Mibuchi x Reader

Commande de Shiiros_Hestaria

(N/g): nom garçon

(N/f): nom fille

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Assise au bord de son lit, je le regardais dormir paisiblement, ses paupières closes me cachant ses yeux verts que j'ai toujours adoré regarder. Sa façon de poser son regard sur moi me marquait à chaque fois, j'avais cette impression qu'il ne voyait que moi. Ses yeux étaient naturellement doux mais d'après les dires d'Akashi, Hayama et les autres de l'équipe, Reo me portait une attention toute particulière, me cherchant toujours du regard quand il savait que j'étais dans les parages.
Ce serait mentir si je disais qu'il ne me faisait pas penser à un prince charmant, toujours à prendre soin de moi et me toucher, me regarder, me sourire ainsi que me parler avec une délicatesse infinie. Jamais je n'avais connu cela, même auprès de mes parents.

Je me souviens encore de notre rencontre...

*

Je me ballade dans les couloirs à la recherche de mon petit ami. Aujourd'hui, j'avais l'intention de rompre avec lui, mes sentiments commençant à s'envoler depuis plusieurs jours. Mon cœur ne battait plus pour lui et je ne voulais pas le faire souffrir en continuant à être sa petite amie, mais je le faisais également pour moi, rester avec lui ne me serait plus bénéfique moralement. Je l'avais aimée, beaucoup, mais maintenant ce n'était plus le cas, se sont des choses qui arrivent.

Je passais devant l'équipe de basket qui discutait dans la cours et croisais le regard d'un des joueurs. Cela devenait une habitude, nous ne nous étions jamais parlé mais à chaque fois que je passais non loin de lui il me fixait de ses yeux verts, quelques mèches de ses beaux cheveux noirs tombant devant son visage. Mibuchi Reo, c'était comment il s'appelait et je trouvais que son prénom était aussi doux que son regard. Il me sourit avec douceur et reprit sa conversation avec le capitaine, Akashi Seijuro, celui-ci étant d'ailleurs mon ami d'enfance, nous ne nous voyions plus aussi souvent qu'avant mais possédions toujours la même amitié qu'avant et il me protégeait moins qu'au collège.

« T/p ! », m'appelait une voix masculine.

Je détournais mes yeux du groupe de basketteur et me retournais. (N/g), mon petit copain, arrivait dans ma direction aux côtés de (N/f), une amie à moi.
Nous nous connaissions tous les trois depuis le collège, étant allés à Teiko ensemble. Ils se trouvaient dans la même classe cette année, au contraire de l'année dernière où nous étions tous les trois ensemble.

Je leur souris et vis (N/f) s'essuyer nerveusement le coin de sa lèvre inférieur, là où son rouge à lèvre rosé débordait un peu. Mes yeux se posèrent alors sur (N/g).

« (N/g), on peut parler s'il te plait ?

- Bien sûr, je te suis, me répondit-il en souriant.

- Je t'attends en classe (N/g) ! », nous salua (N/f).

Nous lui fîmes un signe de la main avant que, passant devant Akashi et ses amis, je n'entraîne mon petit ami dans un coin tranquille pour discuter, même si nous pouvions voir les élèves du lycée Rakuzan un peu plus loin.

Celui-ci me sourit et me prit dans ses bras après s'être adossé à un mur. Il voulut m'embrasser mais je tournais ma tête et ses lèvres s'écrasèrent sur ma joue. Il recula son visage du mien et me regarda, étonné. Je n'osais pas poser mes yeux sur lui, craignant que si jamais je le faisais, je n'arrivais pas à rompre avec lui.

« Qu'est-ce qu'il y a (T/p) ?, me demande-t-il en levant mon visage vers le sien.

- Je... Ce que je veux te dire n'est pas facile... »

Je me libérais de son étreinte et reculais de deux pas vers l'arrière alors qu'il fronçait ses sourcils d'incompréhension.

« Je t'en pris, vas-y, je t'écoute (T/p), m'encouragea-t-il.

- Euh... Depuis plusieurs jours je ne... Nous deux... »

Je soupirais, regardant sur le mur derrière lui, avant de me lancer une bonne fois pour toute.

« Je ne ressens plus la même chose pour toi depuis quelques jours (N/g)... Excuse moi... »

J'attendis plusieurs seconde sa réponse, puis, ne l'entendant pas, je relevais mes yeux, prête à encore une fois m'excuser, mais je fus choquée de ce que je vis.

Son regard... Il était froid, et son visage, impassible, on aurait dit une toute autre personne. Ses yeux me fixaient avec haine. Je le vis ouvrir la bouche, et ses paroles furent semblable à des lames de rasoirs.

« Eh bien (T/n), de quel droit tu me largues ? C'était à moi de le faire ! Personne ne rompt avec moi, et toi, tu oses le faire ? »

Son rire qui était chaleureux il y a quelques heures encore devint glaciale.

« Bon, dans ce cas je vais remettre les balances au même niveau. Saches que je me tapais (N/f) avant que l'on sorte ensemble, et même pendant. Ensuite, si je suis sortis avec toi, c'était dans le but de coucher avec toi et... Ah oui, souvent avant que l'on se voit en dehors du lycée, je couchais souvent avec (N/f), mais qu'elle, et oui ma petite (T/p), je ne t'ai pas un seul instant aimé. »

Je reculais, les yeux écarquillés, remplit de larmes. Comment... Comment pouvait-il m'avoir fait et me dire tout cela alors que... nous étions censé être...ami ?

« Comment... Comment tu... Je... On était pourtant amis, tu... Enfin... »

Une main ferme se posa sur mon épaule. Je le vis écarquiller ses yeux avant de me retourner. Malgré ma vision flou, je pus voir deux yeux me regarder, l'un rouge, et l'autre doré.

« Akashi... », réussis-je à dire avant de fondre en larme dans ses bras.

Sa main caressa mon dos lentement, devinant qu'il lançait un regard assassin à (N/g).

« Dis donc, on ne parle pas comme ça à une jolie fille, même si elle rompt avec toi. », intervient une voix que je ne connaissais pas.

Je relevai mon visage vers la source de la voix et fus étonnée de voir qu'il s'agissait de celle de Mibuchi.

« Tiens Mibuchi, j'aurais dû me douter que tu viendrais, se moqua Akashi. Je te laisse (T/p), j'ai deux trois trucs à régler avec celui-là. », reprit-il d'une voix dure.

Il posa ses mains sur mes épaules et me fit doucement reculer avant de m'embrasser le front. Il s'approcha ensuite de (N/g) avec un air menaçant puis le saisit par le col et le tira à sa suite, partant vers je ne sais où. Mibuchi apparut alors dans mon champs de vision. Il se pencha vers moi et, avec ses mains, remonta un peu mon visage vers le sien. De ses pouces, il essuya délicatement mes larmes en m'adressant un petit sourire, ses yeux me regardant avec douceur.

« Ne t'en fais pas, ce n'était pas un garçon honnête. Tu mérites beaucoup mieux. Ne t'en fais pas, tu es quelqu'un de bien en plus d'être très mignonne, tu trouveras vite quelqu'un qui t'aimes pour toi. »

*

Caressant l'une de ses mains, j'observe son visage baigner dans la lumière qui passe par la fenêtre de la pièce. Du bout des doigts, je trace les contours de ses lèvres, me rappelant notre premier baiser.

*

C'était plusieurs mois après l'incident avec (N/g). Je m'étais rapprochée de l'équipe de basket, sous l'ordre d'Akashi, et je m'étais vite intégrée parmi eux. Ils étaient tous très gentil avec moi, je rigolais beaucoup avec Hayama et Nebuya.

Sortant du gymnase, après avoir assistée à leur entraînement de basket, je passais les grilles du lycée Rakuzan quelques secondes plus tard.

« (T/n) », m'appela la voix de Mibuchi derrière moi.

Je me retournais et le vis marcher vers moi.

« Qui a-t-il Mibuchi ? Tu ne rentres pas chez toi ? Je pensais que tu habitais de l'autre côté.

- Oui, je sais, seulement je voulais te demander ce que tu faisais ce weekend », me répond-t-il.

J'ouvris la bouche pour parler, mais ces propos m'avaient étonnée.

« Euh.. Je... Je n'ai rien de prévu pourquoi ?

- Akashi m'a dit un jour que tu adorais jouer du piano, alors, comme je te l'ai déjà dis, j'en ai un chez moi mais personne n'y touche, donc, ça te dit qu'on se voit chez moi ce weekend ? J'aimerais bien t'écouter jouer, Akashi répète que tu sais très bien en jouer.

- D'accord », souris-je.

Son visage s'illumina et ses lèvres s'étirèrent.

Dans ce cas, je t'envoie mon adresse par message, à demain. »

Il m'embrassa le front et se retourna, partant vers chez lui. Je repris ma route, sentant mon visage chauffé, un sourire que je devinais idiot sur les lèvres.


Arrivé au weekend, comme convenu, Mibuchi m'envoya son adresse. Il m'avait demandé de venir vers quatorze heure et j'atteignis sa porte d'entrée à temps. Je brandis mon poing et frappai deux coups. Une touffe noir de tarda pas à m'ouvrir la porte, les deux yeux verts de Mibuchi m'accueillant gentiment. Sa voix douce me salua et m'invita à entrer. Je retirai mes chaussures et le rejoignit dans son salon. Il possédait une très grande maison et aujourd'hui, ses parents étaient absent. Détaillant la pièce à vivre, j'aperçus dans un coin un magnifique piano à queue noir, typique de ceux que l'on retrouve dans les conservatoires. Je m'approchai et du bout des doigts, j'effleurai les touches blanches. Aucunes particules de poussières ne se trouvaient dessus, il était d'une propreté incroyable.

« C'était celui de ma tante qui est décédée il y a quatre ans, elle me l'a léguée, sachant que j'ai toujours adoré l'écouter en jouer lorsque j'étais petit. Mais je n'ai jamais le temps d'apprendre à en jouer, et puis, je préfère le basket. Mes parents ont voulus le vendre mais pour rien au monde je ne veux m'en séparer, j'estime que le garder avec moi et en faire profiter des gens aimant vraiment jouer du piano est mieux, surtout que ce n'est pas n'importe quel piano », me confie Mibuchi, se penchant derrière moi afin de me le dire dans l'oreille.

Je me retournai et croisai son regard vert qui parut tendu d'un coup. Je réalisais alors, sentant son souffle s'écraser contre mon visage, que nous étions très proche. Lentement, je le vis s'approcher, mais il finit par se racler la gorge et se reculer.

« Je t'en pris, tu peux en jouer (T/n). », dit-il, légèrement mal à l'aise.

J'acquiesçai de la tête et m'assis sur le petit tabouret noir. Mes doigts entrèrent en contact avec les touches, puis, naturellement, appuyèrent dessus. Sans m'en rendre compte, je débutais une mélodie que j'appréciais bien, Porz Goret de Yann Tiersen.

Le son mélodieux du piano s'engouffra dans chaque pièces de la maison, dans chaque partie de mon être, m'emportant avec la musique. Mes doigts semblaient danser sur le clavier noir et blanc. Je n'entendais rien d'autre que le son que je créais du bout des doigts, je ne voyais plus rien, il n'y avait plus que le piano et moi dans cette pièce.

Lorsque le morceau toucha à sa fin, j'entendis un petit applaudissement. Je me tournai vers le basketteur qui souriait.

« C'était magnifique, tu es très belle quand tu joues (T/p).

Mon souffle se bloqua dans ma gorge, il venait de m'appeler par mon prénom, et, de plus, l'avait prononcé avec une extrême douceur.

Il se pencha vers moi, ses yeux verts fixant les miens calmement, son souffle caressant mon visage. Sa main se posa lentement sur ma joue, relevant ma tête en face de lui, puis, ses lèvres se posèrent si doucement sur les miennes, que je crus avoir une hallucination. Mon cœur battait la chamade et lorsque je mis mes mains sur le torse de Mibuchi, je sus qu'il était dans le même cas que moi. Il se recula et me murmura à l'oreille un phrase que je n'oublierais jamais.

« Mon cœur est à toi depuis longtemps (T/p), je t'aime. »


*

« Moi aussi je t'aime Reo... », soufflais-je dans son oreille.

Son visage semble se détendre et sa main que je tiens émet une légère pression. Je dépose un chaste baiser sur ses lèvres avant de regarder nos mains liées. Avec mon pouce, je caresse sa peau.

Je me souviens du jour où je lui avais donnée quelque chose de très important pour moi, ma première fois.


*


Nous étions en hiver, cela faisait pratiquement un an que nous étions ensemble. J'étais encore chez lui, il adorait m'entendre jouer du piano. Venant à peine de dehors, j'étais assise sur son lit, enveloppée dans un gros pull à lui qu'il m'avait prêté, attendant qu'il revienne de la cuisine. Il avait insisté pour me préparer une tasse de thé, ne voulant pas que j'attrape froid puis tombe malade. Avant de partir de sa chambre, il avait même ajouté:

« Enfin, c'est plus parce que je n'ai pas envie de passer une journée sans toi au lycée, te sachant malade. »

La porte s'ouvrit enfin, et Reo débarqua dans la chambre avec ma précieuse tasse fumante. Il s'assit sur son lit, contre le mur et me fit signe de venir entre ses jambes. Je m'asseyais contre son torse et il me donna la tasse avant d'enrouler ses bras autour de moi. Je bus une gorgée et soupirais de contentement, l'eau chaude réchauffant déjà un petit bout de mon estomac.

Nous nous Mîmes à parler de tout et de rien, rigolant des idioties que faisaient Hayama lorsque je ne pouvais pas venir le voir s'entraîner. Ma tasse finit, j'allais la poser sur le meuble quand Reo me la prit des mains et le fit lui-même. Je lui tapais sa main qui revint vide.

« J'aurais pu le faire moi-même Reo !

- La table était un peu trop loin pour tes petits bras ma petite (T/p), tu serais tombée par terre et m'aurais emmené avec toi dans ta chute.

- N'importe quoi, je parie que c'est faux.

- Tu veux vraiment vérifier ? »

Je le regardai avec une lueur de défi et il soupira, pinçant l'arrête de son nez entre son pouce et son index.

« Tu n'es pas possible (T/p), franchement, dit-il, finissant par sourire, tu es toujours en train de me défier.

- Je sais, mais tu m'aimes quand même non ? »

Mibuchi rit et me fit basculer sur le côté, se plaçant au dessus de moi.

« Bien-sûr que je t'aime (T/p), de tout mon cœur. »

Il m'embrassa le cou alors que je riais. Je sentis alors sa langue glisser sur ma peau. Il remonta son visage devant moi et m'embrassa passionnément, ses mains agrippant mes hanches. Je répondis à son baiser et fis passer mes doigts sur sa nuque.

« Moi aussi je t'aime Reo. », dis-je lorsque nous reprîmes notre souffle.

Il me sourit et reprit notre baiser, avec plus de ferveur. Ses mains étaient passées sous le pull que je portais et caressaient ma peau, remontant doucement. Il finit par m'enlever son vêtement et embrassa sur les clavicules, faisant rouler plusieurs fois sa langue au même endroit. Je soupirais de plaisir et m'abandonnais dans ses bras.

Nos soupires se transformèrent en gémissements et très vite, nos vêtements se retrouvèrent par terre. Ses caressent se changèrent en coup de rein et la température monta très vite.


*

Les sourcils de Mibuchi se froncèrent légèrement.

« (T/p) », chuchote-t-il.

Il entrouvrit ses magnifiques yeux verts et je posais ma main sur sa joue discrètement creuse.

Il devait se souvenir.


*

Il faisait nuit, je revenais de chez Akashi et marchais en direction de chez moi. La neige tombait dans les rues de Kyoto et de la fumée blanche sortait de ma bouche. J'arrivais à un passage piéton et remarqua Reo qui marchait sur le trottoir en face du mien.

« Reo !», m'exclamais-je.

Celui-ci se retourna et me sourit. Le feu passa au vert et je pus traverser, bien que presque aucune voiture n'était sur la route.

Seulement.

Alors que j'étais au milieu du passage piéton.

Une voiture déboula à toute allure.

J'eus juste le temps de voir les yeux de Reo s'écarquiller d'horreur que je sentis un énorme choc se répercuter dans tout mon corps.


*

« (T/p ! », s'exclame Reo en relevant son dos.

Il regarde partout autour de lui, ayant cru halluciner. Il pensait vraiment avoir vu les yeux (c/c) de (T/p), cette couleur qu'il aimait tant, mais il n'y avait personne avec lui dans la pièce, à part une table, un miroir, une chaise, et le canapé sur lequel il s'était assoupi.

Les larmes lui montent aux yeux mais il les chasse très vite. Il regarde l'heure et voit qu'il s'est réveillé à temps.

Après s'être relevé, il quitte la pièce et longe les couloirs, vêtu d'un smoking noir. Il ouvre une porte et arrive près d'un homme qui lui fait signe qu'il peut y aller.

Mibuchi Reo prend une grande inspiration, puis souffle. Il se met alors à marcher et apparaît dans la lumière. Les spectateurs applaudissent et l'ancien basketteur croisa un regard rouge et or parmi eux. Mibuchi regarde ensuite devant lui et crut fantasmer en voyant (T/p) debout, à côté du piano à queue noir, lui souriant. Il accélère le pas mais une fois devant le piano, elle n'était plus là.

Il bloque quelques secondes, mais finit par se reprendre, s'asseyant sur le tabouret noir. Ses doigts se posèrent sur le clavier noir et blanc, et instinctivement, il se mit à jouer une mélodie chère à son cœur: Porz Goret de Yann Tiersen. La toute première musique que lui avait joué (T/p).

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