14. « Federico Chiesa × Dusan Vlahovic »

Repressed dreams.
Rêves réprimés.

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Cet OS est un UA (univers alternatif).
Les personnages ne sont donc pas footballeurs, mais simplement des fans du sport.
Je tiens entre-autre à préciser que ce ship est une idée originale, que je vous laisse découvrir !

Federico avait toujours souhaité jouer un jour au foot. Au niveau professionnel, en se faisant un nom au sein de cet univers magique et séduisant qu'était le monde du ballon rond.

Depuis tout petit, il avait côtoyé ce sport grâce à son père Enrico, étant le premier à l'avoir rapproché à ce monde car il avait été en précédence footballeur pro.

Chose servant à bâtir les rêves de son fils, qui rêvait d'en devenir un.

Grâce à lui, depuis son plus jeune âge le petit brun avait appris à dribbler, tirer et courir après ce ballon noir et blanc, commençant à évoluer au poste d'attaquant sous le consignes de son géniteur bienveillant et encourageant.

Sans lui, Federico ne trouvait pas la motivation pour sortir chaque fois et aller s'entraîner sur les terrains de la ville de Gênes où il était né et où son père jouait.

Un club modeste qui arrivait peu à peu à reprendre une place en Série A malgré la relégation en 2006 après la victoire du championnat, mais auquel ils étaient très attachés.

C'est pour ceci que à chaque fois que le club jouait à domicile sur la ville au bord de la mère, Federico allait au stade accompagné pour voir son père jouer.

C'est pour ceci que, à la mort de celui-ci lors d'un accident sur le terrain, le brun avait arrêté immédiatement le foot. Il avait quinze ans, et ses rêves s'étaient écroulés d'un coup.

Quiconque aurait poursuivi cette carrière naissante dans l'espoir de rendre fièr son propre père défunt, mais Federico, non. Il ne trouvait pas le courage de continuer.

Il avait perdu toute raison de se remettre à courir après un ballon, son père n'étant plus là pour le voir évoluer. Et il s'en voulait. Il s'en voulait de ne pas avoir assez de cran pour reprendre.

La chose l'avait tellement marqué que désormais, chaque allusion au foot lui faisait repenser à son incompétence et sa faiblesse qui l'avaient porté à tout lâché, en plus des souvenirs le portant à se rappeler l'instant où il avait vu son père s'écrouler sur le terrain.

Ces raisons l'avaient porté à détester le foot.

Malgré les efforts de sa mère de lui faire poursuivre ce rêve et cette passion, le brun avait rapidement abandonné le foot pour se plonger dans les études.

L'écart était grand, mais le jeune italien avait insisté pour avoir la possibilité de continuer ceci de manière à trouver un objectif dans la vie.

Car le seul qu'il avait jusqu'à là s'était évaporé à la mort de son père.

Et que plus rien ne le liait au sport qu'il avait aimé auparavant.

Federico avait à présent 25 ans.

Cela faisait désormais 5 ans qu'il avait quitté Gênes en direction de Turin pour poursuivre ses études dans une des prestigieuses universités de psychologie de la grande cité.

5 ans qu'il avait quitté sa ville natale et sa famille. En mettant officiellement un mur entre lui et tous les rêves qu'il portait lorsqu'il était gamin. Désormais, il n'était qu'un jeune homme qui errait sans un but précis.

Car ses ambitions étaient encore floues malgré les différentes opportunités qu'il allait pouvoir trouver en effectuant des études de psychologie, en effectuant toujours la même routine fatiguante et monotone.

Il n'y mettait pas particulièrement de passion. Il avait les capacités de se concentrer sur ces arguments compliqués, mais il n'y parvenait pas.

Tout ce qu'il faisait, était avec comme seul objectif échapper à ce rêve de gamin qu'était celui de devenir footballeur, toujours bien présent au coin de sa tête. Mais malgré ses tentatives, cela restait coincé au creux de ses pensées, ne le lâchant pas une seconde.

Le club de Turin, le Juventus, était comme une malédiction. Tout le monde en parlait, dans son université, autour de lui, lui rappelant constamment que le foot existait et qu'il était malheureusement le sport le plus connu au monde.

Et le brun se retrouvait parfois à zapper les chaînes de télé dans son petit appartement le soir, en tombant sur un de ces maudits matchs lui rappelant pourquoi il en était arrivé là.

Par chance, les études occupaient presque tout son temps libre, et il en était en partie heureux.

Car ça lui permettait de se distraire et de ne pas réfléchir trop.

À quoi aurait pû ressembler sa vie si il avait essayé de persévérer.

Si son père n'était pas mort.

Ce soir là, alors que tout le monde était au stade de Turin pour assister au match de la Juve contre l'Ac Milan, Federico se retrouvait à subir un long trajet en bus pour rentrer à son appartement.

Il faisait déjà nuit, et le jeune italien était installé sur l'un des inconfortables sièges de ce transport public, en direction de sa destination encore assez lointaine.

Encore une douzaine d'arrêts lui manquaient pour qu'il arrive à celui qui était son chez lui depuis quelques années.

Avec ses écouteurs glissés dans ses oreilles et ses cahiers de notes posés sur les genoux, le brun essayait de se concentrer sur ce qu'il avait à faire pour se retrouver avec le moins possible de choses à relire une fois rentré à son appartement.

Ses notes étaient bien trop confuses car il avait écrit trop rapidement, et les virages et les irrégularités de la route ne lui facilitaient pas la tâche.

Par chance, le trajet était direct, lui étant le seul passager du bus à cette heure-ci ou tous les turinois étaient au stade où en face à leur télé pour assister à cette rencontre de foot.

C'est pour ceci que, lorsque le bus s'arrêta, Federico fût assez surpris. Il retira les écouteurs de ses oreilles, en tournant la tête pour regarder en direction du conducteur et de l'entrée principale du bus.

Les yeux rivés sur la porte antérieure du véhicule, il vit un homme monter dans le transport sans prendre la peine de saluer le vieux conducteur, qui lâcha un soupir résigné en attendant que le nouveau venu aille timbrer son billet pour repartir.

Federico toisa un instant le nouveau venu, qui était de dos, la capuche de son sweat-shirt sur sa tête, avant de détourner la tête pour reprendre l'examination de ses notes prises à l'université.

Il fût une nouvelle fois distrait par le bruit de la machine qui refusa le billet inséré par le nouveau venu. Ce dernier marmonna quelques mots avant d'essayer une nouvelle fois, avant de laisser tomber devant un énième refus.

Ça ne marche pas votre truc. - Fit-il d'un italien approximatif en se tournant vers le conducteur, son accent balkan laissant deviner qu'il ne devait pas être originaire du pays.

Ton billet doit ne plus être valable. - Soupira le conducteur en se tournant vers lui, surprenant Federico qui s'était encore une fois tourné pour assister à la scène.

Le nouveau venu rapprocha le billet de ses yeux pour mieux lire, et il le lâcha ensuite en marmonnant quelques autres mots en celle qui devait être sa langue natale, essayant d'insérer une nouvelle fois le billet dans la machine.

Celle-ci continua à produire un bip agaçant, et le conducteur finit par interrompre l'homme qui s'acharnait sur la machine.

Bon, stop. Je vais faire une exception pour toi. Va t'asseoir. - Fit le conducteur d'une voix résignée, avant d'ajouter quelques mots à peine audibles. - Si vous ne savez pas comment fonctionne notre pays, vous n'avez qu'à rester chez vous.

Le nouveau venu ne sembla pas l'entendre. Où bien si il l'avait entendu, il faisait semblant que cela ne soit pas le cas, en marchant lentement vers les sièges tandis que le conducteur repartait.

Federico baissa la tête lorsque celui-ci vint prendre place en face de lui. Il gribouilla quelque chose sur son caillers de notes tandis que l'homme prenait son téléphone sans un mot.

Le brun releva discrètement la tête en profitant de la distraction de l'inconnu pour mieux l'identifier.

Celui qui se trouvait en face de lui devait avoir son âge selon ce qu'il déduisait de son visage malgré la capuche tirée sur sa tête qui cachait ses cheveux et glissait une ombre fine sur son visage.

Un détail marqua cependant particulièrement Federico. Et ce n'étaient pas uniquement les traits légèrement tirés et le charmant visage longiligne de l'inconnu qui avaient attiré son attention.

C'était le sweat-shirt noir du jeune homme qui portait le logo de la Juventus sur le côté gauche. Federico grimaça, en réalisant d'être tombé sur l'énième homme de son âge obsédé par le foot.

En ce moment même le nouveau venu redressa la tête et leurs regards se croisèrent. Et Federico n'arriva pas à détourner immédiatement la tête comme il aurait souhaité.

Les prunelles presque noires de l'inconnu plongés dans les siennes lui faisaient trop d'effet. Une sensation inconnue fit surface au creux de sa poitrine, et son cœur commença à battre à tout rompre.

Il avait l'impression d'être plongé dans les ténèbres des yeux de cet homme, ayant la sensation de ne pas pouvoir y échapper. Quelque chose d'inquiétant mais de rassurant aussi. Car au delà de ce regard froid il lui semblait d'apercevoir bien plus.

Cependant, le silence fût rapidement brisé.

Tu veux ma photo ? - Grogna l'inconnu en fronçant les sourcils. - bien tu as toi aussi une remarque à faire sur le faite que je ne comprends toujours pas comment fonctionne votre putain de système de transports publics ?

Lorsqu'il prononça ses mots, il tourna légèrement la tête en direction de la cabine du conducteur lointaine. Il avait donc visiblement entendu ce que le vieil homme avait dit.

N-non... - Se dépêcha de préciser Federico lorsque l'homme rapporta son attention sur lui. - Ce n'est pas par rapport à ça. Laisse tomber, tu ne peux pas comprendre.

Il n'allait certainement pas se mettre à expliquer à un inconnu la raison de sa haine envers le foot. Ceux qui avaient été ses rêves, ses complexes, la mort de son père et tout ce qui lui arrivait en ce moment. Ses doutes et son envie de tout lâcher.

Il avait utilisé un ton résigné, en espérant que cela ne sonne pas méchant pour son interlocuteur. Cependant, celui-ci semblait sur les défensives, car il s'était redressé sur son siège pour le toiser froidement.

C'est parce que je ne suis pas né en Italie et que je ne peux pas comprendre votre situation ? - Fit l'inconnu en fronçant légèrement les sourcils une nouvelle fois. - Il est où le problème. Un serbe t'a fait un tort et tu réfléchis à comment te venger en m'utilisant ? Ou alors je te rappelle ton ex qui t'a cruellement trompé avec ta voisine ?

Cette fois-ci, ce fût Federico qui fronça les sourcils. Décidément, cet homme se faisait des films, et il était décidément acharné.

Cependant, il venait d'apprendre deux informations importantes sur cet inconnu qu'il n'allait sûrement pas revoir. Il était serbe, et il n'excluait pas l'existence de la communauté LGBT.

Ça n'a rien à voir. - Fit finalement l'italien en baissant un nouveau la tête sur son cahier de notes. - C'est juste ton sweat-shirt.

Son interlocuteur baissa la tête vers son haut, son regard s'attardant sur le logo de la Juventus. Il prit ensuite son téléphone pour jeter un coup d'œil sur l'écran, et il redressa ensuite la tête, une lueur amusée dans le regard.

J'ai compris. - Fit-il, son ton de voix changeant et devenant plus amical. - Tu es pour l'Ac Milan et tu rages car ils sont en train de perdre 3 - 1 contre la Juve ?

Federico redressa la tête, agacé. Il n'avait pas suivi le match, et c'était vraiment la dernière chose qui lui importait, à différence de l'homme en face à lui, qui semblait le prendre pour un fan de ce sport.

Écoute, vous avez qu'à vous débarrasser de ce clown d'attaquant qu'est Giroud. - Enchaîna un nouveau le serbe, semblant presque enthousiaste de parler de ceci. - Mettez-le dans les cages plutôt, et prenez-vous un vrai attaquant. Vous avez les sous pour le faire mais Pioli n'est pas foutu d-

Arrête de parler de ça. - Le coupa Federico, ne contrôlant pas le ton de sa voix, qui résultait être froide et presque agressive. - Je ne suis pas pour l'Ac Milan. Ni pour aucun autre club. Je m'en fous totalement de ce sport à la con.

Son interlocuteur s'était tût, en le regardant d'un air presque surpris. Sa froideur initiale semblait avoir disparu, en laissant place à une quelque empathie qui se lisait dans son regard.

Le bus continuait à rouler en produisant un bruit de métal grinçant qui prit le dessus sur le silence ambiant.

Pardon. - S'excusa finalement l'homme d'une voix différente. - Je pensais que tu étais accro au foot comme tous tes compatriotes. C'est un truc de malade, mais apparemment tu es différent. Sans vouloir avoir de préjugés, bien sûr.

Ce n'est pas grave... - Murmura Federico d'une voix à peine audible.

Oui, il était différent.

Car n'importe quel autre fils digne de ce nom aurait poursuivi le rêve de devenir footballeur pour rendre honneur à un père décédé.Lui, avait fait tout le contraire. Et il ne le considérait pas comme une fierté.

Mais l'inconnu n'y était pour rien. Il ne pouvait pas savoir, et malgré tout Federico n'arrivait pas à lui en vouloir comme il en voulait à tous ceux qui parlaient de ce sport en sa présence, en sachant pertinemment le rapport qu'il avait avec.

Il n'eut pas à faire l'effort d'enchaîner un nouveau la conversation, car le bus s'arrêta en signalant l'arrêt où il devait descendre.

L'italien se leva de son siège après avoir regroupé ses affaires et les avoir rapidemet et sans délicatesse jetés dans son sac.

Attends. - Fit l'inconnu alors que Federico s'apprêtait à faire volte-face pour se diriger vers la sortie du bus qui attendait.

Il se tourna donc en direction du serbe, la capuche de celui-ci laissant à présent entrevoir quelques mèches brunes encadrant parfaitement son front.

Je peux savoir comment tu t'appelles ? - Demanda l'homme, ses yeux sombres étant une nouvelle fois ancrés à ceux de l'italien prêt à partir.

Ce dernier hésita un instant, la main posée sur la bretelle de son sac glissé sur son épaule. Quel sens ça avait de chercher à fuir comme un lâche.

Federico. Federico Chiesa. - Fit-il à voix basse, mais l'inconnu hocha la tête d'un air solennel, en semblant l'avoir entendu parfaitement.

D'accord. - Répondit en effets le serbe, tandis que l'italien faisait volte-face après l'avoir brièvement salué d'un signe de tête.

Avant qu'il descende du bus, le brun entendit quelques derniers mots prononcés par celui avec lequel il avait brièvement parlé. Des mots qui arrivèrent par miracle à ses oreilles avant que les portes du bus ne se referment derrière lui.

J'espère alors de te revoir, Federico Chiesa.

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Bonjour bonsoir, tout le monde ! Voici le retour du recueil d'Os !

Comment allez-vous ?

Je suis ravie de dire que j'ai écrit la première partie de cet OS en un seul coup, après que l'inspiration m'ait foudroyée le matin même alors que je prenais un bus à Rome.

Un OS en trois parties, oui. Mais pas sur n'importe quel ship ! J'y ait réfléchi et celui-ci chausse parfaitement avec celle qui est mon idée.

Vous n'en aurez probablement jamais entendu parler, mais je vous invite à aller chercher quelques photos d'eux ou de consulter mon pinterest où je leur ait réservé un petit espace dans la section « ships » ( euvphxria_ si vous voulez passer voir ! )

Pour démontrer que ce ship n'est pas infondé, et source d'inspiration pour la communauté. Football is Gay, everybody !

De base je ne suis pas une grande fan de la Juve, mais grâce à Chiesa et Vlahovic ( et en partie grâce à mon frère qui est très fan du club ) j'ai développé un petit intérêt pour eux.

Pas très fan de l'équipe d'Italie non plus mais Federico reste l'exception, le seul joueur italien que j'aime, en plus de Marco notre chouchou et Maldini et Nesta, qui eux datent de fou.

Discussion close ici, en espérant que ce début vous ait plu, et qu'il n'ait pas semblé trop confus ou autre !

Bisous, et couvrez-vous bien car il commence à faire froid !
Lily qui n'a plus de voix car elle a trop hurlé durant le Clàsico. ( Merci Jude ! )

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