1. Ton ignorance fait mal
Bienvenue chers lecteurs-ices sur ce premier OS personnalisé.
C'est l'OS demandé par @mioo63 qui voulais le duo Stiles/Derek qui ouvre le bal aujourd'hui.
Je vous laisse prendre note des dix points de départ de cet histoire et de ce à quoi ça correspond. Je vous donne l'exemple juste pour que vous voyez avec quoi je démarre et le résultat ;)
J'espère que ça vous plaira et sur ce blabla pas du tout intéressant... place à la lecture !
1. Stiles/Derek
2. Dessin animé disney : Cars
3. Printemps (Blessure et réconfort)
4. Situation de départ : Entre amis et ennemis
5. Pistache (Le toucher)
6. Rose et vert (Aversion, dégoût, ennui) et (Admiration, confiance, acceptation)
7. Chiffre 8 (Une rencontre mignonne)
8. Rêve (Fin heureuse)
9. Jaloux (Stiles) et protecteur (Derek)
10. Ange (Un troisième perso les aide)
⁂⁂⁂
La fête d'Halloween vient de se terminer et toute la meute a quitté le loft. Je n'ai pas envie de partir mais vu la tronche que tu tires, je n'ose pas insister. T'as à peine souri quand on t'a offert ton cadeau d'anniversaire. Sourwolf tu devrais faire des efforts et remarquer tout ce qu'on fait pour toi. Je sais que je ne suis pas ton meilleur ami mais ton ignorance me fait mal.
Debout au milieu de ton loft, tu m'observes alors que je cherche les clés de Roscoe dans mon sac à dos. Où est-ce que je les ai encore fourrées bon sang ?!
- Stiles c'est quand tu veux que tu dégages de chez moi...
Tes levers de sourcils ne m'impressionnent plus Derek et tu peux aussi arrêter de croiser les bras quand tu me parles, ça ne m'atteint plus. C'est pas la peine de me rappeler que je t'emmerde, je le vois très bien. On dirait mon père parfois.
- Je trouve pas mes clés, dis-je en arrivant au fond de mon sac.
Je soupire en cherchant encore.
- Cherche plus vite et fous-moi la paix. J'ai envie d'être seul.
Ton ton est cassant, comme d'habitude. Je relève le regard et tu dois voir à mon visage que ça ne me plait pas du tout parce que tu grimaces.
- Quoi ? Oh pardon, j'ai froissé ta fragilité ? Bon sang tu bouges ton cul oui ? râles-tu en te retenant de grogner.
Je secoue la tête. Enfin je tombe sur mes clés... dans la poche de mon jean.
- Un jour tu finiras seul Derek et j'aurais de la peine pour toi. Mais ce soir, tu me casses juste les... Pis merde, je m'en vais !
- Enfin !
Tu grognes sans même t'en rendre compte, c'est dingue. Moi j'en ai ma claque, je mets mon sac sur mon dos et je t'ignore. La porte glisse sur ses gonds. Je ne me retourne pas.
- Bye Derek !
Tu ne prends même pas la peine de me répondre. Tant pis, moi j'ai mieux à faire que subir ton humeur de chien. Je rentre chez moi et me glisse dans mon lit en attendant Morphée.
On est en vacances pour trois semaines et la meute et moi on s'est cotisé pour t'offrir deux places pour les 500 miles d'Indianapolis. C'est ton rêve. C'était mon idée. C'est ton truc les voitures, moi je trouve que la mienne va bien assez vite alors le Nascar, ça me dépasse. Toi en revanche tu nous bassines avec tes courses que tu admires plus que ta copine depuis des mois. On voulait te faire plaisir et que tu y ailles avec ta petite amie Braeden mais elle aussi t'as dû la bassiner un peu trop. Tellement qu'elle est partie au Mexique. T'es imbuvable depuis un mois et avec la meute on se demande tout en le craignant qui viendra avec toi à Indianapolis. La meute n'est pas pressée de le savoir, moi je suis curieux même si j'ai une petite idée de la finalité de cette histoire. Je suis le bouc émissaire de cette bande que tu ignores beaucoup trop ces derniers temps. Le suspense n'est pas énorme selon moi.
Une semaine s'est passée et comme je l'avais craint, la meute a décidé que c'était moi qui t'accompagnerai aux 500 miles. J'ai hâte !
Hâte de subir ton humeur, tes soupirs, tes grognements de loup aigri. Hâte de partager ta chambre dans les hôtels prévus pour ce road trip d'une semaine... avec ta copine. A la place ce sera une semaine juste toi et moi. Parce qu'on n'avait pas les moyens pour t'offrir des billets d'avion, on va faire une trentaine d'heures de voiture, ensemble.
Est-ce que ça m'embête vraiment ? Tu le saurais si tu faisais un peu attention à moi. Ton deuxième prénom doit être Ignorance, le mien doit être ennui si je me fie à toi !
Sur le parking de ton loft, assis dans ta voiture, tu m'ignores encore lorsque je range mon sac dans le coffre de ta Camaro. Ça va être le rêve ce voyage. J'ai la boule au ventre rien que d'y penser. Je m'installe sur le siège passager, pas à l'aise. Tu soupires comme d'habitude.
- Je te préviens, c'est moi qui choisi la musique et interdit de parler plus que ce qu'il ne faut ! cries-tu à mon attention.
T'es un amour quand tu veux. Je soupire et ne réponds même pas. Je ne sais pas depuis quand la situation est aussi tendue entre nous mais ça me pèse et tu ne sembles même pas le remarquer. J'ai autant envie de te frapper que de te faire un câlin. Je dois être cinglé.
Tu démarres la voiture et je me cale au fond de mon siège en silence, le regard tourné vers la vitre. J'observe le paysage, j'écoute la musique. T'as mis du classique, je rêve ! Je me tourne carrément vers l'extérieur, te tournant le dos pour te montrer mon agacement. Je préfère t'ignorer, toi et tes gouts musicaux douteux. Mais au bout de plusieurs longues minutes, je ne tiens plus, ça devient insupportable. Je me retourne et te fixe. Mon regard est noir, le tien est impassible. Je te hais par moment, tu n'imagines même pas à quel point !
- T'as pas autre chose Derek ? Franchement j'en ai ras le bol des quatre saisons de Vivaldi. Tu sais que ça fait une heure qu'on écoute ça en boucle !?
Tu tournes la tête vers moi, un sourire à faire fondre le Pôle nord étire tes putains de lèvres trop sexy. Tu te fous de ma gueule ?
- Je voulais voir combien de temps tu tiendrais. T'es coriace pour un humain.
Et en plus ça t'amuse.
- Je te déteste Derek !
Tu te marres ! Non mais je rêve.
- Ok, tu peux choisir la musique pour le reste de la route. Ça te va ?
Je soupir en faisant craquer ma nuque. J'ai mal partout à force de me recroqueviller dans ta voiture de sport inconfortable pour ne pas te déranger. Elle aussi je vais finir par la détester.
- Ça me va. Voyons voir ce qu'on trouve dans les choix musicaux du loup garou aigri que tu es.
Je cherche dans ta playlist un truc plus potable que Vivaldi. Muse remplace le classique et envahi l'habitacle. Je monte le son. Tu souris.
- Bliss...
Ma chanson préférée.
- Je l'adore celle-là, lances-tu en m'observant.
Tu secoues la tête en rythme. Je tapote le tableau de bord pour faire la batterie. Je me sens mieux et ton sourie n'y est pas pour rien.
Finalement le reste de la journée se passe mieux. Le soleil se rapproche de l'horizon lorsque nous arrivons au premier motel de notre périple. On passe par l'accueil, on nous donne les clés. Enfin on pose nos bagages dans la chambre.
Nos regards se croisent. Tu grimaces. Je me retiens de sourire.
- Il n'y a qu'un lit double ?
Je me mords la lèvre. Eh merde. Je sens l'inconfort m'envahir.
- Bin oui. Vu que t'étais censé y aller avec ta petite amie.
Tes poings se serrent le long de tes cuisses. Tu fermes les yeux. J'ai touché une corde sensible apparemment. Je sais pas ce qui t'emmerde le plus, dormir avec moi ou que ta petite amie t'aie larguée par texto. Si j'étais un loup garou, je sentirais certainement ta colère ou ta tristesse. Quelque chose comme ça.
- Mais je peux dormir par terre ou dans la baignoire si tu préfères, ajouté-je pour te soulager d'un poids.
J'en ai franchement aucune foutue envie mais vu ta tronche, je choisi de ne rien dire qui pourrait te contrarier.
Tu réfléchis. A ma grande surprise ton visage se radoucit.
- Non, on a passé six heures assis dans ma voiture, tu vas pas dormir par terre Stiles. Je prends pas beaucoup de place tu sais.
Je ne sais pas quoi dire pour une fois. J'ai l'impression que tu m'as plaqué contre un mur et que mes poumons cherchent de l'air, pourtant tu ne m'as même pas touché.
- Je ne vais pas te manger, ni te mordre, rajoutes-tu en fronçant le nez.
Depuis quand tu es aussi adorable ? Pardon, c'est la fatigue qui parle.
- Ok, je prends le côté gauche, tu discutes pas !
Pour être sûr que tu ne me le piques pas, je lance mon sac sur le lit et mon corps fatigué le suit.
Tu lèves les yeux au ciel. Je rougi bêtement.
- Comme tu veux, je m'en fiche. Je vais me doucher et ensuite on ira manger quelque chose, ok ?
- Parfait.
Tu disparais dans la petite salle de bain sans plus attendre. Je m'allonge sur le lit et ferme les yeux quelques minutes. Lorsque je les rouvre, parce qu'on me secoue comme un prunier, je crois voir un ange. Mais ce n'est que toi et c'est encore mieux finalement. Pourquoi tu ne portes qu'un boxer ? Blanc en plus...
Je détourne le regard, gêné.
Un silence tombe entre nous puis tu lances sur un ton monocorde.
- La place est libre à la salle de bain.
Je sais que tu as des dons lupins et que tu lis en moi comme si des panneaux d'autoroute indiquant mes émotions étaient plaqués sur ma tronche, pourtant tu sembles insensible. On dirait même que je te dégoute. Mon cœur s'écrase dans ma poitrine. Une boule se forme dans ma gorge. Ignorance est de retour.
Ton sourire est là mais tes yeux te trahissent. Je sais que tu souffres mais pourquoi ? Je ne le sais pas. J'aimerais tant t'aider Derek mais depuis ta rupture avec Braeden, tu ne laisses personne t'approcher. On s'inquiète tous pour toi. Je voudrais savoir quoi faire mais j'ignore comment me comporter avec toi. Perdu, je reste silencieux.
Je soupire et me lève. Une bonne douche me fera le plus grand bien. L'eau n'est pas hyper chaude, presque froide. T'as tes chaleurs Derek ? Je souris tout seul. Je termine et me sèche. J'enfile juste un boxer, parce qu'évidemment j'ai oublié mes vêtements propres sur le lit. Sur le lavabo, ta bouteille de parfum me fait de l'œil. Ma main la saisit comme si c'était un besoin. Je hume le parfum que tu portes si bien, ferme les yeux et m'imagine le sentir sur toi.
Tu me fais perdre la tête, idiot de loup garou. Je repose le flacon et quitte la salle de bain, mon cœur sautant comme une puce dans ma poitrine.
Lorsque je reviens, tu lis. Lorsque tu crois que je ne te vois pas, ton regard parcours mon corps. Un miroir bien placé en face du lit et ta discrétion s'envole mon cher. Depuis quand tu me mattes comme ça d'ailleurs ?
- La vue te plaît ? dis-je pour t'emmerder tout en m'asseyant sur le lit, dos à toi.
Je pourrais presque sentir ta crispation, tellement elle est évidente. Aurais-tu envie de m'égorger avec tes dents ? Aucune idée puisque tu gardes le silence. Lorsque je me retourne, tu fuis mon regard.
- T'as raison, fuis-moi si tu n'aimes pas ce que tu vois.
Tu grognes et te retournes carrément. J'accuse le coup, j'ai l'habitude.
J'enfile un t-shirt blanc et un jean et attrape mon téléphone laissé là sur la table de chevet. Je me pose sur le lit et tape un message à l'attention de Lydia. Elle s'inquiète, elle veut savoir si je suis toujours vivant. Elle n'a aucune confiance en toi contrairement à moi. Je la rassure lorsque tu râles pour qu'on aille manger. Je te suis et pendant tout le repas pris au fastfood du coin, j'ai l'impression de t'ennuyer, moi j'accepte même si mon cœur saigne et étouffe mon corps de l'intérieur. On rentre au motel et sans plus de cérémonie, on se couche fatigués de ces longues heures de voyage.
Quand j'ouvre les yeux le lendemain, je manque de m'étouffer en réalisant que ta tête est sur mon épaule, ta main sur mon torse. Je tente de calmer mon cœur mais je n'y arrive pas. Ton oreille repose juste au-dessus de mon palpitant qui se croit déjà sur le circuit de Nascar. Tu ouvres vite les yeux et te recules tellement que tu tombes du lit. Je me retiens de rire, toi de ton côté, tu sembles complètement perdu.
- Ça va Derek ?
Ton regard sonde la moindre parcelle de mon corps, pourquoi je ne sais pas mais c'est un peu gênant. Tu passes ta main sur ton visage, secoue la tête et fuis à la salle de bain. Quand tu reviens, tu m'ignores plus encore. Assis au bout du lit tu marmonnes et m'annonces notre départ d'ici vingt minutes. Génial, j'adore l'ambiance pesante qui règne entre nous !
De retour dans la Camaro, on passe par le fastfood s'acheter de quoi se restaurer car la route va être longue jusqu'à notre prochaine étape ce soir.
- On mange en route du coup ? demandé-je les mains pleines.
- Tu rêves si tu crois que tu vas faire entrer de la bouffe dans ma voiture.
C'est sur un banc qu'on prend notre petit déjeuner finalement. C'est charmant, romantique... non, pas du tout. J'ai mal au dos et tes soupires m'horripilent de plus en plus.
- Derek... Tu sais qu'on a encore quatre jours à passer ensemble, ça risque d'être trèèès long si tu restes muet et fermé à toute discussion. Tu me connais, j'ai besoin de parler et j'ai l'impression que toi aussi...Si tu as quelque chose sur le cœur, je suis là pour t'écouter tu sais.
Je te vois fermer les yeux, crisper ta mâchoire et mon cœur pèse un peu plus lourd dans ma poitrine. Quand est-ce que tu comprendras que je suis là pour toi ?
Tu tournes soudain la tête vers moi, me faisant me crisper. J'ai peur de ce que tu vas me cracher au visage.
- Stiles, je veux pas parler de mes problèmes avec toi et surtout pas de ce qui me blesse en ce moment.
Je le savais.
- Donc, quelque chose te blesse... ça te ferait le plus grand bien d'en parler crois-moi, dis-je du tac au tac.
Tu sourcilles, j'ai touché ton cœur de loup garou glacé.
- On t'as déjà largué par message ?
- Non mais j'ai jamais été en couple, c'est peut-être pour ça. Je suis désolé, j'imagine bien que ça doit en mettre un coup à ton égo démesuré de créature surnaturelle !
Tu secoues la tête mais tu restes muet. Je me rapproche de toi et pose délicatement une main sur ta cuisse. Etonnement tu ne me l'arraches pas. Plus perturbant encore, tu poses ta main sur la mienne en détournant le regard. Tes doigts se crispent sur les miens, mon cœur rate un battement. Je suis certain que tu entends mon cœur faire n'importe quoi. Je déglutis et observe le moindre de tes gestes. Soudain tu te lèves, gobelet de café en main et bagel dans l'autre. Tes joues ressembles à des tomates trop mûres mais je préfère ne pas en tenir compte et ne pas me faire de faux espoirs.
- En route l'hyperactif !
Tu cours presque à ta voiture. Je récupère les restes de mon petit déjeuner. Adieu les bonnes résolutions, tu manges ton bagel en conduisant, il y a même des miettes qui tombent sur ton pantalon. Le pire c'est que tu supportes et ne dis rien. De mon côté je n'ose pas finir mon petit déjeuner de peur que tu m'engueules.
- T'as plus faim ? me demandes-tu sans quitter la route des yeux.
- Si... mais j'osais pas...
- Vas-y, je passerai l'aspirateur à notre retour.
Ok ?! Derek Hale où es-tu passé ? Est-ce que je rêve encore ? T'ai-je malencontreusement échangé dans le fastfood avec quelqu'un d'autres ? Je me pince le bras et ça fait rudement mal !
- Derek ?
- Quoi !?
- Rien, je voulais être sûr que c'était toi !
Tu souris comme un niais, je me ratatine sur mon siège. Je suis largué et ça semble t'amuser. Mais ton sourire disparait bien vite et encore une fois j'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. Je me recroqueville sur mon siège, ne sachant à nouveau quoi dire. Je brise finalement ce silence insupportable qui dure depuis bientôt une demi-heure. C'est long trente minutes de réflexions dans sa propre tête.
- Je peux te poser une seconde question ? demandé-je avec prudence.
- Bien vu... Vas-y, soupires-tu.
- Est-ce que j'ai fait ou dis quelque chose qui t'aurait blessé ? Tu t'es refermé comme une huitre.
Tu tournes le volant d'un coup, envoyant la voiture sur le côté de la route, désert heureusement. Tes yeux lancent des éclairs. Je me recule contre la vitre, mon cœur battant à tout rompre. Putain main tu veux nous tuer ?!
- Ça va pas non ? T'es malade !
- Stiles... C'est pas Braeden qui m'a largué. C'est moi qui ai joué avec elle et ses sentiments et je me déteste profondément depuis que je lui ai envoyé ce putain de message pour lui dire que je ne ressentais rien pour elle ! Je suis un monstre con ! Voilà, tu le sais maintenant.
Avant même que je ne réplique, ce que j'aurais bien apprécié, tu redémarres en m'ignorant à nouveau. Je ne sais pas comment prendre la chose mais je comprends mieux ta peine même si j'ignore pourquoi tu l'as larguée du coup.
- Je suis désolé que ça n'ait pas fonctionné entre vous, je vous trouvais mignons tous les deux...
- Arrête de mentir.
Je me pince les lèvres pour m'empêcher de crier mon indignation. Saleté de sens lupin. T'as raison en plus, j'étais le pire des jaloux, votre relation me rendais dingue ! Eh merde !
Tu restes silencieux, participant activement à mon malaise depuis trois heures mais nous arrivons à notre prochain motel, t'auras pas le choix que de me causer à moment ou à un autre. La Camaro garée, l'habitacle semble vouloir soudain m'étouffer, je me sens hyper stressé tout à coup. Je sors de la voiture et récupère mon sac dans le coffre. Tu m'observes, le regard inexpressif. Tu fais chier Sourwolf !
Je me suis planqué dans la salle de bain, qui est plus grande que celle du motel précédent. Je n'ose plus sortir de peur de te croiser maintenant que je connais la vérité au sujet de ta rupture. Malheureusement tu frappes à la porte.
- Stiles, je suis allé nous chercher à manger. Sors de là, ça devient ridicule.
Tu as dit nous et ça à suffit à faire danser mon cœur de cornichon ! Je me déteste d'être si expressif, si impulsif et sensible par moment. Je me décide à sortir de ma cachette, une odeur délicieuse envahissant mes narines. Mon ventre gronde.
- Poulet frites, pour changer un peu. Je sais que t'aime ça, annonces-tu assis en tailleur sur le lit.
Je me glisse en face de toi, nerveux comme un ado à son premier rencard alors que ça n'a clairement rien d'un rencard. Juste toi et moi, seuls... ça me stresse.
- Merci Derek, je ne te savais pas aussi observateur. J'apprécie.
Ton visage impassible m'observe, tu sembles chercher tes mots, hésitant. Tu picores tes frites, soupire puis enfin tu te décides à t'ouvrir.
- De rien. Je sais parfois être observateur et je voulais m'excuser pour tout à l'heure, je voulais pas nous mettre dans le décor. J'étais contrarié.
Je me retiens de rire pour une fois, tu sembles vraiment affecté par la situation.
- J'ai pas de sens lupin mais j'avais remarqué. Tu sais mon offre tient toujours si tu veux en discuter. Je promets de me taire, ajouté-je lorsque tu sourcilles.
Tu te frottes la nuque nerveusement, un sourire discret sur les lèvres mais je suis certain que tu ne me parleras pas. Tu es comme ça, tu intériorises tout, jusqu'à ce que tu craques, c'est dans ta nature de prédateur que de cacher tes peurs et tes faiblesses. Je ne t'en veux pas, seulement, ce manque de confiance me touche bien plus que je n'ose l'avouer. Faire face à ton ignorance me tord l'estomac, être à tes côtés sans pouvoir être moi-même me ronge de l'intérieur, te voir souffrir me brise le cœur. Mais j'ai l'espoir qu'un jour tu ouvres les yeux et que tu comprennes ma peine.
- Je vais pas te parler de mes problèmes.
Je le savais mais l'entendre de ta bouche, ça fait mal. Je m'attaque au poulet pour tenter de me calmer.
- Pourquoi pas ? Je te l'ai dit, je sais me taire.
Tu soupires, tes lèvres pincées et ton air de sourwolf sur le visage. Bon sang, détend-toi le string !
- Toi Stiles Stilinski, tu sais te taire ? Non, tu ne sais pas et c'est bien ça le problème, tu parles, trop, tout le temps et à tout le monde !
- C'est pas vrai ! Je sais garder des secrets ! dis-je la bouche pleine de frites.
Tu éclates de rire. Je m'attendais plutôt à ce que tu veuilles m'arracher la tête avec tes dents, je suppose que c'est une amélioration.
- Quels secrets Stiles ?
- Je peux pas te le dire, puisque ce sont des secrets ! dis-je en te narguant d'une grimace.
- Stiles !
- Mais... quoi ?!
- Vas-y dis-moi.
Tu veux jouer à ce jeu-là ? Ok je vais te prendre aux mots Sourwolf, tant pis si tu n'apprécies pas.
- Ok, je te dévoile un secret et tu m'en dévoiles un.
- Pas question ! Tu rêves Stiles !
Ça ne m'étonne pas monsieur « j'ai aucune confiance en personne ». Je croque de rage dans mon morceau de poulet, te lançant un regard noir. J'avale et lance la bombe sans connaitre la portée exacte du missile. Je risque gros mais je ne peux plus rester silencieux. Oui bon, je ne suis jamais silencieux longtemps mais bref...
- Je sais qui est amoureux de toi... dis-je le plus calmement possible, retenant ma respiration pour que mon cœur ne fasse pas n'importe quoi.
Tu déglutis, croises les bras sur ton torse et me toise comme si tu voulais sonder mon âme. Je tente de ne pas trembler devant ton silence. Soudain tu te lèves et tu fais les cent pas entre la porte et la salle de bain en m'ignorant. J'entends presque tes dents grincer tellement tu es tendu.
- Derek ?
- Quoi !?
- Tu marmonnes depuis deux minutes. Tout va bien ?
Tu t'arrêtes et me dévisages. Je me ratatine, frites en bouche. J'avale difficilement lorsque tu te rapproche de moi. Je peine à respirer lorsque tu te rasseyes à côté de moi. Ton regard me dévisageant me file la chair de poule mais tu ne t'arrêtes pas là. Ta main remonte le long de mon bras, effleure mon cou. Je ferme les yeux, mon estomac tendu comme un arc bandé. J'ai peur que tu m'arraches la tête !
- Stiles ?
Ta voix n'est qu'un murmure, une douce caresse pour mes oreilles. Je rouvre les yeux doucement. Tu m'observes toujours, ta main chaude caresse ma joue me donnant des frissons intenses.
- J'ai...je... tu... oui ? Quoi ?
Tu me manges du regard, rendant l'air électrique entre nous et cette attente presque insupportable. J'hésite mais lorsque tu passes ta langue sur tes lèvres en contemplant les miennes avec gourmandise, je glisse ma main dans ta nuque, t'attirant à moi. Je ne sais pas si je vais me faire bouffer ou si tu va même accepter mais mes lèvres frôlent les tiennes.
Comme une caresse, ta bouche se pose sur la mienne, réveillant toute une volière de papillons dans mon estomac. Une main dans mon dos m'attire contre toi, dans une étreinte que j'accepte encore avec réticence. J'ai peur d'ouvrir les yeux, peur de voir que tu réalises que tu fais une connerie, peur que tu fuyes en courant. Je sens ton front se poser contre le mien, un soupir chatouiller mon visage et j'ose un regard.
Tes pupilles sont dilatées, comme mon cœur est gonflé de bonheur. Ton sourire fait naitre le mien et grave ce moment sur la face visible de mon cœur. Je me mords nerveusement la lèvre, tu recules mais ne me lâches pas du regard.
- Stiles, ton secret n'en est pas un. Pas pour moi en tout cas.
Je déglutis.
- Ah ouais ? Et tu comptais fuir encore longtemps ? dis-je la gorge serrée.
Tu baisses la tête, frottes ta nuque nerveusement. Lorsque ton regard accroche à nouveau le mien, j'ai peur que tu fondes en larmes. Tes yeux dansent entre le gris-vert et le bleu lupin et je suis certain que si j'avais une ouïe de loup garou, j'entendrais ton cœur se fracasser contre ta cage thoracique comme un marteau sur une enclume.
- Stiles... Je sais pas quoi te dire...
Aucune surprise dans ce que tu me dis. Je le sais bien, ça fait un moment qu'on se connait. Je sais que tu te caches derrière de fausses excuses pour ne pas faire face, pour m'éviter mais cette fois, c'en est trop.
- Alors écoute-moi bien Sourwolf, parce que moi j'ai des choses à dire et je ne me tairais pas cette fois-ci !
Tu m'observes toujours, aussi intensément que si j'étais une proie que t'avais envie de bouffer. Tu m'impressionnes mais je me lance malgré la peur.
- J'ai supporté ta mauvaise humeur pour que tu ne me détestes pas. J'ai ignoré le fait que TU m'ignorais alors que je n'avais aucune idée de la raison pour laquelle tu le faisais. Pendant plusieurs mois j'ai enfoui ce que je ressentais pour toi par respect pour ta relation avec Braeden, même si je détestais tout ce que je voyais. J'ai subi ton ignorance qui pourtant me blessais comme si tu le faisais avec tes propres griffes, parce que je savais que tu n'étais pas prêt. Mais aujourd'hui, je n'en peux plus de vivre comme si tout ça ne m'atteignait pas. Un jour j'ai réalisé que si je cherchais ton attention, ton répondant, ta franchise, c'était parce que sans ça, je ne me sentais pas vivant. Je me suis rendu compte que sans toi dans ma vie, je n'avais pas envie de la vivre, tout simplement.
Lorsque je relève le regard, une larme roule sur ta joue, tes yeux papillonnent. Je ne sais pas ce que tu ressens mais moi, j'ai l'impression de faire une crise cardiaque.
Tu essuies ta joue d'un revers de manche. Tu te glisses plus près de moi et sans que je ne m'y attende, tu me prends dans tes bras, ta main caressant mes cheveux. Je sens mon cœur rater plusieurs battements, tout comme je sens le tien taper contre mon torse.
- Je suis désolé Stiles si je t'ai fais souffrir. J'étais tellement aveuglé par ma propre souffrance, que j'étais incapable de voir la tienne.
- Tu veux savoir le pire dans tout ça ? Je ne t'en veux même pas, moi non plus je ne savais pas quoi faire quand je me suis rendu compte que tout en toi me plaisait.
Ta main, aussi timide que ton sourire, caresse ma joue. Ton front rejoint le mien. Tu soupires en réponse à mon sourire.
- Et ce que tu n'apprécies pas chez moi ? murmures-tu en m'embrassant.
- C'est pas compliqué, ce que je n'apprécie pas, je l'aime.
- Tu fais chier Stiles !
Ouais, c'est même ma spécialité. Te faire chier c'est mon graal mais réussir à te sortir des aveux, c'est un miracle.
Tu plonges sur mes lèvres avec gourmandise, comme si j'étais une friandise réconfortante et je m'offre à toi avec envie.
Au final, je ne sais plus qui a gagné la course de Nascar mais c'est le dernier de mes soucis aujourd'hui, parce que grâce à ce road trip avec toi, j'ai gagné ton cœur et ça, c'est ma plus belle victoire. Je peux remercier Lydia qui devait normalement venir avec toi mais qui m'a laissé sa place parce que je cite "Votre rencontre était trop mignonne". Un jour faudra qu'elle m'explique comment elle fait pour avoir un sixième sens et toujours raison concernant la vie amoureuse des autres.
⁂⁂⁂
Alors ce premier OS ?
Dites-moi ce que vous en pensez !
Je vous dis à bientôt pour un suivant...
Des bisous (づ ̄3 ̄)づ╭❤~
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