C'est vendredi soir, la nuit est tombée depuis quelques heures. Je suis dans ma chambre, installé devant mon bureau, essayant de me concentrer sur ma physique-chimie avant d'aller me coucher mais c'est assez compliqué... La maison juste à côté a organisé une fête et la musique résonne jusque dans ma chambre. J'ai même enfoncé des boules quies dans mes oreilles mais le son est toujours présent. Et quand je décide de me pencher à la fenêtre pour voir de quelle maison provient cette soirée, je découvre qu'elle vient de celle juste à droite de la mienne. Je vois même des personnes de mon lycée présent au bord de la piscine ou près du barbecue en train de rire avec un verre à la main.

Mais la haine monte en moi, je n'arrive pas à me concentrer sur mon devoir alors que les fenêtres sont closes. Ils ont le droit de s'éclater et de faire leur fête mais pas tant que ça me dérange. Plutôt remonté et déterminé, je pose mon bouquin et sort de la maison a grande vitesse bien décidé à faire cesser tout ce boucan!

La musique est encore plus assourdissante lorsque j'arrive devant la grande maison, les personnes présentes devant la maison m'ignorent complètement. Ils sont tous en train de discuter en fumant leur cigarette ou de s'embrasser dans un coin du jardin. Je cogne fermement à la grande porte d'entrée en bois mais personne n'entends certainement a cause de la musique trop forte. Alors je recommence, encore et encore jusqu'à ce qu'une fille m'ouvre alors que je tape dans le vide. C'est Rebecca ma voisine, elle apparaît un large sourire aux lèvres. Je pose mes yeux sur elle et sa nouvelle frange qui lui va très bien. Elle rit en voyant mon air renfrogné en tirant sur sa jupe rouge et je n'ai pas le temps de lui demander de baisser le son qu'elle m'entraîne à l'intérieur.

J'hallucine en remarquant qu'il y a énormément de monde présent la maison. Les lumières sont éteintes et des projecteurs lumineux de plusieurs couleurs sont disposés de part et d'autres. Les gens dansent comme des fous au milieu du salon en riant, d'autre lancent des serpentins en buvant dans leur gobelet en plastique, ils ont tellement l'air de s'amuser.

- Je ne pensais pas que tu allais venir Marcel! s'exclama Rebecca en me regardant.

Elle a toujours été gentille avec moi, on discute souvent le soir en rentrant du lycée. Elle est avec moi comme elle est avec les autres, elle ne me juge pas à cause de mon apparence. Contrairement aux autres lycéens qui m'insultent la plupart du temps, je peux même sentir des regards de dégoût de certains sur moi à cause de mon pantalon en velours ou de mon pull a carreau sans manche...

- Je fête mon anniversaire, j'ai 18 ans, balance t-elle en regardant les gens danser.

Je me sens soudainement mal à l'aise, je ne savais même pas que c'était son anniversaire et encore moins qu'elle fêtait sa majorité et puis je n'étais pas invité à participer à sa soirée.

- Joyeux anniversaire, dis-je alors qu'elle a du mal à entendre à cause de la musique.

- Merci, sourit-elle.

Je lui souris mais je n'ai pas le temps d'ajouter autre chose que je sens un poids sur mon épaule droite me pousser vers l'avant. Je me retourne vivement pour voir d'où provient ma gêne quand mes yeux tombent dans ceux de Louis Tomlinson. Ses pupilles me dévisagent mais je ne peux pas m'empêcher de le trouver irrésistible... C'est le capitaine de l'équipe de football du lycée, le mec dont rêve toutes les filles, et moi avec. Ses yeux bleues me quittent avant qu'il aille rejoindre une fille un peu plus loin, un sourire en coin.

La fille qu'à rejoint Louis s'appelle Eleanor, c'est vrai qu'elle est jolie mais un peu trop superficiel. Elle joue avec une sucette dans sa bouche en flirtant avec lui. Et je crois que l'expression sur mon visage en dit long puisque la main douce de Rebecca vient caresser ma joue gauche.

- Il est beau, pas vrai? sourie ma voisine, taquine.

Je sens mes joues chauffer, avec Rebecca lorsque l'on rentre ensemble du lycée, il nous arrive de parler de lui. C'est pour ça qu'elle glousse à côté de moi, elle sait bien qu'il me plait mais que mon manque de confiance en moi et mes vêtements ne lui plairaient pas et m'empêche d'aller lui parler. Je l'entends rire doucement quand mes épaules veulent juste quitter mon corps.

Louis est quelqu'un de très extravertie, il adore s'amuser et profiter de la vie c'est pour ça qu'il y a des rumeurs disant qu'il est déjà sortit avec quelques garçons et j'ai envie d'y croire...

- Allez suit moi! sourit-elle en attrapant ma main pour m'entraîner vers l'étage.

On traverse le salon, elle me fait courir dans les escaliers, ses talons claque contre le parquet et je l'a suit malgré moi. Rebecca me pousse dans une chambre en claquant la porte derrière elle. Je remarque que la musique au rez-de-chaussée fait tremblait le sol sous mes pieds et que la pièce où nous sommes est une chambre de garçon, vu les couleurs sombres et les posters de foot accrochés aux murs.

- C'est la chambre de mon frère, il vit sur le campus de la fac de Londres donc il m'en voudra pas si je te prête des fringues à lui.

J'allais refuser sa proposition mais elle me pousse contre la porte en riant fort.

- C'est bon fais pas ton rabat-joie! dit-elle en agitant sa main droite au-dessus de sa tête.

Elle se précipite sur l'armoire murale de son frère est en sort directement un jeans moulant et une chemise noire. Elle me les jettent a la figure puis me pousse vers une porte dans un coin de la chambre qui semble être une salle de bain privée. Elle me demande de les mettre tout de suite et je n'ai même pas le temps de répliquer que je la porte claque derrière moi.

Je n'ai apparemment pas mon mot à dire. Comment j'ai fait pour me retrouver dans une situation pareil? J'enfile quand même les vêtements de son frère qui sont piles à ma taille, quoique le jeans me serre un peu.

- C'est bon? résonne la voix de Rebecca juste après deux petits coups sur la porte.

J'ouvre la porte, Rebecca se tient juste devant moi. Son regard me parcourent entièrement, ses yeux s'écarquillent et sa bouche est grande ouverte. Le pantalon est vraiment trop petit?

- Wouah Marcel, ça te change complètement! Ce jeans te fait des super jambes, s'étonne Rebecca en souriant, fière d'elle.

Je rougis mais l'a remercie, elle me fait tourner sur moi-même en enfilant une ceinture en cuir marron au crochet de la taille du jeans.

- Et de belles fesses aussi, remarque Rebecca, en souriant.

Dire que je rougis cette fois, est plutôt faux. Non, mon visage est au bord de l'explosion tellement mon sang fuse dans tous les sens. Rebecca le remarque et rit en disant de me relaxer un peu et c'est ce que j'essaie de faire lorsque qu'une de mes chansons préférées résonne au rez-de-chaussée.

Rapidement, elle passent ses doigts dans mes boucles pour les libérer juste avant d'y passer un petit coup de sèche-cheveux pour donner du volume. Elle retire mes lunettes et sourit satisfaite.

- Je crois que tu es prêt, sourit-elle.

Je jette un coup d'oeil dans le miroir et le résultat est assez surprenant, elle a réussit à me rendre... beau? Elle me prend dans ses bras et je la serre contre moi en la remerciant une nouvelle fois. Elle rit et nous descendons tout les deux pour rejoindre le champ de foire juste en dessous.

Au rez-de-chaussé, la musique vient faire trembler ma poitrine mais c'est plutôt une bonne sensation. Je sens déjà quelques regards se retourner sur mon passage, je me sens un peu gêné, moi qui n'a jamais attiré l'attention de personne. Rebecca me tend un verre, en me prévenant que c'est de l'alcool, j'acquiesce et avale une gorgée du liquide qui me brûle la gorge. J'ai l'impression que je peux  cracher du feu alors que j'essaie de camoufler une grimace. Elle me sourit en avalant elle aussi une gorgée de sa boisson, elle se dandine sur la musique et m'invite à danser. J'accepte et attrape sa main, elle m'entraîne sur la piste ou plutôt au milieu de la foule qui danse dans le salon. Je bois l'intérieur mon verre pour que l'alcool agisse dans mes veines pour pouvoir me lâcher un peu et danser avec Rebecca. Elle n'hésite pas à m'en servir un autre puis on les enchaînent en dansant et je sens toujours des regards sur moi ou mon corps. Quelques filles viennent se coller à moi et je crois que je pourrais aimer ça. Je profite enfin de la soirée, ça ne m'était jamais arrivé de danser avec des inconnus de cette façon, coller à des corps presque transpirant mais je m'en fiche. Puis ma mère m'a souvent reproché de ne pas profiter de ma jeunesse alors pourquoi pas commencer maintenant? J'enchaîne les verres, je crois que je ne suis plus dans mon état normal mais c'est agréable. Je sens quelques mains baladeuses et en temps normal j'aurais crié et je serais parti en courant mais là, ça m'amuse. Et quand je vois Louis, le mec parfait me regarder comme si j'étais le seul à danser dans la pièce ça me fait vibrer, ça me rend fou et je me sens beau. Il s'approche dangereusement de moi et une chaleur s'empare de mon ventre. Je souris comme un niais mais ça n'a pas l'air de le perturber, il colle son torse contre mon dos, je frissonne. Ses mains se posent sur mes hanches nous faisant bouger au rythme de la musique.

- Putain t'es tellement sexy comme ça, Marcel! souffle Louis dans mes cheveux.

Il soupire et ça m'arrache un énième frissons. Je me retourne pour lui faire face, je suis très flatté qu'il connaisse mon prénom et qu'il m'est reconnu à travers ces nouveaux vêtements. J'observe son visage, il sourit et je remarque que lui aussi a beaucoup trop bu car ces pupilles sont clairement dilatées. Je pose mes mains sur son torse, j'ai l'impression de rêver. Je danse avec Louis Tomlinson. Certaines personnes près de nous, nous observe et j'apprécie. J'aurais juste envie de leur dire que moi aussi je peux être séduisant et danser avec le mec le plus populaire du lycée malgré que je sois celui dont tout le monde ignore l'existence.

- Je vais boire un verre, on se voit plus tard, balance Louis en se détachant de moi.

J'hoche la tête et nos corps se détachent, malgré moi. Rebecca se précipite sur moi, elle me demande tous les détails du genre a quoi ressemble le parfum de Louis, si ses mains sont douces ou s'il danse bien. Je ris en haussant plusieurs fois les sourcils pour créer le mystère. Elle soupire et me tends un nouveau verre que j'avale presque cul-sec.

* * *

La nuit avance, l'ambiance est géniale, il fait chaud alors on danse autour de la piscine sur la terrasse. Zayn, un mec de ma classe fume un joint dans un coin avec quelques-uns de ces potes. J'ai vu Sophia, rejoindre l'étage dans les bras d'un mec, son petit-ami sans doute. Il y a des serpentins partout au sol et je manque de glisser a chacun de mes pas mais c'est peut-être aussi à cause de l'alcool. Je me demande comment les voisins n'ont pas encore appelé la police à cause du bruit que l'on fait ou de la musique trop forte.

Je trinque avec Niall, Rebecca et son petit-ami Andy. Ce soir je me sens libre, j'ai envie de danser, de profiter, de penser à autre chose que les études pour une fois. J'avale plusieurs gorgées de ma boisson, quelques filles viennent vers moi et on discute de la soirée. Elles ne savent même pas qui je suis alors qu'on est dans le même lycée mais je m'en fiche, ça me plait bien de jouer les inconnus. J'efface qui j'étais pour devenir quelqu'un d'autre le temps d'une soirée. C'est plutôt amusant.

Je me retrouve seul l'espace d'une minute, le temps que les autres se resservent un verre, mais je sens un corps se coller contre mon dos. Des mains se promener le long de mes jambes pour passer sur les hanches puis quand je sens ses doigts parcourir les boutons de ma chemise sans pour autant l'ouvrir, je reconnais les mains de Louis.

- Il paraît que tu habites pas loin? demande la voix étrangement rauque de Louis.

- Oui c'est la maison juste à côté, dis-je alors que ses lèvres effleurent mon cou

- Alors on y va.

Je n'ai pas le temps de réagir qu'il attrape ma main et m'entraîne vers la grande rue de l'autre côté. Je ne sais pas ce qu'il veut, j'arrive plus à réfléchir correctement alors je me laisse guider. On se dirige vers ma maison, il ouvre la porte d'entrée délicatement pour ne pas faire de bruit mais je manque de m'entraver dans la petite marche du palier, je m'accroche au t-shirt de Louis en explosant de rire.

- Tais-toi Marcel, tu vas réveiller tes parents, me gronda Louis.

Je pose mon index sur ma bouche pour lui montrer que je vais me taire et je crois que ça le fait rire. Il referme la porte doucement et je m'agrippe à lui pour ne pas tomber.

- Où est ta chambre?

- Suit moi, chuchotais-je en attrapant sa main.

J'entraîne Louis dans les escaliers, on entre dans ma chambre en silence. Il fait sombre et je remarque seulement que mon réveil affiche 4h58.

- Tu v...

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'il me plaque contre le mur, son corps collé au mien, son souffle frôle ma bouche et le mien se coupe. Mon bas ventre ce tord alors que nos langues se rencontrent par la suite, j'adore cette sensation malgré le goût d'alcool. Ses lèvres sont tellement douces que je pourrais rester toute la nuit comme ça à goûter ses lèvres mais on se sépare a bout de souffle... Ses yeux sont fermés mais son visage dérive vers mon cou, ma respiration est de plus en plus saccadée, j'ai chaud et je ne sais toujours pas ce qu'il cherche mais je ne l'arrête pas, j'aime trop cette sensation dans mon ventre pour arrêter ça. Ses mains sur mes hanches viennent défaire ma ceinture puis mon pantalon pendant qu'il embrasse mon cou, je ne bouge pas malgré la boule qui s'installe dans ma gorge. Il a autant bu que moi et je crois savoir ce que font deux personnes dans une chambre lorsqu'ils ont trop bu... Je me sens tellement niais et tout ses gestes me font peur. Mes mains sur son torse tremblent légèrement mais je ne veux pas qu'il s'arrête. Ses doigts remontent vers mon torse en passant sous ma chemise, je crois qu'il sent mon angoisse et vient poser une nouvelle fois ses lèvres sur les miennes. Je savoure sa douceur et ça me calme légèrement.

- Détend toi Marcel, tout va bien se passer, me murmure t-il à l'oreille.

J'hoche la tête pour lui montrer que j'ai confiance en lui, il sourit et me pousse vers le lit. Il retire son t-shirt avant de s'asseoir à califourchon sur moi et de déboutonner ma chemise pour la retirer. Mon coeur bat a dix-milles à l'heure, mon torse se soulève avec difficulté à cause de ma mauvaise respiration. J'arrive pas à croire ce qui est en train de se passer. Louis, ce garçon que j'observais discrètement encore hier dans la cours du lycée est complètement sur moi en train de m'embrasser... Ses baisers descendent dans mon cou, sur mon torse, je me retiens de gémir lorsqu'il baisse mon jeans. Je prend peur...

- Attend Louis...

Il ne m'écoute pas et retire mon pantalon. La chaleur est étouffante et ses caresses me rendent fou, il le sait et en joue clairement. Il mordille ma peau par moment et j'ai l'impression qu'elle brûle sous son touché. Je lâche un énième gémissements et ça le fait rire. Mais lorsque ses doigts passent sous l'élastique de mon caleçon, je me raidis.

- Louis attend s'il te plait... Je, j'ai

Je bégaye et il m'embrasse pour me faire taire. Il remarque mon malaise et retire ses mains de mon caleçon, un léger sourire aux lèvres. Son jeans atterri bien vite à terre alors qu'il s'allonge sur moi de tout son long. Nos lèvres ne veulent plus se quitter, il devient bizarrement plus tendre, plus doux comme-ci il savourait le moment autant que moi. Il déplie difficilement les draps de mon lit et nous y glissent à l'intérieur. J'essaie d'ouvrir la bouche pour lui dire que je n'ai jamais fait ce genre de choses mais il m'empêche de parler en caressant mes lèvres avec son pouce. Il sourit, allongé l'un contre l'autre, nos visages ne sont qu'à quelques centimètres. On reprend chacun nos esprits doucement sous la couette.

- Chut ne dis rien, chuchota Louis en déposant un baiser sur mon front.

Il est tard, ses bras m'encerclent je me sens bien alors je ne lutte pas. La fatigue envahit mon corps mais je ne veux pas que Louis s'en aille, je veux qu'il reste là dans mon lit près de moi. Il a sans doute sentit que je n'avais aucune expérience et a voulu mettre un terme à nos ébats? On est étrangement calme, la musique de la fête résonne en bruit de fond. C'était une soirée tellement improbable pour moi.

- Je ne ferais rien tant que tu n'es pas prêt, murmure Louis près de mon oreille.

Mon coeur fait une surchauffe. Il me sourit en caressant ma joue et j'ai l'impression d'avoir la personne la plus compréhensive du monde face à moi. Il ne me force pas et accepte ce que je suis en restant près de moi. Je lui souris, Louis est quelqu'un de bien en réalité même si je n'en doutais pas. Il embrasse la commissure de mes lèvres et je me blottis un peu plus contre lui avant de m'endormir dans ses bras protecteurs.