Echangés, partie 5


Bonjour !

Je sais ça fait un bail ^^

Mais j'ai pas abandonné cet OS et je vais le terminer. Enfin !









Arthur se leva enfin, encore coincé dans son petit lit d'humble serviteur. Il retint un gémissement en sentant le matelas -trop dur et inconfortable à son goût- appuyer contre son dos.

"Ça va aller, ce soir je pourrais ENFIN dormir dans MON LIT douillet de Roi et je n'aurais plus à supporter cette couverture qui gratte est ce matelas dur comme du caillou !"

Il se leva en grognant. Il avait réellement hâte que cette journée se termine.


De son côté, Merlin paressait dans le lit royal. Il profitait du tissu doux et des oreillers moelleux avec délice, avant de revenir à son lit banal.

Il soupira un instant, regrettant de ne pas avoir la vie aussi douce que celle du Roi. Il fourra son nez sous les coussins en poussant un soupire d'aise.

Mais il ne profita pas longtemps de son luxe car la porte s'ouvrit à la volée en laissant apparaître Arthur, qui ouvrit sans ménagement les rideaux pour réveiller le blond-autrefois-brun.

Merlin rabattit la couverture sur lui en grognant.

- Debout !

Le serviteur refusa de se lever et tourna le dos au brun.

- Merlin, sort de mon lit !

- Non, répondit le valet d'une voix étouffée par la couverture.

Arthur attrapa ses pieds et tenta de le tirer hors du lit.

Merlin gromela.

- Laissez-moi dormir, maugréa-t-il. Je veux profiter de cet incroyable lit.

- C'est MON incroyable lit, je t'ordonne d'en sortir !

- Si je le fait, vous me le donnez ?

- Non.

- La couverture, alors ?

- Même pas en rêve, Merlin.

- Un des coussins ?

- J'ai dit non.

- Mais quoi ? Vous en avez deux !

- Et je les garde.

Merlin s'affala sur "son" oreiller, dépité.

- Dans ce cas, je le garde en otage, dit-il en serrant l'oreiller.

- Merlin, tu es pire qu'un enfant. Sors de ce lit.

- Non, laissez-moi profiter pour une fois dans ma vie.

- Tu vas profiter de mes poings si tu continue, siffla le Roi.

Mais le valet l'ignora superbement et s'enroula dans "sa" couette.

- Très bien, tu l'auras voulu.

Arthur empoigna Merlin et tenta de le faire sortir du lit. Cependant le valet s'accrocha au matelas et le brun eut beau essayer, le serviteur ne bougea pas d'un poil. Arthur s'arc-bouta pour tirer le sorcier hors du lit, mais en vain. Maintenant c'était Merlin qui possédait le corps musclé d'un chevalier entrainé et lui qui avait le corps maigrichon du servant.

Arthur poussa un grognement de frustration. Il tira plus fort sur les jambes du valet mais il ne réussit qu'à s'étaler sur le lit.

Et se fut ce moment précis que Guenièvre choisit pour entrer dans la chambre...

- Merlin ?! s'exclama-t-elle après avoir vu le brun étaler sur le lit et accessoirement sur le valet qu'elle pensait être son mari.

Arthur ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son n'en sortit.

- Guenièèèvre ?! s'exclama Merlin en se relevant.

La servante les dévisagea l'un après l'autre.

- Je suis sûre qu'il doit y avoir une bonne explication à la présence de Merlin allongé sur votre lit.

Merlin déglutit. Il reprit vite ses esprits et tenta de reprendre la situation en main.

- Merlin ?!

Il regarda Arthur en mimant une réaction étonné.

- Merlin ! Qu'est-ce que tu fabriques ?!

Arthur les dévisagea tour à tour, perdu.

- Merlin ? dit le valet. J'attends.

Il lança un regard appuyé à Arthur pour qu'il joue le jeu.

- Heu je...je...

Merlin lui donna un coup de pied sous la couverture pour le faire réagir.

- Je vous levais, dit Arthur très vite.

Il avait l'air totalement ahurit et ça lui donnait l'air d'un parfait idiot

"Pitié, faites que je n'ai pas l'air aussi débile quand je mens...", grimaça Merlin.

- Et bien dépêches-toi de me préparer mon petit déjeuner, et sort immédiatement de mon lit, Merlin.

Merlin se força d'avoir un air autoritaire, mais jubilais intérieurement d'avoir si bien imité le ton dédaigneux du Roi.

Arthur jeta un dernier regard à Gwen et se précipita hors de la chambre, soulagé de s'en être sortit.

Guenièvre le regarda l'air amusée.

- Merlin à le don de se mettre dans des situations impossible, ria-t-elle.

Merlin fronça les sourcils, agacé. S'ils croyaient vraiment que c'était facile aussi d'utiliser ses dons sans que personne ne le voit et d'inventer des excuses pour éviter de se faire prendre ! Pas étonnant qu'il est l'air idiot après !

- Oui, dit-il en revenant dans son personnage. Je me demande bien pourquoi je le garde.

- Vous savez bien que vous tenez à lui, au fond.

Merlin ne put empêcher un rictus. Il doutait sérieusement qu'Arthur tienne à lui, à part si le mettre au pilori et le traiter de bon à rien continuellement était une preuve d'affection.

Il ne répondit pas et Gwen finit par lui sourire, prenant -à tord ?- ce silence pour un oui.

- Je vais vous laissez vous préparer, lâcha-t-elle.

- Heum...je...oui. Pourquoi est-tu venue me voir en fait ? Tu voulais me parler de quelque chose ?

Gwen rougit quelque peu.

- Oui, Sire, je voulais...Je me demandais si vous seriez d'accord pour un...pique-nique ?

Un pique-nique. Avec Gwen.

Merlin flairait la mauvaise idée. Cependant, étant Arthur il ne pouvait pas vraiment refuser.

- Heu, oui bien sûr. Avec plaisir.

Gwen sourit, ravie.

- Que diriez-vous de cet après-midi ?

Non. Pas aujourd'hui. Pitié.

- Heu...je...Serait-il possible de le faire...demain ?

"S'il te plait, Gwen, demain, s'il te plait. Pas aujourd'hui."

Guenièvre le regarda un peu surprise.

- Pourquoi demain ? Il fait si beau ! De plus vous n'avez aucune obligation aujourd'hui, je me trompe ?

- Je...Non, c'est vrai.

"Pour une fois que j'aimerai être en train de chasser..."

Elle lui adressa un sourire plein d'espoir. Merlin dut capituler.

- D'accord, pas de problème...à cet après-midi, Guenièvre !

- Au revoir, Sire ! dit-elle guillerette. J'attendrai avec impatience !

- Moi...aussi.

"Tuez-moi maintenant."

Guenièvre referma la porte et Merlin s'écroula sur le lit. Gwen avait bien raison. Il avait un don pour se mettre dans des situations impossibles.


Arthur se rendait au écuries le visage rouge. Il priait intérieurement pour que Merlin est trouvé une bonne excuse face à Guenièvre.

"Tout ça c'est de sa faute. Il est incapable de se lever et fait tout pour nous attirer des ennuis."

Il grommela, et arriva devant les chevaux. Il fronça le nez, dégouté. L'endroit puait horriblement. Ça devait faire plusieurs jours qu'elles n'avaient pas été nettoyées.

Arthur regarda la paille remplie de crottin, l'air écœuré. Il était tout bonnement impossible qu'il lave ça ! Il était le Roi, et qu'il est un corps de valet ne changeait rien. Il ne se rabaisserait pas à ça.

Il jeta un regard paniqué à la cour du château. Il devait bien avoir quelqu'un qui accepterait de le faire à sa place.

Il remarqua alors, Tyr, le garçon d'écurie, qui s'approchait dans sa direction. Il se sentit libéré d'un grand poids.

- Tyr ! Tyr ! appela-t-il.

Le garçon tourna la tête vers lui. Un sourire naquit sur son visage quand il le reconnu.

- Merlin ! Comment vas-tu ?

Arthur prit quelque seconde à se rappeler qu'il se prénommait maintenant "Merlin" et qu'il était normal qu'on le tutoie.

- Bien, et toi ?

- Très bien, merci. Ma mère est très joyeuse aujourd'hui. Elle adore le soleil.

Arthur hocha la tête.

- Heum, Tyr ? demanda-t-il. J'ai un service à te demander...

Autant y aller directement.

- Oui, bien sûr je serait ravi de t'aider, sourit Tyr.

Arthur se sentit rassuré.

- Pourrais-tu, heu...laver les écuries à ma place ?

Tyr le regarda un peu surpris.

- Juste pour aujourd'hui, s'empressa d'ajouter Arthur. J'ai...un truc urgent à faire...

Il réfléchit rapidement au genre d'excuses que lui sortait Merlin.

- Je dois aller chercher des herbes médicinales pour Gaïus.

Tyr le regarda, l'air hésitant.

- Je te revaudrait ça, bien sûr, ajouta Arthur. Je ferait ce que tu veux en échange.

- Bon, c'est d'accord alors.

Arthur poussa un soupir de soulagement. Il allait s'en aller avant de se rappeler brutalement qu'il devrait remercier Tyr. Non pas qu'il avait l'habitude de remercier les gens -et encore moins son imbécile de valet- mais c'était le cas de Merlin.

- Merci beaucoup ! Tu me sauve la vie !

- Tu serais d'accord pour aller me chercher du bois dans la forêt, demain, en échange ? Il fait frai le soir, malgré ce beau soleil, et ma mère a un peu froid.

Arthur grimaça, avant de se rappeler que demain, il serait à nouveau Roi de Camelot et que Merlin pourra très bien faire cette sale besogne à sa place.

- Pas de soucis.

- Merci Merlin ! Au revoir !

- Au revoir !

Arthur s'en alla, soulagé et remonta dans sa chambre.  Lorsqu'il arriva, Merlin était encore étendu sur SON lit. Il était habillé et affichait un air désespéré.

- Qu'est-ce que tu fait encore sur MON lit, Merlin ?

- Je réfléchit.

- Toi ?!

- Je le fait mieux que vous.

- C'est discutable.

Merlin soupira.

- Et vous qu'est-ce que vous faites là ? Vous êtes censé laver les écuries.

- Tu crois vraiment que MOI je vais laver les écuries ?!

Merlin leva les yeux au ciel.

- Vous êtes bien obligé. Si "je" ne le fait pas, je vais avoir des ennuis.

- C'est ton problème, fit Arthur en ricanant.

- Sauf si on l'apprend aujourd'hui.

- De toute manière, les écuries seront lavés. J'ai demandé à Tyr de le faire.

Merlin se releva et fixa Arthur.

- Vous voulez dire que vous lui demander de faire votre travail à votre place ?!

- C'est ton travail.

- Non, jusqu'à demain c'est le votre.

- Et bien il sera fait. Par Tyr.

Merlin devint rouge de colère et se leva d'un bond.

- Non mais vous plaisantez ?! Vous êtes donc tellement égoïste que vous allez laisser Tyr faire tout votre travail, sous prétexte que c'est trop pénible ?! Ça vous paraît normal de laisser les autres faire votre  sale boulot ?! Que ça soit moi, je peux comprendre, je suis votre serviteur, et même si vous exagérez souvent, je ne me plains pas. Par contre, faire travailler Tyr, un jeune garçon naïf à votre place parce que vous avez peur de vous salir les mains, c'est intolérable ! Ça vous tuerait-il donc de faire des efforts dans votre vie ?! Vous prétendez être un Roi juste et égalitaire mais en réalité vous restez un gamin capricieux et arrogant qui aime se faire servir !

Merlin s'arrêta, à bout de souffle. Ses joues s'étaient teintées de rouge et ses yeux lançaient des éclairs.

Arthur était bouche bée. Il n'arrivait plus à prononcé un mot.

Merlin poussa un long soupir, et s'affala sur le lit, lessivé.

Un long silence plana. Arthur était pétrifié, et affichait un air choqué. Il ne s'attendait pas à cette réaction. Il eut soudain honte de son comportement. Il baissa les yeux en se mordant les lèvres et s'assit à côté du valet, cherchant quelque chose à lui dire.

Merlin brisa le silence le premier :

- Désolé. Je n'aurai pas dut m'énerver.

Arthur le regarda, surpris.

- C'est moi qui suit désolé. Tu as raison, je n'avais pas à faire ça. Pardon.

Merlin le regarda un instant.

- "Pardon" ? C'est rare d'entendre ce mot dans votre bouche.

- Je sais.

Merlin sourit.

- Bon, c'est un progrès.

Quelques minutes passèrent sans qu'aucun ne parlent. Ils se regardèrent juste d'un air mutuellement plein de regret.

- Désolé de vous avoir traité de gamin capricieux, dit Merlin.

- Ce n'est rien. C'est un peu vrai.

- Peut-être. Mais je ne pensais pas ce que je disais : Vous êtes un bon Roi.

Un petit rictus se format au coin des lèvres d'Arthur. Il en doutait un peu.

Merlin remarqua sa moue et ajouta :

- C'est vrai je vous assure. Vous êtes le meilleur des Cinq Royaumes ! Vous êtes un Roi juste et compatissant. Vous êtes loyal et courageux. Vous aimez votre peuple. Et, un jour, vous deviendrez le meilleur Roi que ces terres aie connues.

Arthur leva un sourcils, peu convaincu.

- C'est toi qui le dit.

- Je ne suis pas le seul. Tout le monde croit en vous.

Arthur soupira.

- Au moins, on me fait confiance.

Il se laissa tomber sur le lit, pensif.

Soudain, Merlin commença à s'agiter. Arthur le regarda et vit que le valet se dandinait, mal à l'aise en se mordant les lèvres inferieures.

- Arrête ça Merlin, ça te donne un air plus débile que d'habitude.

- Merci...

- De rien.

Pourtant le valet n'arrêta pas regardait le Roi d'un air anxieux.

- Bon, Merlin, dit-moi tout de suite ce qui ne va pas et arrête de te ronger les sangs, tu m'angoisses.

Merlin déglutit.

- J'ai...un problème dont je ne vous ai pas encore parler...

- Et bien dit le, soupire le Roi.

- C'est à propos de Gwen.

Arthur se relève immédiatement.

- Pardon ? Que se passe-t-il avec Guenièvre ?!

Merlin grimaça, d'un air inquiet.

- Elle...heu...voulait me voir. Enfin vous voir, mais du coup...elle m'a parlé avec moi parce qu'elle pense que je suis vous et...du coup elle m'a demandé...parce qu'elle pensait qu'elle était en train de le demander à vous...alors qu'en faites non...mais un peu...mais en fait pas vraiment...et...heu...elle m'a dit...à moi, hein...que...qu'elle veut profiter de vous...enfin de moi, du coup...enfin...pas vraiment...mais...

- Wowowow, Merlin, arrête tu me donne la migraine. Explique-toi clairement, au moins une fois dans ta vie.

Merlin prit une inspiration et lâcha d'un coup :

- Elle veut faire un pique-nique avec moi cet après-midi.

Arthur manqua de s'étouffer.

- QUOI ?!

- Elle me l'a demandé tout à l'heure.

- Merlin...tu as refusé, rassure-moi...

Merlin déglutit et regarda le Roi d'un air mortifié.

- MERLIN, T'AS PAS FAIT ÇA ?!!!

- Je...

- TU N'AS QUAND MÊME PAS ACCEPTE ?!!!

- Mais...je...elle a insisté...et...je savais pas quoi dire...j'ai essayé mais elle avait l'air déçue et je voulais pas la rendre triste...mais...je...enfin...je

Arthur explosa :

- MAIS QU'EST-CE QUI T'ES PASSE PAR LA TETE TRIPLE IDIOT ?!!!

- Je...je vais m'en sortir, balbutia le serviteur. Après tout ce n'est qu'un pique-nique. Je lui ferait la causette pendant qu'elle mange et on rentre au château.

- Merlin ! C'est un pique-nique avec GWEN ! Pas avec Gaïus, grand dieu ! Qu'est-ce que tu crois qu'il va se passer.

Merlin déglutit

- On...va...manger ?

Arthur se retint de lui mettre une claque.

- ELLE VA TE COURTISER ESPECE D'IMBECILE !!!

Merlin pâlit.

- ...Ah ?

- OUI "AH" TU PEUX LE DIRE !

- Je...je...Ne paniquez pas ! Je vais faire quelque chose ! Je...je vais annulé ! Oui, je vais lui dire que je suis malade, que j'ai un empêchement... quelque chose.

- Merlin...

- Oui ?

- Tu viens de la voir il y a vingt minutes.

- Et ?

- "ET" ?! Et je connais peut de monde qui tombe malade en vingt minutes !!!

- Ah. Oui.

Arthur prenait sur lui pour ne pas trucider son valet.

- Donne moi une seule bonne raison de ne pas te mettre au pilori immédiatement ?!

- Je possède votre corps et qu'un valet mette son Roi au pilori paraitra assez étrange ?

Arthur vira au rouge vif.

- Je te promets que s'il arrive QUOIQUE CE SOIT, tu le paiera, très cher.

- Cher comment ? demanda le valet en pâlissant. 

- Fait ne serait-ce qu'une erreur devant Gwen et tu verras.




À suivre...

Voilà ! J'ai enfin réussit à écrire la suite !  J'espère qu'elle vous a plu !

La dernière partie arrive bientôt !


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