Echangés, partie 3 (spécial fin Merthur)


Bonjour, voici la partie 3

Bonne lecture ! ^-^





Merlin et Arthur se fixaient, désespérés. Le sorcier secouait la tête.

- Il doit bien y avoir un moyen de s'en sortir, Gaïus ? demanda-t-il au médecin.

Le vieil homme prit un air sombre.

- Non, seule la personne qui à préparé la potion à le pouvoir d'annuler ses effets.

Arthur poussa un soupir de désespoir.

- Alors il n'y a rien qu'on puisse faire ?! s'alarma Merlin.

- Merlin, c'est MORGANE qui a préparé cette potion, lança Arthur d'un ton exaspéré. Je doute qu'elle veille bien faire quoique ce soit. Mais après si tu veut aller lui demander, je t'en prie vas-y, mais ramène mon corps en un seul morceau.

- Il n'y a rien de drôle, Sire ! dit Gaïus.

- Bien sûr qu'il n'y a rien de drôle ! Je suis coincé dans le corps de MERLIN !!!

Le jeune sorcier poussa un long soupir, le Roi se conduisait parfois comme un enfant.

- Je veux dire, reprit Gaïus, que si l'un d'entre vous meurt, l'autre restera dans son corps à jamais, et qu'il n'y aura plus aucune chance pour lui de retrouver son état normal.

Arthur et Merlin se regardèrent, le teint soudain pâle. Merlin déglutit.

- Merlin..., menaça Arthur, je t'assure que si tu meurs, je t'étripe.

- Ho, je n'en ai pas vraiment l'attention, croyez moi, fit le sorcier avec une grimace.

Arthur se torturait les mains.

- Alors, si Morgane ne lève pas le sort..., murmura-t-il, ...nous resterons ainsi pour toujours ?

- Non, Sire, dit Gaïus, le charme se lèvera sans doute d'ici trois jours.

- Trois JOURS ?! s'exclama Arthur. Je refuse d'être coincé dans le corps de Merlin durant trois jours !!!

- Oh, si vous croyez que ça me fait plaisir d'avoir l'air d'un crétin à cause de cette stupide potion !

- Je n'ai pas l'air d'un crétin, Merlin !!!

- Ah oui, pardon, vous n'avez pas l'air d'un crétin, vous en êtes un !

- ÇA SUFFIT !!! s'exclama Gaïus. Arrêtez de vous conduire comme des enfants, ça ne changera rien au problème.

- Mais c'est sa faute ! maugréa Arthur. S'il n'avait pas eu la brillante idée de ramasser cette fiole, on n'en serait pas là !

- Oui, et bien si je ne l'avais pas trouvé, qui sait dans quel corps vous seriez à l'heure qu'il est !

- N'importe quel corps vaut toujours mieux que le tien ! répliqua le Roi

- ÇA SUFFIT, J'AI DIT !!!

Les deux se turent, sans cesser de se foudroyer du regard.

- Bon..., reprit Gaïus en soufflant, voilà qui est mieux. Maintenant, vous devriez vous dépêchez de sortir, il y a une Réunion du Conseil et le Roi y est attendu.

- Mais... je ne peux pas y aller comme ça ! lâcha Arthur en désignant son corps.

- Et bien dans ce cas..., soupira Gaïus.

Il jetèrent en même tant un regard à Merlin.

Le sorcier se raidit.

- Non, non, non, non ! Hors de question ! Je ne suis pas un Roi !

- Nous sommes d'accord, lâcha Arthur. Mais il n'y a pas d'autres moyens.

- Mais...Qu'est ce que je dois dire ?!

- Rien ! s'exclama le Roi. Surtout ne dit rien ! Laisse-les parler et s'ils te demandent ton avis, dit leurs que tu réfléchiras.

Merlin poussa un soupir.

- Bon, d'accord puisse que je n'ai pas le choix...



Merlin entra dans la Salle du Conseil, le cœur battant. Arthur sous les traits du serviteur le suivait et s'installa dans un coin de la salle, en lui lançant un regard sévère, l'informant qu'il n'avait pas intérêt à tout gâcher.

Merlin laissa parler les conseillers, en se contentant de hocher de temps en temps la tête. Mais, vers la fin du Conseil, quelqu'un lui demanda :

- Sire, que pensez vous ? Devrions faire construire de nouvelles écuries ?

- Heu...je réfléchirais ?

Arthur lui lança un regard assassin. Les conseillers semblaient perdus.

- Que voulez vous dire ?

Merlin jeta un regard affolé à Arthur qui hocha la tête en soupirant.

- Heu...oui.  Faites les construire.

- Très bien, Sire.

Alors Merlin mit fin au conseil. Mais à peine sorti, Arthur se jeta sur lui.

- Comment ça "je réfléchirai" ? Tu as envie de me faire passer pour un idiot incapable de prendre une décision ?

- Mais c'est vous qui...

- La ferme, Merlin.

Le sorcier soupira. Décidément, même en inversant les rôles, rien ne changerai jamais.




Arrivés dans les appartements d'Arthur, Merlin ravala un cri. La pièce était en désordre totale.

- Quoi ?! Mais j'ai rangé il y a deux jours ! Qu'avez vous encore fait ?!

- Je suis resté une journée entière sans serviteur, répliqua Arthur.

- Mais vous êtes donc incapable de rester UNE journée sans rien déranger ?

- Je suis le Roi, Merlin, cingla-t-il. Parle-moi bien que ça.

Soudain, un sourire machiavélique naquit sur le visage du sorcier blond.

- Non, c'est MOI, le Roi à présent.

Arthur fronça les sourcils.

- Ne soit pas ridicule !

- C'est la vérité. Regardez, fit-il en montrant sa bague avec le sceau royal.

- M...Mais c'est MOI le Roi !

- Et non, pas aujourd'hui, exalta Merlin. Et...d'ailleurs...ma royale chambre à fort besoin d'être rangée.

Le visage d'Arthur blémit.

- Tu ne ferais pas ça...

- Je vais me gêner. Allez, Merlin, au travail.

- Je te hais, grommela Arthur.

- Oh et, si je me rappelle bien, mes bottes ont besoin d'être cirée.

- Mais j'ai des courbatures !

- Alors vous penserez à ça la prochaine fois que vous me prendrez comme cible à l'entrainement.

Arthur grogna.

- Allez, du nerf ! fit Merlin en quittant la chambre.




Hallec faisait les cents pas. Si Dame Morgane apprenait qu'il avait échoué, elle le tuerai sans aucune hésitation. Il frissonna.

Il devait trouver une solution.

Il rumina. S'il n'avait pas bu sa potion, cela signifiait que le Roi était encore lui-même.

"Hum, Morgane paierai très cher si elle apprenait que son pire ennemi est mort."

Hallec eut un sourire sadique. Il connaissait tout les faits et geste du Roi. Il savait précisément où il se trouvait.

Il sortit une dague de sous ses habits.

" On va passer au plan B"



Merlin marchait dans le couloirs très fier de son coup. Ça faisait tellement longtemps qu'il rêvait  de voir Arthur accomplir ses corvées ménagères ! 

Mais sa joie fut de coure durée. Dans quelques heures il devrait aller à la chasse. Et ô combien il haïssait la chasse.

"Ce n'est qu'un sport idiot pour tuer des animaux innocents et sans défense" rumina-t-il. "Si Arthur croit vraiment que je vais pratiquer ce carnage rien que pour lui faire plaisir, il se fourre le doigt dans l'oe..."

Il fut interrompu par un bruit sourd. Quelqu'un se jetait sur lui. L'inconnu le plaqua contre le mur. Il tenait une dague à la main.

Merlin poussa un cri de surprise. Il tenta de repousser son adversaire.

L'homme lui jeta un regard hargneux. Ses yeux gris lançaient des éclairs.

Merlin hoqueta : il connaissait cet homme.

L'assassin profita du moment de surprise pour attraper les bras du blond et de le ceinturer.

Et d'un réflexe, Merlin l'expulsa à dix mètres. Ses yeux virèrent à l'or.

L'homme recula en se trainant en sol, en hurlant.

- Le Roi ! Un...un sorcier !!! Mais...mais c'est impossible !

Merlin respira. Il avait gardé ses pouvoirs en dépit du changement de corps.

"Mais bien sûr !" pensât-il "La magie appartient à l'esprit, pas au corps !"

Il s'approcha de l'homme, l'air menaçant.

- Pitié, laissez moi ! Je...je voulais juste

- Tuer le Roi ?

- Non, non. Enfin...si, mais je l'ai fait pour Dame Morgane.

Merlin serra les poings.

- Tu travaille pour Morgane ?

L'homme acquiesça, apeuré.

Merlin le dévisagea. L'homme avait deux yeux gris métallique, un bouc, et les cheveux bruns.

"Je reconnais cet homme ! C'est celui qui m'a bousculé ! C'est...c'est de lui que vient la potion !"

- Oui, c'es bien toi l'inconnu avec une fiole violette.

L'assassin acquiesça à nouveau, terrifié.

- Dans ce cas..., mumura-t-il.

Le sorcier se mordit les lèvres. Il n'aimais pas tuer. Mais il n'avait pas le choix.

"C'est ce qu'Arthur aurait fait. Je dois être comme lui"

Alors il s'approcha du corps et le termina de son épée. L'homme poussa un cri. Merlin serra les dents.

"Pour Arthur. Je l'ai fait pour Arthur. Cet homme était dangereux"



"Je vais le tuer, je vais le tuer, je vais le tuer" se répétait Arthur à chaque coup de brosse sur ses bottes.

Il fulminait. Merlin lui paierai.

La porte s'ouvrit.

- Oh, bonjour Merlin ! le salua Gwen.

Arthur rougit. Pourquoi il a fallu que se soit Guenièvre qui le voit dans cet état ? Bon...elle ne pouvait pas savoir que c'est lui mais tout de même ! Elle aurait pu le voir à un autre moment que lorsqu'il cirait ses bottes !

- Bonjour Guenièvre, dit il en souriant de toute ses dents.

- Tu n'aurais pas vu Arthur ? demanda-t-elle. Je le cherche.

- Non je ne l'ai pas vu, répondit-il sans savoir si cette situation l'amusait ou l'énervait .

- Oh dommage, je voulait le voir un peu.

- Pourquoi ?

- Mais parce que je l'aime voyons ! fit-elle en riant.

Arthur se leva et lui prit la main. Il adorait quand elle souriant.

- Moi aussi, je t'...

- Merlin ? Qu'est ce tu fais ?! demanda Gwen.

Il lui lâcha aussitôt la main.

"Oh non, je suis Merlin ! Je peux pas faire ça ! Mais quel idiot je suis !!!"

- Heu...Moi aussi...je l 'aime bien, se rattrapa-t-il. Même si c'est un crétin, ajouta-t-il pour ressembler d'avantage à Merlin.

- Hahaha !  Tu parles d'Arthur ?

- Oui, grimaça Arthur.

- Et bien, contente de te l'entendre dire ! ria-t-elle. Enfin, même s'il ne dit pas souvent la même chose de toi, je suis sure qu'il t'apprécie aussi.

Arthur contracta sa mâchoire.

- Bien sûr qu'il tient à moi, maugréa-t-il. Il n'est pas sans cœur.

- Non, sourit Gwen. Bien sûr que non, mais tu sais bien...il est un peu...

- Un peu quoi ? questionna Arthur en serrant les dents.

- Tu sais bien...Un peu rustre.

- Je ne suis pas r... !!!

Il toussa, pour se rattraper.

- Heu...je veux dire...Arthur n'est pas rustre.

 Gwen lui jeta un regard interrogateur.

- Tu es pourtant le premier à le dire d'habitude !

- Ha bon ?

"Je vais le tuer deux fois"

- Oui. Tu n'arrête pas de dire qu'il est mal élevé et qu'il est un peu bêta

"Je vais le torturer PUIS le tuer"

- Mais tu es peu être un peu sévère avec lui, ajouta-t-elle en souriant.

- Oui, certainement, grimaça-t-il.

-Tu vois quand tu veux, Arthur n'est pas un monstre, non plus ! Bon, je repars le chercher. Bon chance pour le ménage, Merlin !

Arthur fit un faux sourire.

- Oui...merci...

"Je vais l'étriper"



Merlin rentrait dans les appartements. Le cœur gros. Il avait tuer quelqu'un de sang froid et il n'en était pas fier.

À peine fut-il entrer qu'Arthur explosa :

- Te voilà enfin, Merlin, je crois qu'on a une petite discussion à avoir !

- Ha bon ? Quoi ? demanda Merlin d'un air las.

- Hum, je ne sais pas peut être à propos du fait que tu dis à tout le monde que je ne suis qu'un rustre mal élevé doublé d'un bêta ?

- Ha, déglutit-il. Vous avez appris ça.

- Oui, rugit Arthur. Et j'attends tes explications !

Merlin soupira. Il n'était pas d'humeur à se chamailler.

- Une autre fois, Arthur...

- Comment ça "une autre fois" ?

- On a essayer de vous tuer.

Arthur se figea, médusé.

- Qu...Quoi ?

- On m'a attaqué dans le couloir. J'aurais pu mourir. Avec votre corps.

Arthur referma la bouche. Puis la rouvrit. Il n'en croyais pas ses oreilles. Il commença à faire les cents pas.

- Pourquoi a-t-il voulu te tuer ?

- Il était de mèche avec Morgane. C'est lui qui c'est occupé de la potion.

Arthur s'arrêta devant son serviteur.

- Tu n'as rien ? demanda-t-il la voix tremblante.

- Oui, votre précieux corps est intact, Sire, dit Merlin, goguenard.

Il détourna la tête dégouté. Arthur se souciais bien plus de son corps que de lui.

- Non, Merlin. Je veux dire : est-ce que toi, tu n'as rien ?

Merlin le regarda, surpris.

- Depuis quand vous vous souciez de moi ?

- Mais je me soucie de toi, Merlin !

- Ah oui ? En me hurlant de dessus à longueur de journée ? En me traitant comme un esclave qui n'a aucun valeur ?

- Pardon.

- Attendez, quoi ?

- Pardon, Merlin, je suis désolé, je sais que je suis un peu dur avec toi.

- Vous savez c'est pas parce que vous avez mon corps qu'il faut essayer de me faire croire que vous regrettez réellement d'avoir été aussi ingrat.

- Je ne fais pas semblant, Merlin. Je suis désolé, je sais ce que ça fait maintenant, d'être un simple serviteur, et tu as raison, c'est loin d'être agréable. Je suis dur avec toi, Merlin et je m'en excuse. Je me comporte parfois comme un crétin.

Merlin le regarda les yeux écarquillés. Arthur désolé. S'il s'était attendu à ça !

Le sorcier sourit.

- Merci.

Arthur lui sourit en retour.

- Et bien, de rien.



Le soir était tombé.  Merlin avait besoin de repos après l'agitation qu'avait causé l'agression. Léon était venu le voir dès qu'il avait appris que le Roi avait été attaqué. Merlin avait beau lui avoir dit que le danger était passé et qu'il ne risquait plus rien, Léon avait prit du temps à cesser de s'inquiéter.

Il s'allongea dans sur le lit. La tête vide.

On frappa à la porte.

- Entrez ?

Arthur entra dans la chambre.

- Ça va ? demanda-t-il en voyant la tête épuisé.

- Moyennement.

- Ce n'est pas toujours facile d'être Roi, n'est ce pas ? sourit Arthur.

- Non plus d'être serviteur, fit remarquer Merlin.

Arthur soupira.

- Tu n'es jamais content, hein ?

Merlin haussa les épaules.

- Vous non plus.

Arthur s'assit sur le lit.

- On a tout les deux le même problème alors...

- Oui, acquiesça Merlin. Ne pas pouvoir être nous-même.

- Hahaha, très drôle, fit Arthur d'un ton sarcastique.

- Je ne plaisante pas. Dans tout les sens du termes, nous ne pouvons pas être NOUS-MÊME.

Arthur fronça les sourcils.

- Que veux-tu dire ?

- Vous ne pouvez pas être vous-même car vous êtes roi et que vous avez de lourdes responsabilités.

- Oui, c'est vrai, mais toi ?

Merlin tourna la tête et se retourna sur le lit, tournant le dos au Roi. Il eut un sourire mystérieux qu'Arthur ne vit pas.

- Moi ? Parce que je dois vous supporter, plaisanta-t-il.

Arthur pouffa.

Cependant, c'était à moitié vrai. Si Arthur n'était pas là...Peut être aurait-il put être lui-même. Mais...à choisir, il préférait avoir un ami.

- Je vais me coucher, murmura-t-il, toujours allongé.

- D'accord, fit Arthur en se levant. Je suppose qu'on est OBLIGES d'inverser nos lits ?!

- Oui, rit Merlin.

- Ne te moque pas !

- Je ne me moque pas !

- Menteur.

- Bon, d'accord, peut être juste un peu, avoua le magicien. Vous pouvez y aller je sais me coucher tout seul, moi.

Arthur leva les sourcils, ignorant la reproche.

- Oh, Arthur..., appela merlin.

Le Roi tourna la tête vers le lit.

- ...Bonne chance pour vous couchez tout seul ! s'éclaffa Merlin.

Le Roi soupira et sortit.

Merlin se changea et se glissa dans le lit. Il ferma les yeux.

"Encore deux jours à tenir..."


À suivre !


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