47. « Julian Draxler × Presnel Kimpembé »

ARANCIATA
Madame
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Quella sera, primavera.
Ce soir-là, printemps.

Ero bimba immacolata.
J'étais un(e) enfant immaculé.

Quella sera, la prima vera.
Ce soir-là, la première vraie.

Di una bimba innamorata.
D'un(e) enfant amoureux(se).

⌗ | sujets sensibles.

Julian n'avait aucune idée de ce qui l'attendait lorsqu'il avait quitté Wolfsburg et l'Allemagne pour la première fois, en Janvier 2017, pour être transféré au Paris Saint-Germain.

Il avait été repéré par le club français en quête de nouvelles recrues à faire jouer aux côtés d'hommes comme Cavani, Neymar et Verratti, et l'allemand ne s'attendait absolument pas à ce qu'il soit dans le viseur d'un club si renommé.

Il avait 23 ans, il était encore jeune et totalement inconscient de l'aventure dans laquelle il allait s'embarquer au moment où il avait signé son premier contrat avec le PSG.

De nature introvertie, Julian n'avait initialement pas osé parler avec ses coéquipiers à cause de la timidité qui avait pris le dessus à chaque fois qu'un de ses nouveaux camarades s'approchait de lui.

Il avait toujours eut l'habitude d'être invisible, de cacher sa personnalité complexe et ses pensées hors du commun sous son aspect banal, sous les soyeux cheveux bruns qui encadraient parfaitement son front pâle et ses yeux châtains.

Personne aurait pû penser que derrière cet aspect angélique, ce visage délicat et ses fines lèvres rose pâle, puisse se cacher un secret lourd à porter sur ses épaules.

L'allemand était amoureux du ballon rond, mais il ne s'était jamais proprement senti à l'aise dans les vestiaires en compagnie d'autres hommes qui discutaient entre eux avec animosité. À torse nu, parfois sans bas.

À chaque fois, Julian sentait ses joues rougir furieusement, en plus d'une effet de papillons dans le ventre qui refusait de le lâcher. Il se sentait différent, il ne prenait pas de plaisir à parler de femmes avec ses coéquipiers.

Une révélation qui était avenue dans son premier club, Schalke 04, lorsque Julian était bien trop jeune pour comprendre que ce sentiment qui prenait possession de lui était enfaîte une attirance exclusive pour les hommes.

L'allemand avait de nombreuses fois refoulé ce sentiment, qui était bien trop étrange pour qu'il soit présent au milieu de joueurs de foot qui étaient sensées être viriles et strictement hétérosexuels.

Il avait toujours l'habitude de se cacher, vu l'intolérance que le monde du foot exprimait a l'égard de ce genre de différence présente chez les athlètes qui pratiquaient ce sport. Pour se protéger, lui-même.

Il était disposé à le faire même suite à ce transfert dans un club plus prestigieux. Il devait le faire, puisque désormais bien plus de réflecteurs auraient été pointés sur lui.

Et pendant quelques mois, cela avait marché. Car Julian s'était toujours montré très renfermé avec ses coéquipiers, évitant d'avoir des liens qui puissent aller au delà de la simple amitié.

Son plan avait pourtant échoué avec misère lorsqu'il avait commencé à se rapprocher d'un de ses camarades en particulier. Un défenseur du club, parisien depuis sa plus tendre enfance.

Presnel Kimpembé.

Trovo pace in una gabbia che non ho aperto a nessuno.
Je trouve la paix dans une cage que je n'ai ouvert à personne.

Perché dentro c'è un ricordo che deve stare al sicuro.
Parce que dedans il y a un souvenir qui doit être à l'abri.

Io ti tenevo da un dito correndo nel prato.
Je te tenais par un doigt en courant dans le pré.

Giocavamo a pallone bevendo aranciata.
On jouait au ballon en buvant du jus d'orange.

Suonavamo canzoni alle feste di Clara.
On jouait des chansons aux fêtes de Clara.

E mi volevi davvero bene ?
Et tu m'aimais vraiment ?

Presnel avait été le premier à venir parler à Julian, selon ses souvenirs un peu brouillés de celui-ci sur ses première jours d'arrivée au club lors du froid mois de Janvier.

Le français était extraverti et taquin, toujours blagueur. Il était l'opposé de Julian et tout et pour tout. Et puis disons que les opposés finissent toujours par s'attirer à un moment où à un autre. Même si cela porte à quelque chose de négatif.

Et ce négatif était le sentiment que l'allemand avait commencé à développer envers son nouvel ami, qui dépassait de beaucoup la frontière entre amitié et amour.

Après l'élimination du PSG en huitièmes de finale de Ligue des Champions suite à la remontada des barcelonais chez eux, à l'arrivée du printemps, les deux s'étaient encore plus rapprochés.

Presnel avait trois ans de moins que lui, mais en les mettant l'un à côté de l'autre, on aurait presque crû que le plus âgé des deux était le défenseur français.

Ce dernier se comportait d'ailleurs comme si c'était le cas, en se montrant très protecteur envers l'allemand auquel il avait même attribué le petit nom affectueux de « Babe ». Il était son Babe, il était son Julian. Il se sentait aimé.

Avec Presnel, le brun redevenait enfant. Il se sentait libre de parler sans être jugé, il pouvait parler de lui et non seulement être à l'écoute. C'était tout ce qu'il avait toujours désiré.

Il aimait leur relation. Il aimait le lien qu'ils avaient, l'attitude que Presnel avait avec lui, la manière dont il le traitait. Une simple amitié qui pourtant était destinée à virer à bien plus.

Le français lui donnait aussi l'impression qu'il l'aimait plus qu'un simple ami. C'est ceci qui avait poussé l'allemand à faire un pas en avant. 

Un soir, au beau milieu du printemps en pleine floraison, Julian avait trouvé le courage d'avouer ses sentiments à son ami. Après quelques mois de connaissances, après avoir tous les deux appris tout l'un de l'autre. Ou presque.

Car ce soir-là, l'allemand lui avait tout raconté. Les efforts pour essayer de masquer sa sexualité, la peur face aux médias et au monde du foot, son sentiment d'exclusion, et enfin les ressentis qu'il avait pour Presnel.

Ce dernier l'avait écouté sans prononcer un mot, avec les yeux vides. Sa seule réponse avait été passer sa main derrière la tête de l'allemand pour rapprocher sa tête et scellér leurs lèvres dans un baiser.

Ça avait duré un court instant, mais Julian avait profité de ceci. Son premier baiser, avec les papillons dans le ventre et la confirmation que les sentiments de son ami étaient réciproques.

Ou tout du moins, c'était ce qu'il croyait.

Un segreto ti gonfia le guance.
Un secret te gonfle les joues.

Mi gonfi la faccia di lacrime, ladro di parole.
Tu me gonfles le visage de larmes, voleur de paroles.

Mi rubi il respiro, mi sembra un addio.
Tu me voles le souffle, ça me semble un adieu.

Depuis ce baiser, rien n'avait particulièrement changé dans leur relation. Julian ne savait même pas si ceci était la confirmation de la création de leur couple, puisque ils n'en avaient pas reparlé.

En public, Presnel agissait toujours de la même façon avec lui. Parfois il était un peu distant, spécialement lorsqu'il y avait des caméras, mais Julian restait toujours son Babe.

L'allemand n'y accordait pas trop d'importance, car tant qu'il recevait de l'affection de la part du français, tout allait à la perfection. Si il avait pu, il aurait vécu uniquement à l'aide des câlins et des baisers discrets de Presnel.

Avec lui, il se sentait en sécurité. Quand Presnel était à ses côtés il avait l'impression de pouvoir défier le monde entier. Le français lui donnait envie d'avouer à tout le monde qui il était vraiment, et la nature de leur relation.

Juste que celle-ci était toujours un mystère. Julian avait essayé d'aborder le sujet avec le français lorsqu'ils se retrouvaient seuls. Presnel était à chaque fois vague avec l'argument.

Il semblait être agacé et évitait la discussion, en disant qu'ils y auraient pensé un autre jour. Et Julian hochait la tête à chaque fois, acceptant les doux baisers du français, que celui-ci lui concédait uniquement lorsqu'ils étaient seuls.

Un soir, dans l'appartement du français le soir qui avait suivi un match perdu, les choses s'étaient faites plus sérieuses. Des contactes intimes, qui les avaient apportés à passer le reste de la soirée dans le lit du propriétaire de la maison.

Julian avait laissé les mains de Presnel parcourir son corps, d'un toucher délicat qui lui était habituel mais qui, maintenant que leur relation avait évolué, procuraient chez l'allemand une sensation étrange.

Il avait pourtant cédé sous les caresses du français, qui retirait peu à peu leurs vêtements. L'allemand de comprenait pas pourquoi, au fond, il n'avait pas envie de passer à l'étape suivante.

Normalement, il était sensé vouloir ça, que l'homme qu'il aimait lui fasse l'amour. Mais Julian n'était pas prêt pour ce pas en avant, pour cette première fois alors que Presnel refusait de lui concéder le faite qu'ils étaient plus qu'amis.

Il comprenait que Presnel puisse être un peu incertain sur ça, mais il savait qu'il pouvait se confier à lui. Si leurs sentiments n'étaient pas réciproques, le français ne l'aurait pas embrassé, non ? Il ne se serait pas comporté comme ça avec lui.

Cependant, l'allemand s'était laissé faire. Il avait laissé Presnel l'embrasser, il avait laissé ses mains le caresser et ses doigts s'introduire dans des recoins de son corps que personne n'avait jamais exploré auparavant.

Il avait accepté l'intrusion du français le comblant, et il l'avait écouté lorsque celui-ci lui avait murmuré de se relaxer entre un baiser et l'autre, qui avaient à présent très peu d'effet sur l'allemand.

Car même les mots de celui qu'il aimait n'avaient pas pû contenir les larmes qui avaient glissé sur les joues pâles du brun, en lui arrachant bien plus de sanglots que de gémissements de plaisir.

Ce soir-là, Julian lui avait concédé son corps. Dans l'espoir que ceci puisse apaiser le français, que ça puisse lui faire comprendre que Julian était disposé à lui dédier aussi son âme.

L'allemand avait essuyé les perles salées qui avaient coulé sur ses joues une fois qu'ils avaient fini et que Presnel était allé dans la salle de bain.

Julian s'était recroquevillé sur lui-même, en se promettant qu'il allait faire de tout pour améliorer la situation.

Perché perché perché ?
Pourquoi pourquoi pourquoi ?

Perché mi ami a metà ?
Pourquoi tu m'aimes à moitié ?

Non mi lasciare così, non me lo merito.
Ne me laisses pas comme ça, je ne le mérite pas.

Non mi lanciare così, senza rimedio.
Ne me lances pas comme ça, sans remède.

Mi hai aperto le porte del mare.
Tu m'as ouvert les portes de la mer.

E mi hai lasciata sola navigare.
Et tu m'as laissé(e) seul(e) naviguer.

Les jours et les semaines qui avaient suivi n'avaient pas été comme Julian l'avait espéré. Car malgré ses efforts, il y avait toujours une contrepartie qui s'opposait à son envie de tout résoudre.

Presnel s'était comporté comme si de rien était, comme si ils étaient les amis de toujours. Comme si ce soir là rien ne s'était passé, comme si Julian ne lui avait pas offert son corps.

Et l'allemand n'osait plus enchaîner la discussion par peur de recevoir une réaction négative de la part du français, qui puisse ainsi l'induire à moins l'aimer ou même à le détester.

Ses débuts à Paris n'étaient pas ce qu'il avait espéré. Il avait offert son cœur à un homme, jeune et encore épanoui comme lui, mais celui-ci n'avait pas fait en sorte de le maintenir intact.

Julian avait plusieurs fois pensé que c'était lui, qui prétendait trop. Avant ça, il n'avait jamais eut l'occasion d'aimer quelqu'un au point de créer un vrai lien avec lui. Et celle-ci était la pire des démonstrations pour une première fois.

L'allemand avait même regretté d'avoir avoué ses sentiments au français. Car si il ne l'avait pas fait, ils auraient pû être encore amis comme si rien ne s'était passé.

Presnel réussissait à agir ainsi, mais Julian non. Il n'arrivait pas à vivre tranquillement en sachant que l'homme qu'il aimait et à qui il avait tout donné ne le considérait même pas comme plus qu'un ami.

Lorsqu'ils en avaient reparlé au hasard suite à une période où ils ne s'étaient pas adressés la parole pendant quelques temps, Presnel lui avait simplement dit de faire en sorte de garder caché tout ce qui était arrivé entre eux.

De toute façon, tu en as l'habitude. Tu as caché ton homosexualité quand tu étais à Schalke et à Wolfsburg, donc ça devrait pas être un problème pour toi. - Les mots de Presnel restaient gravés dans sa mémoire.

Julian n'avait rien répondu, son cœur se brisant quand le français lui avait dit ça. Quand lui avait dit de retourner à la normalité, suite à ce court temps passé ensemble comme si ils étaient deux amants, comme si ils étaient destinés à être ensemble.

L'allemand avait tant espéré qu'ils puissent être quelque chose de plus. Qu'ils puissent être les premiers à avouer au sein du monde du foot l'existence de leur couple.

Mais Presnel n'avais pas été du même avis. Pour lui, c'était une expérience. Il voulait comprendre ce qu'il voulait, et Julian ne figurait pas dans la liste.

Le brun était convaincu que le français, qui avait toujours été doux et bienveillant avec lui, était l'homme pour lui. Mais Presnel avait piétiné ses sentiments en pensant pouvoir effacer ainsi tout ce que l'allemand éprouvait pour lui.

Mais ce n'était pas ainsi que ça allait marcher. Julian avait inconsciemment accepté, en se disant que c'était le meilleur à faire pour eux deux. Pour lui, pour qu'il puisse accorder son cœur à quelqu'un d'autre.

Julian ne savait pas si il aurait un jour été prêt à le faire. Il allait tenter, certes. Mais une partie de lui allait toujours lui rappeler comment est-ce que ça s'était terminé lorsqu'il avait concédé son cœur à quelqu'un.

Io ti ho gonfiato le tasche di amore e le hai bucate.
Je t'ai gonflé les poches d'amour et tu les as trouées.

Non so se di proposito, non penso di proposito.
Je ne sais pas si c'était exprès, je ne pense pas que c'était exprès.

Uno specchio per le allodole, le tue commedie plateali.
Un miroir pour les alouettes, tes comédies théâtrales.

Parla chiaro e dimmi perché te ne vai da me.
Parles clairement et dis-moi pourquoi tu me quittes.

Il tuo fiume senza margini non è più il mio rifugio.
Ton fleuve sans marges n'est plus mon refuge.

Da quando in quello che immaginavi io non ero incluso.
Depuis que dans ce que tu imaginais moi je n'étais pas inclus.

Bonjour bonsoir tout le monde.

J'écris habituellement les notes d'autrice que vous lisez le jeudi ou le vendredi soir, dans la relecture que j'effectue de mes OS avant de les publier le samedi suivant.

Je suis moi-même surprise par ce que j'ai écrit, et j'avoue que j'ai hésité à prendre la décision de le publier ou pas.

En fin de comptes, ça n'aurait rien changé, puisque même les OS suivants dans le programme de publication ont un niveau de gaieté presque inexistant.

C'est pas la grande forme ici, donc vous devrez subir des écrits un peu tristounets, je suis désolée !

Pas de perte d'espoir par contre, puisque j'ai des commissions à écrire, et que celles-ci ne seront pas trop tristes.

En tout cas, prenez soin de vous !

Bisous bisous.
Lily Camavinga ( car même si il a battu mon club en finale de Ligue des Champions, ça reste Cama. )

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