The story of my scars

Voici un petit Killer x Penguin, un couple assez rare, peu reconnu, mais que je trouve juste adorable. Ce petit one shot est là pour vous le faire découvrir et peut-être, apprécier. L'histoire se déroule dans le monde de One Piece, et je pense que les deux protagonistes sont ooc (pas facile de comprendre le caractère des personnages si ils n'ont que deux lignes de dialogue dans le manga --')

Encore désolée pour les fautes qui se sont sournoisement glissées dans le texte.

J'espère que vous recevrez cette petite histoire avec bienveillance et qu'elle vous plaira.

Sur ce, bonne lecture

Allongés sur les couvertures défaites, Penguin et Killer profitaient de la présence de l'un et de l'autre, sachant que dans peu de temps, leurs équipages respectifs reprendraient la mer et les deux amants redeviendraient des ennemis, leur loyauté envers leur capitaine, pouvant presque surpasser leur amour.
Alanguis sur le corps musclé et puissant de celui qu'on surnommait le "Boucher", le navigateur des "Heart" caressait, avec des gestes délicats, le torse bronzé et protecteur. Les longs doigts s'attardèrent sur les reliefs des cicatrices, plus pâles que le reste de la peau hâlée.
L'ainé embrassa le pectorale gauche de second des Kidd's Pirate, là où se trouvait une énorme cicatrice. Le plus jeune eut un frisson et effleura distraitement le tatouage, se trouvant sur la hanche d'albâtre, représentant le Jolly Roger de l'équipage de son compagnon. Penguin se hissa sur ses avants-bras et regarda le visage, d'ordinaire caché, de son partenaire.

"Comment t-es-tu fait toutes ces cicatrices ?"

En disant cela, le brun pointa la blessure sur la poitrine, ainsi qu'une autre, une longue estafilade, sur la joue du Supernovae. Ce dernier eut un petit rire, serra le corps fin entre ses bras forts et retourna le navigateur sur le matelas, l'installant sur le dos, et se fit une place pour sa tête, sur le ventre opalin. Le "Heart" râla, mais ne fit rien de plus, profitant que Killer est posé son crâne sur ledit ventre pour passer ses doigts dans les épaisses boucles blondes auréolant sur son torse.
La voix grave et légèrement bourrue du "Kidd's Pirate" se fit entendre, et le récit commença, sous le silence, quasi-religieux, de l'apprenti de Trafalgar Law.

"La plupart, tu t'en doutes, je les ai eu au cours de ma vie de pirate. Les batailles, les duels, les abordages... Quelques-unes, aussi, sont issues d'accidents assez cons. Celle sur cuisse droite, par exemple, c'est parce que je faisais le mariole avec mes faux. J'ai fait un faux mouvement et schlack. Je te dis pas comment "Capitaine" Kidd était inquiet, il voulait même me faire la peau, pour lui avoir foutu les jetons comme ça, fafafafafah..."

L'apprenti médecin eut un sourire en entendant le rire très particulier de son partenaire, lui qui avait si honte de ses rares  éclats, du fait de cette particularité... L'ainé, lui, l'aimait bien.

"Mais ouais, certaines sont des réminiscences de mon passé. Kidd et moi, on est des orphelins. Quand je l'ai rencontré, c'était un gamin de cinq ans. J'étais pas plus vieux, j'en avais que huit. On s'est de suite bien entendu et on a fait les 400 coups, ensemble.
Le problème, c'est que, dans la ville qui nous a vus naitre, le repère de toutes les ordures sur Terre, c'était la loi du plus fort et les gosses, tel que nous, perdaient toujours en premier. Mais pas nous. On n'était pas plus forts que les adultes, mais on était des sales teignes et on avait une rage de vivre... En y repensant, c'est presque flippant.
Cette cicatrice, c'était un gars, qui visait Kidd. Il nous avait pris pour cible, car les enfants ne posent pas trop de problème, quand on voulait faire un petit massacre. J'me suis interposé et ce type m'a planté le thorax. Il avait dû se dire que, foutu pour foutu, autant en buter un.
Ce connard avait enfoncé le couteau comme un taré, le plus profondément possible. Le problème, c'est que cet abruti était une véritable tanche, et en plus de pas avoir réussi à m'achever, il n'a plus fait attention à Kidd, alors qu'il me charcutait. Il devait se dire que l'autre marmot s'était enfui. Connerie de sa part. Je me rappellerais toute ma vie de ce gosse, pas plus haut que trois pommes, qui s'est salies ses mains encore innocentes pour sauver la merde que j'étais.
Il m'avait ramené à la planque. J'pissais le sang, ma plaie n'était vraiment pas jolie à voir et Kidd commençait à paniquer, chose normale pour un mioche. J'étais à peine conscient, quand j'lui avais dit de me verser de l'alcool sur l'entaille."

Penguin émit un sifflement de désapprobation et Killer sourit, se remit à coté de son amant et lui embrassa le front, avant de poursuivre :

"Rudimentaire, je sais, mais que veux-tu. On était sur une île pourrie, dans une ville de merde, sans personnes pour prendre soin de nous correctement... On se démerdait comme on pouvait...
Bref, Kidd avait versé du rhum sur la coupure... En y réfléchissant, le destin a vraiment un drôle d'humour, à croire que c'était écrit qu'on allait devenir pirates... Puis, il avait cautérisé la plaie avec une lame chauffée à blanc. Je crois que j'ai jamais autant eu mal qu'en cet instant. Après, j'ai eu de la fièvre pendant quatre jours. Je passais mon temps à alterner entre le réveil et l'endormissement. Dans mes rares moments de consciences, je l'entendais sangloter. Il avait la frousse que je meure... Tu t'en doutes, j'ai fini par m'en sortir et je suis là, à te parler, à t'aimer, et à t'embrasser."

L'ainé eut un tendre sourire et réclama un baiser au blond, qui lui accorda avec joie. Les lèvres se touchaient avec douceur, s'effleuraient avec délicatesse, se cajolaient sans se presser, à leur rythme pour se découvrir encore et encore. Le suave baiser prit fin et le brun caressa la joue abimée du cadet.

"Et cette cicatrice ?

- Kidd, c'était fait attaquer par surprise par un mec. On commençait à avoir une petite notoriété, du haut de nos dix et treize ans, et nous massacrer aurait été une démonstration de puissance. Malheureusement pour lui, mon ami a réussi à s'échapper de ce piège, m'a trouvé et m'a tout raconté. J'ai traqué le fils de pute qui avait osé s'en prendre à celui que je considère comme mon petit frère, et j'ai fait de son corps, un carnage. Mais la mauvaise herbe ne crève pas facilement et il s'est défendu. J'ai donc récolté cette cicatrice. Je crois que c'est à ce moment que je me suis mis à porter mon masque.

-Eh bah, on peut dire que tu n'as pas eu une enfance facile.

-Certes, mais ç'a fait de moi ce qui je suis aujourd'hui. Une personne forte.

-Ça n'empêche que c'est triste."

Killer serra contre sa large poitrine son bien-aimé et ce dernier lui rendit son étreinte, les bras fins, entourant avec un peu de difficultés, le corps massif de son amour. Ce dernier, le nez dans les cheveux ébène, huma l'odeur mentholée de son compagnon et lui avoua :

"Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. Même si on me proposait une nouvelle vie sans souffrance, je refuserais, car il est hors de question que je ne sois pas là, avec toi. Sans toi, le monde n'aurait pas de valeur. Je me fous de la douleur, tant que l'on reste ensemble."

Penguin se permit de laisser quelques larmes rouler sur ses joues, ému que son amant, d'ordinaire si peu expressif  pour exprimer ses sentiments, lui est enfin fait confiance pour lui raconter une partie de son histoire, ainsi que lui confesser ce qu'il avait sur le cœur, par rapport à eux.
Killer l'embrassa avec tout l'amour du monde et peu après, ils se sourirent, heureux. Pas besoin de mots, car tout leur être criait...

"Je t'aime"

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