71. « Marcel Sabitzer × Mats Hummels »
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Os en deux parties.
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Someone Like You
Adele
1:14 ──ㅇ────── 4:45
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You know how the time flies.
Tu sais comme le temps passe vite.
Only yesterday was the time of our lives.
Hier encore, c'était le moment de notre vie.
We were born and raised in a summer haze.
Nous somme nés et avons grandi dans une brume estivale.
Bound by the surprise of our glory days.
Liés par la surprise de nous jours de gloire.
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Ce soir-là, il y avait eut des accolades durées une éternité, des larmes de joies, et un moment inoubliable passé non pas à chanter, mais à crier les paroles de la chanson « Someone Like You », mise par Jadon qui était monté avec le stéréo sur la table centrale des vestiaires.
Les notes de la chanson de Adele avaient retenti dans la pièce, presque couvertes par les voix des joueurs vêtus de jaune et noir qui avaient chanté mot par mot jusqu'à ce qu'ils se retrouvent sans voix.
Et dans tout ce tourbillon d'émotions, un événement avait marqué particulièrement Marcel, en pulvérisant toutes ses certitudes en un instant, au moment où, quand le moment était venu de rentrer à l'hôtel, il s'était retrouvé seul dans les vestiaires avec Mats.
L'autrichen avait toujours l'habitude de prendre le temps de ranger ses affaires le plus minutieusement possible, tandis que l'allemand était parti qui sait où en laissant son sac posé sur un des bancs.
Leurs coéquipiers avaient quitté la pièce après avoir rangé le désastre qu'ils avaient causé en s'aspergeant d'eau et en glissant sur la table centrale comme si il s'agissait d'une piste pour faire de la luge.
Justement, à ce moment là le t-shirt que portait Marcel, avec écrit en noir « Yellow Wonderwall », s'était retrouvé lui aussi aspergé d'eau, et il n'avait pas eut l'occasion de se changer, puisque le faire devant ses coéquipiers l'avait toujours mis inexplicablement mal à l'aise.
L'autrichen en avait donc profité à ce moment là, du faite qu'il était seul dans les vestiaires, pour enlever son haut et chercher dans son sac de quoi se changer. Manque de chance, il n'avait rien réussi à dénicher. C'était une rareté qu'il se trouve à oublier quelque chose d'aussi indispensable.
À ce moment là, Mats était re-rentré dans les vestiaires avec son téléphone à la main et en remarquant Marcel qui, plongé dans sa recherche, ne l'avait pas entendu arriver.
— Tu cherches quelque chose, Marcel ? - Lui avait demandé l'allemand, en le faisant tourner d'un coup et en déclenchant chez lui un léger rougissement sur son visage.
— J'ai oublié d'amener un haut de rechange. - Avait répondu l'autrichen d'une voix gênée, face au regard interrogateur de Hummels, cadré par ses boucles noir ébène ébouriffés qui retombaient sur son front légèrement luisant.
Mats avait réfléchi un instant, avant de s'approcher du plus jeune et de ôter son propre t-shirt, le même qu'avait Marcel et qui était resté indemne, pour le lui passer.
— Merci Mats... - Avait murmuré Marcel d'une voix légèrement gênée en prenant le tissu jaune, et en cherchant à ne pas laisser son regard dévier vers le buste sculpté de son coéquipier plus âgé. - ...mais toi ?
— J'ai le maillot que j'ai porté durant le match dans mon sac. Je vais remettre celui-là, ça m'aidera à ne pas oublier ce qui s'est passé ce soir. - Avait sourié Hummels avec un air taquin, en posant sa main sur l'épaule du plus jeune.
Celui-ci avait gardé le t-shirt, sûrement deux fois trop grand pour lui, entre ses mains avant de redresser son regard titubant pour croiser les iris brunes sombres de Mats, qui le regardait d'un œil bienveillant.
Une étincelle, déjà présente mais qui jusqu'à là avait été invisible, avait jailli alors que leurs regards étaient plongés l'un dans celui de l'autre. Au point que leurs ressentis pouvaient être transmis simplement de cette façon.
— On est en finale de Ligue des Champions, Marcel. - Avait murmuré l'allemand, en laissant sa main dévier jusqu'au visage du plus jeune, en se posant délicatement sur sa joue et en le faisant presque frissonner.
À l'heure actuelle, Marcel lui-même ne se souvenait pas de comment c'était arrivé. De comment est-ce que les lèvres de Mats s'étaient retrouvés au dessus des siennes, et de la manière dont il avait répondu à se baiser.
Il se souvenait simplement du goût doux qu'avaient les lèvres du plus âgé, des mains de celui-ci qui avaient effleuré son chignon, de la sensation de son cœur battant au creux de sa poitrine, et surtout des émotions qu'il avait éprouvé.
La joie due à cette victoire si importante mélangée aux ressentis qui l'avait atteint lorsqu'il avait embrassé son coéquipier avaient fait basculer totalement sa vie.
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I hate to turn up out of the blue, uninvited.
Je déteste arriver à l'improviste, sans être invité.
But I couldn't stay away.
Mais je ne pouvais pas rester à l'écart.
I couldn't fight it.
Je ne pouvais pas me battre.
I had hoped you'd see my face.
J'avais espérer que tu verrais mon visage.
And that you'd be reminded that for me, it isn't over.
Et qu'on te rappelle que pour moi, ce n'est pas fini.
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Ce soir là resta marqué dans la mémoire de Marcel, pour deux raisons. Premièrement car son club s'était qualifié en Ligue des Champions, et deuxièmement parce que son rapport avec Hummels avait changé radicalement.
Rien ne s'était passé de plus, à l'exception de ce simple baiser auquel au début ils n'avaient pas fait attention, mais qui avait eut un impact le jour d'après, quand Sabitzer en avait reparlé avec le plus âgé lors de leur retour à Dortmund.
Le plus jeune avait appris de nombreuses choses sur son coéquipier, à cause de leur discussion avenue au centre d'entraînement lorsqu'ils s'étaient retrouvés seuls.
Premièrement, il avait appris que Mats l'aimait depuis les premiers instants où il l'avait vu, et que son attitude prétentieuse, spécialement à son égard, était due à la crainte qu'il avait de devoir faire face à ses ressentis.
Et deuxièmement, lié à la première motivation, que l'allemand était presque incapable de verbaliser ses sentiments, et que la seule façon dont il arrivait à les exprimer était à travers les actes.
Et c'était à ce moment là qu'un deuxième baiser s'était déclenché, après que Sabitzer ait admit lui aussi qu'il ne pouvait plus considérer Mats comme un simple coéquipier.
De ce baiser, Marcel s'en souvenait aussi nettement que le premier. La force brute de Hummels et son corps plus imposant contre le sien, était en contraste avec ses lèvres douces qui guidaient celles de l'autrichen.
Ce jour là, qui avait suivi leur inespérée qualification en finale Ligue des Champions, avait scellé entre les deux joueurs du Borussia Dortmund un pacte, sois la naissance d'un nouveau couple.
Marcel avait découvert ainsi qu'il pouvait être attiré également par les hommes, tandis que contre toute attente Hummels lui avait révélé d'avoir déjà eut précédemment des relations avec certains d'entre eux.
Une d'entre elles étant avenue avec l'un de leurs coéquipiers, Marco Reus, lorsque Mats avait essayé d'apaiser la douleur de celui-ci après le départ de Lewandowski qui avait dévasté le numéro 11 du Borussia Dortmund il y a des années.
À part ça, l'allemand avait un fils, duquel il n'avait pas la garde depuis qu'il avait divorcé avec son ex femme, mais qu'il voyait souvent et duquel il avait parlé à plusieurs reprises à ses coéquipiers. Tandis que l'autrichen, lui, n'avait jamais pris la décision de fonder une famille.
Leur relation n'allait jamais pouvoir être révélée au monde du football à cause de la mentalité médiévale qui atteignait encore et toujours de nombreux supporters de foot, mais Marcel n'y trouvait aucun inconvénient.
Il avait toujours été discret et réservé, et il allait bien pouvoir faire de même en préservant lui et celui qu'il pouvait à présent appeler son copain.
Le lien qu'ils entretenaient avait changé radicalement en mieux en quelques jours, au meilleur moment. Leur objectif était que l'équipe soit encore plus soudée, pour croire en leur capacité de pouvoir remporter la finale de Ligue des Champions.
Elle se serait déroulée à Wembley, au même endroit 11 ans après la finale perdue contre le Bayern, en 2013. Cette fois-ci, l'adversaire était le Real Madrid, mais après tout ce que le BVB avait vécu, rien ne leur empêchait de rêver du graal.
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Never mind, I'll find someone like you.
Peu importe, je trouverai quelqu'un comme toi.
I wish nothing but the best for you, too.
Je ne souhaite que le meilleur pour toi aussi.
«Don't forget me», I begged.
«Ne m'oublie pas», suppliai-je.
I remember you said.
Je me souviens que tu as dit.
«Sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead.»
«Parfois ça dure en amour, mais parfois ça fait mal.»
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Il fallait pourtant bien préciser qu'il s'agissait uniquement d'un rêve, celui de pouvoir battre le Real Madrid en finale de Ligue des Champions. Un rêve, oui, irréalisable.
Un peu moins d'un mois après, le Borussia Dortmund avait fait face aux madrilènes avec leurs 14 Ligues des Champions, présentes pour rappeler qu'ils étaient le club le plus titré en Europe.
Le 1 Juin 2024, à Wembley. Marcel n'allait jamais être capable d'oublier ces instants, l'espoir auquel ils s'étaient accrochés et la défaite amère qui avait fait couler des larmes.
Il ne s'agissait plus de larmes de joies, comme ça avait été le cas le 7 Mai. Cette fois-ci, le ressenti caché derrière ces perles salées était uniquement de la tristesse et des remords.
Car oui, ils pouvaient en avoir, après tous les ratés de Adeyemi et les poteaux de Füllkrug, qui auraient pû permettre au moins au BVB de prendre l'avantage durant la première mi-temps.
À la soixante-quatorzième minute, il y avait eut le but de Carvajal, et neuf minutes après, celui de Vinícius qui avait officiellement plié le match en faveur du Real Madrid.
Marcel avait très peu de souvenirs nets concernant ce match. Peut-être que son cerveau avait automatiquement éliminé la majeure partie d'entre eux, pour lui empêcher de s'en rappeler et d'en souffrir encore.
Mais sur le moment, la poids de la défaite avait pesé d'une manière inimaginable, au point que au coup de sifflet final, l'autrichen n'avait pas pû empêcher les larmes de couler copieusement le long de son visage.
Ils avaient perdu. Normal, face à un adversaire de cette taille. Mais l'espoir avait été ce qui les avait guidés principalement, face à tous les pronostics négatifs pour eux.
L'espoir de remporter la Ligue des Champions lors du dernier match de Reus avec le Borussia Dortmund, ou simplement de pouvoir finalement éprouver un sentiment de joie après tant de temps.
Sur le terrain, Sabitzer avait été le seul à ne pas pouvoir empêcher les émotions de prendre le dessus, tandis que ses coéquipiers, eux, avaient simplement abordé une mine sombre, à cause de la déception qu'ils éprouvaient.
Marcel s'était assis sur la pelouse, les genoux pliés et les mains posées sur son visage pour se cacher, ignorant tous les regards et tentant d'empêcher les larmes de couler ultérieurement.
Deux de ses coéquipiers, d'abord Nico Schlotterbeck et ensuite Julian Brandt étaient venus le voir, en l'aidant à se relever et en cherchant à le rassurer avec des mots dont l'autrichen ne se souvenait pas.
Lorsqu'ils avaient rejoint le groupe, il n'avait pas eut moyen pour Marcel de faire cesser ses pleurs. Lui, d'habitude si cynique et réservé, avait laissé les émotions l'atteindre ainsi.
En moins d'un an, sa vie avait été totalement chamboulée à cause, où bien grâce, à ce club aux couleurs jaunes et noir, qu'il avait rejoint il y a pas longtemps mais auquel il s'était tellement attaché.
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Nothing compares, no worries or cares.
Rien n'est comparable, pas d'inquiétude ni de soucis.
Regrets and mistakes.
Les regrets et les erreurs.
They're memories made.
Ce sont des souvenirs créés.
Who would have known how bittersweet this would taste ?
Qui aurait pu imaginer à quel point cela aurait un goût doux-amer ?
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Parmi les quelques souvenirs qu'il gardait de ce jour si triste, il y avait le moment où, lorsqu'ils avaient rejoint leurs coéquipiers en deuil, le regard de Marcel avait croisé celui de Mats.
L'allemand était resté immobile, avec un regard indéchiffrable, comme si en un instant il avait reparcouru toutes les années qu'il avait passé avec le Borussia Dortmund, sans adresser la parole à quiconque.
Cependant, au moment où il avait vu son bien-aimé en larmes, le regard de Hummels s'était adouci un peu, et il s'était dirigé vers l'autrichen.
Ses mains s'étaient délicatement posées sur les joues du plus jeune, pour essuyer d'un geste doux ses quelques larmes, avant de le serrer contre lui en l'enveloppant avec ses bras.
— Je sais comment tu te sens. On était si près du but. Mais ça va aller, meine liebe. - Lui avait murmuré Mats d'une voix douce, en le serrant doucement contre lui.
Marcel se souvenait d'avoir fermé les yeux, en laissant son front posé sur la poitrine du plus âgé, qui lui avait caressé le dos en attendant que ses sanglots cessent.
À ce moment là, le cerveau de l'autrichen s'était totalement déconnecté. Il y avait tant à quoi penser, spécialement concernant leur futur, mais en ce moment même ses pensées étaient concentrés sur le présent.
Il n'imaginait pas que d'ici quelques mois, tout allait être totalement chamboulé au Borussia Dortmund. Que leur entraîneur Edin Tersić allait quitter le club, ainsi que de nombreux joueurs.
Reus, Sancho, Maatsen, Füllkrug... et puis Mats. L'allemand avait signé à l'AS Roma, et son chemin allait se séparer de celui du club jaune et noir auquel il avait été dévoué.
Cependant, la distance n'avait pas empêcher leur couple de tenir, évidemment en gardant l'anonymat et en se voyant de temps en temps, quand ils le pouvaient.
Sabitzer était resté à Dortmund, sans surprise. Il voulait passer le reste de sa carrière au club, dans l'espoir de pouvoir un jour gagner un trophée avec son club.
La vie lui avait réservé une saison 2023/24 simplement inoubliable, qui allait rester dans les années, dans les mémoires des joueurs et des supporters dans les années à venir.
Pour ce qui le concernait, Marcel avait le cœur partagé. Entre la famille qu'il avait trouvé à Dortmund, et, même si à présent il se trouvait un peu plus loin, un homme irremplaçable auquel il avait dédié son cœur.
Et à chaque fois que la chanson « Someone Like You » de Adele passait à la radio, il n'y avait pas moyen de l'empêcher de repenser à ces moments, gravés pour l'éternité dans sa mémoire.
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Never mind, I'll find someone like you.
Peu importe, je trouverai quelqu'un comme toi.
I wish nothing but the best for you, too.
Je ne souhaite que le meilleur pour toi aussi.
«Don't forget me», I begged.
«Ne m'oublie pas», suppliai-je.
I remember you said.
Je me souviens que tu as dit.
«Sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead.»
«Parfois ça dure en amour, mais parfois ça fait mal.»
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Bonjour bonsoir tout le monde !
Je viens de relire cet OS en quatrième vitesse alors que je me séchais les cheveux avant le match.
Car oui, ce soir il y a Der Klassiker ! 18h30, j'y ai pensée pendant toute la journée.
J'espère sincèrement que le Borussia Dortmund va gagner, car il faut profiter de la défaite de Leipzig pour essayer de passer devant et rejoindre la zone LDC !
En tout cas j'espère que cet OS vous a plu. Je me suis rendue compte que dernièrement quand je me relis je trouve certains passages bidons ou un peu forcés, j'espère que ce n'est pas trop évident !
En tout cas, il ne manque que 4 OS pour clôturer ce recueil avant 2025, et tout est déjà planifié.
Prenez soins de vous surtout. ( Et regardez le match ! )
Bisous bisous !
— Lily
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