— I waited for too long. —
J'ai attendu trop longtemps.

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2024
⋆ Madrid.

Si vous demandez à n'importe quel joueur ou supporter de foot quel a été le plus grand transfert du mercato estival de 2023, il vous dira celui de Jude Bellingham au Real Madrid.

Car ce sont les faits. Car depuis son arrivée à Madrid, l'anglais a enchaîne des excellentes performances les unes après les autres, se traçant déjà un chemin parmi les légendes du club madrilène.

Ceci a été un bénéfice pour tous les supporters et les joueurs madrilènes. Entreautre car Jude n'a pas tardé à faire amitié au sein du club avec les vétérans et les jeunes du club.

Aurelien ne se serait jamais permis de dire que l'arrivée de Bellingham allait être une menace pour lui. Puisqu'il avait sa place au sein du club et bien entendu des amitiés bien ancrées dans le groupe.

Mais il regretta immédiatement d'avoir été si naïf, surtout pour ce qui concerne la deuxième catégorie. Vu que Jude avait immédiatement lié avec Eduardo et lui en transformant leur duo de français en trio.

Initialement, ceci ne s'était pas révélé être un problème. Car le trio Bellingham-Tchouameni-Camavinga devenait peu à peu un symbole dans et hors du terrain, à l'image du milieu de terrain parfait pour succéder aux légendes qui les avaient précédés.

Mais depuis quelques temps, Jude avait commencé à prendre un peu trop de place au sein de leur trio improvisé. Car il passait de plus en plus de temps avec Eduardo, bien plus qu'Aurelien le faisait.

N'importe qui aurait pu qualifier ce dernier de meilleur ami possessif, mais ce n'était pas le cas. Car Aurelien était follement amoureux d'Eduardo depuis bien longtemps à présent.

Donc la jalousie allait bien au delà que celle d'une simple amitié. Tout ceci piloté par la peur qu'Eduardo puisse un jour ou l'autre terminer en couple avec l'anglais avant qu'Aurelien n'ait pû se déclarer.

Et le plus âgé ne supportait pas la manière presque spontanée qu'avaient les mains de Jude de glisser le long du dos d'Eduardo, leurs rires coordonnés ou bien les mots qu'ils échangeaient à voix basse dans les vestiaires.

À présent, le seul prénom que Eduardo avait à la bouche était celui d'un certain Jude Bellingham qui était arrivé chambouler leur amitié parfaite d'un jour à l'autre.

« Désolé Aurel', à l'entraînement je pense faire les exercices en paire avec JUDE. » par-ci.

« Désolé Aurel', à table je vais m'asseoir à côté de JUDE. » par-là.

« Désolé Aurel', on ne peut pas passer la soirée ensemble parce que je vais jouer à Fifa avec JUDE. » pour bien tout conclure.

Aurelien avait tellement envie qu'Eduardo puisse prononcer son nom avec autant de fluidité, le glisser comme ça dans ses phrases et l'employer à ses heures perdues comme il faisait avec celui de Jude.

C'est lui qui avait été là pour Eduardo quand il en avait eut le plus besoin, pas ce phénomène venant du recoin le plus perdu de Dortmund pour chambouler sa vie. Il trouvait injuste qu'il ait pris plus de place que lui dans le cœur du milieu de terrain aux cheveux longs.

Le plus âgé des français avait fini par s'isoler et passer pour l'aigri du village vu son comportement détaché à l'égard du nouveau venu, qui continuait malgré tout d'être sympa avec lui.

Même les vétérans de l'équipe avaient remarqué un changement de la part du plus âgé des français, mais celui-ci ne répondait à aucune de leurs questions.

Luka et Toni avaient littéralement monté un petit tribunal dans la pièce qui avait accueilli l'équipe pour l'analyse des techniques du prochain match, une fois que tout le monde était parti.

Et après quelques tentatives de deviner la raison de l'attitude du plus jeune sans la collaboration de celui-ci, Toni avait sorti mot par mot la définition du changement de la part d'Aurelien.

— C'est par rapport à Jude et Eduardo, j'en suis sûr. - Avait dit le blond, obtenant rapidement un hochement de tête de la part du croate. - Tu n'aimes pas leur proximité, et je suis convaincu que c'est parce que tu as des sentiments pour notre petit français.

Aurelien n'avait pas répondu, se contentant de fixer le sol, mais les deux vétérans n'étaient pas dupes. Ils s'étaient échangés un coup d'œil complice, avant que le plus âgé ne prenne la parole.

— Écoute Aurelien, il faut que tu lui dises avant que ce ne soit trop tard. - Lui avait conseillé Luka, d'un air sérieux typique de ceux qui savaient de quoi ils parlaient. - Tu vas regretter après. Alors autant prendre le risque, non ?

Et voilà que, suite à quelques autres conseils de la part des deux vainqueurs de cinq Ligues des Champions, Aurelien s'était retrouvé le soir même face à la porte de la chambre de Jude.

Il leur avait dit qu'il voulait demander à Eduardo de devenir son copain, si les sentiments se révélaient être réciproques. Sinon, il allait se morfondre dans ses propres pensées.

Il savait très bien que l'anglais et son français bien aimé devaient se retrouver là pour une soirée Fifa. Mais malgré ça, il avait peur de se trouver nez à nez avec ses deux coéquipiers s'embrassant, ou pire. Avaient-ils fermé à clé, d'ailleurs ?

Timidement, il toqua à la porte après avoir réfléchi ultérieurement. Il savait parfaitement ce qu'il voulait dire, il ne manquait plus qu'à mettre en acte tout ça.

— Entrez ! - La voix de Jude se fit entendre en provenance de l'intérieur, et Aurelien baissa la poignée pour ensuite pousser la porte et passer sa tête à l'intérieur.

Par chance, les deux joueurs étaient simplement assis en tailleur sur le lit, une manette chacun dans la main. Le sourire que lui adressa Eduardo fut chavirer le cœur d'Aurelien tandis que leurs regards se croisaient.

— Oh, Aurelien ! - Fit l'anglais, en brisant ce court instant entre les deux français. - Tu veux t'unir à nous ? Il me semble d'avoir une troisième manette quelque part dans mon sac...

Aurelien se racla la gorge, cherchant à paraître le moins hostile possible à l'égard de celui qui avait initialement été son ami avant qu'il ne démontre d'avoir un penchant pour l'homme aux cheveux longs.

— Uhm... non merci. - Repondit-il d'une voix hésitante. - Je voulais juste un instant parler avec Eduardo. C'est important, je te le rends à peine on a fini.

Ainsi dit, il recula vers le couloir, en laissant la porte à peine ouverte, en attente. Il entendit ses deux coéquipiers s'échanger quelques mots sans qu'il réussisse à comprendre, avant qu'Eduardo ne sorte de la chambre de l'anglais.

Aurelien avait toujours été obsédé par la coupe de cheveux du plus jeune. Ses mèches longues étaient quelque chose d'hypnotisant à suivre du regard à chaque fois que le propriétaire bougeait la tête quand il les avait détachés, comme en ce moment même.

Le plus ainé aurait tant aimé passer sa vie à caresser les cheveux longs d'Eduardo, délicatement pour le faire sentir en sécurité auprès de lui pour l'éternité.

— Dis-moi, Aurel' ? - La voix du plus jeune le tira hors de ses pensées, et Aurelien s'empressa de se racler la gorge avant de redresser la tête pour croiser les yeux bruns d'Eduardo.

— Uhm... Cama. - Commença-t-il, d'un ton légèrement hésitant. - Ça fait longtemps qu'on se connaît. Et... tu es mon meilleur ami. Tu comptes vraiment beaucoup pour moi.

Les plus jeune hocha la tête semblant concentré et prépare aux mots qu'Aurelien allait dire. Ce dernier regarda un instant le sol, laissant le silence du couloir prendre le dessus.

Il n'y avait personne, les autres joueurs étant probablement déjà dans leurs chambres en train de dormir. En y repensant, il n'avait vu personne depuis la fin d'après-midi.

Probablement la majeure partie des joueurs tenaient de l'éviter suite à son comportement à l'égard de Jude qui était déjà très apprécié au sein de l'équipe. Aurelien allait s'y résigner.

Il se focalisa ensuite sur le rayon de soleil présent face à lui, l'homme qu'il cherissait le plus au monde. Ce n'était peut-être pas le moment approprié, mais le plus âgé s'empressa de reprendre la parole.

— Dernièrement, je me suis rendu compte de l'importance que tu avais pour moi. - Il marqua une pause. - Je t'aime beaucoup. Plus qu'un simple ami, en vrai.

Aurelien se tût ensuite. Il ne savait pas comment procéder, étant allé directement au but dans cette déclaration bien trop rapide et sûrement inattendue.

Il ne lui restait plus qu'à attendre la réaction de son coéquipier et meilleur ami, qui ne se fît pas attendre. Et un petit sourire se forma sur le visage aux traits si doux d'Eduardo.

— Genre... tu m'aimes, m'aimes ? - Demanda ce dernier, timidement. - Comme Viní aime Pablo ? Comme Éder aime Rodry ? Comme Sergio aime Luka ? Comme Paul aime Anto ?

Il venait de citer les meilleurs exemples de couple possibles qu'ils connaissaient. Il ne manquait qu'eux deux pour s'ajouter à la liste des couples au sein du monde du football.

— Exactement. Comme ça. - Confirma le plus âgé, ses yeux papilonnant sur le visage du plus jeune en en admirant chaque détail comme il avait l'habitude de faire.

Il avait mémorisé si bien les traits de l'homme qu'il aimait au point de le voir précisément dans presque tous ses rêves, ou de pouvoir l'avoir dans sa tête même dans un sommeil éternel.

— Et... - Reprit Cama, d'une toute petite voix, relevant la tête pour croiser les yeux du plus âgé. - Ça fait combien de temps ? Je veux dire... ça fait combien de temps que tu le sais. Que tu m'aimes...

Aurelien hésita. Trop longtemps. Ça faisait bien trop longtemps que les sentiments pour le plus jeune hantaient ses pensées comme une mélodie qui tournait en boucle dans sa tête.

Peut-être que si il lui avait avoué avant, ça aurait été différent. Peut-être qu'à l'heure actuelle ils seraient déjà en couple et que de nombreuses histoires sur eux auraient été sorties.

— Depuis que je suis arrivé à Madrid. - Fit-il, s'efforçant de maintenir le contact visuel avec le plus jeune. - Peut-être même avant. Peut-être même depuis qu'on s'est vus aux entraînements de l'Équipe de France. Ou qu'on s'affrontait en Ligue 1.

Cette fois-ci, ce fut Eduardo qui détourna le regard. Il semblait hésitant, presque comme si il était en pleine remise en question. Comme si il essayait de voir comment refuser ce que Aurelien lui proposait indirectement.

— C'est... tout ce que tu avais à me dire ? - Demanda le plus jeune en redressant finalement la tête, ses cheveux ondulant légèrement.

— Oui. Enfin... oui, je voulais juste t'avouer mes sentiments. - Répondit le milieu de terrain aux cheveux courts, son ton de voix se perdant presque au creux de sa gorge.

Eduardo ne semblait pas donner la moindre symbolisant qu'ils partageaient les mêmes sentiments. Au contraire, il essayait de trouver une voie d'issue pour s'échapper de cet inconvénient.

— Je... d'accord. - Fit-il finalement, en reculant vers la porte de la chambre de Jude. - Alors... je retourne voir Jude, il doit être en train de m'attendre. On en reparlera... bonne nuit Aurel'.

Il s'excusa avec un sourire, devant Aurelien qui resta figé. Il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Il s'était lancé et avait reçu une réponse négative, même pire. Désormais Eduardo allait essayer de l'éviter pour ne pas revivre ce genre de situation.

— D'accord... - Murmura-t-il, en fixant le plus jeune ouvrir la porte et disparaître à l'intérieur de la pièce. - ...bonne nuit Ed'.

Il resta ensuite immobile là, devant la porte fermée, sans un mot. Il se sentait sacrément débile, planté là devant la porte de la chambre de l'homme qui avait sans aucun doute conquérit le cœur de son bien aimé.

Sans un bruit, sans un mouvement. Lentement, Aurelien fit un pas en arrière, se tournant en direction du couloir qui s'étendait. Il allait regagner sa chambre et essayer de trouver le sommeil étendu sur son lit.

Avant qu'il ne puisse faire un pas en avant, la porte de la chambre de Jude et celle de la chambre d'en face s'ouvrirent simultanément, en faisant tourner brusquement Aurelien.

Viní, Rodrygo, Éder et Jude depuis la chambre de ce dernier, avec bien entendu Cama au milieu de ce groupe. Toni, Luka, Fede, Antonio et Arda depuis celle d'en face. Voilà où était passée moitié de l'équipe.

— Il l'a fait ! Vive les mariés ! - Cria Viní en bousculant Rodrygo pour sortir de la chambre et se précipiter vers Aurelien avec une expression joviale et un large sourire sur les lèvres.

Ce dernier le regarda d'un air confus, essayant de comprendre comment et pourquoi est-ce que moitié de ses coéquipiers se trouvaient là, dans le couloir où il venait de se manger un râteau.

— Il l'a fait, il lui a dit ! - S'exclama Antonio, se portant les mains aux cœur avec un air ému, ainsi firent Éder et Rodrygo avant de traîner Cama pour le pousser en face d'Aurelien.

— Je peux savoir ce qui se passe ? Mariage, et tout, je pense que je n'ai pas compris. - Fit le plus âgé des deux français, ses yeux tournant pour ensuite se poser sur les deux vétérans du groupe venant de la chambre en face.

— Oups. - Fit le croate, avec un sourire espiègle. - Il se peut que, connaissant les sentiments de chacun de nos deux français préférés, nous ayons décidé d'organiser un petit truc.

— Cama était venu se déclarer auprès de nous aussi, il y a quelques temps. - Précisa l'allemand avec un sourire à peine accentué. - On représente donc le conseil des anciens...

— ...et du coup ils nous ont rameutés à nous aussi ! - Termina Valverde en écartant les bras pour indiquer tous ses coéquipiers présents. - Parce que on est pas aveugles et on savait déjà ce qui se tramait entre vous deux. Et que Cama n'est pas discret du tout.

Aurelien se tourna vers son coéquipier en équipe nationale, cherchant une ultérieure explication à tout ça. Eduardo souria à peine, timidement.

— J'avais compris aussi, même si je suis à peine arrivé à Madrid ! - Ajouta Arda, affichant un sourire dû à son enthousiasme face à cette nouvelle.

— Oh oui oui. - Confirma Viní en hochant la tête avec véhémence. - On savait qu'il t'aimait plus que tout au monde. On attendait juste que tu te déclares avec le premier pas pour avoir la confirmation !

— Mais, quand je t'ai dit... tu es parti... - Fit Aurelien, surpris en se tournant une nouvelle fois vers le plus jeune. - Et tout le temps avec Jude... et...

— Je ne sais pas comment y qualifier, au début je ne savais pas quoi faire. - Avoua Eduardo, les joues colorées d'une tonalité rosée. - J'avais besoin d'aide depuis les coulisses...

— Je ne suis pas aveugle non plus. - Pouffa l'anglais de derrière les brésiliens. - Cama m'avait avoué ses sentiment pour toi, et il se peut que je lui ai proposé un peu d'aide pour te rendre jaloux...

Le plus âgé des deux français fulmina du regard la nouvelle star madrilène, mais au fond de ça il y avait bien plus que de la haine. Car son cœur s'était relâché, et maintenant un sourire avait pris place sur son visage.

— Du coup avec le gang on s'était cachés dans l'armoire de Jude. - Expliqua Éder en indiquant ses compatriotes brésiliens. - On était là car on nous avait glissé que tu irais toquer à la porte ce soir...

— Je n'ai rien balancé. - Fit Toni en levant les bras avec son visage indéchiffrable , tandis que Aurelien se tournait vers lui et Luka, ce dernier étant en train de suffoquer un rire.

— Bon, vous pouvez vous embrasser maintenant ? - Souffla Antonio, se penchant vers le cadre de la porte pour y prendre appui. - On est là pour ça, nous...

Eduardo suffoqua un rire et lui et Aurelien se tournèrent simultanément l'un vers l'autre. Le plus jeune se rapprochant et se hissa sur la pointe des pieds.

Ses mains se posèrent sur les joues du plus âgés et leurs lèvres se scellérent dans un doux baiser qui dura un instant. Le temps de quelques secondes qui suffirent pour tout confirmer accompagnée des exclamations de joie de leurs coéquipiers.

— Du coup... on est quoi maintenant ? - Demanda Aurelien lorsqu'ils se séparérent, faisant abstraction sur la meute bruyante rassemblée autour d'eux.

— Mariés ! - Cria Viní.

— Idiots in love. - Suggéra Jude.

— En couple. - Répondit Eduardo, le regard fixe sur le plus âgé. - Si tu acceptes que je sois ton copain.

— Bien sûr que oui qu'il veut ! - Fit Rodrygo, le bras de Éder passé autour de ses épaules.

— Ça fait des mois que ça devait arriver ! - S'exclama Fede.

— Mais bien sûr que j'accepte. - Pouffa Aurelien, relâché en adressant un sourire doux au plus jeune en face de lui, avant de lancer un coup d'œil à ses coéquipiers. - Aucune intimité dans ce club.

— On es le Real Commères Madrid. - Déclara Luka, couvant les deux français d'un regard doux. - Et vous êtes officiellement le nouveau couple du club !

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Bonjour tout le monde !

Comment allez-vous ?

Depuis que mon histoire sur le Tchouamavinga a pris fin, je devais forcément ressortir un OS sur eux pour témoigner mon amour envers mes deux chouchous... il n'y en a jamais assez !

D'ailleurs merci à tout ceux qui écrivent dessus en me réservant une mention. Vous êtes géniaux, et ça fait toujours plaisir !

Je termine en parlant toujours de fanfictions, puisque j'ai entamé l'écriture de la prochaine ! Pour mi-février / début mars, si je ne me projète pas trop loin dans le temps, elle devrait être prête !

En tout cas, quelques spoliers seront dévoilés dans les notes d'auteur à la fin de chaque OS !

Ainsi dit, je vous souhaite une bonne journée/soirée.

Bisous bisous !
— Lily Camavinga