Fly Me To The Moon. Partie 8.
Mardi 24 Septembre 2019 - Sur la route, quelque part en Dordogne - 19h.
Je m'efforce de garder le regard rivé sur le paysage qui défile devant mes yeux, essayant de ne pas penser au fait que ce soit Louis qui est là, assis à mes côtés. Nous roulons en silence depuis que nous sommes partis et à aucun moment, il ne m'a demandé l'adresse de mon hôtel. Rapidement j'ai compris qu'il ne comptait pas m'y emmener. Je ne sais pas s'il a un but mais une chose est certaine, Louis est concentré sur la route et moi à l'ignorer.
Mon téléphone n'arrête pas de vibrer dans ma poche mais j'ignore chaque appel. Je n'ai pas envie de donner d'explications à ma mère. J'espère seulement qu'elle ne préviendra pas Jeff, parce que je n'ai pas le coeur à lui raconter toute cette histoire... Je devine qu'il en est de même pour Louis puisqu'il prend la peine d'écrire un sms lorsque nous nous arrêtons à un feu quelques minutes plus tard. Il abandonne son téléphone dans le vide poche en soupirant avant de passer une main dans ses cheveux, mal à l'aise. J'ai le visage tourné vers la vitre, à l'extrême opposé de lui mais je ne peux m'empêcher de l'observer du coin de l'œil.
Foutu attraction...
Le feu passe au vert et il redémarre. Ca fait une bonne dizaine de minutes que nous roulons, alors je commence à m'intéresser à la route. Je me demande où il m'emmène. Le connaissant je suis à peu près certain qu'il n'a pas voulu aller à l'hôtel de peur de croiser qui que ce soit qui pourrait divulguer notre présence et partager des photos de nous prise à notre insu. Il y a des choses qui ne changeront jamais...
J'observe les panneaux et la route. Nous traversons un ou deux villages que je crois reconnaitre. Il quitte la route principale après avoir passer Meyrals. Je me souviens avoir visité l'atelier d'un peintre il y a des années. Nous y avions même acheté des toiles. Louis les trouvait hideuse, bien trop moderne pour lui. Moi je les adore. Elles sont toujours accroché chez moi, à Londres. Et à ce souvenir je souris... je souris parce que nous avions passé une merveilleuse après-midi dans cet atelier. A flaner au milieu des peintures, à discuter avec l'artiste et à finalement échanger quelques verres de vin autour de sa table. Finalement.. je n'ai pas que des mauvais souvenirs avec lui...
Il s'engage dans une petite route sinueuse à travers les bois et lorsqu'il s'arrête sur un parking quasi désert, je sais où nous sommes. C'est un départ de randonnée. A cinq cent mètres plus loin à travers la forêt, il y a un magnifique point de vue sur la vallée où l'on peut admirer le coucher du soleil. Je reconnais cet endroit, parce que nous sommes venus à presque chacune de nos visites.
Louis coupe le contacte en se pinçant les lèvres. Il retire les clés en inspirant profondément, comme pour se donner du courage puis il se tourne vers moi.
« Tu me détestes vraiment ? » finit-il par demander en brisant le silence.
Il se moque de moi ?!
Au lieu de lui répondre je soupire lourdement en me détachant puis je sors de la voiture en claquant la portière. Sans un regard en arrière, je m'éloigne du véhicule et de Louis par la même occasion. S'il est venu jusque ici, c'est pour marcher non ? Alors on va marcher !
« Harry ! m'interpelle-t-il alors que je l'entends courir dans mon dos. Harry ! Attends-moi ! répète-t-il en me voyant foncer sans me retourner. PUTAIN MAIS TU VAS T'ARRETER !
-OUI ! Oui je te déteste VRAIMENT ! Voilà, t'es content ? je m'exclame en me retournant pour lui faire face, et levant les mains en l'air.
-Harry, s'il te plait, laisse-moi te présenter mes excuses. Je sais que je t'ai déçu et que je n'ai pas toujours été là pour toi mais...
-Je crois que tu as plusieurs années de retard Louis, je le coupe en agitant un doigt devant lui. C'est trop facile de venir chercher du réconfort auprès de moi alors que ta nana vient de te larguer.
-C'est moi qui suis parti ! » réplique-t-il.
Je fronce les sourcils à ses mots, surpris car je n'ai clairement pas eu la même version d'Eleanor il y a quelques semaines. Et des deux, je crois être assez bien placé pour savoir que ce n'est pas lui en qui on peut avoir confiance...
« Elle raconte que c'est elle, mais c'est moi... je peux bien lui laisser dire tout cela après tout, je ne la méritais pas... dit-il avec certitude. Je n'avais pas le droit de m'accrocher à elle au risque de la casser elle aussi... car c'est ce que je fais avec tout le monde....
-Toi qui a une peur panique de vivre seul ?! je m'étonne avant de secouer la tête. Je n'en crois pas une seconde. »
Louis me regarde mais ne me répond pas parce qu'il sait que j'ai raison. Il doit être une des seules personnes que je connaisse qui est incapable d'être célibataire. Je l'ai toujours connu en couple, et quand il était seul aux yeux du monde, il était avec moi.
Je soupire une fois de plus avant de tourner les talons et je reprends ma marche active. Je sais que mon comportement ne rime à rien parce que je ne pourrais pas le semer mais j'ai besoin de mettre de la distance entre nous. En l'espace de trente minutes j'ai été plus proche de lui que je ne l'ai été en trois ans !
« Harry... arrête de faire l'enfant » tente-t-il dans mon dos.
L'enfant ? C'est moi qui fait l'enfant ? Je crois qu'il veut vraiment me mettre en colère. Encore plus que je ne le suis déjà, si c'est possible.
Je presse le pas, je l'entends courir derrière moi pour suivre mon rythme mais je ne me retourne pas. Je l'entends m'appeler mais je continue, tête baissée, borné. Je ne me ferais plus avoir par un sourire, un regard ou des excuses. Il m'a eu trop facilement de cette manière par le passé.
Quand la vue se dégage sur le haut des falaises et que la vallée apparaît, je m'arrête, net. Cet endroit à toujours cet effet sur moi... je me sens tout petit et ça me ramène à la réalité... nous ne sommes que de petits grains de sable à l'échelle de l'humanité... Et c'est pour ça que Louis se sent bien ici.
Ce n'est pas un hasard s'il a choisi cette falaise. Il l'a fait parce qu'il se sent bien ici, parce qu'il se sent à sa place. Ici, nous ne sommes rien à part deux personnes, spectatrices du monde. Nous redevenons normaux ici et c'est ce qu'il aime, ce qu'il chérit. C'est aussi pour cette raison qu'il aime autant cette région. Ca le ramène à des sentiments qu'ils connaissaient avant et qui le rassurent. Si nous sommes là c'est qu'il veut parler à coeur ouvert. Sauf que je ne sais pas si je suis prêt à le faire.
Quand je sens sa présence dans mon dos, je jette un coup d'oeil par dessus mon épaule. Il apparaît derrière moi et pour la première fois depuis tout à l'heure je le regarde vraiment. Ses cheveux sont ternes, son visage gris et ses yeux tristes. Je sais qu'il a accumulé plus de tristesse que quiconque en l'espace de deux ans et à cet instant très précis je voudrais me retourner, le prendre dans mes bras et le rassurer. Pour la première fois depuis un moment, il me fait mal au coeur non pas parce qu'il me blesse, mais parce qu'il me fait de la peine.
« Je... ne t'ai jamais remercié, pour ce que tu as fait à sa mort... chuchote-t-il si bas que je ne suis même pas certain d'avoir clairement entendu ses mots. Je me suis conduit comme le dernier des abrutis à ce moment-là. Mais... j'étais sous le choc. Perdre sa maman, en un sens, c'est dans l'ordre des choses. Mais sa petite soeur ? continue-t-il d'une voix étranglée. Ca ne l'est pas et ça fait mal.
-Je ne veux même pas l'imaginer, je lui réponds sincèrement peiné pour lui et toute sa famille. Moi même j'ai beaucoup souffert de sa perte même si je n'étais pas si proche d'elle.
-Je ne me cherche pas d'excuses pour mon comportement Harry, me prévient-il alors en essayant de se ressaisir. Je sais que j'ai merdé avec toi à ce moment-là mais aussi à tous les autres moments.
-Tu avais promis que tu serais toujours là pour moi, je lui réponds d'une voix éteinte, le regard brouillé. Toujours... » je finis tout bas en reniflant.
Il hoche lentement la tête en inspirant profondément et il me souffle un énième je suis désolé. Je détourne le regard et m'avance de quelques pas pour m'approcher du bord de la falaise. Louis me suit et s'arrête à mes côtés.
« C'est vrai pour Eleanor ? je finis par lui demander, le coeur lourd.
-Oui, affirme-t-il en hochant la tête. La mort de Félicité m'a appris que la vie est courte et qu'il faut savoir la prendre en main pour vivre, me dit-il en tournant la tête vers moi.
-Je suis heureux que tu en aies enfin pris conscience, mais je trouve ça triste que tu aies dû attendre un évènement comme celui-ci pour le faire, je lui réponds sans quitter le paysage du regard. »
Louis ne me répond pas tout de suite, comme s'il prenait le temps de réaliser la portée de mes paroles.
« Je n'ai aucune chance que tu me pardonnes un jour ? »
Je ferme les yeux en essayant de calmer ma respiration. Je me mordille l'intérieure de la joue pour m'empêcher de parler trop vite et que mes mots dépassent ma pensée.
« Tu ne l'as jamais assumé Louis, alors pourquoi tu le ferais maintenant ? je finis par lui répliquer en tournant la tête vers lui pour le fixer, le regard noir. C'est bien beau d'écrire des chansons et d'y mettre de magnifiques déclarations, mais je crois que tu ne seras jamais prêt à assumer tes sentiments en public.
-Tu l'as écoutée ? demande-t-il surpris en me regardant.
-Evidemment que je l'ai écoutée ! je m'exclame en roulant des paupières. Même si je souhaiterais ignorer tout ce que tu fais, je ne pourrais pas, j'en serais incapable. J'ai bien essayé, mais je n'y suis jamais arrivé » je lui avoue en baissant le regard.
J'ai essayé de l'oublier et de le rayer de ma vie. C'est pour ça que je me suis effacé des réseaux sociaux et que je ne gère plus mes comptes. Je passe de temps à autre sur instagram, je m'amuse à envoyer quelques stories à des amis. Sauf que je ne suis vraiment pas doué avec tout ça. La preuve, je me suis trompé en mettant une story en public au lieu de le faire en privée l'autre jour. Ca aura au moins eu le mérite de faire plaisir à mes fans ! Les réseaux sociaux me bouffaient de l'intérieur. Quand je m'en occupais moi-même je passais mon temps à regarder ce qu'il se passait et ce qu'il se disait. J'étais devenu complètement accro et ça pouvait me rendre malade. J'ai pris cette décision quand j'ai commencé ma carrière en solo. Je m'en étais déjà éloigné à la fin du groupe, mais j'ai décidé de ne plus y toucher à ce moment-là. Depuis, je me sens mieux et je n'ai plus cette petite boule au creux de l'estomac qui me ronge de l'intérieur. Je ne dis pas que ça résout tous mes soucis, mais ça m'aide beaucoup. C'est désormais plus simple de faire la part des choses et de prendre du recul. Ca ne m'empêche pas de me tenir éloigné de lui, mais au moins j'ai sû mettre des barrières. Je m'efforce d'essayer de ne rien voir de sa vie personnelle, mais je ne peux m'empêcher de regarder ce qu'il fait en solo. Je ne le lui dirais pas, mais je suis fier qu'il ait réussi à sortir quelque chose, malgré sa situation. Ca demande beaucoup de courage.
« Tu t'intéresses à ce que je fais..? répète-t-il.
-Oui. » je dis simplement en me pinçant les lèvres.
Je secoue la tête en inspirant profondément avant de fermer les yeux. Je me masse les tempes pendant un instant et il reprend la parole :
« Harry...
-Arrête, je m'exclame alors en me tournant vers lui lorsque j'ouvre de nouveau les yeux. Te concernant, j'ai perdu tout espoir il y a des années. J'ai cru que nous pourrions rester amis, mais je me suis voilé la face. Alors tu peux t'excuser autant que tu le souhaites si ça te permet de te sentir mieux mais ça ne marchera pas » je le préviens.
J'aimerais lui hurler dessus ! J'aimerais le frapper pour essayer de lui faire autant de mal qu'il m'en a fait mais je n'ai même plus la force de le faire. Au lieu de cela, je secoue lentement la tête avant d'essuyer mes paupières du revers de ma veste.
« Même si je te promets que je veux changer ? demande-t-il après une minute de silence.
-Mais tu veux changer quoi ? je réplique durement en le regardant. Il n'y a plus rien entre nous, plus rien à sauver ! Tu as perdu le droit d'espérer quoi que ce soit ! Je ne sais même pas pourquoi je t'ai laissé me conduire ici. On ferait mieux de repartir. Ramène-moi à mon hôtel et rentre chez toi. » je termine sans pour autant bouger d'un seul centimètre.
Et lui aussi ne bouge pas.
« Tu attends quoi ? je le sermonne.
-Que tu rebrousses chemin et que tu repartes vers la voiture, me dit-il en haussant les épaules. Personnellement, je n'ai pas terminé, alors je ne bougerai pas si tu le ne fais pas.
-Mais tu fais exprès de ne rien comprendre ?! je m'emporte en me retenant de lui en mettre une dans la figure. Je ne veux plus te faire confiance ! Tu peux me dire tout ce que tu voudras je ne veux plus te croire ! Tu as commencé en me manipulant comme un pantin alors que je n'avais que 16 ans ! je lui rappelle d'une voix forte amplit de rancoeurs. Nous avons appris à nous connaître et nous aimer pendant quelques mois. J'étais jeune, naïf et amoureux mais je ne peux pas le nier, c'était merveilleux, je dis en essayant de masquer mes émotions à l'évocation de cette période de ma vie. Quand j'ai voulu plus, tu as réussi à me faire taire en me disant que nous n'étions pas prêt à nous dévoiler au monde, que personne ne nous laisserait nous aimer et que nous allions forcément en souffrir. Puis tu as commencé à sortir avec Eleanor, je continue en reniflant, le jour où je te l'ai présentée j'aurais peut-être mieux fait d'être malade ! Tu as quand même réussi à me faire croire que nous avions besoin d'une couverture pour continuer ! Mais j'ai cru à ta sincérité parce que tu n'as pas hésité une seconde à me suivre quand j'ai voulu qu'on se tatoue ensemble. Il y a eu les chansons que nous nous sommes écrites à l'époque... Pendant un temps ça m'allait, j'avais l'impression d'exister à travers tout ça, à travers tes regards, tes sourires sur scène.. Pourtant, tu as continué de me cacher comme un secret honteux pendant des années, je réplique avec force et amertume, presque honteux de ce que j'ai pu être à l'époque... le petit toutou de Tomlinson. Mais c'était devenu si gros que même nos fans l'ont remarqué ! Parce qu'elles-même le disaient, nos regards et nos comportements ne pouvaient pas tromper ! J'ai hurler au monde que je t'aimais ! J'ai essayé de te faire craquer et j'ai vraiment cru que j'allais y arriver puisque vous vous êtes séparés avec Eleanor ! Peut-être le plus beau jour de ma vie depuis des mois ! J'ai cru à tes grands discours, je chuchote en tremblant. Mais au lieu de te concentrer sur nous, tu as préféré sortir, fumer, boire et baiser... avec d'autres personnes que moi. Résultat des courses, tu as foutu cette pauvre Brianna enceinte. Je crois que ça a été la goutte de trop, je lui avoue avec douleur ne voulant même pas me rappeler du jour où j'ai appris cette merveilleuse nouvelle. Je me souviens encore de cette interview à New York où tu as confirmé l'information devant les caméras du monde entier et que la journaliste s'est directement tournée vers moi. Vers moi ! Pas Niall ou Liam, non moi ! Tout le monde savait pour nous mais toi tu as continué à te cacher derrière tes insécurités. C'est à ce moment-là que j'ai compris que ça ne pourrait jamais marcher entre nous. J'ai pris mes distances, je me suis rapproché de Niall et j'ai continué de souffrir en silence. Le pire dans tout ça c'est que j'avais l'impression que tu ne voyais même pas mon éloignement ! C'était tellement difficile à vivre que j'avais l'impression de suffoquer et de mourir de l'intérieur ! Un soir, j'ai craqué, j'en ai parlé Niall et il m'a dit que la seule solution pour que je tourne la page et que je me sente mieux, c'était un break... puis tu connais la suite. »
A la fin de mon récit, c'est comme si un poids venait de s'envoler de mes épaules. C'est la première fois que j'ose regarder Louis dans les yeux en lui avouant tout ce que j'ai sur le coeur. J'ai gardé tout ça pour moi pendant trop longtemps. Les rares personnes au courant de notre relation m'ont poussé, maintes et maintes fois vers lui pour que je lui dise tout cela, mais je n'avais jamais eu le courage de le faire avant aujourd'hui. Sauf qu'ils avaient raison ! Maintenant que j'ai déversé toute ma peine et ma rage sur lui je me sens mieux. Ca ne guérira sûrement jamais les blessures qu'il m'a faite, mais ça m'aidera à les apaiser.
J'inspire profondément en essayant de reprendre mes esprits puis je relève la tête vers lui. Au regard qu'il porte sur moi, pour la première fois depuis que je le connais je crois y voir des remords.
S'en voudrait-il vraiment ?
« J'aimerais remonter le temps et effacer toutes tes peines, finit-il par dire d'une voix incertaine. J'aimerais revenir en arrière et ne pas faire les mêmes erreurs. Tu ne mérites pas tout ce que tu as vécu Harry...
-J'aimerais juste pouvoir avancer et passer à autre chose sans avoir ton fantôme constamment derrière moi, je lui réponds simplement. J'ai envie de vivre sans penser à toi à chaque moment de la journée. Sans avoir envie de t'envoyer la photo du pancake que je suis en train de manger ou de t'appeler pour te demander ton avis sur mon prochain tatouage. J'aimerais vraiment me libérer de ton emprise.
-Toi aussi je t'ai abimé... comme toutes les personnes qui m'entourent » murmure-t-il en baissant le regard.
Je fronce les sourcils à ses derniers mots ne saisissant pas bien leurs sens. Puis... ses paroles concernant Eleanor me reviennent et...
Non.
Il n'est pas responsable de la mort de sa soeur.
« Si Félicité a fait ce qu'elle a fait ce n'est pas de ta faute.
-Ma famille s'en serait beaucoup mieux sortie sans tout ça, réplique-t-il amer en secouant la tête.
-Nous avons déjà parlé de tout cela Louis... je souffle alors, peiné qu'il en revienne encore à cela. C'est grâce à tout ça que tu as pu offrir à ta Maman les derniers mois qu'elle méritait. C'est grâce à cela que tu peux subvenir aux besoins de ta famille.
-Sauf que Félicité serait surement toujours là... » répond-il catégorique.
Je ferme les yeux en secouant la tête. Je sais que je n'arriverai pas à lui faire entendre raison là-dessus. Il a toujours considéré sa notoriété comme une épée de damoclès au dessus de lui et de tous ceux qui l'entourent. Nous en avons parlé des millions de fois et je pense que nous ne nous accorderons jamais sur la chance que c'est pour lui et toute sa famille. Alors je secoue lentement la tête en inspirant profondément avant de reprendre.
« Ca tu n'en sais rien »
Il se pince les lèvres sans me répondre et je crois que tout a été dit. Maintenant que je suis libéré du poids qu'il y avait sur mon coeur, j'admire une dernière fois le paysage qui s'offre à mes yeux. Le soleil décline lentement devant nous et les premières couleurs de l'automne illumine la vallée. Je souris en me disant que c'est surement la dernière fois que je viens là, puis je fais demi-tour. Je reste un instant à côté de Louis et laisse traîner ma main sur son épaule. Il tourne la tête vers moi et nos regards s'accrochent. J'y vois une lueur que je ne reconnais pas et pendant un instant, j'ai envie de croire en sa sincérité et en ses excuses, mais... je me suis promis de ne plus jamais le faire. Il hoche lentement la tête, je presse son épaule entre mes doigts et je le relâche. Je reprends le sentier en chemin inverse pour retourner à la voiture, Louis sur mes talons.
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#FLYos _ BON les choses sont dites ! Harry avait beaucoup à dire à Louis et il était temps qu'il se livre ! Le pauvre bébé a vécu avec tout ça sur le coeur pendant trop longtemps maintenant que tout est dit il va pouvoir avancer (avec louis ?) ! Pour la jolie tirade de Harry je tiens à remercier Butterfly_1802 qui m'a beaucoup aidé, vous auriez vu la première version ! y'avait des trouuuuuus partout ! Parce que pour celles et ceux qui ne le savent pas, je ne suis pas du tout fan du groupe à la base, donc écrire cet OS c'était vraiment une aventure pour moi et j'ai dû faire pleiiins de recherches ! ^^ enfin bref, on se retrouve bientôt pour la suite mais avant cela, dites moi ce que vous avez pensé de cette partie et qu'attendez-vous pour la suite ?
LOVE, Phil.
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