I Nostri Anni
Tommaso Paradiso
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Eravamo così belli
Nous étions si beaux

O almeno ci sembrava.
Ou tout du moins on en avait l'impression.

Ed un giorno normale
Et un jour normal

Era sempre un giorno speciale
Était toujours un jour spécial.

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15 Mai 2024
↪ Atalanta 0 - 1 Juventus

Sous le ciel étoilé de Rome, deux groupes de supporters portant les couleurs bleu-noir et blanc-noir s'étaient rassemblés dans le Stadio Olimpico. Celui qui allait accueillir la finale de Coupe d'Italie entre l'Atalanta et la Juventus lors de ce chaud soir de Mai.

La capitale italienne allait accueilli les deux équipes qui allaient s'affronter en 90 minutes pour décréter le vainqueur du trophée que tous deux désiraient gagner.

L'Atalanta était arrivée au sommet après un parcours victorieux, performant de manière excellente tout au long de la saison, au point de rejoindre aussi la finale d'Europa League face au Leverkusen.

La Juve, elle, était en crise. Chutée de la première place où elle était au début de la saison, en Serie A la place en Ligue des Champions n'était même pas encore assurée.

L'équipe de Turin vivait une période compliquée depuis 3 ans désormais, où ils n'avaient gagné aucun trophée, enchaînant des mauvais matchs et en attribuant la faute à l'entraîneur Massimiliano Allegri et aux joueurs cadres.

Dušan Vlahović, le joueur le numéro 9 de la Juventus depuis désormais 2 ans, avait été l'un des joueurs le plus critiqués au cours de la saison de Serie A.

Durant celle-ci, les italiens n'arrêtaient pas de le comparer à défaut avec les numéros 9 des autres équipes, comme Lautaro à l'Inter, Giroud à l'Ac Milan, Lukaku à l'As Roma, mais aussi par ses propres supporters à quelques reprises.

Le serbe n'avait jamais réellement accordé d'importance aux critiques, puisqu'il savait démontrer l'étendu de son talent sans besoin de prouver aux autres de quoi il était capable.

Depuis tout petit il avait appris à avoir confiance en ses propres capacités, jouant en football comme si sa vie en dépendait jusqu'à en faire réellement son métier.

Il était le numéro 9 de la Juventus, il marquait des buts et était responsable en partie de la cohésion de l'équipe qui s'était dissoue à cause de l'enchaînement des mauvais matchs dans le mécontentement général.

Ce soir-là pourtant, la Juve avait un moyen de gagner un trophée après tant de temps. Ils pouvaient le faire en battant une équipe pleine de conviction comme l'Atalanta, prête à en découdre pour pouvoir soulever la Coupe d'Italie.

Celui-ci était aussi le rêve de l'équipe de Turin, qui était arrivée sur le terrain à Rome avec l'envie d'apporter aux supporters un peu de joie comme ils ne l'avaient pas fait depuis trois ans désormais.

Dušan savait qu'il allait faire de tout pour l'équipe de son cœur. La Juventus qui l'avait pris de la Fiorentina et avait laissé dans ses mains le devoir de rapporter l'équipe à sa gloire passée.

Durant l'été passée, des rumeurs l'avaient vu aller au Real Madrid ou au Paris Saint-Germain, même si rien n'avait été officialisé. Et même si ces deux clubs avaient voulu effectivement le contacter, Vlahović aurait refusé.

Il s'était engagé à la Juve en signant un pacte mental avec lui-même. Il faisait partie de la nouvelle génération de numéros neuf, allant concurrencer avec des joueurs comme Haaland au même poste.

Son devoir était de rapporter la Vecchia Signora à sa gloire passée, aux années qui avait vu se succéder des légendes italiennes comme Pirlo, Del Piero, Bonucci et Buffon, et des étrangères comme Zidane, Nedved, Ronaldo et Dybala.

Ce soir, Dušan avait eut l'occasion de prouver que la Juve avait bien fait de croire en lui, de voir en lui une des futures légendes de leur club et peut-être même du foot.

Sous le ciel étoilé de Rome, la Juventus était rentrée sur le terrain du Stadio Olimpico avec un seul rêve partagé entre tous les joueurs, celui de remporter la Coppa Italia.

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Roma, il sistema solare.
Rome, le système solaire.

Il cuore chiuso nella pelle.
Le cœur renfermé dans la peau.

Cosa ?
Quoi ?

Cos'è che ci fa sentire ancora sulle stelle ?
Qu'est-ce que c'est qui nous fait sentir encore sur les étoiles ?

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Par chance, le serbe n'était pas seul dans cette tâche de rapporter la Juve à son ancienne gloire, puisque à ses côtés, sur l'aile gauche, se trouvait aussi l'homme le plus important de sa vie.

Federico Chiesa avait été lui aussi pris de la Fiorentina, deux ans avant l'arrivée de Vlahović. Il représentait l'essence même de la Juventus, fils du grand footballeur italien Enrico Chiesa et avec la passion pour le ballon rond.

Quand les deux attaquants s'étaient croisés pour la première fois, l'étincelle était tout de suite née. Symbolisant d'abord de l'amitié avec une complicité sur le terrain sans égaux, et ensuite se transformant en amour.

Le caractère extraverti et empathiqhede Chiesa était allé en opposition avec celui introverti et cynique de Vlahović, créant un parfait équilibre entre eux deux.

Federico avait 3 ans de plus de Dušan mais il était physiquement bien plus petit, donnant l'impression que le plus âgé des deux était le serbe, qui se montrait d'ailleurs très protecteur à l'égard de son italien.

Leur relation, qui durait à présent depuis plus d'un an, avait eut des hauts et des bas. Les supporters initialement avaient été surpris par la révélation, mais au final leur couple d'attaquant était devenu leur fierté.

Pour ce qui concerne le monde du foot, ils étaient passés au travers des classiques insultes de leur univers intolérant, mais le lien qui les unissait était plus puissant que n'importe quel mot prononcé sans tact.

Les deux ex joueurs de la Fiorentina étaient un vrai symbole de la Juventus, et ils étaient prêts à continuer à suivre leur équipe au delà des défaites, des malheurs et de tout ce qui aurait pû arriver.

Et dans les moments importants plus que tout, comme lors de ce match là, cette finale tant attendue par l'équipe de Turin et par celle de Bergame.

90 minutes pour marquer l'histoire, pour remporter le premier trophée du côté de l'Atalanta et pour gagner leur quinzième Coupe d'Italie du côté de la Juve.

Pour Vlahović, c'était un objectif fixe. Un rêve, celui de pouvoir gagner un trophée qui marquera le début du retour de la grande Juventus qui avait marqué les esprits du monde du football.

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Ma è chiaro che siamo
Mais c'est clair que nous sommes

I biscotti inzuppati nel latte
Les biscuits trempés dans le lait

Con i discorsi dopo mezzanotte
Avec les discours après minuit

E ci ridiamo ancora
Et nous rions encore

Ci piangiamo ancora qua.
Et nous pleurons encore ici.

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Fin des 90 minutes plus supplémentaires. Atalanta 0, Juventus 1. Un match acharné qui avait vu les joueurs de l'Atalanta s'incliner face à une équipe de la Juve qui avait performé comme jamais durant la saison.

Lorsque le coup de sifflet final retentit, Dušan se laissa tomber à genoux sur la pelouse, son cœur battant incroyablement vite. Ils l'avaient fait, ils avaient remporté la Coupe d'Italie.

Alors que personne ne croyait en eux. Alors que tout le monde les croyait désormais finis. Alors qu'une nation entière leur avait toujours tourné le dos.

Autour du serbe, ses coéquipiers se précipitaient vers les supporters, en s'embrassant entre eux et en célébrant le trophée à peine remporté après 3 ans sans toucher à l'or d'une coupe.

Dušan n'avait même pas remarqué le sourire qui avait automatiquement étiré les coins de sa bouche alors que son regard balayait la pelouse du stade de Rome.

Les supporters dans le Stadio Olimpico avaient commencé à chanter l'hymne de l'équipe portant les couleurs blanches et noires avec tout le souffle qu'ils avaient dans les poumons.

« Juve. Storia di un grande amore. » Juve. Histoire d'un grand amour. L'amour que les supporters blancs et noirs portaient pour leur équipe, celui des joueurs et de tout un peuple.

— Dušan ! - Vlahović n'eut même pas le temps de regarder en face à lui pour voir qui l'avait interpellé, puisque, comme un éclair, son bien-aimé se lança sur lui en le faisant tomber à la renverse sur la pelouse.

Chiesa lui sauta limite dessus, en le serrant dans ses bras contre l'herbe du terrain du stade de Rome, au milieu des lumières du Stadio Olimpico et de leurs coéquipiers qui se dirigeaient vers les supporters en courant.

Le serbe ne pût s'empêcher de sourire encore plus, ne réussissant pas à parler tellement l'émotion était forte, tandis qu'il serrait son copain contre lui.

— On l'a fait ! Tu l'as fait ! Dušan on a gagné la Coppa Italia ! C'est grâce à toi ! - Fit Federico en rendrassant la tête pour que leurs regards brillants puissent se croiser.

Dušan n'avait même pas les mots pour décrire comment il se sentait en ce moment même. Il avait marqué deux buts, l'un annulé par le VAR et l'autre étant celui qui avait permis à la Juve de l'emporter.

— Je n'y crois pas, putain. - Fût la seule chose que réussit à dire le serbe tandis que son copain, toujours tout sourire, l'aidait à se relever sur le terrain, leurs mains restant liées alors que les supporters continuent à chanter.

Les deux attaquants s'échangèrent un regard, qui valait bien plus qu'une dizaine de mots. L'italien se mit en face au plus grand et passa ses bras autour du cou de celui-ci, tandis que Vlahović les passait autour de sa taille.

Leurs lèvres se scellèrent dans un baiser euphorique et rempli d'amour, durant lequel ils restèrent unis pendant quelques instants avant de se séparer pour reprendre leur souffle déjà court.

Dušan ne pût s'empêcher de sourire une nouvelle fois, en serrant son bien aimé contre lui et en caressant ses cheveux bruns d'un geste protecteur.

Vlahović n'y croyait toujours pas, son cœur battait bien trop vite pour qu'il puisse le contrôler pleinement. L'italien lui prit la main et ils se mirent à courir en direction de leurs coéquipiers, sous la Curva des supporters.

Les lumières du stade brillaient, mais bien moins que leurs yeux remplis d'émotions et de joie, les sourires étant bien présents lorsqu'ils arrivèrent sous le mur de supporters vêtus de blanc et noir.

La Juventus était de retour, ils le croyaient. La nouvelle génération était prête à prendre la relève, et Vlahović était convaincu que ceci était que le début.

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E non c'è un'altra cosa più vera.
Et il n'y a pas d'autre chose plus vraie.

E più bella di questa.
Et plus belle de celle-là.

Fanculo tutto.
Que tout aille se faire foutre.

Questi sono i nostri anni, i nostri anni.
Ce sont nos années, nos années.

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Soulever le trophée fût la chose la plus belle de la soirée. L'objectif de ce match, d'un parcours entier à affronter et battre la Salernitana, le Frosinone et la Lazio dans les matchs à élimination directe.

Leur capitaine Danilo avait soulevé la coupe avec toute l'équipe derrière et les fumigènes vert-blanc-rouge s'étaient libérés à l'arrière, permettant à tout de se concrétiser pleinement

Lorsque Vlahović avait enfin touché le trophée, un grand sourire avait pris place sur son visage. La sensation de l'or sous ses doigts, le symbole de l'héritage de la Juventus.

Le premier de tant d'autres trophées qu'il voulait gagner avec l'équipe de Turin. La Serie A, en commençant par l'Italie, et ensuite des trophées européens comme la Ligue Des Champions un jour. Qui sait.

Les célébrations sur le terrain avaient continué jusqu'au moment de retourner dans les vestiaires en compagnie du trophée de la Coupe d'Italie, tandis que le chant de la Juve retentissait encore dans le stade.

Certains journalistes étaient aussi venus questionner certains joueurs sur le bord du terrain, en s'attaquant d'abord à Federico et Dušan qui tenaient le trophée en prenant des photos.

— Le renouvellement ? - Demanda Chiesa suite à la question du journaliste sur son avenir. - Je veux rester dans ce grand club. Je veux ramener la Juve où elle mérite.

Suite à cette réponse il se tourna vers le serbe avec les yeux luisants. Celui-ci lui adressa un grand sourire, tandis que le journaliste se tournait vers lui avec le micro, en lui posant la même question.

— L'année prochaine on doit pointer à tout gagner. Parce qu'on est la Juventus. C'est dans notre ADN. - Fit le numéro 9 du club de Turin en passant un bras autour des épaules de son copain pour le rapprocher de lui.

Ils étaient là nouvelle génération, celle chargée de permettre à la Juve de se reconstruire et de recommencer à gagner et à faire trembler toute l'Italie et l'Europe.

Dušan n'était pas disposé à partir aussitôt, tout comme l'homme de sa vie. Tant que le duo Vlahović-Chiesa aurait existé, l'avenir de la Juventus était entre de bonnes mains.

C'étaient leurs années, celle du futur, celle de la route qui s'offrait à présent à eux.

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E ci ridiamo ancora.
Et nous rions encore.

E ci piangiamo ancora qua
Et nous pleurons encore ici.

E non c'è un'altra cosa più vera
Et il n'y a pas d'autre chose plus vraie

E più bella di questa
Et plus belle de celle-là

Fanculo tutto.
Que tout aille se faire foutre

Questi sono i nostri anni, i nostri anni.
Ce sont nos années, nos années.

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Coucou tout le monde !

Comment allez-vous ?

À une semaine de la finale de Ligue des Champions, voici pour vous un petit OS dédié à la victoire de la Juve en Coupe d'Italie le 15 Mai, pour sortir un peu de la scène européenne.

Je l'ai dit de nombreuses fois, l'Italie ce n'est pas fait pour moi malgré le faite que ce soit mon pays de naissance.

Mais par contre, quand c'est pour parler de la Juventus, mon équipe préférée en Serie A avec l'Ac Milan, là je deviens 100% italienne !

Je suis tellement heureuse qu'ils aient gagné la Coupe d'Italie, malgré la déception pour l'Atalanta (qui a d'ailleurs gagné l'Europa League au moment où j'écris cette NDA, bravo à eux vraiment!)

Certes, je ne suis pas attachée à la Juve comme je le suis au BVB et au Real, mais c'est une équipe que j'apprécie énormément, tout comme les joueurs qui en font partie.

Pour citer, Szczęsny le gardien polonais, Yildiz le starboy turque, et notamment les deux protagonistes de cet OS, Vlahović et Chiesa ! Un ship que j'aime énormément d'ailleurs.

J'espère avoir réussi à vous transmettre un peu les émotions éprouvées lors de cette finale. Et dire que j'aurais pû aller la voir au stade puisque c'est près de chez moi... j'y reprocherai à mon père pendant longtemps-

En tous cas, prenez soin de vous ! Je vous aime fort.

Bisous bisous !
— Lily Camavinga