33. « Pedri González × Pablo Gavi »

Commission de EcrireOuPerir
Bonne lecture !

INFIRMIERE
Fauve
1:33 ──ㅇ────── 4:42
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J'ai b'soin de toi
comme d'une infirmière.

Que tu répares ma tête et mes sentiments
qui fonctionnent plus très bien.

Que tu r'fasses mes stocks
de sérotonines.

Que tu m'dises que
c'est rien.

C'était difficile à croire qu'un club aussi grand que le Barça se retrouve à couler ainsi. À cause des crises financières, des mécontentements des joueurs, des blessures.

Le Barça n'est plus celui d'un temps, ce n'est pas nouveau. Le club est méconnaissable surtout pour ce qui concernait les matchs perdus contre des clubs inimaginables et des erreurs individuelles.

L'expérience qu'avaient certains joueurs à été perdue, et la majeure partie de l'équipe est constituée de jeunes inexpérimentés. Ter Stegen, Lewandowski et Gündoğan sont les seuls vétérans à guider l'équipe.

Mais malgré les efforts de ceux-ci et du côté plus jeune de l'équipe, le Barça enchaîne les mauvais résultats dans l'impuissance de pouvoir agir différemment, en se rassurant uniquement avec la lutte pour la deuxième place avec Gérone.

Pedri voit l'équipe de son cœur sombrer peu à peu, et ça le dévaste. Il a beau essayer de jouer au mieux lorsqu'il a la possibilité de mettre les pieds sur le terrain, mais ce n'est jamais assez.

Il sait qu'il y a beaucoup de joueurs qui pensent ainsi. Robert et Lamine principalement, l'un frustré de ne pas enchaîner les bons résultats avec le club et l'autre se demandant si il est à la hauteur du Barça.

Pedri a beau essayer, ses efforts sont insuffisants. Il n'a que vingt ans, mais il a l'impression que son rêve de devenir un jour aussi grand qu'Iniesta se dissout de plus en plus malgré les années qui l'attendent.

Un transfert est catégoriquement hors de question. Barcelone est sa maison et ce club est comme une deuxième famille qu'il n'abandonnerait pour rien au monde.

Mais il n'a pas l'impression que cet idéal soit incarné par tous les membres de l'équipe. Entre Robert et Ilkay qui fantasment sur un possible retour en Allemagne et Firmin et Ferran qui ne se sentent pas à leur place dans le club, il ne reste plus grand chose.

Pedri à l'impression de se retrouver seul. Physiquement, mentalement, pas à l'aise avec ses sentiments et sa manière d'agir. Quelque chose qui s'était planté récemment dans son cœur et qui ne faisait pas signe de vouloir l'abandonner.

Il avait toujours été légèrement hésitant face aux difficultés que la vie avait mit en travers de son chemin, mais malgré ça il avait toujours réussi à y affronter tant bien que mal.

Son enfance bouleversée, ses débuts dans le monde du foot, une adolescence compliquée laissant la place à un âge adulte arrivé plus vite que prévu, sans que Pedri puisse s'en rendre compte.

Trop de responsabilités posés sur ses épaules, avec la sensation de ne pas être à la hauteur pour accomplir le futur qui était tracé face à lui, la solitude le rongeant de l'intérieur.

Et il l'aurait été encore plus, obligé à sombrer, si ce n'était pour celui qui était chaque jour à ses côtés, même si à présence n'était pas physique.

Pablo, son meilleur ami, son bien aimé, son univers.

J'ai b'soin de toi
comme d'une infirmière.

Quand je m'demande
c'que j'fous ici.

Que j'colle ma tête
pendant des heures sur l'oreiller.

Tétanisé, assommé,
incapable de rien.

J'en ai marre de
faire semblant.

Ils étaient les futurs Xavi et Iniesta, c'est ce qu'on disait d'eux depuis bien longtemps. Pedri et Gavi, les deux meilleurs amis du FC Barcelone, l'incarnation même du futur du club qui avait entamé sa reconstruction.

Représentant tous deux l'homme idéal et le crush de nombreuses et nombreux fans et passionnés. Mais il y avait quelque chose au delà de cette apparence créé automatiquement autour d'eux.

Car les deux jeunes barcelonais entretenaient une relation que l'on peut qualifier d'amoureuse. Des baisers, des légères caresses, quelques nuits passées ensemble à se découvrir et se re-découvrir encore et encore.

Leur jeune âge leur permettait d'explorer toute prospective, y compris celle d'une relation suite aux révélations comme quoi leur sentiment partagé était réciproque.

Quelque chose de, bien entendu, caché aux yeux du monde. Seuls leurs coéquipiers et leurs familles étant au courant de cela, pour éviter de déclencher d'énormes polémiques, surtout à cause de l'intolérance du monde du football.

Ils ne savaient pas si cela allait durer, ou si il s'agissait simplement d'une expérience de laquelle profiter avant de prendre chacun un chemin différent et fonder une famille chacun de leur côté.

Et cela terrorisait Pedri, qui avait peur de la façon dont il allait affronter sa vie une fois que lui et Gavi allaient se séparer en faisant passer ces quelques mois ensemble comme une relation passagère.

D'ailleurs, le plus âgé n'en avait jamais parlé à Pablo. Pour ne pas mettre trop de pression sur les épaules du plus jeune, pour ne pas passer pour un jeune ingénu aux sentiments chamboulés.

Car en plus des soucis concernant le manque de succès du Barça, ces doutes là étaient bien ancrés au sein des pensées du barcelonais, qui tentait tant bien que mal de cacher ces insécurités.

Il devait agir comme un homme, il se disait. Mais l'homme qu'il était sensé être n'arrivait pas à garder les pieds sur terre sans besoin de savoir qu'il avait un point de référence en Gavi.

Et la peur de sombrer sans lui se faisait chaque jour plus étouffante.

J'y arrive pas sans toi,
j'arrive plus à encaisser.

Comment est-ce que
ça va se finir ?

Comment est-ce que
je vais faire ?

J'ai b'soin de toi
comme d'une infirmière.

Si Pedri avait pû rester aux côtés de Gavi pour l'éternité, il l'aurait fait sans hésiter. Même si cela comportait renoncer à n'importe quel bien matériel.

Il aurait aimé rester ainsi avec son bien aimé, la tête de celui-ci posée sur son épaule face à la télé diffusant un programme auquel Pedri ne prêtait pas attention.

Il était focalisé sur la respiration de Pablo endormi à ses côtés, sa bouille étant adorablement détendue uniquement lorsque le sommeil prenait possession de son corps.

L'horloge indiquait vingt-deux heures, bien trop tard pour s'assoupir dans le canapé, bien qu'ils soient déjà tous deux en pyjama. Mais Pedri n'avait pas envie de réveiller son copain pour qu'ils montent dans la chambre.

Il pouvait tranquillement s'endormir là. Même si il allait sans doute se réveiller avec un mal de cou incroyable à cause du dos du canapé positionné bien trop bas. Mais tant qu'il était avec son bien aimé, tout lui allait.

À cause de sa blessure aux ligaments croisés, le plus jeune était dans l'impossibilité de jouer tout type de match avec le club barcelonais, et cela leur concédait donc quelques instants de plus ensemble.

Il parlaient de tout et de rien, se comportant comme les amis qu'ils étaient sensés être si le sentiment d'amour réciproque avait été inexistant de chacun de leurs cotés.

Comment Pedri aurait été capable de vivre quelques instants supplémentaires avec son cœur battant et faisant des pirouettes à chaque fois que Pablo riait ou s'approchait de lui.

Ils avaient tout partagé, passant des rires fous aux pleurs communs, des prises de têtes au partage du même lit pour quelques instants de passion.

Pablo était tellement plus positif et joyeux que lui en tout et pour tout. Un rayon de soleil quand il le voulait bien, toujours prêt à voir le bon côté des choses à différence de Pedri, qui avait lui tendance à voir bien plus souvent le côté négatif des choses.

Malgré ça, un lien indélébile les unissait depuis qu'ils avaient passé leurs premiers instants passés ensemble sur la même pelouse, jouant pour le club qu'ils aimaient.

Corps contre corps,
main dans la main.

Plus rien n'existe,
plus rien de rien.

Quand je te tiens,
du bout des doigts.

Pour te ram'ner
contre moi.

Mhh... Pedro ? - La voix mi-endormie de son bien aimé tira Pedri de ses pensées, le faisant automatiquement tourner la tête vers le plus petit blotti contre lui.

Les iris couleur noisette de Pablo le fixaient d'une façon si innocente qu'ils donnaient envie au plus âgé de fondre face à lui. Qui aurait pû dire que derrière ces yeux d'ange se cachait un caractère bien trempé comme celui de Gavi.

Oui, qu'est-ce qu'il y a ? - Lui répondit le plus âgé, laissant son regard défiler le long des traits doux et parfaits de son copain, qui dans l'ensemble formaient quelque chose de merveilleux.

J'ai fait un mauvais rêve. - Fit le plus jeune en se redressant légèrement pour se frotter les yeux avec une bouille enfantine et adorable. - Quelle heure il est ?

Vingt-deux heures. - Répondit Pedri, ses yeux fixant chaque mouvement du brun, qui déplaça légèrement sa jambe blessée pour se réinstaller comme il faut. - Tu veux qu'on aille dans la chambre ?

Pablo hocha la tête, et le plus âgé se leva avant de le soulever avec attention, la petite taille et la légèreté de Gavi lui permettant de le porter sans aucune difficulté jusqu'à la chambre.

Je suis désolé de m'être endormi pendant le programme. - S'excusa le plus jeune tandis que Pedri le portait jusqu'à l'étage supérieur avant de le déposer sur le lit qu'ils partageaient. - Ça avait l'air intéressant.

Ne t'inquiète pas. - Lui répondit le plus âgé en le couvant d'un regard doux tandis que le plus jeune s'allongeait dans le lit. - On aura moyen de le revoir en replay. Je vais éteindre la télé.

Il s'empressa ensuite de descendre pour s'exécuter, avant de remonter à la même vitesse pour rejoindre son bien aimé, qu'il découvrit déjà endormi sur le côté à point fermés.

Le plus âgé laissa un petit sourire s'afficher sur son visage, avant qu'il se penche légèrement pour déposer un baiser sur la joue du plus petit.

Bonne nuit, mon cœur. - Chuchota-t-il doucement, en déposant un ultérieure baiser sur le front de son bien aimé, qui bougea à peine dans son sommeil.

Il s'installa ensuite près de lui, l'enveloppant avec ses bras protecteur pour s'assurer que plus aucun cauchemar puisse déranger son sommeil.

J'ai b'soin de toi
comme d'une infirmière.

Que tu m'dises que
j'suis hors de danger.

Que mon état
va s'améliorer.

Que tu passes ta main
dans mes cheveux.

Que tu prennes ma vie pour en faire
quelque chose de mieux.

Les jours suivants se succédaient avec une motonie presque suffocantes. Matchs, entraînements, repos, où Pedri avait beau parler avec ses coéquipiers mais était toujours seul.

Cette sensation disparaissait pourtant à peine il se retrouvait avec son bien aimé, qui de temps en temps venait voir les entraînements et les matchs.

Et à chaque fois que Pedro croisait le regard de celui qu'il aimait, il se sentait bien. Ça lui donnait la force de continuer, de reprendre du courage et courir sur le terrain sous les ordres de Xavi.

Il avait fini par avouer à son copain ses préoccupations, celles qui le tracassaient et qu'il avait peur d'avouer en présence du plus petit pour ne pas lui mettre plus de pression sur les épaules.

Mais Pablo avait bien réagi, agissant comme le garçon mâture qu'il ne donnait pas l'impression d'être, et balayant d'un revers de la main imaginaire toutes les préoccupations du plus âgé.

Ses doutes concernant ses talents en tant que joueur, les préoccupations sur leur couple et sur sa durabilité dans le futur et dans un monde du football qui obligeait à un précis aspect.

Pablo avait éradiqué tout ça, le faisant sentir mieux et légèrement en surface du méandre obscur dans lequel le plus âgé était tombé depuis un certain temps.

Le brun, il l'aimait plus que tout. À ses côtés, il se sentait bien, quasi intouchable par tout ce qui l'entourait. Simplement bien, ne permettant à rien ni personne de l'atteindre.

De son côté, Pablo aussi lui avait fait des confessions. Ses peurs concernant la réhabilitation suite à sa blessure, les tracas pour leur club, et le même souci que Pedro concernant leur couple.

Ils s'étaient donc réconfortés mutuellement, se disant qu'ils allaient faire de tout pour faire durer le plus longtemps possible celui qui était leur amour.

Et que si dans un futur possible ils devaient se séparer, ils auraient fait en sorte de rester côte à côte tant que la vie leur permettait, pour ne permettre à rien ni personne de les abattre.

J'voudrais être
à tes côtés simplement.

Pour que la vie ne puisse jamais
nous mettre à genoux.

J'ai b'soin de toi
comme d'une infirmière.

Bonjour bonsoir tout le monde !

Comment allez-vous ?

Petite commission de EcrireOuPerir qui à mon avis ressemble vaguement à un OS que j'avais écrit il y a quelques mois sur un autre ship toujours concernant le Barça.

Je ne dirai pas lequel, comme ça si quelqu'un devine, ça confirmera mes soupçons !

En tout cas, j'espère que vous avez bien aimé.

Bisous bisous !
Lily Camavinga

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