Les yeux perdus dans le vide, j'écoute que d'une oreille discrète mon meilleur ami, qui a l'air de respirer la joie de vivre depuis ce matin.

-Et c'est là que P Dean m'a mis une fessée.

Je hoche simplement la tête, pour essayer d'au moins montrer que je ne m'en fiche pas de ce qu'il dit.

-Vraiment il a fait ça ? hurle Manow à côté de moi.

-Non, je voulais juste voir si Team suivait vraiment la conversation. Team il y a quoi ? demande Pharm en me secouant l'épaule.

Je le regarde, il est inquiet je peux le voir. Je force un sourire et tapote doucement sa tête.

-Il y a rien, ne t'inquiète pas.

-Pourtant tu as l'air absent depuis tout à l'heure,  la preuve tu n'as pas tiqué à propos de ce que j'ai dit avant.

-Je suis juste un peu fatigué, je dors pas très bien ces derniers temps.

Enfin je sers surtout de jouet à un pauvre type, ne puis-je m'empêcher de penser. À chaque fois que je dois le rejoindre, et passer la nuit avec lui je vomis. En plus il n'y va pas de mains mortes, donc la douleur reste pendant plusieurs jours.

-Tu vois tu recommence à être pensif, avec la tête de quelqu'un qui ne va pas bien, dit doucement Pharm en me pointant du doigts.

-Je t'assure que je vais bien, c'est juste de la fatigue.

Il finit par céder, et retourne à son plat déjà bien entamé. J'en fais de même, mais je ne mange pas, mon estomac étant bien trop noué.

-Tu ne finis pas ton assiette Team ? me demande Manow, qui a l'air de saliver devant.

-Non tu peux la prendre.

-Super merci je t'adore.

Elle la prend sans la moindre hésitation. En sentant à nouveau le regard de Pharm posé sur moi, je relève la tête. Il affiche la même expression qu'un peu plus tôt. Heureusement mon téléphone me sauve, je le prends, en voyant le numéro affiché, je me lève et m'éloigne le plus possible, de mes deux meilleurs amis.

-Oui !

-Ah tu me réponds vite cette fois c'est bien, tu es vraiment devenu un bon garçon, déclare une voix mielleuse qui me donne juste envie de vomir.

-Qu'est-ce que tu veux ? demandai-je les dents serrées.

-Je voudrais qu'on se voit ce soir, tu sais où me trouver. Ah et ne songe même pas à ne pas venir, sinon ton meilleur ami te remplacera.

Je serre les poings, je ne peux qu'accepter, refusant catégoriquement que ce connard touche ne serait-ce qu'à un cheveu de Pharm. J'ose même pas imaginer le visage joyeux qu'il affiche derrière le téléphone. Sans pouvoir me contrôler plus longtemps, j'envoie mon poing dans le mur le plus proche. La douleur ne me soulage pas de la colère, j'ai juste envie que ce soit sa tête que je frappe. Je veux qu'il souffre, qu'il comprenne la douleur, la même qu'il m'inflige, mais à un autre endroit. Je renouvèle le mouvement avec plus de force cette fois-ci, au même endroit. Je grimace. Il faut que je me calme, ce n'est pas en me cassant la main, que mes problèmes seront réglés. Je respire un bon coup, si Pharm me voit arriver comme ça il me posera des questions. Je prends le temps de me calmer. Après quelques minutes c'est enfin bon, je retourne voir mes deux meilleures amis.

Je m'assieds silencieusement à côté de Manow, évidemment ils ont fini leurs assiettes. Je sens le regard de Pharm peser sur moi, mais je ne dis rien. Je n'ai pas envie de subir de nouvelles questions, surtout qu'il insiste de plus en plus. En le voyant ouvrir la bouche, je ne reste pas assis, je prends mon sac.

-J'y vais, j'ai quelque chose à faire.

Je n'attends pas leurs réponses, je pars rapidement de la cafétéria. Je marche vite, je ne veux pas qu'il sache. La lèvre inférieure pincée entre mes dents, j'accélère le pas, je suis en train de fuir mon meilleur ami. Tout ça à cause d'un pauvre connard, la même colère que plus tôt m'envahit de nouveau. Je décide de m'arrêter, et de m'appuyer contre un des murs. J'essaye de penser à autre chose, que cet enfoiré, qui gâche ma vie. Les vibrations de mon portable me tirent de mes pensées, je l'attrape pour regarder le message que je viens de recevoir.

De abrutit: Et ça te dirait qu'on se voit chez toi ce soir, comme la dernière fois ?

Je suis rassuré que ce ne soit pas un autre message de ce type. Mais d'un autre côté je trouve Win de plus en plus envahissant. Depuis la soirée qu'on a passé dans ma chambre, il m'envoie souvent des messages, il essaye de me voir, de passer du temps avec moi. Et ce qui m'énerve c'est qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert, il devine quand j'ai peur, ou quand je suis triste. Il aime aussi beaucoup me prendre dans ses bras, et à chaque fois qu'il le fait, je me sens bizarre, comme apaisé.

De abrutit: Alors tu réponds ou pas ? Ou je dois moi-même venir te chercher à ton université.

Il est pas sérieux, il peut pas venir, c'est impossible. Je m'empresse de lui répondre, pas question qu'il vienne ici.

De moi: Non ne viens pas ! Ce soir je peux pas j'ai autre chose de prévu.

Je m'appuie plus sur le mur, oui ce soir j'ai plus important, me faire encore une fois violer. Je serre les dents, je ne suis vraiment qu'un jouet pour lui. Il m'utilise à sa guise. Je reçois un nouveau message, je le regarde.

De abrutit: D'accord pas grave ce serait pour la prochaine fois.
Stiker

Un légère pointe de déception me frappe. J'aurais sûrement passer une bonne soirée à ses côtés, on aurait parlé, rigolé comme si de rien n'était. Je range mon téléphone, le cours commence bientôt.

***

Je marche tranquillement à côté de Manow, qui parle activement avec Pharm. De ce que j'aie pu entendre, elle lui parle du nouveau romans qu'elle lit. Je serre les poings dans les poches de mon pantalon, rien qu'en sachant que ce connard m'attend seulement à quelques pas de l'université. Il m'a encore envoyé des messages plus tôt, suivies de putain de photos qui me font vomir.

-Team tu veux venir manger une glace avec nous ? me demande brusquement Manow, les yeux déjà pétillants de joie.

-Non je ne peux pas désolé.

Je sais que Pharm me regarde, mais je ne dois pas céder. Je fais tout ça pour le protéger afin que ce sal pervers ne le touche pas. Ça me rendrait malade de savoir qu'il passe la nuit avec Pharm, Mes ongles s'enfoncent dans ma chair, tellement je serre fort. Je me prépare déjà mentalement à devoir faire face aux questions de mon meilleur ami. Seulement Manow crie à en percer des tympans. La dernière fois qu'elle a hurlé de cette manière c'était quand...Non c'est pas vrai.

Je suis du regard la même direction qu'est celui de Manow, et il est bien là. Comme toujours une mini queue de cheval tient ses cheveux blond décolorés, une chemise blanche presque transparente à moitié déboutonnée recouvre son torse. Il est obligé de s'exposer ainsi, il ne peut pas porter juste un t-shirt. D'un pas rapide il nous rejoint, Manow et Pharm le saluent respectueusement, de mon côté je reste silencieux. Qu'est-ce qu'il peut bien faire ici ? Ma question ne me trotte pas longtemps dans la tête.

-Je suis venu pour qu'on rentre ensemble, vu qu'on ne peut pas passer la soirée ensemble ce soir, déclare calmement Win en me fixant.

-Passer la soirée ensemble ! répète bêtement Manow.

Merde ! Il n'aurait pas pu se taire, elle ne va pas me lâcher avec ça maintenant. Avec son instinct de yaoiste, c'est sûr qu'elle va commencer à se faire des films.

-Ah oui on a passé la soirée ensemble l'autre jour, et depuis on a pris l'habitude de passer un petit moment ensemble.

Je me retiens de me frapper le visage, il fait vraiment exprès c'est pas possible. Son sourire moqueur me donne grandement envie de lui en coller une. Mais je me retiens, heureusement pour lui d'ailleurs, sinon il aurait eu une belle marque rouge sur la joue. Et pour jouer les séducteurs bon courage. Comme pour rajouter de l'huile sur le feu, ce crétin passe son bras autour de mes épaules pour me rapprocher de lui. D'un œil discret je vois Manow commencer à s'exciter toute seule, Pharm lui reste silencieux.

-Allez on y va, salut ! déclare brusquement Win, en me tirant.

Il me faut quelques minutes pour réagir, en apercevant qu'on approche de sa voiture, je me reprends. Je m'écarte de lui, il me dévisage. Il ouvre la bouche, mais je ne lui laisse pas le temps de dire le moindre mots.

-Je dois y aller, dis-je précipitamment.

Je cours jusqu'à la sortie du parking. Une fois que je suis sûr qu'il ne peut plus me voir, je m'arrête. Je pose ma main sur l'épaule qu'il a touché. Quand ses doigts l'ont enserrés, j'ai senti une chaleur grimper en moi, et un agréable frissons me parcourir. Je serre les dents. Pourquoi j'ai ressenti ça ? Mes questions sont coupées par la sonnerie stridente de mon portable, je le prends et regarde qui m'appelle. En apercevant qui c'est, mes poings se referment violemment. Je ne réponds pas, je me mets juste à marcher en direction, de l'endroit où il m'attend.

***

Debout dans cette chambre miteuse d'hôtel, je ne bouge pas, ne dis rien. Des lèvres humides d'alcool se posent sur ma nuque, je me tends. Lentement il commence à lécher ma peau mise à nu, je reste silencieux, m'efforçant à penser à autre chose. Rapidement je me retrouve allongé sur le lit, le corps bloqué par le sien. Même si je voulais partir je ne pourrais pas, il a beaucoup plus de force que moi. Et Puis il s'en prendra à Pharm, en plus.

-Ta manière de me regarder m'affame encore plus.

Je dois me mordre la langue pour ne pas l'insulter. Il me mord brutalement le cou, j'étouffe mon cri dans ma gorge. Je ne veux pas lui donner la satisfaction de me voir avoir mal par sa faute. Rapidement il enlève mon jeans, je ferme les yeux, chassant rapidement les larmes qui commençaient à monter. Je m'imagine ailleurs que dans cette chambre d'hôtel qui n'a pas dû être nettoyée depuis des années. Mes pensées sont rapidement coupées, d'un geste rempli de violence il écrase ma tête dans un des oreiller blancs. Connard ! Tu vas le payer un jour, mes dents serrées m'empêchent de dire ce que je pense. Une douleur horrible traverse mon corps, ça y'est il l'a fait, j'espère juste qu'il terminera rapidement. Bien sûr je n'ai pas beaucoup d'espoir, il ne va pas s'arrêter aussi tôt. Il prend bien trop de plaisir à me faire ça, il continuera juste qu'à qu'il soit pleinement satisfait.

***

La nuit a envahit la ville, comme je le pensais il ne s'est pas contenté que d'une fois. Mes jambes sont lourdes, c'est un miracle que j'arrive à me tenir debout et à marcher. Après quelques minutes de marche, j'arrive enfin devant mon immeuble, je veux juste m'y réfugier, oublier ce qu'il m'a fait ce soir. Mais en apercevant un blond insupportable, qui n'arrête pas de me coller. Je sais que ça risque d'être sportif, s'il y a bien une chose que j'ai appris grâce à nos soirées , c'est qu'il est très têtu.

Je décide de passer à côté de lui sans lui accorder d'importance. Je n'ai pas envie de me battre avec lui ce soir, malheureusement il n'est pas de cet avis. À peine j'arrive à sa hauteur qu'il m'attrape déjà le bras. Je le regarde, ses yeux noirs ont une lueur que j'aie rarement vu, il est en colère. Pourquoi ? Je ne sais pas.

-Tu étais où ? me demande-t-il avec calme.

Je ne réponds pas, je n'ai pas de compte à lui rendre. Il n'est pas mon ami, on est rien l'un pour l'autre.

-Réponds-moi Team ! déclare-t-il beaucoup moins calmement. Tu ne comprends pas que je m'inquiète pour toi, tu as un comportement vraiment étrange, tu...

-Tais-toi ! dis-je enfin.

Il me dévisage, sa bouche s'entrouvre. D'un geste sec je me dégage de son emprise, il me regarde comme si j'étais un extraterrestre.

-Je ne t'ai jamais demandé d'être inquiet pour moi, on est rien l'un pour l'autre, on ne se connait même pas. Tu passes ton temps à m'embêter, à me taquiner, est-ce que tu t'es déjà demandé ce que j'en pensais moi de tout ça ?

-Team...

-Arrête de dire mon prénom !, j'ordonne brutalement. Sache que je ne t'aie jamais considéré comme un ami, alors fiche moi la paix.

En voyant son visage se fermer et son corps se reculer de quelques pas, je réalise le poids de mes mots. Je n'ai pas voulu lui dire ça, j'ai juste...J'essaye de me rattraper, mais il n'a pas l'air de vouloir entendre mes excuses.

-Très bien je crois que c'est clair, je ne vais plus t'approcher.

Je reste sans voix devant tant de froideur venant de lui. Sans aucune autre parole, il passe à côté de moi calmement. J'ai envie de lui hurler dessus que je ne pense pas ce que j'ai dit, seulement une boule bloque ma gorge. En entendant la porte claquer, je sais que c'est trop tard, il est rentré. Des larmes viennent soudainement piquer mes yeux, sûrement déjà rouges, je me déteste à cet instant. J'ai envoyer bouler quelqu'un qui a seulement voulu m'aider.
Le froid me pousse à rentrer, de toute manière ce n'est pas comme si allait venir me parler. Je monte calmement dans l'ascenseur, je prie intérieurement pour ne croiser personne. Je ne veux pas que ça commence à jacasser à mon sujet, j'ai la tête de quelqu'un qui vient de revenir d'une soirée un peu trop arrosée.

À peine j'arrive dans ma chambre que je me réfugie dans la salle de bain pour me laver. Comme à chaque fois, je frotte toutes les parties de mon corps que ce connard ait touché, je ne veux pas laisser de traces de son passage. Après au moins une bonne heure sous l'eau, je décide de me reposer sur mon lit. J'ai des tonnes de messages de Pharm qui me demande comment je vais, et pourquoi je ne lui dis rien ? Je lui envoie une réponse rapide, un nouveau un mensonge.

J'appuie ma tête sur mon oreiller en poussant un long soupir à fendre l'âme. Sans ce connard ma vie serait super. Je traînerais avec mes meilleurs amis, je mangerais des tas de chips, je rigolerais avec eux sans me soucier de quoi que ce soit.

Je ferme les yeux et essaye de m'imaginer dans ses situations. Dans un premier temps ça marche, cependant, après un moment je repense au visage de Win après lui avoir craché à la figure ses mots cruels. Pourquoi il doit venir me hanter ? Je sais que ce que j'aie fait est mal, pas besoin de venir me tourmenter.

Je me redresse en position assise et regarde la porte comme si quelqu'un allait venir frapper, ou même l'ouvrir. Je l'imagine derrière, tenant un sac en plastique qui contiendrait des bières qu'il aurait acheté spécialement pour nous. Il me sourirait comme d'habitude avec son air confiant, il m'aurait taquiner en me frottant les cheveux, répétant que je suis mignon. Pourquoi je pense à tout ça ? Je me gratte la tête, je me sens brusquement gêné par mes propres pensées. En plus je rêve, il ne viendra pas ce soir, pas après ce que je lui aie dit. Il ne viendrait même sûrement plus du tout. Sauf si je vais m'excuser auprès de lui, après d'un côté il me fichera enfin la paix maintenant, mais je...Je crois que je me suis quand même attaché à lui.

Bon sang qu'est-ce que je fais devant cette porte ? Je me mords la lèvre, je me suis finalement résolu à venir m'excuser. Mais, depuis un moment, je suis juste debout et je n'ai même pas encore frapper.

Peut-être qu'il ne voudra pas me pardonner ? Non, il faut que j'arrête de m'imaginer sa réaction. Je serre le sac en plastique, comme pour me donner du courage, et je finis enfin par frapper sur cette satanée porte. J'attends, j'essaye de rester calme malgré les battements effrénés de mon cœur. Quand la porte s'ouvre sur lui, j'avale difficilement ma salive. Ses cheveux blonds sont mouillés, des gouttes d'eau glissent encore sur son visage, son torse est parfaitement dévoilé, il porte juste un jogging noir. Il aime vraiment s'exhiber, ma bouche devient sèche.

-Team qu'est-ce que tu fous ici ?, demande-t-il calmement, mais avec froideur.

Il ne me sourit pas cette fois, son visage est impassible, il m'en veut vraiment. Je prends une grande inspiration avant de me lancer.

-Je suis venu m'excuser, je n'aurais pas dû te dire ses mots, en plus, je ne les ai pas pensé. Je me sens vraiment nul, quelque chose de difficile m'est arrivé ce soir...

Je me coupe, qu'est-ce qui me prend ? Je ne peux pas lui révéler la vérité, il le dirait sûrement à P Dean, qui lui. le raconterait à Pharm.

-Bref, ce n'est pas important! Juste pour te dire que je n'aurais pas dû me défouler sur toi, tu n'y es pour rien.

Je le regarde espérant voir un changement dans son expression. Et je vois le bord de ses lèvres s'étirer doucement, à l'aide de sa main, il me frotte les cheveux.

-Je ne t'en veux plus, je comprends. C'est quoi ce sac ?, demande-t-il en le pointant du doigt.

-C'est quelques bières, je me suis dit qu'on pourrait passer un moment ensemble.

-Bien sûr ! Allez rentre !

Il s'écarte pour me laisser entrer, ce que je fais silencieusement. Je réalise alors que je ne suis jamais venu dans son dortoir. Il s'incruste toujours chez moi quand il veut qu'on passe un moment ensemble. Sa chambre ressemble un peu à la mienne, seuls les objets et différentes médailles suspendues à certains endroits, la différencie.

-Tu aimes bien ma chambre ?

-Bof, elle est un peu comme la mienne.

-Si tu le dis, dit-il en riant. Installe toi, je reviens vite !

Il disparaît dans une autre pièce, je m'assieds par terre à côté du sac en plastique, que je viens de déposer. Win revient rapidement comme il l'a dit, avec un paquet de chips Lays dans sa main. Je souris, Pharm a dû lui dire que j'aime beaucoup ça. Il vient s'asseoir près de moi.

-Tiens serre-toi !

-Pharm t'as dit que j'aime beaucoup ces chips ?

-Oui !

J'en prends une, il en fait de même, je lui passe aussi une bière. Il me remercie, je ne dis rien de plus, me contentant de boire la première gorgée de la mienne.

La soirée avance rapidement, on parle de tout et de rien, l'alcool nous fait délier les langues. Quand ma tête commence à me faire mal, je ne réfléchis pas, je pose ma tête sur son épaule musclée. Je pose ma boisson, pensant que c'est bien assez, je ne veux pas finir bourré au point de ramper vers les toilettes. Lui, a l'air d'aller bien, il tient sûrement mieux l'alcool que moi. Bien que je ne sois pas encore bourré, vraiment.

-Team, je peux te poser une question ?

Je fronce les sourcils en l'entendant dire ça, il paraît vachement sérieux. Je ferme les yeux et réponds calmement.

-Bien sûr que tu peux. Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as peur que je te frappe à cause de ce que tu vas demander, déclarai-je bêtement pour rigoler.

-Non pas du tout, réplique-t-il avec un sourire. C'est juste que je ne veux pas te mettre mal à l'aise.

-Vas-y c'est bon P, je ne serai pas gêné.

-Bien, quand tu as dis toutes ces choses, comme quoi j'aimais te taquiner ou t'embêter sans penser à tes sentiments. Tu parlais de quoi comme sentiments ?

Je reste muet, il me regarde d'une telle manière que j'ai l'impression qu'il est en train de sonder mon âme. Je finis par enfin retrouver l'usage de la parole.

-Je sais pas P, je pense que j'aie dit ça sans réfléchir, sous le coup de la colère.

-Ah bon ! D'accord !

Bizarre, il semble triste, comme déçu. Sans réfléchir j'enfouis un peu plus ma tête contre son épaule, et mon nez touche la peau de son cou. L'odeur du savon et la sienne arrivent à mes narines, il sent bon. Je me sens bien, mon corps est chaud, mes muscles sont détendus, je ne pense pas à mes idées noires.

-Je pense que tu devrais rentrer Team, il se fait tard.

-Je n'ai pas envie, je suis bien là.

-Je pense vraiment que tu devrais y aller, déclare-t-il fermement.

-Tu me chasses, pourquoi ?

Je redresse ma tête, ses yeux me transpercent presque. Un sentiment indéchiffrable les traversent, j'ouvre ma bouche pour parler, seulement je n'en n'ai pas l'occasion.

P Win vient de poser ses lèvres chaudes sur les miennes, mes yeux s'écarquillent. Mon cœur s'emballe dans ma cage thoracique, mes membres deviennent du coton, et une chaleur agréable envahit mon corps. Tout s'embrouille dans ma tête, mais je ne pense pas que ce soit à cause de l'alcool. Étrangement, je ne me sens pas dégoûté par le baiser qu'il me donne, il est même plutôt agréable. Lentement, j'entrouvre mes lèvres, il en profite pour approfondir le baiser. Mes mains se mettent à caresser la peau de son dos, elle est brûlante. Je commence même à tracer les contours de son tatouage, ses deux ailes entrecroisées. Quand il me l'a montré il y a quelques jours, je suis tombé sous le charme, il est tellement beau. Parmis tous les tatouages qu'il a, c'est sans nul doute mon préféré. Il stoppe enfin son baiser, il respire lourdement.

-Tu comprends pourquoi je ne voulais pas que tu restes, dit-il soudainement entre deux respirations.

-Tu..., je commence doucement.

-Oui je t'aime depuis un petit moment. En fait, dès que je t'ai vu chez Dean, je suis tombé amoureux de toi. Ton caractère fort m'a beaucoup plu aussi.

Je le regarde silencieusement, mon cœur s'est encore plus emballé quand j'ai entendu ces trois petits mots. Son visage change de nouveau brutalement d'expression, que je n'arrive pas à saisir tout de suite.

-C'est pour ça que j'aie demandé ça maintenant je sais que tu ne ressens pas la même chose que moi. Je n'aurais pas dû t'embrasser, tu as sûrement répondu parce que tu étais bourré. Tu devrais rentrer chez toi.

Il se lève, quand il fait ce mouvement, un sentiment désagréable serre mon ventre. J'attrape son bras, le coupant ainsi dans son élan. Il a l'air vraiment surpris.

-Team qu'est-ce que...

Je l'embrasse, je ne sais pas ce que je fais. Je suis juste ce que me dicte mon corps. Il répond à mon baiser après un moment, sa main se pose sur ma joue. Il commence à la caresser avec une douceur incroyable, qui me donnerait presque envie de pleurer. Lui ne s'est jamais montré doux, tout ce qui l'intéresse est son plaisir, ce connard me prend vraiment juste pour un jouet. Win lui, n'est pas comme ça, il me fait me sentir bien, et est délicat. Je ferme les yeux pour profiter encore un peu plus. À mon plus grand regret, mon blond rompt notre baiser, je m'apprête à râler, mais il passe son pouce sur ma lèvre inférieure, ce qui me coupe.

-Je pense qu'on devrait s'arrêter, je ne veux pas le faire ce soir.

En comprenant ce à quoi il fait allusion, je sens mes joues chauffer. Il me dévore des yeux, littéralement.

-Tu devrais retourner à ton dortoir, il se fait tard.

Je ne veux pas y retourner, ma chambre est sombre et triste, je ne veux pas repenser à tout ce que ce connard m'ait infligé et replonger dans mes idées noires. Win est mon ami, je peux passer la nuit avec lui. Ces mots me paraissent brusquement bizarres, comme faux. Je décide de ne pas trop y penser, la fatigue commence aussi à bien monter, mes paupières deviennent un peu plus lourdes.

-P Win je peux rester ici et dormir avec toi ?

-Vraiment  s'écrie-t-il presque.

-Oui, je suis fatigué, et je ne veux pas retourner dans mon dortoir.

-D'accord ! Je vais te chercher un t-shirt et un jogging.

Vêtu d'un t-shirt à P Win et un jogging quelques minutes plus tard. Je m'allonge sur le lit, son propriétaire est à côté de moi.

-Bonne nuit Team !

-Bonne nuit !

Je me colle contre lui, son bras vient enlacer ma taille. Je ferme les yeux et espère pouvoir m'échapper dans le monde des songes rapidement.

-----

Je me réveille en sentant quelque chose bouger contre moi. J'ouvre les yeux pour voir ce que c'est. La surprise m'envahit complètement, quand je vois que c'est Team. Il a encore les yeux fermés, ses cheveux noirs sont ébouriffés. Je souris devant l'image enfantine qu'il renvoie, je me mets à jouer avec quelques unes de ses mèches. Je crois que c'est aussi l'une des raisons qui m'a fait craquer pour lui. Son air enfantin est tellement mignon, il l'est encore plus quand il boude. Je ne pensais pas aimer autant un jour, et qui imaginerait que ce serait le meilleur ami du petit ami au mien. Comme quoi, le hasard fait bien les choses. Je passe lentement mes doigts sur sa nuque, à ce geste je le sens frissonner.

-Mmm ! marmonna-t-il.

Il est vraiment trop adorable, pas étonnant que je sois tombé sous son charme. Ne pouvant résister à l'envie de poser un baiser dans son cou, je me penche. Mais quelque chose me stoppe, c'est pas vrai, lentement je pose mes doigts sur la marque qu'il a. Qui aurait pu lui faire cette marque ? De ce que je sais, il n'a vraiment aucun autre ami en dehors de Manaow, et Pharm. Curieux, je regarde plus attentivement pour voir s'il y en a d'autres, c'est le cas. Il a même une trace de morsure, je serre les dents. Je ne pense pas qu'il ait un petit ami, il ne m'aurait pas embrassé sinon. Attends et si c'était à cause de l'alcool qu'il a bu, il ne le voulait peut-être pas vraiment. Je commence sérieusement à douter, après tout il ne m'a pas dit qu'il m'aimait.

-Win ne pars pas, reste ! continue-t-il à marmonner.

Je reporte mon regard sur son visage, ses sourcils sont froncés, sa lèvre inférieure est pincée par ses dents. Il n'a pas l'air de rêver à quelque chose d'agréable. Brusquement, il se met à s'agiter, il donne des coups de pieds. Un sanglot s'échappe même de ses lèvres. Je décide de le réveiller, je ne peux pas le laisser dans cet état, je commence à le secouer doucement, ne voulant pas le brusquer.

-Lâche-moi, ne me touche pas ! déclare-t-il avec une voix plus forte qu'avant.

Je le force à se lever, je prends sa tête dans mes mains. Ses joues commencent à être mouillées, son front l'est aussi.

-Team, réveille-toi ! criais-je le plus fort possible pour le réveiller.

Il ouvre les paupières, ses yeux marrons sont en proie à la tristesse. Je l'enlace délicatement, il ne réagit pas, il ne me rend pas mon étreinte. Je ne dis rien là dessus, il doit être encore en état de choc, à cause de son cauchemar.

-Tout va bien Team, dis-je doucement.

-P Win ! murmure-t-il.

Il a l'air de se réveiller, lentement ses bras m'entourent. Il enfouit sa tête dans le creux de mon épaule, il tremble. Je le serre le plus fort possible, espérant que ça l'aide. Je ne dis rien, quand je sens quelque chose d'humide sur ma peau, je le laisse pleurer.

Après une minute, il s'écarte, les traces de ses larmes sont toujours bien visibles. Je passe mon pouce sous son œil, pour les essuyer.

-Désolé, je n'aurais pas dû faire ça, déclare-t-il d'une petite voix qui ne lui ressemble pas du tout.

-Ne t'excuse pas, ce n'est rien. Tu as rêvé de quoi pour être dans cet état ?

-Rien du tout ! Il faudrait mieux que je me rendorme, j'ai cours tôt demain.

-Team ! je le prononce avec une voix grave.

-Bonne nuit !

Il pose un rapide baiser sur mes lèvres, et se met en boule sous la couverture. Les yeux écarquillés de surprise, je ne le quitte pas du regard. Il ne veut rien me dire, pourquoi ? Je décide de ne pas insister, malgré la curiosité qui commence à monter en moi. Je referme les yeux, et essaye de me rendormir aussi.

****

Assis sur mon lit j'attends l'arrivée de Team, il ne devrait pas tarder. Il m'a dit qu'il sera là à 22h,  il est maintenant 21h56. Ce soir il ne m'échappera pas, il m'expliquera ce qu'il se passe, quitte à devoir employer une manière forte.

Je finis par me lever, je ne peux pas rester immobile, le stress est trop fort, et j'en ai marre que ma jambe tremble. En entendant enfin quelques coups à la porte, je me précipite dessus pour l'ouvrir. Team est derrière, il porte un t-shirt large et un jogging comme souvent quand il vient ici. Je m'écarte pour le laisser entrer, il m'embrasse rapidement avant de pénétrer dans mon dortoir. Je ne dis rien, mais mon cœur parle pour moi, il bat tellement vite que je ne serai pas surpris qu'il l'entende. J'attends qu'il soit assis et je le rejoins.

-Team, il faut qu'on parle.

-De quoi tu veux parler ?

-Qu'est-ce qui se passe dans ta vie en ce moment ?

Je peux le voir se tendre, il ne s'est peut-être pas attendu à ma question. L'air perdu, il fixe la table devant nous.

-Je ne vois pas le sens de ta question, déclare-t-il calmement après quelques secondes de silence.

-Ne me prends pas pour un idiot s'il te plaît ! Depuis que tu as fait ce cauchemar, il y a quelques semaines, tu es différent, tu te comportes différemment.

-Je ne vois pas en quoi mon comportement est différent, j'agis normalement. Je viens souvent dormir chez toi, de quoi tu te plains.

-Peut-être oui, mais tu... tu es comme absent, je t'ai entendu hier soir aller à la salle de bain, je t'ai entendu pleurer et crier. Pharm aussi s'inquiète pour toi. Dis-moi ce qu'il se passe s'il te plaît !

Je prends sa main dans la mienne, espérant que ça l'incite à se confier à moi. Malheureusement ça ne marche pas. D'un geste brusque il se tourne vers moi, la colère  envahit ses yeux. ça faisait longtemps qu'il ne m'avait pas regardé de cette manière.

-De toute façon, même si je te le disais, tu ne pourrais pas comprendre, tu ne sais pas ce que c'est Tu es inquiet pour moi, peut-être, mais c'est ton problème, pas le mien. Si tu es tombé amoureux de moi, ce ne sera pas ma faute, mais la tienne, déclare-t-il froidement.

Si sa première phrase m'a encore plus inquiété, ses deux dernières m'auront énervé. Comment il peut dire ça ? Alors qu'il m'embrasse le plus naturellement possible, comme si c'était normal. Après tout, il le fait peut-être aussi avec d'autres gars, cette pensée me fait serrer les dents encore plus. En le voyant se lever, mon corps réagit tout seul, d'une main ferme, j'attrape son poignet.

-Win qu'est-ce que...

-Tu te prends pour qui, pour dire ça ? ,je l'interromps sans le moindre remord. Je te signale que toi tu m'embrasses quand ça te chante, alors qu'on est même pas ensemble. Est-ce que tu t'amuses bien à jouer avec mes sentiments ? Est-ce que tu fais ça à tous les mecs que tu croises, tu les embrasses sans raison ? , je crache mes mots sans me préoccuper de rien.

-Win je...

-Non, ne dis rien, si ça t'amuse d'être égoïste, continue de l'être. Mais moi je ne vais pas continuer ce manège avec toi, d'ailleurs je ne sais même pas pourquoi je m'inquiète pour un gars comme toi. Un gamin qui ne sait pas ce qu'il veut.

Je le lâche à la fin de ma tirade, je me lève bien décidé à partir faire un tour. Je ne veux pas rester avec lui maintenant, j'enfile rapidement ma veste. Je m'apprête à passer la porte quand la voix coupée de Team me stoppe.

-Tu as raison, je suis un gamin qui ne sait pas ce qu'il veut, je suis égoïste. Mais s'il y a bien une chose dont je suis sûr, c'est que j'éprouve bel et bien quelque chose pour toi. Quand je suis à tes côtés, je me sens bien, mon cœur est léger, faible, j'ai envie de me laisser aller dans tes bras, dit-il avec une voix remplit de sanglots

Je ne me retourne pas, malgré mon cœur qui lui hurle de me jeter sur lui, de le serrer, de l'embrasser à en perdre haleine. Seulement la colère est toujours bien là, elle pèse aussi sur cette organe qui bat pour lui.

-Et alors, tu vas m'annoncer maintenant que tu te tapes d'autres gars et que c'est pour ça que tu ne te mets pas avec moi. Par égoïsme !!

À peine je finis ma phrase que j'ai envie de me gifler. Qu'est-ce qui m'a pris de lui dire ça ? Sa réaction ne se fait pas attendre.

-Tu es vraiment un connard...s'écrit-il brusquement. Tu sais quoi, oui je suis égoïste, tellement que je n'aie pas hésité à me sacrifier pour protéger Pharm. Je me laisse toucher presque toutes les soirées par une enflure, pour le protéger, pour pas qu'il s'en prenne à lui. J'ai supporté ça pendant 1 mois entier, tu sais ce que ça fait de  laisser se faire toucher comme ça, à chaque fois après j'ai envie de me foutre en l'air. Mais je ne peux pas abandonner Pharm, et Manaow.

Mon sang ne fait qu'un tour à l'entente de cette phrase, ma gorge se noue, l'air me manque. Avant même que j'aie pu comprendre quoi que ce soit, je suis vers lui en train de le serrer dans mes bras, des larmes coulant le long de mes joues.

-Je le suis aussi tellement que je me suis privé de sortir avec toi, car tu ne mérites pas d'avoir comme petit ami un gars aussi sale que moi. Qui n'hésite pas à coucher avec un inconnu, qui le laisse jouer avec son corps. Après libre à toi de penser ce que tu veux, si tu préfères imaginer que j'aime bien m'amuser...

-Arrête ! Je n'ai pas pensé ce que j'ai dit, j'étais en colère. Je te promets que tu ne subiras plus jamais quelque chose comme ça.

Mon cou est bientôt mouillé par les larmes de Team, je ne suis pas mieux, mes joues sont inondées de cette eau salée.
Il nous faut bien une bonne heure pour qu'on se calme tous les deux. On est maintenant assis, les deux sur mon lit, les yeux encore rouges. Je l'observe. Il ne dit rien, il fixe juste un point invisible sur le mur. Je finis par décider de me lancer.

-Team, il faut que tu dénonces ce connard, tu ne peux pas le laisser continuer plus longtemps.

-Je ne peux pas, il s'en prendra à Pharm sinon, murmure-t-il d'une voix cassée.

-Team, tu ne peux pas passer toute ta vie à servir de jouet à ce connard, tu dois le dénoncer. Demain on va aller dans un poste et on le dénoncera, et Pharm ne sera pas mis en danger d'accord.

Il finit par hocher la tête, je suis soulagé. Je ne supporterai pas, de savoir ce connard le toucher encore. Si Team ne m'en avait pas empêché plus tôt, j'aurais été lui casser la figure. Je préfère ne pas y repenser, ça risque de me remettre en colère.

-Team on peut sortir ensemble maintenant ? je demande ça sans vraiment réfléchir.

Team plante ses yeux marrons dans les miens, le rouge a envahit ses joues. Je le trouve vraiment mignon.

-Oui ! murmure-t-il du bout de ses lèvres.

Je suis tellement heureux que je pourrais hurler, mais je me retiens. Je ne veux pas ameuter tout le voisinage. Je le prends dans mes bras, à la place de hurler et pose un doux baiser sur sa joue. Le reste de la soirée se termine dans une ambiance joyeuse et sereine. J'ai même appris plus à propos de mon amoureux.

Ellipse de 7 ans

Assis sur une de ses horribles chaises en bois, je retiens comme je peux mes sanglots. Win me serre la main le plus fort possible, je lui en suis reconnaissant.

P Dean est placé un peu plus loin, je n'ose pas imaginer l'état dans lequel il est. Je me rappelle de sa mine fatiguée quand il est arrivé, des poches presque noires sous ses yeux.

Le texte s'arrête enfin, je me lève, Win en fait de même, P Dean aussi. Lentement je me dirige vers l'estrade, une fois que j'y suis, je me penche au dessus du grand cercueil en bois. Pharm y est allongé, ses cheveux bruns tombent sur son front, ses lèvres sont fermées, une chemise blanche recouvre son torse.

Cette fois-ci je n'arrive pas à retenir mes larmes, elles tombent sans retenue, et la main réconfortante qui frotte mon dos ne m'aide pas.
J'arrive difficilement à faire mes adieux à mon meilleur ami, Manaow se met à côté de moi, son petit ami la soutient aussi.

Après avoir dit ce que je voulais dire, je sors. Seul P Dean reste encore à l'intérieur, je le comprends. Son amour lui a été arraché par une saloperie de maladie, à sa place je serai anéanti.

Je lève les yeux vers le ciel et me demande ce que fait mon meilleur ami maintenant. J'espère qu'il a toujours un œil sur son mari, qu'il vérifiera s'il ne fait pas de bêtises.
J'appuie mon dos contre le torse de mon petit ami, je dois profiter de chaque instant avec lui, je tourne la tête vers lui, et l'embrasse doucement.

FIN.

Voilà la fin de ce long one shot sur WinTeam, j'espère que vous l'aurez apprécier. C'est la première fois que j'écris quelque chose comme ça, donc si il y a des choses qui ne vont pas, c'est normal. Je sais que je me centre surtout sur ce que subit Team, ce qui était le but en fait. Bref Bonne lecture !! En espérant que vous l'apprécierez.