12. « Éder Militão × Rodrygo »
— It started with a lie. —
Ça a commencé avec un mensonge.
⋆ ⋆ ⋆
Éder aimait son club. En même temps, omment ne pas chérir cette équipe si prestigieuse dans laquelle il avait été accueilli et titularisé de manière presque immédiate.
La seule chose qu'il ne supportait pas, était l'attitude de certains de ses coéquipiers.
Il les chérissait aussi, certes. Mais c'était parfois compliqué avec toutes les histoires de couple qui tournaient avec les commères dans les vestiaires.
Car malgré sa grandeur sur le terrain, le Réal Madrid était connu par les joueurs du lieux comme étant le plus grand centre d'échanges de potins des environs.
Le brésilien avait beau être extraverti et ouvert à tout type de discussion sur n'importe quelle argument, il avait lui aussi son talon d'Achille: les discussions sur les couples de ses coéquipiers n'étaient pas sa tasse de thé.
Quiconque aurait pû dire qu'il était jaloux et égoïste car il n'avait personne de son côté. Cela pouvait aussi paraître vrai, tout compte fait.
Mais voir Eduardo et Aurelien s'échanger quelques gestes tendres et voir Luka et Toni collés à leurs téléphones pour discuter avec leurs partenaires à distance était fort agaçant.
Pour ne pas parler du faite que Jude et Viní parlaient sans cesse de leurs respectifs copains sans relâche.
Éder n'en pouvait sincèrement plus, même si il ne l'aurait jamais dit à haute voix pour ne pas risquer de recevoir quelques commentaires de la part de ses coéquipiers.
Commentaires qui l'auraient qualifié comme rabat-joie ou bien de râleur. Les tipiques taquineries qui pourtant n'étaient pas drôles aux yeux du brésilien.
Il n'avait personne, oui. Et ses coéquipiers n'arrêtaient pas de le lui rappeler avec quelques piques amicales comme quoi le charme brésilien ne marchait pas pour lui.
Mais il allait désormais ne plus se laisser faire. Il avait fait un pari avec Jude il y a un mois, qui consistait dans le faite qu'il aurait réussi à trouver quelqu'un avant que le temps ne s'écoule.
Il avait essayé, mais personne n'avait répondu à ses critères. Il allait donc, d'une manière ou d'une autre, faire croire à ses coéquipiers qu'il avait lui aussi un partenaire.
Quelqu'un de mystérieux qui se cachait des caméras et qui se montrait uniquement aux yeux d'Éder. Oui. Excellente idée qui provenait de son excellent cerveau de brésilien.
Idée qu'il eut finalement la possibilité de mettre à l'acte lorsque Jude lâcha une autre remarque, dans les vestiaires du Bernabeu après un match victorieux.
Les circonstances étaient les mêmes que d'habitude, et l'équipe était au complet pour célébrer cette victoire qui leur accordait 3 points supplémentaires dans leur course pour remporter la Liga.
Eduardo et Aurelien étaient comme d'habitude ensemble, le premier installé sur les cuisses du second, en train de discuter gaiement en s'échangeant quelques baiser de temps à autres.
Luka était collé à son portable et train d'échanger des messages avec Sergio, et Toni lui était sorti des vestiaires pour faire un court appel avec son copain en sélection allemande.
Et Viní et Jude étaient en train de discuter ensemble, avant que l'anglais ne fasse la fameuse remarque dirigée vers Militão qui attira l'attention de tous les joueurs présents dans les vestiaires.
— Dans tout ça, tu en es à quel point du pari que nous avons fait ? - Étaient les paroles exactes de Bellingham en toute tranquillité, grâce à la notoriété qu'il avait vite conquérit dans les vestiaires.
— Quel pari ? - Demanda Arda, surpris, les yeux pointés sur le défenseur brésilien désormais au centre de l'attention.
Pour dire, même Luka avait détaché ses yeux de son téléphone pour pouvoir prêter attention à la situation. Et Kepa avait lui interrompu sa séance de méditation mentale.
— Il y a un mois j'ai parié avec Mili sur le faite qu'il n'allait pas réussir à trouver un partenaire d'ici un mois. - Expliqua brièvement le sauveur de Madrid. - Et j'ai gagné, n'est-ce pas Éder ?
Jude tourna la tête vers le brésilien, bientôt imité par le reste des joueurs madrilènes présents dans les vestiaires.
L'intéressé fronça légèrement les sourcils. Cette fois-ci il n'allait pas se laisser faire, et les mots et les choses à dire étaient alignés dans sa tête de manière à ce qu'il n'aurait pas pu se tromper.
— Je suis désolé de te décevoir, petit Jude. - Fit-il donc d'une voix sérieuse, en croisant ses bras contre sa poitrine. - Mais j'ai un copain désormais.
Des murmures de stupeur remplirent les vestiaires madrilènes.
Les joueurs semblaient plus surpris du faite qu'il avait trouvé quelqu'un plutôt que du faite que c'était un homme, vu que l'homosexualité était désormais entièrement acceptée et que même certains joueurs faisaient partie de cette catégorie.
Éder prit le temps de guetter les réactions de ses coéquipiers.
Son regard s'arrêta sans qu'il le veuille sur Rodrygo. Son coéquipier brésilien semblait vaguement déçu, mais cela devait sans doute être une impression.
Pourquoi est-ce que son ami aurait dû avoir cette réaction ? Était-il déçu de lui, ne pas avoir trouvé de partenaire jusqu'à là ?
— Félicitations ! - S'exclama subitement Eduardo. - Je suis content pour t-
— Je ne te crois pas, tu veux juste remporter le pari. - Le coupa Jude en se penchant vers l'arrière. - Comment il s'appelle ?
Éder resta un instant hésitant. Si il avait dévoilé le nom de cette personne inexistante, ses coéquipiers auraient réclamé bien plus d'informations, donc autant rester dans le mystère comme il l'avait prévu.
— Il... il préfère que je ne vous dise pas son nom. Il est... timide et il ne veux pas qu'on le reconnaisse. - Répondit le brésilien en faisant en sorte que sa voix ne semble pas hésitante. - Retenez vous déjà chanceux que je vous ait annoncé ça.
Les vestiaires restèrent un instant silencieuse, avec comme son uniquement la voix de Toni à l'extérieur qui discutait gaiement au téléphone avec son bien aimé.
Mais bientôt les commentaires et les questions à l'égard d'Éder commencèrent à fuser et partir de tous les côtés.
— Ça sent la grosse arnaque Mili-Mili. - Fit Viní en brisant le silence, l'air vaguement amusé par l'essai de son coéquipier de se détacher du célibat.
— C'est peut-être vrai, on en sait rien. - Intervint Luka en haussant les épaules d'un air hésitant, semblant essayer de vouloir porter du soutien au brésilien.
— Tu n'as pas une photo de lui, peut-être ? Je veux voir à quoi il ressemble. - Demanda Aurelien, le menton posé sur l'épaule d'Eduardo toujours assis sur ses cuisses.
— Euh... - Bégaya Éder, se maudissant intérieurement de ne pas avoir prévu une photo totalement aléatoire pour être plus crédible.
De plus, le regard insistant de ses coéquipiers qui lui faisait perdre tous ses moyens.
En particulier celui de son cher Rodrygo qui ne l'avait pas quitté des yeux depuis l'annonce.
Le petit brésilien semblait le seul qui le croyait, mais en même temps il devait se demander pourquoi tant d'hésitation de la part du plus âgé.
— C'est une arnaque, Viní a raison je pense. - Fit à son tour Fran en détachant le regard de son portable tandis que les madrilènes commençaient à se parler les uns sur les autres.
— Allez Mili, dis-nous la vérité. - Pouffa David en cherchant à encourager le défenseur brésilien avec les bras toujours croisés contre sa poitrine.
— Non, moi je pense que c'est vrai. - Intervint Kepa en essayant de se faire entendre. - On doit juste être en train de le stres-
— Éder, assume d'avoir perdu le pari. - Le coupa Jude, vaguement amusé par la situation. - Tu me dois... 100 euros. Mais si tu veux on peut recommencer un pari de la durée de deux mois cette fois.
— Ce... ce n'est pas une arnaque ! - Répondit l'intéressé en haussant d'un ton pour se faire entendre par ses coéquipiers. - Je... j'ai vraiment un copain. Je.. c'est...
— ...moi. C'est moi son copain.
Automatiquement tous les joueurs, même Éder, tournèrent la tête vers celui qui avait parlé et dissipé tous les soupçons qui tournaient autour de l'affaire.
Rodrygo sembla regretter instantanément ses mots, et il baissa la tête pour rester fixer ses crampons.
Militão, lui, n'en croyait pas ses oreilles. Mais il devait agir normalement de manière à ce que son coéquipier brésilien ne soit pas venu en son aide pour rien. Ils en auraient parlé après.
— QUOI ?! - S'exclama Viní, les yeux grand ouverts. - TU... TU ES LE COPAIN DE MILI ET VOUS NE M'AVEZ RIEN DIT DU TOUT !
— Qui est le copain de Mili ? - Intervint Toni en ouvrant la porte des vestiaires pour re-rentrer à l'intérieur, ayant visiblement terminé son court appel.
— Moi. - Répéta Rodrygo en se levant de sa place pour venir se placer devant Militão.
Surprise générale, le brésilien se hissa sur la pointe des pieds, posa ses mains sur les joues du plus âgé pour rapprocher leurs visages et scélla leurs lèvres dans un baiser qui dura à peine quelques secondes.
— Oh shit... - Murmura Jude, les yeux écarquillés comme si il venait de voir Haaland choisir d'être avec lui plutôt que jouer à Minecraft. - C'est bon c'est bon, je vous crois, inutile de vous rouler une pelle devant nous.
— C'est adorable. - Fit Eduardo en souriant attendri devant ses deux coéquipiers brésiliens qui semblait autant mal à l'aise l'un que l'autre.
— Je dois absolument informer Sergio. - Décreta Luka en saisissant une nouvelle fois son téléphone pour envoyer un message au brun qui désormais jouait à Séville.
Les murmures reprirent parmi leurs coéquipiers, entre ceux qui semblaient toujours sceptiques et ceux qui étaient à fond derrière le couple qui venait de se révéler.
Éder et Rodrygo s'échangèrent un regard, le premier encore déboussolé par le geste de son ami et le deuxième avec les joues légèrement rosées suite à ce baiser improvisé.
Baiser qui donna la confirmation aux madrilènes que Militão était bien en couple. Un couple inexistant duquel les deux brésiliens devaient parler au plus vite.
L'occasion se présenta à leur retour au centre d'entraînement, lorsque après s'être évités jusqu'à là, les deux brésiliens se recroiserent près de l'entrée de la salle à manger dans laquelle leurs coéquipiers étaient déjà.
— Écoute Mili... je ne voulais pas. - Commença Rodrygo à voix basse. - Enfin, si. Pour te sortir de cette situation mais je n'ai fait qu'empirer. Pour ton copain il faudra expliquer qu-
— Il n'y a aucun copain. - Le coupa Éder sur le même ton, d'une voix rauque. - Il y a que... moi. J'avais besoin de faire stopper cette histoire avec Jude et Viní. Donc...
Il marqua une pause, sentant le regard du plus jeune sur lui. Il releva ensuite le regard pour fixer le visage doux et enfantin de son ami.
— Tu m'as tiré de cette situation et je t'en remercie. - Reprit-il, cherchant ses mots. - Mais il n'y a personne. Je n'ai personne et je pense que les deux cocos ont raison à dire que le charme brésilien ne marche pas pour moi.
— C'est faux. - Protesta Rodrygo, en se rapprochant pour venir poser ses mains sur le torse du plus âgé. - Je te trouve charmant et, maintenant que je sais que je n'ai pas foiré, je ne regrette pas de m'être pris pour ton copain pour te tirer de ce pétrin.
Le cœur de Militão se mit à battre à tout rompre, sans qu'il puisse faire quelque chose pour l'arrêter.
Une sensation inconnue s'empara de son corps et son inconscient commença à lui dicter les choses les plus insolites qui avaient traverse son esprit.
Mais avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, Rodrygo se hissa sur la pointe des pieds pour venir scellér leurs lèvres comme il l'avait fait auparavant dans les vestiaires.
Cette fois-ci, ses mains glissèrent automatiquement sur les hanches du plus jeune pour rapprocher leurs corps, avant qu'ils ne s'éloignent l'un de l'autre quelques instants après.
— Désolé. - Murmura une nouvelle fois Rodrygo d'une petite voix, avant de reprendre. - Comment tu penses de régler la situation avec les gars maintenant qu'ils pensent que c'est moi ton copain ? Ça... ça reste un mensonge.
Un blanc s'installa entre les deux brésiliens. Éder se contenta de fixer le plus jeune avec les yeux légèrement brillants, avant de laisser les mots sortir de sa bouche de manière naturelle.
— Peut-être... qu'on peut y rendre réel. - Dit-il, ses yeux restant ancrés à ceux de son coéquipier en club et en sélection, avant de se baisser vers les lèvres légèrement rougies de celui-ci. - Si... tu veux essayer de faire marcher ça même si ça part d'un mensonge.
Il n'eut pas le temps d'ajouter autre chose que Rodrygo se rapprocha une nouvelle fois de lui pour venir sceller leurs lèvres d'une courte durée.
— Je prends ça pour un oui. - Souria Éder quand le plus jeune recula d'un pas, les joues légèrement rougies.
Le plus âgé tendit alors sa main à Rodrygo, et ce dernier la prit bien volontiers, en entrelaçant leurs doigts.
Les deux brésiliens se sourièrent mutuellement avant d'entrer dans la salle à manger.
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Coucou tout le monde !
J'espère que vous avez apprécié cet OS sur le nouveau petit ship du Réal Madrid.
C'est notre star @Ninis_Anderson qui m'a demandé d'écrire sur eux. Donc c'est elle qu'il faut remercier eheh !
J'espère que vous allez bien, en tout cas.
Ça aura été la note d'autrice la plus courte du siècle.
Bisous bisous !
— Lily Camavinga avec la FYP de Pinterest remplie de photos de Marco Reus (c'est pas de ma faute, je l'aime).
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