Tutorat - Seulrene
Demande de Akai-me
Jcrois que ce seul truc drôle ici c'est le gif, sorry ;-;
Bae Irène était une professeure de mathématique aimant la discipline. Légèrement maniaque sur les bords, nombre de ses élèves la craignaient pour sa rigueur et son autorité. Pourtant une partie de chacune de ses classes ne jurait que par son enseignement. Elle savait effrayer d'un seul regard, les adolescents un peu trop indisciplinés. Lorsqu'elle arrivait dans sa salle, le silence était de mise, balayant tout brouhaha de la pièce. Ses oreilles et sa patience ne supportait rien des futilités des élèves et certains de ses collègues ne comprenaient pas pourquoi elle était devenue professeure alors qu'elle n'écoutait pas les déboires des jeunes qu'elle instruisait.
Kang Seulgi avait débuté sa seconde en ayant la chance ou le malheur d'avoir madame Bae en professeure. Elle aimait cette matière et bizarrement celle qui lui enseignait aussi alors elle avait choisi ses options dans l'espoir de rester son élève. Par chance, elle avait pu l'admirer depuis le premier rang et cela pendant trois ans. Il était maintenant tant qu'elle lui dise au revoir, son bac approchait et jamais plus elle ne l'aurait comme enseignante.
La jeune fille n'avait pas besoin d'écouter les cours, elle était assez intelligente pour travailler en avance chez elle et admirer Irène des heures durant. Seulgi cherchait à être vue, être reconnue comme sa meilleure élève car elle était sûrement celle qui la respectait le plus au monde.
Pourtant il y avait une ombre à son tableau, le professeur d'histoire, Park Bogum. Celui-ci passait son temps libre à draguer Irène en face de ses élèves. Il était donc devenu sans vraiment le vouloir, l'ennemi de Seulgi. Elle ne l'aimait pas, elle le détestait au point d'avoir envie de l'insulter dès qu'il s'approchait de sa bien-aimée.
Seulgi ne pouvait rien faire, juste regarder Irène aux côtés de Bogum. Alors elle déchantait à chaque fois qu'elle sortait dans les couloirs avant de sourire quand elle se retrouvait en face de sa professeure dans son cours.
Le bac approchait si vite qu'elle avait besoin d'une solution pour avouer son amour à son ainée. Alors à la fin de son cours, elle s'approcha du bureau et attendit que la salle soit vide de tout élève pour poser sa question. Elle humidifia ses lèvres craquelées par la peur et leva enfin les yeux pour regarder Irène.
- Madame Bae... J-je voulais savoir si vous pouviez me donner quelques cours en plus avant l'épreuve de mathématiques.
- Seulgi, tu n'as pas besoin de ça et je n'ai pas de temps à t'accorder.
Seulgi se mordit la lèvre de nervosité, elle ne réagissait pas comme cela avec elle d'habitude. Elle connaissait le vrai fond de sa professeure et ne comprenait pas pourquoi elle jouait un rôle.
- Joohyun... La dénommée arrêta de ranger son sac et planta ses iris dans ceux de son élève. Pourquoi tu fais croire que tu es une mauvaise professeure pour tous tes élèves ?
- Ce n'est pas parce que je t'ai consolé une fois et qu'on a beaucoup parlé ce jour-là que tu peux m'appeler de cette façon et me tutoyer. Tu as de la chance que je sois de bonne humeur, tu échappes à deux heures de colle.
La jeune femme prit sa mallette et sortie de la pièce pour rejoindre la salle où ses collègues devaient déjà être, elle avait besoin de faire des photocopies et se détendre un peu avec un thé. Tous sentaient déjà le café à plein nez et Irène soupira devant l'haleine d'un de ses prétendants, Park Bogum. Elle ne l'aimait pas, clairement il était trop pot de colle et elle ne comprenait pas pourquoi on s'intéressait à elle alors qu'elle faisait tout pour le contraire.
- Salut Irène, j'ai une petite question à te poser. Sa voix mielleuse lui donnait envie de régurgiter son petit déjeuner.
- Non merci, peu importe ce que tu me proposes c'est non.
Le jeune homme s'approcha un peu plus et Irène se pencha pour remettre une certaine distante entre eux. Son nez se fronça doucement et elle serra les dents, l'odeur de caféine était insupportable.
- Je t'offre un verre ce soir, ne me dit pas que tu refuses alors que la moitié de mes élèves bavent sur moi.
- Et bien si, je refuse. Je ne suis pas aveugle comme tes élèves.
Elle prit son paquet de feuille encore chaud et se retourna sans même offrir un regard à son collègue. Elle s'en fichait totalement de lui, tout ce qu'elle voulait était de finir sa journée et rentrer dormir confortablement dans son lit.
Elle vit l'heure et souffla pratiquement tout l'air de ses poumons, elle avait cours dans un autre bâtiment et était déjà en retard. Bogum lui courrait presque après, elle allait finalement accepter juste pour qu'on la laisse tranquille. Ses mains étaient prises par ses documents, elle ne pouvait même pas le repousser s'il prenait trop la confiance. Mais au loin, au bout du couloir, elle n'eût aucun mal à reconnaître la silhouette de la jeune fille qu'elle avait repoussé une demi-heure avant.
Bogum dépassa Irène alors que Seulgi se dépêchait d'atteindre la porte d'entrée du lycée. La jeune femme pensait qu'on l'évitait maintenant mais en réalité, l'homme et la terminale se battaient pour simplement lui ouvrir la porte. Ils se lançaient un regard noir, se tamponnaient silencieusement épaule contre épaule avant que Seulgi ne trébuche presque en arrière et que le professeur d'histoire gagne cette ridicule bataille.
- Merci Seulgi.
Il reluqua l'adolescente de la tête aux pieds alors que la mathématicienne fronçait les sourcils devant son attitude digne d'un gamin. Elle entama son chemin et tendit ses affaires à Bogum.
- Tu peux m'aider ? Il accepta sans poser de question, lui offrant simplement un sourire en s'encombrant des paquets de feuilles et de la mallette d'Irène.
Sa main glissa dans le creux des reins de son élève pour l'approcher d'elle et en continuant d'ignorer l'homme qui la suivait de près, posa enfin sa question à Seulgi.
- Ce soir à 17h, je t'aide pour tes fiches de révisions ?
- Mais-
- Oui ou non, Seulgi ?
L'étudiante hocha la tête et Irène lui tapota le crâne avant de lui dire de retourner en cours risquant d'être refusée plus tard parce que l'heure était déjà passée. La jeune fille regarda sa montre avant de s'incliner doucement et se mettre à courir, son sac sur son épaule.
- Tu ne serais plus professeur depuis longtemps si tu étais vieux, reluquer les fesses des élèves comme ça... C'est irrespectueux et intolérable, arrête de regarder mon élève.
Pourtant Irène avait aussi regardé, quand la jupe de la jeune fille s'était soulevée, sa culotte bleu pastel avait clairement attiré son regard. Celui de Bogum la gênait, elle savait parfaitement que les hommes étaient comme ça mais quand elle le voyait de ses propres yeux, c'était irritant pour elle.
Elle avait finalement récupéré ses affaires avant de continuer son chemin dans la même direction. Il ne l'avait pas suivi cette fois-ci, peut-être parce qu'il ne savait plus quoi dire ou quoi faire. En une seule seconde il comprit que pour séduire Bae Irène, il devrait devenir un homme droit et bon.
Alors que pour Seulgi, elle avait simplement passé sa journée heureuse en souriant pendant chaque cours. Attendant patiemment la fin de la journée pour être aidé par celle qui avait tout son respect.
Irène avait donc fini sa journée dans le calme et sans rien penser de sa matinée, elle n'avait ni le temps, ni l'envie de repenser à ce choix qu'elle avait fait. Elle ne comprenait vraiment pas pourquoi Seulgi était un meilleur compromit à ses yeux mais puisqu'elle lui avait donné rendez-vous pour un cours, elle allait le faire.
Sa salle préférée était donc totalement vide, seule la place habituelle de Seulgi était occupée par la jeune fille en question. Elle tapotait avec son stylo contre une page de son manuel ennuyant à souhait, ne remarquant même pas que sa professeure était là. Quand elle leva les yeux, elle entendait déjà depuis quelques secondes, le crissement de la craie sur le tableau noir. Irène frotta ses mains ensembles pour enlever tous les résidus poudreux qu'elle avait sur les doigts et elle s'approcha de son élève pour feuilleter son livre. Elle s'était posté juste derrière elle et elle tournait lentement les pages pour trouver le bon chapitre.
- Pardon je suis en retard. Park Bogum était juste dans l'encadrement de la porte, tout essoufflé. J'ai besoin de ton aide, Irène. Il sortait en même temps, un dossier de paperasse.
Seulgi avait déchanté depuis bien longtemps, même le parfum de sa bien-aimée qui s'infiltrait dans ses poumons ne lui remontait pas le moral. Elle avait son pire ennemi assis juste à côté d'elle alors que c'était censé être un moment intime pour se rapprocher d'Irène.
- Refait tous les exercices de cette page.
Irène était donc devant le pupitre de son faux élève qui éparpillait partout ses documents. En plus de tous les points déjà très irritant qu'elle lui attribuait, il n'était pas du tout ordonné et la jeune femme ne pouvait clairement rien supporter de lui.
- Tu ne sais pas faire une simple addition ? Elle soupira en prenant une chaise pour l'aider tout d'abord dans son tri.
Seulgi boudait donc dans son coin, il y avait bien 45 minutes qu'on l'avait abandonné pour Monsieur Park et elle ne le supportait vraiment pas. Elle n'avait même plus envie de travailler alors elle posa son stylo et Irène leva enfin les yeux des feuilles remplies de calculs qu'elle avait écrite avec son collègue.
- Tu as fini Seulgi ? Elle s'approcha de son élève et récupéra son carnet de brouillon. Ses sourcils se froncèrent au fur et à mesure qu'elle lisait les réponses de la jeune fille. Tu te moques de moi ? Elle jeta le cahier sur la table et se pencha en avant vers elle. Recommence. Elle n'avait aucune réaction. Dépêche-toi !
La jeune fille s'effraya en entendant le ton de sa bien-aimée, elle avait presque craché ses mots en criant. Elle baissa les yeux avant d'incliner complètement la tête, les larmes s'accumulait aux bords de ses paupières sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. C'était idiot, elle ne savait même pas pourquoi elle réagissait comme cela mais elle ne pouvait rien faire d'autre qu'acquiescée.
- Monsieur Park le cours est terminé, sortez.
- Quo-
- Bogum j'ai dit, casse-toi ! Elle ne lui avait laissé aucun choix, le bras fermement empoigné entre ses doigts, elle l'avait fait sortir de la salle avant de lui refermer violement la porte au nez. Je fais vraiment n'importe quoi. Soupira-t-elle.
Elle l'avait fait pour une bonne raison, l'état de son élève. Elle s'approcha de la jeune fille et se baissa pour prendre sa main et voir son visage. Ses doigts encore libres frôlèrent sa tempe jusque derrière son oreille.
- Seulgi... Souffla Irène en serrant sa main dans la sienne. Excuse-moi, j'étais trop dure avec toi.
La terminale voulait reprendre ses esprits mais elle posa simplement son front contre l'épaule de sa professeure. Cette fois-ci, on ne tapotait plus sa tête, on caressait doucement ses cheveux en un long mouvement. Avec audace, elle entoura son dos de ses bras et enfin on lui posa cette question à laquelle elle n'avait aucune idée de réponse.
- Pourquoi est-ce que tu pleures ?
Elle s'était détachée de son élève, Irène savait parfaitement que ce genre de contact était à proscrire. Les joues humides qu'elle voyait la rendait si mal à l'aise qu'elle détourna le regard par honte d'être si mauvaise avec son entourage.
- Travaillons sur cette équation. La jeune femme avait besoin de changer de sujet et se concentrer sur son heure d'étude était la meilleure des solutions qui lui avaient traversées l'esprit.
Elle tenait la craie entre ses doigts, bien en évidence pour faire comprendre à Seulgi qu'elle devait venir la résoudre directement. La terminale se leva et s'approcha d'elle avec confiance, sa main glissa jusqu'à attraper le poignet d'Irène et avec lenteur, ses lèvres se posèrent contre celle de sa professeure.
La mathématicienne ne comprenait plus rien et même en faisant un pas en arrière, elle se retrouvait avec un baiser la brûlant un peu plus, contre le tableau noir. Sa main se posa dans le creux des reins de Seulgi et avec force, elle échangea leur place. La jeune fille n'opposa aucune résistance, la laissant approfondir le baiser alors que sa chemise remontait lentement, sortant de plus en plus de sa jupe plissée.
- Qu'est-ce que tu me fais faire ?
- Joo-
- Tais-toi ! Tout ceci était une erreur et tu n'as fait ça que parce que tu avais besoin d'être consolée.
- Comme il y a deux ans, Joohyun. Tu ne comprends pas pourquoi je fais tout po-
- Au revoir, Seulgi. Elle venait d'ouvrir la porte de la salle, forçant presque son élève à déguerpir sur le champ.
Seulgi sortie alors en ne prenant même pas la peine de ranger ses affaires, même en restant derrière la salle de classe, elle entendait sa professeure juger contre elle-même. Bien sûr qu'elle le savait, elle n'avait pas le droit d'être avec elle parce qu'elle était son élève même si elle était majeure depuis quelques mois. Elle prit alors son sac et sortit du lycée sans même se retourner, elle savait parfaitement qu'elle devait disparaitre quelques temps.
Sa place était restée vide pendant les deux dernières semaines de cours, elle avait laissé le champ de libre au professeur d'histoire. Celui-ci continuait à trainer autour d'Irène sans qu'elle ne dise rien, son esprit semblait d'ailleurs bien loin de son travail. Personne ne savait vraiment à quoi elle pensait mais le silence se faisait rare pendant ses cours.
Pourtant, le jour de la première épreuve, Irène semblait plus stressée que l'ensemble des élèves et quand elle vit la jeune fille arrivée, elle soupira en continuant de la suivre du regard. Elle attendit que tous les téléphones soient posés sur son bureau pour commencer à distribuer les sujets.
Comme toute bonne surveillante, elle marchait entre les rangées à l'opposé de son collègue et vérifiait qu'aucune triche n'était commise. Souvent, son regard se posait sur son élève préférée, Kang Seulgi. Celle-ci ne quittait son attention de son sujet comme si aucune seconde ne devait être gaspillée. Pourtant, c'est au bout de la moitié du temps impartie qu'elle se leva pour poser son travail sur le bureau de sa bien-aimée. Elle prit ses affaires et Irène s'approcha de son collègue pour lui chuchoter quelque chose. Dans son élan, elle trottina dehors avec une feuille et un stylo.
- Seulgi ! Elle se retourna et JooHyun s'approcha en lui tendant le papier. Tu n'as pas signé la feuille de présence.
La jeune fille gribouilla rapidement la feuille avant de partir sans même adresser un mot à sa professeure. Celle-ci n'allait rien faire avant d'avoir son diplôme, jamais elle n'allait emporter sa bien-aimée dans des problèmes pouvant impacter sa vie et sa carrière.
Lors de chaque épreuve, Seulgi suivait à la lettre, la promesse qu'elle s'était faite, même le dernier jour, quand enfin elle n'était plus censée revenir au lycée en tant qu'élève. Irène, elle, avait tout fait pour éviter son collègue. Celui-ci n'était qu'un gros lourd qui la suivait partout et qui cherchait à tout savoir d'elle.
Le jour de ses résultats, Kang Seulgi avait mis sa plus belle robe rouge et ses escarpins noirs. Avec assurance, elle s'était approchée de la liste avant de voir son prénom sur celle-ci. Son sourire ne put que s'agrandir quand elle vit qu'elle avait eu la meilleure note du lycée, elle avait donc toutes ses chances pour finir dans la faculté qu'elle voulait.
D'un pas décidé, elle entra dans le bâtiment principal pour rejoindre le gymnase où le discours du proviseur devait être fait en plus de celui du meilleur élève. Sa main glissa dans ses cheveux, elle allait donc devoir parler devant l'ensemble de sa promotion alors qu'elle ne savait pas du tout quoi dire.
Elle savait parfaitement qu'elle aurait dû préparer quelque chose mais celui qu'elle devait faire à Irène lui avait semblé bien plus important.
- Kang Seulgi. Elle se retourna en entendant la voix grave du professeur Park.
- Tu es là, c'est parfait j'avais quelque chose à te dire. Il s'approcha d'elle rapidement. Irène, laisse là tranquille.
- Ne prend pas trop la confiance à me tutoyer. Irène va devenir ma petite amie, ce n'est pas parce qu'elle est ta professeure préférée et que tu l'admires qu'elle n'a pas le droit d'avoir une vie.
- Toi ne prend pas la confiance, c'est moi qui vais devenir sa petite amie. Seulgi s'était retournée la tête haute, elle savait donc parfaitement ce qu'elle allait dire lors de son discours qui approchait à grand pas.
Le directeur l'avait directement pris à part, sa place n'était pas en face de l'estrade, il y avait un siège qui lui était réservé juste à côté d'Haechan, celui qui la suivait de près dans ses résultats scolaires.
Elle offrit un sourire à la professeure devant qui elle était passée, elle avait l'impression qu'il y avait une éternité qu'elle n'avait pas vu Irène. Celle-ci regardait d'ailleurs Seulgi marcher et même encore assise, elle ne pouvait détacher son regard de la jolie brune.
Le directeur fit son discours avant de se tourner vers la meilleure élève, il était en train de l'inviter à parler devant tout le lycée et celle-ci prit une grande inspiration avant de s'approcher du micro. Son stress venait tout juste de s'intensifier mais avec son audace, elle s'approcha d'Irène sous les chuchotements de toute la salle.
- Qu'est-ce que tu fais ? Murmura-t-elle en essayant de se défaire de l'emprise de son ancienne élève.
- Fais-moi confiance. Elle se pencha vers le micro avant de se lancer. Bonsoir, cher lycéen, lycéenne. Je me retrouve aujourd'hui à devoir vous parler en tant que meilleure élève de cet établissement mais il n'en serait rien si Madame Bae n'était pas professeure ici. Nous l'avons tous admiré pour diverses raisons. La concernée était devenue rouge de honte. Elle m'a fait aimer les maths, donnée envie de venir à ses cours et si j'en suis ici c'est parce qu'elle m'a toujours aidé. Beaucoup de vous pense qu'elle est une professeure qui s'en fiche de ses élèves mais il n'en est rien. Quand je ne comprenais pas, elle prenait toujours son temps pour m'expliquer une nouvelle fois, il m'arrivait même de le faire exprès juste pour entendre un peu plus sa voix. Vous savez, vous qui êtes en première et seconde, ne vous méprenez pas sur elle, s'il y a bien une professeure en qui vous pouvez avoir confiance et qui vous écoutera toujours, c'est Madame Bae.
Elle n'en avait pas fini avec son audace, maintenant elle n'avait plus aucune limite dans ses gestes. Devant tout le monde, elle l'avait enlacé dans sa douce étreinte en lui chuchotant un merci malgré le fait qu'elle n'en avait pas fini.
- Retrouve-moi dans notre salle à la fin de la remise.
Seulgi n'avait pas cherché à voir une réponse mais elle l'avait susurré assez bas pour que Bogum ne l'entende de là où il était. Pourtant, elle avait assez bien articulé et fusillé l'homme du regard pour qu'il comprenne qu'elle venait de dire quelque chose d'important.
Chacun avait fait un discours plus ou moins percutant, faisant impatienté tous les élèves qui n'attendaient qu'une chose, l'apéritif dînatoire que le lycée organisait chaque année. Les diplômes devaient encore être distribués mais Irène semblait déjà s'être éclipsée tout comme Monsieur Park. Quand Seulgi s'en rendit compte, elle ne pouvait plus disparaitre puisqu'elle devait lire au fur et à mesure, la liste des terminales.
Quand son prénom arriva, elle prit le carton qu'on lui tendait avant qu'elle ne s'excuse et parte en laissant Haechan finir ce qu'elle avait commencé. Elle avait trottiné dans les longs couloirs alors que ses chaussures martyrisaient ses pieds.
Irène n'en pouvait plus, un quart d'heure qu'on la phrasait de belle parole. Pourtant, d'un geste brusque, on avait tiré son interlocuteur en arrière par le col.
- Tu ne comprends pas quand je parle ? Elle soupira avant de remettre ses escarpins pour paraitre bien plus sérieuse que pieds nus. Ne t'approche pas d'elle.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ? Un an que je lui cours après, tu penses que je vais laisser une sale gamine foutre en l'air tous mes plans ?
- Je te le redis, Bogum. J'ai un rendez-vous, je ne peux pas te parler.
Irène s'en alla à ses mots et Seulgi continua à lancer de noirs regards au professeur d'histoire. Elle devait lui laisser assez de temps pour partir sans qu'il ne cherche à la rattraper, puisque la jeune fille, elle, savait parfaitement où son ancienne professeure allait.
Il lui fallut bien quinze minutes pour retrouver son ancienne salle de classe, en faisant attention à ne pas être suivi par Bogum. Irène l'attendait déjà, elle avait entendu les talons de la jeune fille déjà bien loin. Quand elle ouvrit la porte, la mathématicienne glissa ses bras autour du cou de Seulgi, ne lui laissant le temps de refermer derrière elle.
- Joohyun... La jeune diplômée lui avait murmuré en enfouissant son nez dans les longs cheveux bruns de son ancienne professeure. J'attends depuis si longtemps de te dire combien je t'aime.
- Seulgi tu ne peux pas ici, on est encore au lycée.
- Mais je n'en fais plus partie et je me retiens depuis près de trois ans.
- Ce soir, attend moi sur le parking devant ma voiture.
- Donne-moi un baiser comme la dernière fois, je n'en peux plus de l'imaginer encore et encore.
Irène glissa ses doigts dans les cheveux de sa bien-aimée, il y avait bien longtemps qu'elle avait envie de le faire. S'il y avait bien une élève qu'elle n'avait jamais réussi à cernée, c'était Seulgi. Calme, sérieuse et froide d'apparence, le jour où elle s'était retrouvée avec une jeune fille en pleure devant un bloody mary, elle avait compris qu'elle était bien plus mystérieuse que ce qu'on pouvait penser.
Ce jour-là, elle l'avait consolé, avait discuté avec elle des heures durant jusqu'à ce qu'elle la raccompagne devant chez elle. Quand elle l'avait revue en cours, son regard semblait bien différent et elle-même ne savait à quel moment Kang Seulgi avait pris une place si particulière dans son esprit.
- Tu es trop grande de cette façon. Seulgi faisait facilement une demi tête de plus que son ainée.
Alors elle enleva rapidement ses escarpins et Irène s'empressa de coller ses lèvres contre les siennes. Seulgi ne voulait plus s'en détachée, elle était bien trop gourmande et impatiente mais Irène se sépara d'elle avant de s'approcher de son oreille et de lui souffler ses derniers quelques mots du début de sa soirée.
- A tout à l'heure, prépare un peu mieux ta déclaration que ton discours.
- Elle est déjà prête. Irène baissa la tête, un sourire aux lèvres. Je te la ferais avant d'aller dans ton lit.
Kang Seulgi pensait déjà finir dans le lit de son ex-professeure devenue sa petite-amie en une seule journée.
- Joohyun ! Ne t'approche pas de Bogum, c'est tout ce que je te demande.
- Ne t'inquiète pas pour lui, les hommes ne m'intéressent plus depuis que j'ai consolée une élève mineure complètement bourrée.
La concernée leva les yeux au ciel avant d'enfiler ses chaussures pour retourner à la soirée du lycée, aussi présentable qu'il le fallait.
Et cette fois-ci, il n'y avait que des cocktails sans alcool, larmes et tristesse. Seulement de l'impatience et un désir brûlant tous leurs sens.
-
ON AVAIT DIT PLUS COURT QUE D'HABITUDE MERDE !
Soit, j'espère que tu as aimé et les autres lecteurs aussi !
A la base je voulais que Bogum soit un élève aussi mais je le vois tellement en prof relou que je ne pouvais pas m'en empêcher.
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