- Tim -
« Si tu pouvais avoir un truc, là tout de suite. Ce que tu veux. Ce serait quoi ?
- tout de suite ?
- oui.
- ce que je veux ?
Je ris.
- oui !
Il fait mine de réfléchir. Je l'observe.
- un pull ralf loren.
- mais c'est nul ! »
Il me frappe le crâne, j'esquive mais trop tard, on rigole.
« et toi ?
Regard intense.
- des couilles. »
Il s'arrête de rire, me regarde. Pour de vrai. Un regard ultra fort, qui te brûle le cerveau au point où tu peux plus rien faire a par fixer ses yeux.
« des... Couilles ?
Il rit nerveusement, il pense que je plaisante. Mon cher ami, la vie n'est qu'une vaste blague.
- laisse tomber. »
Je me lève. Puis je commence a peine à marcher, qu'il m'a grippe mon sweat. Il me retiens. Il me retiens ?
« attends. Pourquoi ?
J'hésite un peu, mais je me rassois. Je me rassois toujours avec lui.
- comment ça, pourquoi ?
- bah... Tu veux être un mec, c'est ça ? Si j'ai bien compris.
Je détourne les yeux. Le bétons est plein de crasse. Les rues sont sales.
- je crois que t'as bien compris. -je releve mon regard pour le planter dans le sien- qu'est ce que tu veux savoir ?
- qu'est ce que tu veux me dire ?»
Je réfléchis.
J'ai trouvé.
- qu'est ce que tu voudrais, la tout de suite ?
Il sourit.
- tout ce que je veux ?
- oui.
- ... Un burger. Avec du bacon.
On rigole.
- et toi ?
Je le fixe, je souris. Qu'est ce que je ferai sans lui.
- je pense qu-
Un homme arrive, il court vers moi. Il s'arrête, a un mètre a peu près, je sais pas, je suis nul en maths.
- c'est toi Timéo ?
Regard consterné.
- non.
Il a l'air gêné, alors il s'excuse, puis il repart en courant. Timéo.
- Timéo...
J'ai chuchoté, tout doucement, mais il a entendu.
- marrant ce mec. Ça doit être a cause de ta capuche.
Je rigole doucement. Timéo.
- marrant ouais.
- du coup ? Qu'est ce que tu voudrais la tout de suite ?
Je me tourne vers lui, et la rue redeviens propre autours de nous (je ne la regarde plus.)
- je veux Timéo. On choisit pas son prénom tu sais ? Bah ce mec l'a choisit pour moi.
Il me fixe. Encore une fois. Je dois avouer qu'il fixe drôlement bien, le poto. Je me sens... Bizarre.
Il se lève (sur ses deux jambes) et me tend la main.
- tu viens Tim ? On va chez le coiffeur. T'as besoin d'une nouvelle coupe je crois.»
Je passe une main dans mes cheveux (encore) longs. Je souris. Très fort. Je sens les larmes pas loin. Derrière mes yeux.
Je prend sa main, il me tire, on se lève ensemble. Et on part, bras dessus bras dessous, dans la ville sale.
Quelques mois plus tard, Timéo était dans mon corps.
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