle était remplie de nourriture pour chat. J'avais vraiment très faim, et mon estomac de félin faisait autant de bruit que mon ventre humain, mais j'avais peur de descendre, et peur de croiser les yeux de mon majordome. J'étais penché sur le bord de l'armoire, et hésitais encore quand une paire de gants blancs m'attrapèrent pour me faire descendre du meuble.
Je miaulais de peur en rabattant sur moi mes oreilles et ma queue, et Sebastian me posa doucement au sol. Je fixais la gamelle, hésitant. J'étais tout de même le comte Phantomhive, et manger de la nourriture pour chat était vraiment dégradant. Alors manger comme ça devant mon démon, après ce qu'il s'était passé cet après-midi de plus. Je me tournais vers la porte et allais gratter pour que Sebastian m'ouvre, mais il ne bougeait pas.
Sebastian : Je ne vais pas vous ouvrir my Lord. Je ne veux pas risquer de vous perdre alors que je ne ressens plus votre présence.
Après avoir gratté encore un moment, je me résignais, et sautais me mettre en boule sur le lit du démon. Le plat pour chat m'attirait, mais il était hors de question que j'y touche. Sebastian soupira et récupéra la gamelle au sol pour la poser sur le lit. Ses yeux croisèrent les miens, et ma léchouille de tout à l'heure me revint en mémoire. Je détournais le visage en baissant les oreilles, gêné.
Le démon me prit sur ses genoux et pris aussi la gamelle, me tentant encore. Je poussais un petit miaulement de désespoir, et il prit de la pâté dans une cuillère qu'il amena à ma bouche. Je ne vis pas la moindre moquerie dans ses yeux, et cela m'apaisait.
Sebastian : Vous devez vous nourrir monsieur. Je suis désolé de ne pas vous proposer un plat plus appétissant, mais c'est ce que j'ai de mieux.
Après avoir reniflé un peu, je fis l'effort de manger la cuillère que me tendait mon domestique. Ce n'était pas si mauvais au final, et je quittais bien vite la cuillère pour manger comme un vrai chat à la gamelle. une fois fini je me léchais les babines, essayant de m'essuyer, mais je me sentais toujours sale. Sebastian avait ramené une serviette précédemment, et je la regardais, sous les yeux attendris du démon. Il me souleva une nouvelle fois, et, alors que je pensais qu'il allait 'essuyer avec la serviette, il me lécha la bouche ?
Je voulu m'enfuir une nouvelle fois, mais il me retint fermement, et me força à le regarder. Sans crier gare je lui mis alors un rapide coup de griffe qui lui creva l'œil. Mon majordome me lâcha sur le coup, se retenant de gémir de douleur alors qu'il se tenait l'œil. Je ne pensais pas que j'allais le toucher à cet endroit et je m'en voulais. Après avoir pesté il enleva sa main et je vis qu'il n'avait plus aucune blessure, cependant je m'en voulais toujours. Je l'avais blessé et il avait eu mal. Je m'approchais doucement les oreilles baissées, mais le démon posa la gamelle au sol avant de se remettre à son travail.
Je n'avais plus faim et me roulais en boule sur son lit, ennuyé de ne rien pouvoir faire d'autre qu'admirer son dos ou sa chambre. J'écoutais sa plume gratter le papier et le fatigue se fit de nouveau ressentir. J'allais m'endormir quand un frisson me parcourut. J'avais froid, alors je me levais et tentais comme je pouvais de me cacher sous la couette du démon, mais son lit était trop bien fait, et je n'avais pas la force de tirer la couette. Alors je me mis à miauler.
C'est à mon cinquième miaulement que mon démon se tourna vers moi. Je le fixais et lui aussi.
Sebastian : Que voulez-Vous my Lord ?
De la patte je tapais sa couette, mais il ne comprenait pas, alors je me levais et essayais de passer la tête en dessous. Sebastian me regardais se retenant de rire, et moi je n'en pouvais plus et j'étais exsangue. Alors, énervé, je sautais en haut de son armoire, pour la troisième fois de la journée et me roulais en boule. Je n'en pouvais plus de cette transformation. Je cachais mon visage entre les pattes et me mis à geindre de tristesse. Je détestais les chats, je détestais cette chambre, les réactions du démon, mes faux pas de la journée, la course avec Elizabeth, c'était trop. En plus j'avais faim, mais j'avais déjà dévoré tout le contenu de la gamelle en me rabaissant comme jamais.
J'étais toujours en boule quand Sebastian m'attrapa pour la deuxième fois également. Je ne voulais pas être dans ses bras, mais il me posa doucement sur son lit, remit la couette sur moi et retourna à son travail. Je fini par m'endormir une fois encore.
Je me réveillais et regardais autour de moi, Sebastian n'était plus dans la chambre, et la porte était entre-ouverte. Je savais bien que le démon ne pouvais pas me retrouver si je sortais, mais j'en avais assez de tourner en rond, alors je passais la tête dans le couloir, personne. Je sortis alors de sa chambre en courant, me perdant dans les couloirs du manoir. Je voyais tout comme en plein jour, mais les couloirs immenses me semblaient plus apeurant que jamais.
Je fis le tour et vis qu'une fenêtre menant sur les jardins était encore ouverte, alors je profitais pour sortir prendre l'air. Je me promenais depuis je ne sais combien de temps entre les roses quand j'entendis qu'on m'appelait. Je me rapprochais un peu et aperçu Sebastian. Il semblait paniqué et venait de débarquer dans le jardin. Je décidais de le suivre un peu de loin, voir sa réaction.
Sebastian : Monsieur ! Ce n'est pas possible... Pourquoi à-t-il fallu que j'oublie de fermer cette fichue porte ? MONSIEUR OU ÊTES-VOUS ? Ce n'est pas un jeu...
Le temps passait et le démon semblait de plus en plus désespéré de me retrouver. Alors je m'avançais et me frottais instinctivement à sa jambe. Il baissa son regard sur moi alors que je le fixais du mien en miaulant. Il m'attrapait si vite que je ne le vis pas faire, et je me retrouvais serré contre lui.
Sebastian : Oh my Lord ! Je vous avez dit de ne pas quitter ma chambre !
Moi : Miaou !
Sebastian : Je suis soulagé. Vous m'avez fait peur. J'ai cru un instant que je ne vous retrouverais pas.
Moi : Miaou !
Je tremblais un peu contre le demon. J'avais froid à cause de ma promenade et son corps était chaud. Il le remarqua et nous fit rentrer, refermant la porte au passage.
Sebastian : J'ai encore des choses à faire, et le tour des fenêtres et portes à fermer, mais je vais vous ramener dans ma ch...
Je ne lui laissais pas le temps de finir et sautais sur son épaule, frottant ma tête à sa joue. Il me fixais étrangement, et je me penchais pour tomber dans sa poche de veste. À ma grande surprise, il éclata de rire, un rire franc et sincère.
Sebastian : Vous voulez faire le tour avec moi Monsieur ?
Je lâchais un miaulement énergique et enthousiaste, espérant lui faire comprendre que je souhaitais en effet l'accompagner. Il sourit et se remit en route, faisant le tour complet du manoir, même dans les salles ou je n'allais pratiquement jamais. Même si son lit était bien, la veste de mon majordome était l'endroit le plus chaud que j'avais trouvé de la journée, et je me laissais bercé par ses pas, me mettant inconsciemment à ronronner. Je fus surpris quand le démon entra dans mon bureau, et qu'il se mit à fouiller dans mes tiroirs comme si c'était normal. Je regardais chacun de ses gestes, essayant de comprendre ce qu'il cherchais ou fouillais de la sorte. Il trouve enfin ce qu'il voulait dans le grand tiroir en bas à gauche. C'est là que j'avais rangé les documents que je n'avais pas eu le temps d'éxaminer avant l'arrivée d'Elizabeth.
Sebastian : Si vous pouviez ranger les documents dans le même tiroir à chaque fois jeune maître, ce serait plus simple que de fouiller à chaque fois votre bureau.
Moi : Miaou ?
Le démon prit donc les-dits papiers et retourna dans sa chambre. Il est vrai que je les rangeais vite à chaque fois, avant que ma cousine ne me tire de force hors de mon bureau, et que n'importe lequel des domestiques ne tombent dessus. Je ne faisais donc pas attention au tiroir dans lequel je les plaçais. Bercé encore par le mouvement de mon majordome, je m'endormis une nouvelle fois dans sa poche. J'eus simplement le temps de l'entendre prononcer quelques mots avant de sombrer.
Sebastian : Il est vrai que les chats dorment énormément. Faites de beaux rêves my Lord.
Je me réveillais, dans un endroit chaud et agréable : la poche de veste de Sebastian. J'étais donc toujours un chat... Je soupirais de tristesse en le réalisant. Il me fallu quelques secondes pour trouver la sortie du vêtement et la lumière de la lampe me fis mal aux yeux. Après une minute d'adaptation, je montais sur le rebord de la fenêtre à même hauteur que le haut de l'armoire du démon et fixais la vue plongeante qui donnait sur les jardins arrières du manoir. La vue d'ici était magnifique. Je réalisais alors que mon majordome n'était pas là.
Je descendis, toujours avec un peu d'appréhension et sautais sur le lit du démon. Une petite porte était ouverte et je m'infiltrais dans la pièce d'où sortais des bribes de fumées. Ne voyant plus rien, et le souffle coupé à cause de la chaleur, je fis quelques pas sans vraiment savoir où j'allais quand je buttais dans quelque chose. Je secouais la tête et levais les yeux, pour faire face au corps nu de mon serviteur. Le savon était juste à côté de moi, et le démon ne semblait pas avoir fait attention. Je touchais de ma patte ma joue pour comprendre que j'avais en fait buté dans le savon et non dans le pied du démon. J'étais extrêmement gêné d'avoir vu Sebastian dans cet état, et pourtant, je n'arrivais pas à détacher mes yeux de son corps si parfait. Sa musculature était fine, bien qu'évidente, l'eau ruisselait sur son corps blanc comme de la porcelaine, et son... Ses attributs masculins étaient digne du démon qu'il était.
Mon majordome fit un pas sur le côté, manquant de m'écraser, et se pencha pour prendre le savon. Il ne regardait pas, et malheureusement pour moi, c'est mon corps de chat qui finit dans sa main. Je me roulais en boule, fermant fort les yeux, ne voulant pas me retrouver collé et frotté à son corps nu, même si l'idée ne m'aurais pas autant déplu. J'entendais alors un ricanement et osais croisé son regard de braise. Grave erreur.
Sebastian : My lord... Je ne vous savez pas si dépravé au point de venir m'espionnier sous la douche.
J'avais tellement honte, et mes sentiments se bousculaient tant dans ma tête, que je ne miaulais même pas pour répondre. J'étais maintenant trempé, dégoulinant d'eau, et je me mis à pleurer dans mon petit corps de chaton. Pourquoi j'étais si en colère ? Pourquoi je n'arrivais pas à savoir si j'étais plus gêné qu'attiré, plus en colère que triste, plus heureux de ce moment que honteux à l'extrême ? Je ne regardais même plus Sebastian, trop occupé à fixer le vide et pleurer. Je sentis alors comme un tréssautement et réalisais que c'était le cœur du corbeau. Sebastian m'avais collé à lui, et me caressais doucement derrière les oreilles, me procurant des frissons de bonheur. Il attrapa le savon, et me posa au sol, se lavant, puis il se baissa aussi, et se mit à me frotter. Ca faisait un bien fou de me sentir propre, et le coup de froid que l'arrêt de la douche et des caresses du démon me provoqua n'en fut que plus violent.
Sebastian m'enroula dans une serviette en me cachant la vue. Je me laissais faire, tonnaient en parfaite confiance ave mon futur bourreau. Quand la serviette disparue de mon champ de vision, Sebastian était de nouveau affublé de son uniforme de majordome. Il se mit alors à frotter doucement la serviette contre moi, me réchauffant encore.
Quand je fus parfaitement sec, le démon retira la serviette et me fit un baiser sur le museau, me gênant d'avantage que je ne l'aurais cru possible. Quelque chose en moi sembla comme se déverrouiller et dans un nuage de fumée noire, je me retrouvais assis sur le lit du démon, dans mon corps humain, nu sur la serviette. Sebastian en profita pour admirer la vue, et je me recouvrais rapidement les joues plus rouges que jamais.
Moi : Cesse de me regarder comme ça !
Sebastian : C'est pourtant vous qui avez commencé dans la douche monsieur.
Moi : Ce... C'était un accident... Et puis, j'ai froid, fais quelque chose.
Mon majordome se pencha sur moi et me refit un baiser sur le nez. J'écarquillais les yeux, portant mes mains sur le lieu du baiser et me mis à crier sur le démon.
Moi : Mais ça va pas ?! Qu'est-ce qui te prend tout d'un coup ?! Je suis ton maître !
Sebastian : Avez-vous toujours froid ?
Je restais silencieux un moment, réalisant que son baiser m'avait provoqué une bouffée de chaleur. Mais maintenant que je n'étais plus sous le coup de la surprise, je recommençais à avoir froid. Et j'en avais assez de jouer avec ce sale démon.
Moi : Oui, je recommence à avoir froid. Alors hab...
Sebastian : Vous recommencez, donc cela vous a réchauffé.
Moi : De quoi tu ... ?
Sebastian ne me laissa pas le temps de finir ma phrase que son visage fondit sur le mien. Je m'attendais à un baiser de sa part, et je fermais les yeux et tendis légèrement les lèvres instinctivement. Le démon ricana en embrassant ma joue, et je me trouvais encore plus ridicule fasse à lui. Je me levais en rage, nouais la serviette autour de ma taille et me dirigeais vers la porte quand cette bête m'empêcha de sortir.
Sebastian : Vous n'allez tout de même pas sortir ainsi dans le manoir monsieur ?
Moi : Laisse-moi passer ! Et retire ce sourire vil de ton visage ! Je ne suis pas un jouet, et tes jeux de moqueries ne sont absolument pas drôles ! En plus j'ai toujours froid et tu ne fais que te moquer de moi !
Sebastian : Qui vous dis que je joue avec vous ?
Avant que je ne puisse répondre, Sebastian m'avait poussé, et j'étais tombé allongé sur son lit.
Moi : Mais qu'est-ce que tu fais ? Laisse-moi pas...
Ses lèvres me coupèrent pour venir se poser sur les miennes, et je lâchais sans me souvenir de me retenir, un gémissement de pur plaisir en sentant cette peau douce contre la mienne. Sebastian se détacha, et j'écarquillais les yeux avant de fixer le sol et de cacher mes larmes.
Moi : Je te déteste Sebastian.
Sebastian : Monsieur ?
Moi : Pourquoi tu fais ça ?! Ca t'amuses de te moquer de moi ?!
Sebastian : Si je vous embrasse monsieur, c'est parce que je vous aime. Vous êtes le seul à me faire ressentir toutes ces choses, je vous aime, pour toujours.
Des larmes de joie coulèrent sur mes joues, et je sautais sur mon démon pour serrer mes bras autour de son cou et l'embrasser une nouvelle fois. Cette transformation nous avait finalement bien rapproché, et grâce à ce moment dans la peau d'un chat, mon monde venait de se ré-éclairer.
— THE END —
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