The Sugar Plum Fairy's dance. Partie 6.

C'est une délicieuse odeur de pancakes qui me tire du sommeil après ma nuit tumultueuse. Lorsque j'ouvre les yeux et que je découvre le bureau où je me suis endormi hier soir, je suis...épuisé. C'est comme si je n'avais pas dormi de la nuit. Complètement perdu, je me redresse lentement en regardant autour de moi.

Je ne sais pas pourquoi je m'attendais à me réveiller ailleurs que dans ce bureau. La nuit que je viens de passer est tout simplement incompréhensible. Je ne sais pas si j'ai rêvé ce Royaume Enchanté et ses habitants, ou si tout ce que j'ai vécu là-bas était vrai. Si tout cela est une oeuvre de mon imagination, j'aurais le coeur brisé. Revoir Maman, entendre le son de sa voix et la serrer contre moi... Si j'ai inventé ce Royaume Enchanté, je vais mettre des jours à m'en remettre.

Je soupire en secouant la tête, puis je repousse le drap pour me lever. Je fais rapidement mon lit et replie le canapé au cas où le père de Mark souhaite utiliser son bureau. Il m'a dit de faire comme chez moi et d'utiliser cette pièce comme ma chambre, mais je ne veux pas m'imposer. S'il veut venir, il doit pouvoir accéder au bureau sans avoir à escalader le canapé-lit déplié. Instinctivement, je me rapproche de l'encyclopédie de mon Grand-père. Elle, je ne l'ai pas rêvée, elle est toujours là. Mon regard se porte ensuite vers le Capitaine Styles. Quand je m'approche du vieux jouet en bois, la qualité de sa façon me frappe. J'ai véritablement l'impression d'avoir le Capitaine dans le creux de mes mains. Ses lèvres pulpeuses, ses boucles chocolat, sa tenue de militaire, il est beau... même lorsqu'il est un jouet. Je dois retrouver le reste des personnages du Royaume Enchanté. Peut-être que Mark a gardé la vieille malle de Maman !

Je sors de la chambre en soupirant lourdement et me laisse guider par l'odeur du petit déjeuner. Quand j'arrive à la cuisine, je souris en voyant mes soeurs attablées et les parents de Mark qui s'affairent autour d'elle. Ils tournent tous la tête vers moi lorsque j'arrive et m'offrent un joli sourire en me disant bonjour. Les deux aînées me saluent depuis leurs chaises pendant que les jumelles se lèvent pour que je les prenne dans mes bras. Je souris en me mettant à leur hauteur et les serre contre moi avec bonheur. J'embrasse leurs joues, puis je vais m'installer après avoir salué mes grands-parents.

« Mark est parti travailler ? j'interroge alors que je remercie Brigitte pour le café qu'elle me sert.

-Oui, souffle-t-elle en secouant la tête. Il aurait dû demander une petite semaine pour s'adapter à cette nouvelle vie tout de même, ronchonne-t-elle.

-Tu sais, je ne pense pas qu'ils lui aient laissé le choix ! répond Bernard. C'est déjà très bien que sa mutation ait été acceptée !

-Mais il n'a même pas demandé à avoir quelques jours ! » affirme-t-elle en roulant des paupières.

Je les regarde se chamailler avec un sourire avant de porter mon café à mes lèvres. Je me tourne ensuite vers mes soeurs et leur demande si elles ont bien dormi. Charlotte et Félicité acquiescent rapidement et les deux plus jeunes me racontent leurs rêves un petit peu saugrenus de la nuit. Je ris à leurs explications pendant que Brigitte et Bernard ne manquent pas de les féliciter pour leur inventivité.

S'ils se doutaient de ce dont moi j'ai rêvé cette nuit...

« Et toi, Louis, qu'as-tu prévu de ta journée ? me demande finalement Brigitte en s'asseyant à côté de moi.

-Je pense que je vais remettre le nez dans mes cours, je réponds en haussant les épaules. Je dois être irréprochable pour ma rentrée. J'ai la chance qu'ils aient accepté que je revienne en cours après une année loin des bancs de la fac, je ne peux me permettre aucune erreur de parcours, je dis en grimaçant, j'ai l'impression d'avoir beaucoup de choses à revoir ! »

Brigitte et Bernard se regardent pendant un instant avant de secouer la tête. Elle pose une main sur mon avant-bras et me sourit en affirmant que j'ai toujours été bon élève et que je vais très bien m'en sortir. Elle a raison, j'ai toujours eu de bonnes notes et j'ai plutôt bien réussi le début de mes études de médecine. Mais une année loin de mes cours... c'est difficile à rattraper.

« Je n'ai pas suivi un seul cours pendant un an, ça va être difficile de m'y remettre, je souffle en secouant la tête.

-Tu seras le plus grand des docteurs, Loulou ! » affirme Daisy en me regardant avec ses grands yeux pleins d'amour.

Et, évidemment, sa réaction me fait sourire. Les jumelles sont si douces avec moi. Parfois, j'ai l'impression d'être leur modèle. C'est en parti pour cela que je ne veux pas me louper. Je ne veux pas les décevoir.

Je porte mon café à mes lèvres en souriant puis Bernard reprend la parole :

« Au fait, Louis, j'y pensais, si tu veux utiliser ma voiture, tu n'hésites pas. Nous ne nous déplaçons plus beaucoup tu sais avec Brigitte. Une seule nous suffit. Tu peux prendre la mienne.

-Oh oui ! Tu pourrais m'emmener faire les boutiques pour la rentrée ? s'exclame alors Charlotte en me faisant les yeux doux.

-Trop bonne idée, moi aussi j'ai besoin de pleins de choses ! ajoute Félicité.

-Les filles... je dis tout bas, déjà mal à l'aise que Bernard souhaite me prêter sa voiture, mais qu'en plus elles insistent ainsi. Merci Bernard, je reprends en regardant mon grand-père. Je n'hésiterais pas à vous la demander en cas de besoin. Mais je ne pense pas que tout ceci soit une urgence, les filles, je dis en retournant mon attention sur mes soeurs.

-Louis, il n'y a pas besoin d'urgence pour l'utiliser ! Prends-là pour aller te promener, aller à la bibliothèque universitaire ou pour découvrir la ville ! » affirme mon grand-père.

Je hoche lentement la tête en souriant et le remercie. Il est vrai que m'évader à la BU me fera sûrement du bien, à un moment dans l'été quand j'en aurais marre de travailler ici. Les changements d'environnement de travail ne peuvent qu'être bénéfiques. Et puis, j'emmènerai aussi les filles faire les boutiques, même si je déteste ça. Elles seront contentes.

« On en reparlera plus tard, les filles, je leur dis alors avant d'ajouter en regardant Bernard, mais je pense que j'irai faire quelques sessions de travail à la bibliothèque universitaire. J'en profiterai pour finaliser mon inscription et récupérer quelques livres. »

Mais avant tout ça, je dois retrouver le vieux coffre à jouets de Maman. Si j'arrive à mettre la main dessus, je suis pratiquement certain que je saurais si tout ce que j'ai vécu cette nuit est vrai ou pas... j'ai besoin d'en avoir le coeur net. 



#CASSENOISETTEos _ Nous revoila revenu dans le monde réel pour Louis. Le retour à la réalité semble compliqué pour lui. Le pauvre doit être un petit peu perdu tout de même... j'aime ce petit moment en famille cependant parce qu'on voit la place de Louis au milieu de toutes ces personnes. Bref, on se retrouve très vite pour la suite... Mais dans quel monde nous retrouverons-nous ? 

Merci à mes correctrices. 

Love, Phil.

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