One shot
(en média c'est notre oc)
(L'histoire se passe après les combats finaux, Katsuki s'est enfermé dans sa chambre dès son retour de l'hôpital car il se dégoûte à cause de ses cicatrices. Son meilleur ami, Megumi, vient le voir car il s'inquiète.)
La maison est d'un calme étrange, presque trop lourd pour respirer. Les parents de Megumi ne sont pas là, probablement au travail, et moi, je me retrouve à avancer dans ce silence presque angoissant. Mes pieds claquent contre les marches de l'escalier, le bruit de chaque pas semble résonner dans ma poitrine comme un coup de marteau. Un battement. Puis un autre. Un battement que je n'arrive plus à ralentir, comme une vague de panique qui monte en moi à chaque marche que je gravis.
Je suis terrifié. Terrifié de ce que je vais trouver, terrifié de ce qu'il ressent. Je m'arrête devant sa porte, mon cœur battant tellement fort que je l'entends dans mes oreilles. C'est comme si chaque battement me criait de partir, de ne pas entrer. Tu ne devrais pas.
Mais je n'arrive pas à m'arrêter. La vérité, c'est que depuis qu'il a failli mourir, depuis que j'ai vu ce trou dans sa poitrine, il n'y a plus rien. Mon monde s'est arrêté, suspendu dans un instant, comme un coup de foudre. J'ai eu peur. J'ai eu tellement peur de le perdre. Mais plus encore... j'ai eu peur de réaliser à quel point il était important pour moi. Trop important.
Je n'avais jamais ressenti ça, jamais. Ce vide, cette boule dans ma gorge, c'était comme un gouffre. Et quand il est là, à quelques mètres de moi, dans cette chambre fermée, je sais. Je sais que j'ai tout perdu, tout sauf lui. Je l'aime.
Je me fais violence pour frapper à la porte, même si chaque frappe me déchire un peu plus. Ce n'est pas suffisant pour briser ce silence lourd qui me suffoque.
« Hé ! C'est Megumi ! Ouvre, idiot ! »
Silence.
Je toque à nouveau. Un peu plus fort.
« Je vais enfoncer la porte si tu n'ouvres pas. » Je sais que ce n'est pas qu'une menace. C'est une promesse. Il le sait aussi.
Je l'entends bouger, puis un bruit faible... et la porte s'ouvre.
PDV Katsuki :
Le temps n'a plus de sens depuis que je suis là. Assis, replié sur moi-même, comme une sorte de petit point minuscule dans un monde trop grand. Je suis seul, avec mes cicatrices. Chaque marque sur mon corps est une preuve de ma défaite. Et je me déteste pour ça. Je les hais. Chaque cicatrice, chaque coup, chaque douleur me rappelle que je n'étais pas assez. Que j'ai failli tout perdre, que j'ai failli le perdre. Et ce n'est pas juste ma peau qui est marquée... c'est mon âme. C'est tout mon être.
Je ferme les yeux. Je suis seul ici. Laisse-moi être seul.
Le bruit de la porte, puis ses pas.
Il est là. Je sais. Je le sais avant même qu'il ne parle.
Mais je ne veux pas le voir. Je ne veux pas qu'il me voie dans cet état, avec ce corps que je n'arrive plus à regarder sans le détester.
« Hé ! C'est Megumi ! Ouvre, idiot ! » Sa voix est comme une brise, forte et pourtant pleine de tendresse. Mais je ne veux pas entendre ça. Je veux qu'il parte. Je veux juste m'effacer.
Mais il ne part pas. Et bientôt, je sens la porte s'ouvrir dans un grincement sinistre.
Ses pas. Ils s'approchent. Il entre. Il ferme doucement la porte derrière lui, comme s'il savait qu'il y a un fragile équilibre entre nous. Et puis il s'arrête, je sens son regard lourd sur moi, même si je n'ose pas lever les yeux. Il sait. Il voit. Il perçoit tout. Il sait que je suis brisé.
Il s'assoit près de moi. Nos épaules se frôlent, et ça me fait sursauter. Un frisson glisse dans ma nuque.
Je sens mon cœur accélérer. Il est là, tout près de moi. Et pourtant, je suis plus seul que jamais. Pourquoi est-ce que ça me fait cet effet ? Pourquoi ça me brûle autant ?
« Comment tu vas ? » Sa voix. Elle est calme, presque douce. Trop douce pour moi. C'est trop. C'est comme s'il me tendait une main, et moi je veux la repousser, mais je n'y arrive pas. Parce que je veux qu'il me sauve.
Je lâche un rire amer, sans joie. « A ton avis ? »
Un silence. Trop lourd. Il se rapproche un peu plus, il reste là, juste à côté de moi. Ses yeux s'enfoncent dans les miens. Il attend. Il ne dit rien, mais tout est dans ses yeux. Un regard insistant, tendre, mais aussi fatigué. Fatigué de me voir ainsi, fatigué de me voir me briser sans fin. Il sait. Il sait tout.
Je ferme les yeux, sentant la chaleur de ses épaules contre les miennes. Et puis il parle, sa voix se fait plus douce, presque un murmure. « Pourquoi tu ne viens plus ? »
C'est la question qui me tue. La question qui m'écrase, qui m'enfonce encore plus dans ce vide. Pourquoi ? Parce que j'ai peur. Parce que je suis une bombe à retardement. Parce que je le dégoûte. Parce que... parce que je ne veux pas le perdre. Il est tout ce que j'ai. Il est tout ce que j'ai toujours voulu.
Et tout à coup, ma gorge se serre. Les mots me brûlent les lèvres. « Je suis fatigué, c'est tout. » J'ai l'impression de m'étouffer. Je suis fatigué de me cacher.
Mais il ne me croit pas. « Cesse de me mentir... » C'est un murmure, mais c'est comme une gifle. Il me touche. Il me déchire. Parce que je n'ai pas la force de mentir, pas à lui. Pas à moi.
J'attrape mes genoux, les serrant contre moi, comme si cela pouvait me protéger de tout ce que je ressens. Les larmes montent, mais je les retiens. Pas devant lui. Pas maintenant. Pas quand je me sens aussi faible, aussi brisé.
"J'ai peur... J'ai peur de te dégoûter... J'ai peur de ton regard... J'ai peur que tu ne veuilles plus de moi...
Les mots tremblent sur mes lèvres. Je ne peux pas les retenir, pourtant, je les déteste. Je déteste tout ce qui sort de ma bouche en ce moment. C'est comme si chaque syllabe creusait un peu plus le fossé qui s'élargit entre nous.
« J'ai peur de te dégoûter. »
Je m'arrête, comme si dire ces mots me brûlait la gorge. Parce que c'est ça, non ? C'est ça qui m'effraie le plus. Je ne veux pas que tu me voies comme ça. Je suis un monstre maintenant. Tout mon corps est marqué, mutilé. Ces cicatrices... elles racontent tout ce que j'ai vécu, tout ce que j'ai perdu. Elles sont comme un avertissement, un cri silencieux que je ne veux pas entendre.
Mais toi, tu es là, à me regarder... Et j'ai l'impression qu'à chaque seconde tu vas les voir, les analyser et me rejeter. Comme si ça allait être trop pour toi. Je suis trop pour toi.
J'ai peur que tu détournes les yeux. J'ai peur que ton regard change, qu'il ne soit plus ce regard que j'aime, ce regard qui me rend fort.
Je sais que je te dégoûte. Et je suis fatigué de te mentir, fatigué de me cacher. C'est tout ce que je fais : me cacher, me retrancher. Mais toi... toi tu es là, tout près de moi, et je sais qu'il est trop tard. J'ai déjà tout brisé en moi. Je ne suis plus ce que j'étais. J'ai peur de te perdre, Megumi. J'ai peur de perdre ce que j'ai de plus précieux, cette connexion que j'ai avec toi. Et c'est ridicule, parce que tu ne m'aimes pas comme ça. Tu n'as jamais voulu de moi. Pas de cette façon.
Je suis trop brisé, trop sale... Trop... tout."**
Je suis accablé par cette douleur, cette honte qui m'envahit à chaque mot prononcé. Je n'arrive pas à arrêter de parler, à m'arrêter de m'écrouler, comme si tout ce que je pensais, tout ce que je ressens, ne pouvait plus être contenu.
J'attrape mes genoux, les serrant contre moi, comme si cela pouvait me protéger de tout ce que je ressens. Les larmes montent, mais je les retiens. Pas devant lui. Pas maintenant. Pas quand je me sens aussi faible, aussi brisé.
« J'ai peur que tu ne veuilles plus de moi... »
C'est dit.
Ces mots... ils sont lourds. Ils me rongent, me déchirent. C'est une vérité que je ne voulais pas admettre, une vérité qui me fait mal. Il faut que tu restes là. Mais comment pourrais-tu ?
Comment pourrais-tu vouloir rester près de quelqu'un comme moi ? Quelqu'un qui n'est plus qu'un amas de cicatrices et de regrets.
« Je ne veux pas qu'on s'éloigne... » La voix tremblante, presque inaudible. « Mais... mais j'ai l'impression que je t'ai déjà perdu. »
Je ferme les yeux un instant, sentant la pression de la tristesse et du désespoir m'envahir. C'est comme si chaque mot, chaque pensée me donnait un coup supplémentaire au cœur. Je suis fatigué, fatigué de tout ça. Fatigué d'avoir peur, fatigué de me cacher. Mais je ne sais pas comment te dire tout ça. Comment te montrer à quel point je suis dévasté
Je ferme les yeux un instant, sentant la pression de la tristesse et du désespoir m'envahir. C'est comme si chaque mot, chaque pensée me donnait un coup supplémentaire au cœur. Je suis fatigué, fatigué de tout ça. Fatigué d'avoir peur, fatigué de me cacher. Mais je ne sais pas comment te dire tout ça. Comment te montrer à quel point je suis dévasté.
« J'ai peur de te perdre, Megumi. » Je le murmure comme un secret. Un secret que je n'ose plus cacher. « Tu es important pour moi. Plus que tout. »
Les larmes me brûlent la peau, mais ce n'est pas la douleur. C'est autre chose. C'est ce que je ressens dans mon ventre, ce tourbillon qui m'emporte. Je veux qu'il me prenne dans ses bras.
Je sens la pression d'une main sur mes genoux. Il se lève. Puis ses doigts viennent relever mon menton. Il veut que je le regarde. Et je le regarde, mais c'est comme si tout le reste du monde disparaissait. Je ne vois plus que lui. Et ses yeux, remplis d'une douceur que je n'avais jamais vue. Est-ce que je le mérite ?
« Pourquoi je te détesterais à cause de cicatrices, idiot ? »
Ça me secoue. Ça me touche. Ça me brise. Pourquoi il me dit ça ? Pourquoi il ne me repousse pas ? Pourquoi il me comprend ainsi ?
Il se penche, il me demande doucement : « Tu ne les aimes vraiment pas ? »
Je secoue la tête, honteux. Je ne veux pas qu'il voie. Mais il continue. Il m'aide à enlever mon pull... Il n'a pas peur de les voir. Il n'a pas peur de moi.
Et tout à coup, il me le dit, avec une sincérité qui me fait trembler de l'intérieur :
« Elles sont magnifiques. »
Je n'arrive pas à comprendre. Est-ce que je suis prêt à les accepter ? À les accepter de lui ?
Et puis... il m'aide. Il m'aide à les aimer, comme il m'aide à m'aimer. Il m'enlace dans une chaleur que je n'ai jamais connue. Il m'accepte.
Je le regarde, les larmes aux yeux. « Je t'aime. »
Et dans ses yeux, je vois la même chose. Ces mots qu'il a retenus tout ce temps, ces trois mots qu'il a enfin trouvés. Ces trois mots qu'il a osé dire. Il n'a pas peur. Et moi non plus.
Nous nous aimons.
Nous nous acceptons mutuellement.
Nous versons quelques larmes.
On s'embrasse pour la première fois.
Ses baisers commencent doucement, hésitants, comme si chaque contact était un défi, une question silencieuse qu'il me pose. Ses lèvres effleurent les miennes, timides, comme s'il testait l'air, cherchant une permission que je lui accorde sans hésitation. Puis, à mesure que les secondes s'écoulent, l'intensité monte, le désir se fait plus palpable. Ses lèvres prennent les miennes avec plus de fermeté, de dévotion, comme s'il voulait combler tous les silences qui nous ont séparés.
Je sens sa main se poser sur ma joue, ses doigts glissant lentement jusqu'à mon cou. Un frisson me parcourt à ce simple contact. Chaque frôlement de sa peau contre la mienne est une promesse.
Le monde autour de nous disparaît. Il n'y a plus que lui et moi, plus que ce souffle, plus que cette chaleur qui monte entre nous.
Chaque baiser devient une sorte de prière silencieuse, un appel à l'autre, une façon de dire sans mots ce qu'on ne pouvait pas dire avant.
Son souffle chaud se mêle au mien, et je sens son corps tout près du mien, le poids de sa chaleur me réchauffant jusqu'à l'âme.
Il se penche vers mon cou, et ses lèvres s'y posent, d'abord légères, comme une caresse. La sensation me fait presque oublier de respirer. Puis il va plus loin, ses lèvres explorent la peau de mon cou avec une tendre insistance.
Chaque baiser qu'il dépose allume un feu dans mon ventre, une chaleur douce mais profonde, un désir naissant qui ne fait que grandir à chaque geste.
Je n'ose pas bouger, pas tout de suite. Je me laisse emporter par la sensation de sa bouche, par la tendresse qui émane de chaque caresse, chaque effleurement. Il continue de m'embrasser lentement, avec soin, comme si chaque baiser était une déclaration, une promesse qu'il ne va pas partir, qu'il est là pour rester. Il me touche avec une telle douceur, une telle déférence, que je me sens à la fois vulnérable et en sécurité.
Ses mains glissent doucement sur mon torse, effleurant mes cicatrices. Au lieu de reculer, comme je m'y attendais, il caresse délicatement ma peau, ses doigts traçant des cercles comme pour m'apprivoiser, pour me faire accepter ces marques qui me font tant souffrir. Il ne dit rien, mais son regard, ses gestes... ils parlent pour lui. Et dans son regard, je vois cette admiration pour chaque partie de moi, même celles que je déteste.
Un frisson me traverse lorsque ses lèvres remontent vers ma mâchoire, puis mon visage.
Il prend un instant pour me regarder dans les yeux, cherchant peut-être une permission, une validation. Il ne dit rien, mais l'intensité de son regard est plus forte que tout.
Puis, tout à coup, il m'embrasse à nouveau, un baiser plus urgent, plus profond cette fois, comme s'il ne pouvait plus se retenir.
Ses lèvres trouvent les miennes, et cette fois, tout en moi réagit. Le désir, la passion, tout éclate en moi comme une vague. Je me laisse emporter, mes mains cherchant sa peau, caressant son dos, le tirant un peu plus près, je veux le sentir encore plus près de moi.
Et puis, c'est comme si le temps se suspendait. Le baiser dure, se transforme, devient une danse silencieuse entre nous, chaque mouvement plus frénétique, plus prenant. Nos corps se frôlent, se cherchent, se trouvent. Il me serre contre lui, ses mains explorent, ses baisers deviennent de plus en plus audacieux, plus intenses. Il n'y a plus de retour en arrière, plus de place pour la peur. Nous nous donnons l'un à l'autre, dans une fusion silencieuse, chaque contact plus profondeur, chaque caresse plus pleine de sens.
Et à chaque instant, je me sens plus vivant, plus entier dans ses bras. C'est comme si, par ses baisers, il me réparait, petit à petit. Il ne me voit pas comme un monstre. Il me voit comme je suis, avec toutes mes cicatrices, et il m'accepte entièrement. Et moi, je le veux. Je veux tout de lui.
Dans l'intimité de cette nuit, tout se mélange. Les mains, les caresses, les baisers. Les mots entrecoupés.
Je t'aime.
Ces mots sont tout ce qu'il me faut pour comprendre enfin que je suis aimé.
Je suis aimé.
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