67. « Dušan Vlahović × Federico Chiesa »
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OS en trois parties
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L'universo tranne noi
Max Pezzali
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I ricordi che sembrano lame.
Les souvenirs qui ressemblent à des lames.
Fanno male ma forse li cerco io.
Ils font mal mais peut-être que c'est moi qui les cherche.
Per rivivere, per ricordare.
Pour revivre, pour me souvenir.
Ogni istante accanto a te.
De chaque instant avec toi.
Una vita accanto a te.
Une vie à côté de toi.
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29 Août 2024
— Turin.
— Est-ce que ça va, Dušan ? Ça fait un peu de temps que tu me regardes. - Fit d'un coup l'italien en tournant la tête pour intercepter le regard du plus grand, qui détourna la tête après avoir été surpris par le plus petit.
Il ne pouvait pas faire autrement. Il était concentré sur la route, certes, mais il n'arrivait pas à ne pas lancer quelques œillades de temps en temps à l'homme qu'il aimait, assis à côté de lui sur le siège du passager.
— Désolé. C'est juste que j'essaye d'imprimer chaque détail de ton visage dans ma tête... avant qu'il soit trop tard. - Répondit le serbe en s'efforçant de garder le regard rivé devant lui, en tenant toujours sa main gauche sur le volant.
— Je t'en supplie... ne dis pas ça. Profitons de la soirée, d'accord ? Sans penser à demain, sans penser à tout le reste. - Murmura Federico d'une voix presque brisée, ses iris illuminés par les lumières de Turin qui défilaient en dehors de la vitre.
— D'accord. - Se limita à répondre Dušan, le cœur serré dans la tentative de faire comme si cette soirée allait être la dernière de leurs vies, et qu'il n'aurait pas eut à continuer à vivre après, sans l'italien à ses côtés.
Sa main droite qui était libre chercha celle de Chiesa vers la droite, pour finalement la poser sur la cuisse du plus petit. Ce dernier posa sa main au dessus de la sienne, permettant ainsi à leurs doigts de s'enlacer délicatement.
Dušan tourna a peine la tête pour croiser le regard de l'italien, qui le regardait déjà, avant de rapporter son attention sur la route une bonne fois pour toutes, tandis que chaque minute défilait en leur ôtant au fur et à mesure les derniers instants qu'ils passaient ensemble.
— C'est bon, on est arrivés. - Fit Dušan dès qu'il se trouvèrent à à peine quelques mètres de son habitation, comme si il avait besoin de rappeler à Federico l'emplacement de la maison, où celui-ci était venu tant et tant de fois.
Leur rêve, un temps, avait été celui de s'acheter une maison à eux tous seuls pour pouvoir habiter ensemble. Une idée qui avait été bien vite écartée pour éviter de faire partir des rumeurs auprès de la presse. En tant que footballeurs, ils ne pouvaient pas le faire.
L'italien hocha à peine la tête et leurs mains, qui étaient restées liées jusqu'à présent, se séparèrent le temps qu'ils puissent tous les deux sortir de la voiture à peine le serbe l'eut garée dans le garage de son habitation.
Chiesa récupéra son bagage à main et les deux ex coéquipiers s'empressèrent de rentrer chez le plus grand, en laissant derrière eux la pénombre de la nuit et les lueurs des réverbères de la ville de Turin.
Dušan alluma les lumières de la pièce principale, le hall avec le salon qui liait la cuisine où se trouvait la salle à manger, où la majeure partie des fois le seul invité était celui qui se trouvait à présent dans la maison avec lui.
— Je pose mon sac là. J'ai juste quelques affaires, pour me changer ce soir et demain... avant de repartir. - Fit Federico en déposant son bagage à main pres du canapé, tandis que le plus grand refermait la porte d'entrée.
— Tu ne t'arrêtes pas plus longtemps ? Tu repars demain matin ? - Demanda Dušan avec une pointe d'espoir en gardant la main posée sur la poignée de la porte, en laissant son regard sonder le visage de l'italien, qui baissa la tête.
Le plus grand savait bien que ça ne pouvait pas être autrement. Federico allait devoir retourner à Liverpool le landemin, c'était déjà incroyable qu'ils puissent passer cette soirée ensemble après son transfert.
— J'ai mon avion à 10 heures. J'aurais tant aimé pouvoir rester plus longtemps, mais malheureusement c'est le maximum que je puisse faire. - Répondit le plus petit en soupirant, avant de redresser la tête pour croiser le regard du serbe.
Ce dernier se limita à hocher doucement la tête, en s'efforçant de chasser toute autre pensée. Ils avaient cette soirée, la dernière, celle qui aurait servi à mettre un point à la fin leur histoire, pour leur permettre de tourner la page et commencer un nouveau chapitre.
Dušan laissa l'italien s'approcher de lui, et passa un bras autour de sa taille quand celui-ci se blottit contre lui, en posant sa tête sur sa poitrine pour être bercé par sa respiration.
Vlahović caressa doucement le dos du plus petit, en laissant également sa main remonter jusqu'aux mèches châtaines de celui-ci, avant d'embrasser son front doucement.
— Je ne veux pas y penser. Je ne veux pas penser à quand je retournerai à Liverpool. Je veux juste profiter de cette soirée avec toi, comme si c'était la dernière de ma vie. - Fit Chiesa dans un murmure, avant de relever à peine la tête.
Leurs regards se croisèrent et Dušan s'efforça de ne pas tourner la tête malgré la difficulté qu'il avait à garder ses yeux rivés dans les iris sombres de l'homme qu'il aimait, et qu'il n'allait jamais arrêter d'aimer même après ce soir là.
— Moi aussi. - Fit le serbe, en effleurant la nuque du plus petit avec sa main libre. - Je n'y penserai pas. Comme tu as dit, il ne faut pas penser au reste. Ce soir, il y a juste nous.
Sur ces mots, le plus grand pencha à peine la tête vers l'avant, pour déposer ses lèvres sur celles de l'italien, leur permettant ainsi de s'embrasser pour la première fois de cette soirée.
Il s'efforça d'effacer toute pensée superficielle alors que Federico répondait a son baiser, leur permettant à tous les deux de se concentrer uniquement sur leurs ressentis, sans besoin de réfléchir au faite que le landemin, à la même heure, ils seraient seuls, loin l'un de l'autre.
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E il cervello sa che è complicato.
Et le cerveau sait que c'est compliqué.
Ciò che è rotto ormai non si riparerà.
Ce qui est brisé désormais ne se réparera pas.
Però il cuore, sai, me l'ha giurato.
Mais le cœur, tu sais, me l'a juré.
Sa che un giorno tornerai, sì.
Il sait qu'un jour tu reviendras, oui.
Dice presto tornerai.
Il dit que tu reviendras bientôt.
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— Tu as faim ? On préparera autre chose si il y a besoin. Pour l'instant, il y a des pâtes carbonara. - Fit le plus grand lorsqu'ils se séparèrent finalement, après cet échange doux.
Il voulait que tout soit parfait, c'est pour ceci qu'il avait préparé les pâtes préférées de Chiesa, rigoureusement avec du guanciale et du pecorino pour ne pas aller contre les traditions du pays natal de celui-ci.
Federico sembla remarquer ce petit geste, puisqu'il esquissa un sourire avant de hocher la tête et suivre le plus grand jusqu'à l'ample cuisine. Ils préparèrent la table ensemble, avant de s'y asseoir une fois leurs assiettes servies.
Entre une bouchée et l'autre, leurs langues se demélèrent et les deux anciens coéquipiers commencèrent à parler de tout et n'importe quoi de façon totalement aléatoire, en allant du nouvel entraîneur de la Juve, Thiago Motta, à la coupe de cheveux exotique de Van Dijk.
Ils parlaient de football, certes, ce qui les liait tout de même au monde réel avec la mention du nouveau club du plus petit. Cependant, c'était comme les discussions qu'ils avaient en temps normal. Comme si il s'agissait d'un soir comme tous les autres.
Dušan ne quittait pas son bien-aimé du regard, en savourant chaque instant et en souriant légèrement quand il voyait Chiesa rire, en lâchant sa fourchette pour s'appuyer sur le dos de sa chaise, en tapant dans ses mains.
Le serbe ne s'en lassait jamais, il n'aurait jamais pû. Il était profondément amoureux de chaque facette, de chaque aspect de son bien-aimé, que cela soit physique ou caractériel.
Son nez aquilin reconnaissable parmi milles autres, ses soyeuses mèches brunes, les gestes typiquement italiens qu'il faisait quand il parlait, sa voix quand ils discutaient dans sa langue natale, la manière dont il souriait, taquin, dans n'importe quelle situation.
Dušan commençait déjà à se préparer au moment où ils n'allaient plus pouvoir se voir, où ils allaient officiellement prendre l'étiquette d'anciens coéquipiers et surtout d'anciens amants.
Mais le serbe refusait d'y penser ultérieurement, comme lui avait dit Chiesa, car cela ne faisait que meurtrir son cœur déjà fragmenté et gâcher cette soirée dont il voulait profiter pleinement avec son bien-aimé.
— Tu veux regarder un truc à la télé ? - Demanda Dušan lorsqu'ils eurent déposé leurs assiettes dans l'évier, en remettant évidemment la vaisselle à plus tard, ou carrément au jour d'après, puisqu'il était déjà assez tard.
— Oui, je veux bien, si on arrive à trouver un film ou quelque chose. - Répondit Chiesa avec un petit sourire en penchant à peine la tête, avant de se diriger vers le canapé pour s'y installer à sa place habituelle, un repère fixe à chaque fois qu'il venait chez le plus grand.
Ce dernier esquissa un petit sourire avant de rejoindre son bien-aimé, qui avait attrapé la télécommande pour accéder à Netflix. Le serbe s'installa près de Federico et passa un bras autour des épaules de celui-ci pour le rapprocher un peu de lui.
L'italien se blottit contre lui, tandis qu'il gardait le regard rivé sur l'écran en quête de quelque chose à pouvoir regarder. Il ne faisait pas trop chaud, et leur proximité n'était donc pas dérangeante.
La chaleur de Août ne se faisait pas sentir tant que ça, car l'arrivée de Septembre était imminente et que le climat commençait à retrouver un équilibre.
Le rythme allait reprendre, le football allait recommencer à être une partie intégrante de leurs vie, le rôle du sport qu'ils avaient choisi comme métier. Juste que, après des années passées ensemble, ils n'allaient plus se revoir à chaque entraînement.
— Qu'est-ce que tu veux regarder ? Un film d'horreur, une comédie romantique, un documentaire... ? - Demanda Dušan, en passant doucement une main dans les mèches châtaines de son bien-aimé.
— N'importe. De toute façon je ne pense pas que je regarderai l'écran. - Répondit Federico en relevant à peine la tête avec un léger sourire, en s'arrêtant de faire défiler les films au bout de quelques instants, après en avoir choisi un qui lui semblait intéressant.
Dušan esquissa à son tour un petit sourire. Il ne pouvait pas donner tort à l'italien, car il savait que ça allait être la même chose pour lui. Le film avait démarré mais aucun d'eux ne semblait réellement concentré sur l'écran.
La télé que Vlahović regardait a peine allait bientôt devenir uniquement le fond sonore de cette soirée. Car le vrai film, c'était leur histoire. Mais pour eux, contrairement à dans un film, il n'allait pas y avoir de fin heureuse.
Leurs regards étaient fuyants, mais leurs gestes parlaient pour eux. La main de Dušan glissa dans le dos se son bien-aimé qui se rapprocha légèrement de lui, en lui caressant la poitrine avec ses doigts.
L'envie était bien entendu présente, ils voulaient profiter l'un de l'autre, au moins une dernière fois, avant que tout prenne fin définitivement.
Dušan sentit son corps frémir légèrement lorsque Federico se releva à peine, en se déplaçant, dos à la télé, sur les cuisses du plus grand en passant ses jambes de chaque côté du corps de son ancien coéquipier.
Le serbe agrippa doucement la cuisse de son bien-aimé avec une main, en laissant l'autre défiler le long de la colonne vertébrale de celui-ci. Leurs entrejambes entrèrent en contact, légèrement, en créant une friction à travers le tissu qui les recouvrait.
L'italien posa ses mains sur la nuque du plus grand, en suffoquant un gémissement lorsque ce dernier fit le premier pas pour unir leurs lèvres dans un baiser, doux mais légèrement plus poussé que le précédent.
— Je pourrais passer ma vie à faire ça. À t'embrasser, à savourer la sensation tes lèvres sur les miennes. - Murmura Federico contre la bouche du plus grand, en gardant leurs fronts en contact après qu'ils se soient séparés pour reprendre leur souffle.
— Moi aussi, Fede. Si c'est ce que tu veux, on peut rester à s'embrasser sur le canapé pendant toute la soirée. - Répondit Dušan sur le même ton, en caressant doucement le dos de son bien-aimé, tout en déposant quelques chastes baisers sur les lèvres rosées de l'italien.
— Non... non. - Fit ce dernier, en rouvrant à peine les yeux en dévoilant ses iris sombres. - J'aimerai tellement, mais ce soir... ce soir j'ai besoin de te sentir, de toute les façons possibles. Je veux faire l'amour avec toi, une dernière fois.
Dušan sentit son cœur se serrer à l'entente des trois derniers mots prononcés par son bien-aimé. C'était la vérité, il leur restait que ce soir-là. Et puis il le voulait aussi, plus que tout.
— Tout ce que tu voudras, mon amour. - Répondit le serbe, en caressant doucement les cheveux de Federico avant de l'attirer dans un autre baiser, plus fougeux et nécessiteux que le précédent.
Leurs langues s'entremêlèrent, tandis que le serbe laissait ses mains défiler jusqu'au bas du dos du plus petit pour rapprocher leurs corps et savourer le contact. Ils en avaient besoin, tous les deux, cela devenait évident.
La télévision a présent devenait rien plus qu'un bruit de fond, au point que après un bref instant Dušan attrapa la télécommande pour l'éteindre, avant qu'ils ne changent de pièce de commun accord.
Une fois séparés et debout dans la pièce, leurs doigts s'entremêlèrent de façon presque naturelle, les guidant tous les deux vers la chambre du plus grand qui avait été maintes et maintes fois théâtre de leurs ébats amoureux.
Et bien, chaque pièce de théâtre a une fin, comme toute chose au monde. L'infini existe, mais il n'est pas à portée de main de l'homme. C'est pour cela que à présent ce qu'ils enchaînaient était l'épilogue, la dernière partie de celle qui avait été leur histoire d'amour.
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E saremo quel che tutti sognano.
Et nous serons ce dont tout le monde rêve.
Quell'amore che i cantanti cantano.
Cet amour que chantent les chanteurs.
Tanto forte, potente, immenso.
Tellement fort, puissant, immens.
Che sembra esagerato ed impossibile.
Que ça semble exagéré et impossible.
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Bonjour bonsoir tout le monde, on continue avec la partie 2 de cet OS divisé en 3.
Et pardon pour le retard, j'étais en train de regarder le match du BVB...
En y réfléchissant attentivement, durant ma «carrière» d'écrivaine sur Wattpad, j'ai écrit uniquement 2 fois des OS en trois parties. Celui-ci, et un autre.
Et, causalité, les deux sont sur ce ship. Si le temps ne me manquait pas, j'aurais directement songé à écrire une histoire sur eux deux ! Qui sait, peut-être dans le futur.
Rendez-vous à samedi prochain pour la fin, en tout cas ! Prenez soin de vous.
Bisous bisous !
— Lily
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