17. « Toni Kroos × Joshua Kimmich »
— Mein Engel. —
Mon ange.
Demi-finale retour de
Champions League 2018
×Réal Madrid - Bayern Munich
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L'arbitre leva le bras et siffla la fin du temps réglementaire alors que le public du Bernabeu continuait à siffler le faite que les minutes supplémentaires avaient clairement dépassé celles indiqués.
C'était fait. Le Réal Madrid était qualifié pour la Finale de Ligue des Champions 2018 ! 2 - 2 au match retour, pour un cumul du score de 4 - 3 pour les madrilènes.
Les munichois n'avaient rien pû faire contre la Casablanca, les propriétaires du majeur nombre de Ligues des Champions parmi tous les clubs qui disputaient cette compétition européenne. 12, et ils n'allaient certainement pas s'arrêter là.
Toni poussa un soupir de soulagement, ses épaules se relaxant alors que la pression diminuait à son tour. Ils avaient gagné, en avançant désormais vers la finale de LDC.
L'allemand n'avait pas douté un instant des capacités de son club, qui s'était montré comme d'habitude à la hauteur des aspectatives. Ils étaient le Réal Madrid, en même temps !
Kroos passa distraitement une main sur sa tête pour réajuster sa coupe de cheveux comme il avait l'habitude de faire, ses yeux balayant la pelouse du Bernabeu.
Ses coéquipiers étaient tous en train de s'échanger des accolades avec animosité, fêtant la victoire avec l'accompagnement des supporters qui commençaient à chantonner l'anthem des madrilènes.
Tandis que de leur côté, les munichois étaient assis ou allongés sur la pelouse, tentant d'une manière ou d'une autre d'accepter cette défaite malgré le fait qu'ils étaient si près de leur objectif.
Le regard de l'international allemand fût tout de suite attiré par un de ses coéquipiers de la Mannschaft, alias le petit Joshua Kimmich, assis sur le terrain avec sa tête entre ses mains.
Même à distance, il voyait que le corps du numéro 32 du Bayern Munich était secoué par les sanglots, et il eut immédiatement le réflexe de se précipiter vers lui pour le serrer dans ses bras.
Il avait toujours apprécié Joshua, apprenant à mieux le connaître durant leurs rencontres en équipe nationale, où ils avaient passé beaucoup de temps ensemble.
Le munichois avait 23 ans, soit 5 ans de moins que Toni, mais malgré la distance entre leurs âges et leurs caractères opposés, ils arrivaient à bien s'entendre. Josh était en quelque sorte le petit protégé du sniper allemand.
Et Toni n'arrivait pas à supporter de le voir ainsi en larmes, malgré le sentiment de joie et de soulagement qui était sensé prendre le dessus grâce à leur qualification en finale.
— Toni ! - Le blond se tourna à l'entente de son nom, à temps pour pouvoir réceptionner le petit croate qui sauta dans ses bras.
— On est en finale ! On est en finale ! - S'exclama Luka alors que Toni le laissait redescendre en lui adressant un sourire qu'il espérait être convaincant.
Le croate, ne semblant pas remarquer sa mine légèrement triste, commença à lui sautiller autour alors que Sergio les rejoignait.
Contrairement à son copain, le défenseur espagnol sembla immédiatement remarquer que quelque chose n'allait pas dans le regard de l'allemand. Il était capitaine de l'équipe, et donc très investi pour ce qui concernait la sécurité et les sentiments de ses coéquipiers.
— Qu'est-ce qui se passe, Blondie ? - Lui demanda subitement Ramos, alors que Luka s'arrêtait pour prêter attention à la discussion ses deux coéquipiers. - Tu as une mine d'enterrement. C'est nous qui avons perdu, enfaîte ?
Toni soutint le regard de son capitaine, réfléchissant à la manière dont il allait répondre. Il n'imaginait pas une seconde leur avouer qu'il était triste pour leurs adversaires.
Sa justification allait donc se lier au faite que le Bayern était son ancien club, et qu'il était donc désolé pour eux.
Mais avant qu'il puisse se justifier auprès de Sergio, Lewandowski arriva près d'eux pour leur serrer la main et les féliciter. Toni ne l'appréciait pas particulièrement, mais se garda bien de paraître désagréable.
La manière dont ses coéquipiers de la Mannschaft considéraient Lewandowski l'un d'entre eux ne lui plaisait pas du tout. En particulier car son couple avec un certain Marco Reus lui donnait un prétexte en plus pour côtoyer les allemands.
— Félicitations pour la victoire. Et bonne chance pour la suite de la compétition. - Fit le polonais, et échangeant une accolade d'abord avec Sergio, et ensuite avec Toni, pour terminer avec Luka.
— Merci Robert. - S'empressa de répondre le capitaine madrilène, respectueux. - Vous avez bien joué. Et si ça tenait qu'à moi, j'aurais préféré vous affronter en finale. Ça aurait été plus intéressant.
Le numéro 9 du Bayern répondit au commentaire de l'espagnol avec un sourire, avant de leur adresser un signe de tête et se diriger plus loin, en direction de ses coéquipiers.
Le regard de Kroos suivit les mouvements du buteur, qui se dirigeait ponctuellement vers Joshua. Il vit le polonais s'accroupir près de Kimmich, ses mains effleurant celles du plus jeune dans un geste réconfortant qui l'irrita particulièrement.
L'allemand ne pût s'empêcher de froncer légèrement les sourcils. Si seulement le petit couple madrilène n'était pas venu le voir, il serait allé voir Joshua avant, et il aurait été à la place du poloniak en train de consoler le petit blond.
— Wow Toni, tu es passé de la tristesse à la haine en un claquement de doigts. - Commenta Sergio à côté de lui, en s'attirant aussi le regard suspicieux de Luka. - Tu m'impressionne chaque jour plus, Blondie.
L'allemand ne répondit pas, en croisant simplement les bras contre sa poitrine, le regard fixe sur les deux munichois. Josh était en train d'essuyer ses larmes avec le dos de sa main, tandis que Lewandowski restait près de lui en lui caressant le dos d'un air réconfortant.
— Je sens la jalousie dans l'air. - Fit une nouvelle fois le défenseur espagnol, en plissant légèrement les yeux tandis qu'il se rapprochait de Toni pour lui poser les mains sur les épaules et suivre son regard. - C'est qui que tu veux tuer ? Robert ou le petit blond a côté dont je me souviens plus le nom, avec qui tu es tout le temps lors des rassemblements allemands ?
— Joshua Kimmich. - Rappela Luka à son copain, en se mettant de l'autre côté du milieu de terrain allemand. - Vous êtes bons potes tous les deux, vrai Toni ?
— Je suis sûr qu'ils sont plus que potes, tête de noix ! - Répliqua Sergio d'un ton taquin en passant sa main derrière le cou de Toni pour donner un petit coup sur la tête de son bien aimé.
Toni tourna la tête vers l'espagnol, surpris. Non, c'était impossible. Il n'avait aucun sentiment plus qu'amicale à l'égard du petit blond. Juste l'envie de l'avoir à ses côtés, de pouvoir le serrer dans ses bras pour l'éternité.
— Et comment je pourrais le savoir moi, grosse brute ? - Répondit Luka après avoir tiré la langue à son copain sur le même ton taquin qu'avait employé celui-ci. - Lewandowski est en couple, donc je ne pense pas qu'il puisse s'intéresser au petit blond !
— Si il y en a un qui s'intéresse à lui, c'est notre grand blond ! - Conclut le défenseur espagnol en tournant la tête en direction de Kroos qui était resté silencieux en laissant les deux tourteaux se disputer.
Le regard de l'allemand n'avait en effets pas quitté Josh qui était à présent seul au milieu du terrain depuis que Lewandowski s'était dirigé ailleurs pour consoler ses autres coéquipiers.
— Je sais à quoi tu penses Sese. - Reprit le croate, en plissant les yeux en direction de son copain. - Et non, tu ne vas pas jouer au cupidon. Tu laisses Toni aller consoler son compatriote sans intervenir.
Ainsi dit, Luka adressa un clin d'œil à son compaire du milieu de terrain et attrapa le bras de Sergio pour qu'ils s'éloignent, malgré les marmonnements de l'espagnol qui semblait pourtant si investi.
Une fois seul et après avoir assisté à cette petite dispute de couple entre ses deux coéquipiers, Toni resta un instant immobile, le regard fixe sur Joshua qui s'était redressé.
Il fixait le sol, légèrement penché vers l'avant et avec les mains posées sur ses genoux. Il semblait si minuscule au milieu du terrain si grand, avec les supporters madrilènes qui continuaient à fêter dans son dos.
Finalement, Toni décida d'avancer jusqu'à son compatriote allemand resté seul depuis quelques minutes maintenant.
Après quelques pas, Josh redressa la tête et le remarqua. Son regard était encore embrumé par les larmes qui avaient précédemment tracé sur ses joues, et il baissa une nouvelle fois la tête lorsque son compatriote se retrouvait en face à lui.
Kroos hésita un instant. Ça lui était inhabituel, mais en ce moment là la seule chose qui comptais pour lui était comment se sentait le petit blond. Au delà de la victoire de son équipe.
Avait-il empiré la situation avec sa présence, rappelant à Josh que celui qu'il considérait peut-être comme son grand frère faisait partie de l'équipe qui avait détruit le rêve de son équipe ?
Peut-être qu'il devait rejoindre ses coéquipiers et laisser Joshua avec les siens.
— J'ai tout foiré... - Toni retourna avec les pieds sur terre en entendant la petite voix du munichois murmurer quelque chose. Le ton de sa voix était à peine audible, mais Kroos avait bien entendu ce qu'avait dit son coéquipier.
Les mots ne lui vinrent pas immédiatement. Si il était un des meilleurs joueurs à son poste, ce n'était pas le cas pour ce qui concernait consoler les gens.
Ce n'était pas une de ses habilitées. Mais malgré ça il allait faire de tout pour consoler son bien aimé petit ange blond.
— C'est pas vrai, Josh. - Se limita-t-il à dire, d'une voix convaincue. - La défaite tout comme la victoire repose sur l'équipe et tout le collectif.
Josh renifla, et le plus âgé se pencha légèrement pour poser ses mains sur les épaules du plus jeune, presque en l'incitant à lever la tête pour le regarder.
— Tu ne dois pas faire retomber toute la faute entièrement sur tes épaules. - Continua le madrilène, ses yeux ancrés à ceux du munichois. - Tu as marqué un but dans le match allée, et un dans le match retour. Tu ne pouvais pas faire plus que ça. Et je suis certain que la prochaine fois, vous allez vous débrouiller bien mieux.
Ainsi dit, sa main glissa automatiquement sur la joue de Kimmich, en essuyant ses larmes avec son pouce. Le plus jeune ne détourna pas la tête, ses beaux iris bleu-verts restant fixer Toni.
Ce dernier détourna la tête, légèrement embarrassé. Malgré l'impression qu'il voulait donner, il était peu sûr que ses mots aient effectivement consolé le petit blond qu'il chérissait tant.
De manière inattendue, Joshua se redressa et se rapprocha pour enlaçer le plus âgé, rendant encore plus évidente leur différence de taille.
Le plus âgé, surpris, resta un instant immobile avant de finalement refermer ses bras tatoués autour du corps bien plus petit du munichois, en lui caressant délicatement le dos.
Le plus jeune renifla contre son épaule, et Toni continua à le rassurer comme il le pouvait avant que Josh ne se redresse, en essuyant les larmes restantes avec le dos de sa main.
— Merci... Toni. - Murmura finalement le petit blond, en redressant la tête d'une voix toujours légèrement tremblante. - J'espère vraiment que vous allez gagner cette finale.
Le plus âgé esquissa un petit sourire, en remerciant son coéquipier en équipe nationale avec un signe de tête.
— Merci Joshy. - Fit-il, ravi de voir le petit blond afficher une mine différente de celle qu'il avait lorsqu'il l'avait rejoint. - On s'échange nos maillots ?
Kimmich hocha la tête et commença à retirer son maillot rouge floqué avec son numéro. Toni fit de même, en passant ensuite son maillot blanc au plus jeune.
Ce dernier le passa au dessus de sa tête, le maillot étant bien grand pour lui, mais le couvrant à la perfection.
Toni redressa légèrement la tête, en gardant à la main le maillot de Joshua, bien trop petit pour qu'il puisse le porter comme faisait le munichois avec le sien.
Il devait d'ailleurs admettre que ce maillot blanc floqué Kroos lui allait à merveille. Il hesita d'ailleurs à lui demander de rejoindre le Réal, juste en blaguant pour faire baisser la tension. Mais la situation n'était pas des plus appropriées.
Il se contenta donc d'adresser un dernier signe de tête au munichois, en s'échangeant une briève accolade avant qu'ils ne rejoignent chacun leurs coéquipiers.
Toni se surprit à se tourner pour regarder Joshua s'éloigner de lui, avec le numéro 8 de son maillot floqué sur le dos avec le nom Kroos.
Il aurait voulu dire quelque chose. Le rattraper et lui avouer d'un coup tout ce qu'il avait sur le cœur, et que son inconscient semblait renier.
— Bouge-toi Blondie, c'est maintenant ou jamais ! - La voix de Ramos lui parvint depuis le côté des madrilènes, ou le capitaine, qui ne s'était sûrement pas retenu de regarder la scène, semblait avoir lu dans ses pensées même à distance.
Le regard de l'allemand se posa quelques instants sur l'espagnol et sur son copain, le premier faisant des grands gestes avec ses bras et le deuxième pointant Joshua du doigt, celui-ci s'éloignant de plus en plus pour rejoindre ses coéquipiers vers le tunnel qui les aurait amenés aux vestiaires.
Pour la discrétion, c'était mort. Mais voir ses deux coéquipiers lui amener du soutien de cette manière était le petit quelque chose en plus qui servit au blond pour s'élancer en direction de son coéquipier allemand.
Ce qu'il fit immédiatement, en se tournant pour rejoindre Joshua avant que celui-ci ne retrouve les munichois, à quelques mètres de lui. Le plus âgé le rattrapa, en lui posant la main sur l'épaule une fois arrivé à son niveau.
Kimmich sembla initialement surpris, accompagné d'une sorte de soulagement dû au faite que Toni l'ait rattrapé. Mais ce dernier commença immédiatement à parler, préférant lui réciter les mots qui tournaient dans sa tête.
— Joshy, je suis désolé. - Commença le blond, ne prêtant pas attention aux coups d'œils suspicieux de la part des coéquipiers munichois de son petit ange blond. - Je ne voulais pas te le dire maintenant, vu la situation. Enfaîte, je ne voulais pas te le dire tout court. Car je ne suis même pas sûr de moi sur ce coup.
Toni déglutit, les iris bleu-vertes de Joshua le sondant en cherche d'une réponse à des mots prononcés avec autant de précipitation.
— Je me corrige. Je suis sûr et certain. - Se reprit-il, d'un ton sérieux. - Je t'aime, Kimmich. Et je ne le dis pas comme une blague de mauvais goût, ou pour essayer de me faire pardonner ou pour te distraire après ce match. Je te le dis car j'ai réalisé que je ne peux plus continuer à faire comme si tu étais simplement un ami. Tu es libre de refuser... j'avais uniquement envie de te le dire.
Kroos qui affichait de manière si explicite ses sentiments, en laissant les émotions s'afficher sur son visage, ce n'était pas courant. Mais l'allemand avait envie de se montrer sans filtre face à son coéquipier en équipe nationale.
Pour lui montrer l'authenticité de ses sentiments, et la manière dont jusqu'à là il avait voulu cacher à lui même ses ressentis.
Mais il n'eut pas le temps de penser ultérieurement, car ses songes furent coupés par le plus jeune, venant passer ses mains derrière sa nuque et en se hissant sur la pointe des pieds pour que leurs lèvres puissent se rencontrer.
Apprendre à se connaître, et à se reconnaître dans les temps à venir. Un baiser durant quelques secondes, mais capable de transmettre tout sentiment sans besoin de mots futiles.
En oubliant tout ce qui les entourait. La défaite comme la victoire. Le stade. Les spectateurs. Juste en considérant ce sentiment visiblement enfoui depuis longtemps de la part des deux.
Lorsqu'ils se séparérent, leurs iris se rencontrèrent immédiatement, n'exprimant aucun regret.
— Ça veut dire quoi, ça ? - Murmura le plus âgé, ses yeux plongés dans ceux du plus jeune, aucun des regards ou des murmures ambiants pouvant les atteindre dans leur symbiose.
— Ça veut dire que je t'aime aussi, Toni. - Lui répondit Joshua, ses lèvres fines bougeant pour prononcer ces mots. - Que je veux bien que nous soyons plus qu'amis. Et que je viendrais voir la finale de Ligue des Champions avec un maillot du Réal floqué Toni Kroos.
Ce dernier souria, mais le plus petit n'avait pas fini.
— Vous avez juste intérêt à gagner. - Fit Joshua, en fronçant légèrement les sourcils. - Comme ça la défaite du Bayern n'aura pas été inutile dans votre parcours. Que je n'ai pas pleuré comme un gosse pour rien.
À deux doigts de prendre au sérieux les mots de celui qui était à présent son copain, Toni se laissa aller dans un sourire en voyant que Kimmich riait légèrement.
— Promis, Joshy. - Fit solennellement le plus âgé, en terminant par serrer dans ses bras le plus petit, avant qu'ils ne se séparérent.
Un dernier léger baiser, un dernier sourire, et un premier « je t'aime » murmuré avant qu'ils ne reprennent chacun la direction d'où étaient rassemblés leurs coéquipiers.
Sans aucun besoin de retourner en arrière cette fois-ci.
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Coucou tout le monde !
Bon, ce n'est pas le meilleurs des OS made by Lily, mais j'espère quand même que vous avez apprécié !
J'avais absolument besoin de poster quelque chose pour avoir un peu plus de temps et prendre de l'avance avec les prochains OS.
Donc bam, brouillon ressorti de nulle part avec une fin un peu modifiée pour compenser.
J'ai beaucoup de projets et de commandes, et littéralement rien écrit pour le moment. J'espère que les intéressés ne m'en veulent pas trop !
Promis, je vais tout écrire avant 2024, je ne veux décevoir personne.
À part mes délires, j'espère que vous allez bien.
Et allez les Bleus ce soir ! ( contre Gibraltôt... )
Bisous !
— Lily Camavinga ( reviens vite sur les terrains Cama... )
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