Psycho Love

Oooooh !!! 2 One shot en moins de quatre jours ! Mais que m'arrive-t-il ?

Bref... Bon, vous l'aurez compris, je reviens rapidement pour un one shot sur Ace x Sabo, un de mes couples favoris. Le contexte est totalement différent de l'écrit précédent, et je suis pas sûre de mon coup, mais on verra bien.

Donc, c'est un U.A assez sombre qui parle de meurtre, torture et folie. Bien que je pense que le texte ne soit trop démonstratif, je pense, il pourrait peut-être choquer les plus sensibles d'entre vous.

Donc : /!\ Contenu sensible /!\

Sur ce, bonne lecture

Parfois, je me demande comment j'ai fait pour tomber amoureux de lui.

Nous venons de rentrer dans son repaire, comme il l'appelle. Un appartement insalubre qu'il a entièrement retapé. Je tremble encore, choqué par les horreurs auxquelles je viens d'assister. Sans attendre, je me rue vers les toilettes pour y vomir tout ce que j'ai dans l'estomac. Si je pouvais, j'en vomirais mon cœur que j'ai l'impression de sentir au bord de mes lèvres.

"Bébé, ça va ?" 

Je me recule vivement de sa main qui tente de me caresser les cheveux et le regarde, complètement apeuré.

Je le vois froncer les sourcilles et sa mâchoire se serrer de colère. Sa main ensanglantée se referme en un poing et frappe le mur derrière moi.

Je couine et j'entends le craquement équivoque de la surface carrelée se briser, me faisant frémir, inquiet. Ses cheveux noirs, mi-longs tombent devant ses yeux couleurs charbon, mais je sais qu'il me jauge, qu'il pèse le pour et le contre, se questionne, pour savoir si il me tue ou me laisse en vie.

Il prend une grande inspiration, prend mon menton entre son pouce et son index couvert de liquide carmin, avant de me forcer à le regarder. La lueur dangereuse que j'y décèle me cloue sur place et je n'ose plus bouger. Il soupire, approche ses lèvres de mon oreille et y susurre :

"Tu sais que je t'aime ? Hein, Sabo ?"

J'hoche la tête et le danger de ma situation précaire pour ma vie semble doucement s'écarter. Je vivrai donc encore un peu.

"Et toi, tu m'aimes ?

- Ou... Oui"

Murmurai-je dans un souffle. Et c'est vrai. Je l'aime à en crever, mais il me fait peur. Pourtant, je le savais qu'il n'était pas sain dans sa tête. Mais je l'ai suivi quand je l'ai rencontré, je le suis encore et je le suivrai toujours.

"Malgré le métier que je fais ? Malgré ce que je suis ?"

Ses grandes mains chaudes couvertes de sang poisseux empaument mes joues et je frissonne. De quoi ? Peur ? Dégouts ? Envie ?J'en sais foutrement rien...

"Sabo...?

- Oui. Oui Ace. Qui que tu sois, quoique tu sois, je t'aime. De tout mon cœur, de tout mon être !"

Il m'embrasse heureux. Mais je le repousse, m'attirant un grondement de désaccord et une expression interrogative.

"Je viens de vomir, c'est sale."

Ace consent à attendre, et parsème mon visage défiguré par une ignoble cicatrice, de baisers. Tout particulièrement cette partie abimée que je déteste tant. Je le laisse faire, mais je frémis toujours d'appréhension, pas encore remis de la scène de massacre à laquelle j'ai était témoin. Mon brun le remarque et me demande aussitôt :

"Sabo, tu sais comment je suis et ma profession, pourquoi as-tu si peur ? Pourquoi es-tu si dégoutté ?

- Tu... Tu as torturé cette pauvre femme... Je- je sais que tu es malade et que tu es tueur à gages, mais... pourquoi lui avoir fait autant de mal ? Et... Et puis tout ce sang... Cette odeur, cette couleur... Je les déteste...

- Je sais... C'est horrible ce genre de chose chose pour une personne normale... Mais, je voulais rien te cacher de moi... Tu devais voir pour me comprendre. Et, comme tu le sais, mes pulsions je les retiens, tout le temps. Quand je peux tuer, j'en profite pour faire du mal. Le meurtre seul ne me soulage plus.

C'est un peu comme le sexe... C'est bien de le faire, mais c'est mieux quand il y a eu les préliminaires avant, comme ça, on en profite plus. La torture, c'est les préliminaires d'un assassinat, et ça, ça apaise ma tête."

Ses yeux noirs se teintent de tristesse, et illico, mes bras passent autour de sa nuque pour l'attirer contre moi. Je suis vraiment le pire abruti ! Ace s'abhorre déjà à cause de sa tare, et moi je l'enfonce ? Quel con. Je lui chuchote tout bas :

"Je suis désolé..."

Il plante de légers baisers au creux de ma gorge, me signifiant que ce n'est pas grave. Mais je m'en veux toujours, en plus d'avoir l'impression d'avoir agi comme le pire des connards. Je veux le comprendre, arrêter de le juger malgré l'amour que je lui porte. Je veux arrêter d'être normal.

"Ace ?

- Hm-mh ?

- Apprends-moi à tuer."

Mon amant redresse brusquement la tête, rate mon nez de peu et fixe mes yeux bleus qui doivent tellement lui dire plus que mes mots. Son air se durcit :

"Non."

Sa voix claque dans l'air, sèche et furieuse. C'est aussi efficace qu'une baffe qui heurterait ma joue. On s'affronte du regard et je ne démords pas de mon idée.

"Apprends-moi.

- Hors de question !

- Pourquoi ?

- Putain Sabo ! Tu te rends compte de ce que tu me demandes ?! Il est inconcevable que je t'apprenne ça ! Ne change pas pour moi, pour me faire plaisir ou je ne sais quelles autres conneries ! Je- je veux pas te..."

Je plaque mes mains sur ses joues piquetées de taches de rousseur et le force à ne pas me lâcher des yeux. Il a peur, il croit que c'est de sa faute...

"Ace, mon amour, écoute-moi. Je veux te comprendre. Tu as mal à cause de moi, et je ne le supporte plus. Et tu souffres parce que cette folie qui t'habite, je ne la ressens pas, ne la comprend pas. Alors, s'il te plaît, apprends moi, qu'on puisse s'aimer plus fort que jamais.

- Tu sortiras du droit chemin.

- J'ai déjà un pied hors du sentier. Et regarde ce que ce soi disant "droit chemin" m'a apporté. Tu le vois tous les jours."

Dis-je en lui montrant ma peau défigurée. Je prends sa main et lui fait toucher cette hideuse marque.

"Ce droit chemin, comme tu dis, t'a mis sur mon sentier, et sans que la raison soi propre. Alors, j'en ai plus rien à foutre de basculer dans le côté sombre de mon être, si je peux me rapprocher de toi. Couvre-moi de noir, fais-moi me noyer dans ta folie, montre-moi l'aspect de ta vie, éclabousse-moi de ta vision de notre monde... Éduque-moi à aimer le gout du sang, la vue d'un corps distordu par la torture, la jouissance de tuer..."

Mon amant se laisse convaincre par mes paroles sordides, mais preuve ultime de mon amour pour lui. Il me relève en même temps que lui, arrime ses mains sur mes fesses, tachant mon pantalon et me soulève comme si je n'étais qu'un poids-plume, alors que je suis plutôt athlétique. Mes longues jambes s'enroulent autour de ses hanches et mes bras retrouvent leur place sur sa nuque et ses cheveux de jais.

"T'es taré.

- Ouais... Taré de toi..."

Il s'approche et je lui murmure :

"M'embrasse pas, je pue toujours le vomi et j'ai pas pu me laver les dents...

- Rien à foutre."

Il ravit mes lèvres et je me laisse porter par ce baiser étonnamment doux, venant de notre part. Je prends ce geste comme le remerciement que mon beau brun ne pourra jamais oser dire. On détache nos bouches, nos souffles se mêlant doucement.

"Lave toi les dents, je vais voir si j'ai d'autres propositions de travail... Et cette fois, bébé, c'est toi qui appuieras sur la gâchette. Ça ne va pas être facile au début, mais je te guiderais... Tant qu'on reste ensemble tout ira bien.

- Tout ira toujours bien."

Ace m'embrasse le front et s'en va dans le salon, tandis que je me dirige vers la salle de bain. Accoudé au lavabo, je me regarde dans la glace et me fais le récapitulatif de ma vie, chose que j'ai toujours faite, quand je prenais une ou plusieurs décisions importantes.

Je m'appelle Sabo. Je n'ai pas de nom de famille, l'ayant renié. Je hais ma famille et ils me le rendent bien. J'ai 23 ans. J'étais journaliste, je serais peut-être tueur à gages. Ma famille en avait engagé un pour mettre fin à mes jours, vu que je cherchais à trouver des informations sur le trafic d'esclaves  illégale de mon père, pour en faire un article et ainsi donc, le dénoncer. Cet assassin c'était Portgas D. Ace, 25 ans. Je ne sais comment, mais dès que je l'ai vu, j'ai su que c'était avec lui que je voulais faire ma vie. Et il a pensé la même chose de moi.

Aujourd'hui, j'ai décidé de tout envoyer chier, ma carrière journalistique, mon humanité, mon ancienne vie, pour être plus proche que jamais de mon brun, quitte à ce que l'on soit damnés... Tant que l'on reste ensemble, tout me va, même l'Enfer.

Je me lave les dents rapidement et rejoins mon amant, qui est affalé sur le canapé, son ordinateur sur le ventre. Il me remarque, dépose l'objet technologique sur la table basse et me fais signe d'approcher. Je le fais, et sans attendre, je m'installe sur lui, mon visage se blottissant contre sa gorge. 

Sa main passe et repasse sur mon dos. Une fois n'est pas coutume, nos attitudes calmes et douces ne nous sont pas habituelles. Nous sommes plutôt passionnés, brulants, parfois brutaux... Mais ça ne me déplaît pas qu'on profite de l'un et de l'autre ainsi, au contraire.

Je remarque qu'il a toujours le sang, désormais séché, sur les mains. Mes yeux se plissent et je les lève pour que nous regards se croisent. Bleu contre noir.

"Ace, va te laver. T'es encore couvert d'hémoglobine.

- Et ?

- Et c'est pas super hygiénique. Le canap' va avoir une sale tronche et mes fringues aussi. Déjà que je n'en ai pas énorme."

Il me sourit, et appuie son index contre mes lèvres, les caressants tendrement. Mon souffle se bloque dans ma poitrine. Cette attitude est celle du chasseur qui s'amuse avec sa proie. Je crois savoir ce qu'il va me demander, au vu de son expression. Au revoir le Ace qui essaie de se contrôler, bonjour le Ace qui libère ses pulsions.

"Tu veux bien le nettoyer de ta bouche ?  J'ai toujours rêvé de voir tes lèvres et ta langue roses se couvrir de ce carmin si particulier."

Bingo, je m'en doutais... C'est un peu son modus operandi... Le chasseur qui cajole sa cible, la rassurant pour mieux pouvoir l'achever... Mais moi, bien que parfois j'en doute, il ne me tuera pas.
Je sais que j'ai dit que je voulais être plus proche de lui, mais le goût, l'odeur et la texture du liquide sanguin me dégoute. 

Le doigt sur mes lèvres se presse un peu plus, et je finis, malgré mon envie de la garder serrée, par ouvrir la bouche. L'index s'infiltre aussitôt et se dépose presque délicatement sur ma langue.

Ace a toujours ce regard dément et je lutte contre mon envie d'enlever le long corps étranger d'entre mes lippes. La saveur ferreuse met insupportable. Mais pour lui, pour nous, je me force à enrouler ma langue autour de l'articulation. Je suce, je mordille, lèche cet index couvert de rouge incarnat. 


Le liquide sanguin se diffuse, coule le long de ma gorge, excite mes papilles. Je soupire et le regard empreint de folie de mon amant m'épie, ne rate aucune des expressions qui traversent mon visage.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je commence à apprécier cet échange que je trouve plus qu'intime. Le doigt se retire d'entre mes lèvres, non sans un dernier coup de langue de ma part.

Mon brun me fixe et entortille une de mes mèches blondes autour de son index mouillé et lavé de toutes traces de sang.

"Je le savais... Le rouge te va à ravir..."

Ses lèvres fondent avec vivacité sur les miennes et nos langues se livrent une danse sensuelle, tout en partageant le peu d'hémoglobine qui reste sur mon petit muscle rosé. J'ai l'impression qu'on se livre à un tango sanglant. Rapidement, on manque de souffle.

On respire. Le soulèvement de nos poitrines sont synchronisés, nos haleines aux senteurs de fer se mélangent. On finit par se lever et j'attire Ace dans la salle d'eau. Finalement, le goût du sang et la saveur de la peau de mon amant à l'odeur de feu sont une puissante source d'excitation pour moi... Comme un aphrodisiaque. Je veux savourer cet épiderme halé, couvert de pourpre... Suis-je fou, moi aussi ?

Oui, complètement.

Fou d'amour.

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