Dark Blue Kiss (KaoPete) 2/2
-Kao, tu es sûr de ce que tu fais ? demandais-je dans un halètement de plaisir.
-Oui ! Je ne veux pas me casser la tête à trop réfléchir.
-D'accord ! Je vais te faire ressentir du plaisir Kao. En commençant par soulager cette érection qui doit commencer à être plus que douloureuse.
-Très bien, vas-y alors ! Je t'attends. Montre-moi toute la jouissance que tu veux me faire ressentir.
Bon sang ! Cette image de lui, je veux la graver précieusement dans ma mémoire. Ses cheveux bruns décoiffés s'échouant sur son front, ses yeux marrons noyés sous le désir, et surtout son sourire.
-Comme tu veux, dis-je après l'avoir admiré.
D'un geste précipité, je renverse la couverture au sol. Mes doigts se faufilent lentement sous le tissus de son sous-vêtement gris. J'agrippe son membre gorgé de sang. Avec lenteur ma main s'active dessus, titillant le bout de son gland de mon pouce.
-Pete tu..-
-Tu quoi ? Vas-y, continue à parler !
-Tu peux accélérer les mouvements, dit-il entre deux râlements de plaisir rauque.
-Très bien !
J'augmente les mouvements tout en restant doux dans mes gestes. Les gémissements qui arrivent à franchir la barrière de ses lèvres, me font sourire. Mais quand je sens une lignée de baiser humide, parcourant mon cou. Je pince les miennes, tentant de retenir les soupirs d'aise. Il ne faut pas que j'oublis que nos amis dorment dans les autres chambres. Nous ne sommes pas seuls.
-Pourquoi tu t'arrêtes Pete ?
-Tu es impatient ?
-Oui ! Alors pourquoi tu t'es arrêté ?
Mon cœur s'emballe devant cette sincérité débordante, agrémenté de ce désir transperçant dans sa voix.
-Je vais continuer, mais fais attention à tes gémissements. On n'est pas seul dans ce chalet.
-J'y peux rien. C'est toi qui es doué.
Je l'embrasse dés la fin de sa phrase. Il répond immédiatement avec énergie, et s'agrippant à ma nuque. Bientôt nous nous retrouvons allongés, l'un sur l'autre. Je reprends mes mouvements réguliers sur son membre toujours aussi dur. Alors que je m'attelle à cette tâche, lui dévore mon cou de baisers brûlants. Ses dents s'arrêtant par moment à un point bien précis, avant que son muscle rose reprenne son chemin.
Je ne le pensais pas aussi affamé de ma chair. Ma virilité gonfle sous ce traitement, et rien que de l'imaginer utiliser sa langue pour effectuer le même traitement sur cette partie, me mets dans tous mes états.
-On dirait que tu as aussi besoin d'être soulagé, déclare-t-il brusquement.
-Quoi ?
Aucune réponse audible s'entend. Seulement, quand il inverse nos positions, je comprends. Faut croire qu'il me fait tellement perdre la tête, que je deviens lent à la détente.
-Et qu'est-ce que tu comptes faire Kao ? Tu ne sais pas que je préfère être en haut ?
-Malheureusement pour toi, il est temps de changer tes habitudes.
D'un geste lent, il abaisse mon jogging. Je l'aide malgré moi, agitant mes jambes les sortir. Puis il s'occupe de la prison de tissu renfermant tout l'étendu de mon désir pour lui. Il la descend légèrement, la dévoilant à l'air libre.
-Qu'est-ce que tu me réserve maintenant ? Une fellation ?
-C'est ce que tu veux hein ? Tu meurs d'envie que je glisse ma langue dessus.
Quel démon ! Je ne le pensais pas comme ça. Je pourrais retourner la situation à mon avantage, mais la boule de désir devient trop imposante, et douloureuse. Elle a besoin d'être étanchée. Mon corps entier brûle de sentir sa bouche sur moi. Passant mes doigts dans mes mèches, je plonge mon regard avide dans le sien.
-Oui s'il te plaît ! J'en ai besoin. Fais moi du bien Kao ! avouais-je en rougissant malgré moi.
Il attaque de sa langue mon membre gonflé. Commençant par de simple coups, montant vers mon gland luisant déjà de goutes de spermes.
J'ai l'impression de ne pas avoir eu de rapport depuis des mois, tellement mon corps réagit vite. Seulement, je sais que la personne s'occupant de cette érection, joue un grand rôle dans ma réceptivité.
Soudainement, sa bouche prend entièrement mon membre. Il fait de long mouvement de bas en haut. Sa main s'ajoute à l'équation. Il veut vraiment me rendre fou. Je ne vais pas tenir très longtemps, je sens déjà mon pénis prêt à exploser. Une vague de chaleur mes membres. Mes mains viennent fouiller dans les cheveux bruns de Kao, les emmêlant d'avantage entre mes doigts.
-Kao, je ne pense pas que je vais tenir encore longtemps. Tu devrais t'écarter.
Sa bouche attaquant toujours ma virilité, il ne fait pas le moindre geste pour s'écarter. Je finis par déverser mon plaisir, ce qu'il me faisait étant beaucoup trop bon.
Il se redresse et plonge son regard dans le mien embué par le plaisir. Une goutte de sperme coulant le long de sa lèvre, j'écarquille les yeux de surprise.
Il n'a pas tout avalé, si ?
-Alors, t'en as pensé quoi ?
-Tu es beaucoup trop doué. Si j'avais su, je n'aurais pas réfréné mon désir pour toi quand je l'ai découvert.
Un sourire coquin se peint sur ses lèvres gonflées. Lèvres, que je m'empresse d'embrasser, de suçoter, de mordiller. Rapidement, nous nous retrouvons dans la même position que plus tôt. Je finis par libérer sa bouche de mon emprise. Souriant aussi, je commence à parcourir la peau de son cou, avec mes dents, comme lui un peu plus tôt.
-Si tu veux me soulager, tu devrais faire vite car à mon avis, nos amis ne vont pas tarder à se lever.
-Dans ce cas, tu devrais être le plus silencieux possible.
-Je veux bien essayer, mais je te promets rien.
-Tu ne viendras pleurnicher vers moi, s'ils t'entendent et te questionnent plus tard.
Ivre, de le goûter ! Je baisse son caleçon et saisis son membre gorgé de sang entre mes lèvres. Je fais de long tracée avec ma langue, voulant le rendre fou. Comme il l'a fait avec moi avant. Sentant son membre prendre de l'ampleur, je souris intérieurement. À l'aide de mes doigts, je titille la partie plus basse.
Je continue ce manège, au augmentant la cadence. Mon muscle rose s'entour autour de sa virilité tendu et humide. Je pousse un peu plus loin chaque avancée.
-Je vais venir Pete, déclare-t-il en haletant.
Son plaisir explose, de la même manière que moi plus tôt. Je me redresse. Ses yeux sont fermés, et sa bouche entrouverte. Je pose un léger baiser sur son front humide.
-Alors, t'en as pensé quoi ? demandais-je malgré moi.
-Tu es vraiment doué. Ça faisait longtemps que je n'avais plus eu autant de plaisir.
-Tant mieux dans ce cas !
-Pete, tu ne penses pas qu'on devrait parler maintenant, de tout ça.
Je m'allonge à côté, en le plaçant contre ma poitrine. Sa tête trouve immédiatement refuge au creux de mon cou. Ce n'est pas que je ne veux pas parler, seulement, je ne veux pas briser la magie de ce moment.
-On pourra parler après Kao. Il faut qu'on se repose au moins un peu car comme tu l'as dis, une grosse journée nous attend.
-Je te préviens. Si je suis fatigué, ou que je m'endors pendant la journée, ce sera de ta faute uniquement.
-Si tu le dis. Allez, il faut dormir !
Gardant les yeux fermés, il colle ses jambes aux miennes. Sa respiration est lente et détendu. Je souris encore une fois, avant de l'imiter, pour plonger dans le monde du sommeil.
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La lumière vive du jour m'arrache de mes tendres rêves. Le corp tout groggy par la fatigue, je frotte mes yeux. Je n'ai pas envie de bouger de mon lit, mais connaissant June il serait capable de me tirer de force en dehors de la chambre. Alors, autant me lever de mon propre chef.
Je m'étire longuement et me mets en position assise. Bizarrement, la place à côté de moi est chaude, comme si une personne avait dormit à mes côtés. La fatigue étant encore bien présente, je ne cherche pas à me torturer avec des questions.
Je quitte à regret la chaleur des draps, pour rejoindre mes amis en bas. À ce mouvement, je sens un courant d'air froid transpercer mes jambes. En voyant que je ne porte pas de bas, j'écarquille les yeux de surprise. J'ai dormi toute la nuit les jambes à l'air. Pourtant, si je me souviens bien je n'ai pas eu froid hier soir, c'est même le contraire, j'avais l'impression qu'une grande bouillote était collée à moi. C'est vraiment bizarre.
-Kao, tu es prêt pour notre avant-dernière journée ici ?
Mince June, il n'aurait pas pu attendre un peu avant de venir. Je me dépêche de trouver un jogging à enfiler.
-Oui oui c'est bon je suis prêt, j'arrive. Tu peux déjà descendre.
-Ah d'ailleurs en fait j'y pense, ça a été avec Pete hier soir ? Vous avez bien parlé ?
Comment ça ? D'où il sort ça ?
-De quoi tu parles ? Pourquoi j'aurais parlé avec Pete hier soir dans ma chambre ?
-Ca j'en sais rien, c'est toi qui me l'a dit quand je suis venu voir si tout allait bien, après avoir entendu du bruit.
Mon cerveau tourne à vive allure, toute trace de fatigue s'évapore. J'essaye juste de me rappeler pour quelle raison j'aurais dit ça à June.
Puis brusquement, ça me revient comme une claque au visage. Mon cœur rate dix battements. Non ce n'est pas possible, c'est un cauchemar, ou un rêve.
-Alors ça c'est bien passé ou pas ? insiste June d'un ton curieux.
Vaut mieux pas être honnête !
-Oui ça c'est bien passé dans l'ensemble.
-Tant mieux ! Comme ça vous arrêterez peut-être de pourrir l'ambiance avec vos ondes négatives, et l'on pourra pleinement profiter de ces deux derniers jours. Bon je te laisse, tu nous rejoins après.
Ma gorge s'assèche brusquement. Je vais devoir faire face à Pete après ce qu'on a fait tous les deux. Sachant qu'il est couple. Après, nous n'avons pas été jusqu'au bout, mais ça reste une infidélité envers sa copine.
Il me faut bien quelques minutes, avant de me décider à les rejoindre. Je crois bien que le mieux est de l'ignorer. Je n'ai pas envie qu'il me crache son venin à la figure. Surtout que maintenant, il connait mes sentiments. Bon sang ! Qu'est-ce qui m'a pris ?
En arrivant dans la cuisine, mon cœur bat tellement vite que je l'entends presque résonner dans ma tête.
-Ah bah enfin la marmotte est réveillé ! s'exclame Sandee un sourire aux lèvres.
-Comment ça la marmotte ?
-Bah, tu as quand même presque dormi jusqu'à midi.
-Il faut le comprendre. Il a eu une nuit agitée, s'exclame Pete de sa voix rauque.
Ses yeux sombres me fixent, une lueur les allumant. Je déglutis difficilement devant ce regard qui semble affamé.
-Comment ça une nuit agitée ?
-Bah c'est simple il a juste..-
-J'ai juste fait un mauvais rêve et il m'a fallut un moment avant de réussir à me rendormir.
Un sourire moqueur se peint sur ses lèvres, qui m'ont fait tellement de bien hier soir, mais qui m'insupportent tout autant. S'il commencent déjà maintenant, la journée promet d'être horriblement longue.
-Ah en fait Kao, avant que j'oublie. Ce matin on a parlé d'une idée qui pourrait être bonne pour notre dernière soirée. Et je pense qu'on a réussi à en trouver une bonne.
-C'est quoi l'idée ?
-Un restaurant ! Est-ce que ça vous va à Pete et toi ?
-Moi c'est bon ! Et pour toi Kao ?
-Ca me va aussi ! Faudrait juste pas viser un restaurant trop cher, je pense.
-T'inquiète, on ne va pas aller dans un restaurant de luxe.
Je pourrais presque me détendre, et profiter du moment, si Pete n'avais pas constamment son regard braqué sur moi. Mon sang pulse fort dans mes veines bouillantes. S'il continue mon corps entier va être en ébullition, en plus les images de lui s'occupant de moi, tourne en boucle dans ma mémoire. Il faut que je les chasse, elles ne peuvent pas me hanter toute la journée.
-Kao tu vas bien ? Tu sembles rougir.
-Ca va très bien, j'ai juste trop chaud, dis-je précipitamment sans réfléchir.
-Tu peux enlever ton haut si tu as trop chaud.
Je fusille Pete du regard. Il a son stupide visage de dragueur, d'allumeur et tout le reste. Je mords ma lèvre inférieure pour retenir mon insulte qui ne demande qu'à sortir, se libérer de sa prison.
-Alors, t'attends quoi si tu as chaud ?
Très bien il l'aura voulu. Il n'est pas le seul à savoir charmer. Je fais lentement glisser mon haut le long de mes épaules, et de mes bras.
-Euh Kao ça va ? demande Sandee d'un ton inquiet.
-Oui ça va !
Gardant mes yeux ancrés dans ceux de celui qui m'a provoqué délibérément, je finis par entièrement enlevé mon t-shirt à manche longue. Le froid mord immédiatement ma peau, mise à nu. Mais, ça au vaut la peine. Je vois bien qu'il est troublé.
Le regard enflammé de Pete parcourt mon tors. Souriant intérieurement, j'amène ma tasse à mes lèvres.
Après quelque gorgées, je la repose sur la table et humidifie mes lèvres. Ce combat ridicule de regard dure encore quelques minutes. Jusqu'à ce que je décide que c'est bon, et que j'aie assez d'avoir ce froid qui parcourt librement mon dos.
Si la journée commence comme ça, je n'ose pas imaginer le reste. Je serais presque tenté de rester enfermé dans ma chambre, mais je doute que ça soit possible. Il faut juste l'ignorer. Je peux le faire, j'en suis capable.
Bon, je crois bien que là je ne peux pas faire plus. De tout manière, on ne va dans un restaurant chic. Des coups sur la porte me font soupirer. Si c'est encore June, il va voir de quel bois je me chauffe. D'un geste sec, je l'ouvre et manque de m'étouffer avec ma salive, en croisant ses yeux sombres.
-Dis donc tu as l'air bien à cran. Tu vas bien ? On dirait que tu as vu un fantôme.
Sa boutade efface ma surprise de le voir. Serrant les dents, je lui lance un mauvais œil.
-Qu'est-ce que tu veux ?
-Oula, on est agressifs à ce que je vois.
-Répond juste !
-Très bien ! Sandee m'a demandé de venir voir où tu en étais. Elle en a marre de t'attendre.
-Je suis prêt, je dois juste prendre mon portable, ma veste, et c'est bon.
-Dans ce cas dépêche-toi !
J'enfile mon blouson bleu, décidant de ne pas relever ce qu'il a dit. Reste calme ! En entendant ses pas s'approcher, mon corps se tend. Les souvenirs de ce qu'on a fait la dernière fois tous les deux siègent encore dans ma mémoire. Le plaisir qu'il m'a fait ressentir était juste incroyable. Mes jambes commence dangereusement à fléchir.
-Kao, est-ce qu'on pourra parler de ce qu'il s'est passé ?
Je déglutis difficilement. Ça ne me surprend pas, j'étais sûr qu'il voudrait en parler tôt ou tard. Est-ce que je suis prêt à faire face à son dégoût et son mépris ? Faire face à Pete, le bourreau des cœurs ?
-S'il te plaît c'est important pour moi !
Pourquoi est-ce qu'il insiste autant ? Pourquoi sa voix faiblit ? Je serre les poings, je ne dois pas me faire des illusions. C'était uniquement par manque qu'il s'est laissé allé avec moi. Il ne l'aurais jamais fait en temps normal.
Je respire un grand coup, avant de donner ma réponse.
-Oui, on pourra parler après le restaurant. Mais maintenant il faut y aller.
Je me dépêche de sortir, pour ne pas voir sa réaction. Thada, Sandee, et June sont déjà dans l'entrée vers la porte leurs manteaux sur le dos.
-Bah alors c'est pas trop tôt.
-Calme-toi un peu June ! J'avais des choses à faire avant de vous rejoindre. Je te rappelle qu'au retour je reprends le tutorat, répliquais-je. On y va !
Le trajet jusqu'au au restaurant n'est pas long en voiture. Nous arrivons assez rapidement.
Le restaurant est sympa, les murs marrons sont agrémentés de quelques tableaux, les tables sont assez espacés l'une des autres, et au fond se trouve des banquettes de couleur beige. On nous guide assez vite à l'une d'elle libre. Malheureusement, je me retrouve en face de Pete. Est-ce que je vais réussir à manger, et profiter avec son regard sombre parcourant mon corps ?
Durant tout le repas, il me regarde. J'essaye de lui mimer silencieusement d'arrêter, mais il ne m'écoute pas. Peut-être qu'un coup sera plus efficace ?
Je frappe sa jambe, il écarquille les yeux se surprise. Je l'observe de sorte à ce qu'il comprenne de vraiment arrêter son manège stupide. Il finit par s'exécuter, me laissant enfin respirer, et profiter de pouvoir manger calmement.
-C'était trop sympa cette dernière soirée ! s'exclame bruyamment Thada dès notre sortie.
-Je suis d'accord avec toi. Mais maintenant il ne faudrait pas trop qu'on tarde, demain on doit partir tôt.
Elle a raison. Vaut mieux pas trop tarder. Ça pourrait m'aider à éviter la conversation avec Pete que je redoute.
-Sandee, tu peux déjà rentrer avec Thada, et June. Il faut que je parle avec Kao, on vous rejoindra plus tard.
-Attend mais vous allez rentrer comment si on a la voiture ?
-On pourra toujours faire du stop, ou trouver un autre moyen, ne t'en fait pas
-D'accord ! Mais vous savez, vous pouvez aussi parler au chalet.
-Elle n'a pas tort Pete, déclarais-je à mon tour.
Il attarde son regard brûlant sur moi, avant de se retourner vers notre ami.
-Okay, on rentre avec vous. Seulement, j'aimerais bien qu'on ne soit pas dérangé, surtout par toi June.
Il fait semblant d'être choqué, avant d'acquiescer.
Arrivé au chalet, j'ai à peine le temps de retirer mes chaussures que Pete m'amène dans sa chambre. Une fois dans celle-ci, il me fais m'asseoir sur son lit.
-Bien, maintenant tu pourras peut-être arrêter de me fuir.
-Comment ça ?
-Ne me prend pas pour un idiot Kao ! Tu m'évites comme la peste depuis qu'on s'est mutuellement donné du plaisir. Mis à part la fois où tu es plus ou moins rentré dans le jeu.
Une boule de colère commence dangereusement à enfler en moi. Il est sérieux ? Mon ventre se contracte douloureusement. D'un bond, je me remets debout.
-Tu te moques de moi Pete. Tout ça n'est qu'un jeu pour toi ? Tu es heureux d'avoir réussi à me faire tomber dans tes filets ? D'avoir réussi à me faire tomber sous tes charmes ?
-Qu'est-ce que tu insinues encore comme bêtises ? s'énerve-t-il à son tour.
-Que tu es satisfait de tout ça, et que tu vas pouvoir faire ton bourreau des cœurs. Franchement, je plains ta petite amie d'être avec quelqu'un comme toi.
Sans pouvoir contrôler mon geste, j'agrippe le haut de sa chemise, et serre fort le tissu. Je suis en train d'exploser. Tout mon désir pour lui, la colère de ne rien comprendre, et la douleur que ça entraîne, tout s'entrechoquent en moi, s'écrasant parmi eux.
-Kao, arrête de dire que je suis un bourreau des cœurs car c'est tout sauf vrai.
-Si, tu aimes jouer avec les sentiments des autres, sans te préoccuper d'eux. Tu es un salaud qui s'amuse juste avec des relation illusoires.
-Tu penses vraiment ça de moi ?
Je relève la tête. Ses yeux sont brillants et une tristesse sans nom défigure ses traits. Comme frappé par un coup, je recule de quelques pas.
-Pourquoi tu ne réponds pas ? Je suis déjà au plus mal, n'est pas peur d'enfoncer encore plus le couteau dans la plaie.
-Non ce n'est pas..-
Les mots sont coincés dans ma gorge. Je n'arrive pas à formuler d'autre phrases, pourtant je le veux. Ce que je lui aie dit est injuste, je dois me rattraper.
Prenant une grande inspiration, je tente de les décoincer.
-Pete, je suis désolé.
-Est-ce que tu imagines vraiment que je suis un salaud ?
-Non, tu n'es pas un salaud.
Je prends sa main dans la mienne, en emmêlant mes doigts aux siens.
-On peut parler calmement, ou tu penses que c'est impossible pour nous ?
-Oui on peut ! J'ai juste besoin de me calmer, et de reprendre le contrôle sur mes émotions.
-Qu'est-ce que tu ressens pour perdre les pédales à ce point Kao ?
-J'ai peur, je suis en colère, et je culpabilise.
D'un geste doux, il me force à me rassoir sur le matelas. Je ne résiste pas, quand il me pousse à m'allonger. Il fait pareil que moi, nous nous retrouvons donc avec nos visages près face à face, les jambes très proches, couché dans son lit.
-Tu es en colère pourquoi ?
-Parce que je me suis persuadé que tout ce qu'on a fait l'autre soir, n'était qu'une manière pour toi de t'amuser. Et que tu étais simplement en manque, que je n'étais simplement qu'un remplaçant parce que ta petite amie ne se trouvait pas avec nous.
-Très bien ! souffle-t-il. Kao, je t'ai déjà dit avant que tout arrive, que tu m'intéressais. Alors laisse-moi te le redire que même par manque, je n'aurais pas fait ça si je n'avais pas d'attirance pour toi Kao. Tu as bien senti mon désir non ?
-Oui mais..-
-Pas de mais, fais-moi confiance ! Je ne suis pas un joueur. Après si tu veux, on peut vérifier si mon désir pour toi est illusoire.
Je me tais, ne voulant pas aggraver ma situation, ni l'encourager à me taquiner plus. Mais je pose ma main sur sa cuisse, et effectue quelques caresses avec mon pouce.
-Bien, maintenant que pour la colère c'est plus ou moins réglé. À présent, pourquoi tu as peur ?
-Pour un peu près la même raison je crois bien. On s'est toujours détesté et envoyé des piques à la moindre occasion. Puis, brusquement tu me touches bizarrement, me mets mal à l'aise, et tu me fais même une fellation. J'avais certainement peur que ça ne soit qu'une expérience pour toi, ou que tu sois dégoûté d'avoir touché un homme de cette manière. Toi qui est tout le temps sortie avec des femmes.
Je me pince la lèvre inférieur, me livrer de cette façon sans filtre face à lui, me fait bizarre, mais du bien aussi. Ça soulage quelque part un poids qui siégeait dans ma poitrine.
Il ne réplique pas, étrangement, j'espère que je ne l'ai pas vexé sans le vouloir.
Seulement, tout disparaît quand je sens ses lèvres parcourir mon cou de baisers humides. Qu'est-ce qu'il essaye de faire ? Ses dents finissent par s'attarder sur certaines zones plutôt sensible, et son bassin se colle au mien, me provoquant une grande bouffée de chaleur.
Ça me rappelle des souvenirs . Un désire commence dangereusement à tracer son chemin dans mon corps, laissant une trace brûlante de son passage. Sa peau est aussi terriblement chaude.
Je dois l'arrêter, on n'a pas finis de parler. Puis, il y a aussi sa petite amie.
Cette pensée me refroidit instantanément, je repousse pete avec force, mais sans brusquerie.
-Arrête ! Qu'est-ce qui te prend ?
-Tu penses vraiment, que si j'étais dégoûté, j'aurais fait ce que je viens de faire. Et même si on a prétendu se détester, se bouffant le nez à la moindre occasion. Je ne t'aurais jamais embêté en te touchant car tu sais très bien que j'ai beaucoup de mal avec certaines proximités.
-Je-
-Kao, tu as vraiment aussi peu confiance en moi ?
-Je sais pas. Tu avoueras que c'est bizarre quand même. Avant de partir on ne se supportait pas et maintenant on est couché l'un à côté de l'autre, et on s'est aussi fait plaisir mutuellement. Tu ne peux pas m'en vouloir d'être sceptique quand même.
-Tu as raison, je ne peux pas t'en vouloir, c'est vrai que ça peut paraître étrange, et carrément surréaliste. Mais les sentiments ne se contrôlent pas. Et j'aimerais beaucoup que tu me fasses confiance. Je n'aime pas te voir douter autant.
-D'accord ! Mais je te promets rien, ça dépendra de l'évolution de tout ça,
Heureusement pour moi, il ne relève pas. Il met simplement ses doigts dans mes cheveux.
-La peur c'est bon aussi, maintenant il reste la culpabilité. Pour quelle raison tu culpabilises ?
Je me tends légèrement, cette question je la redoutais. Mais les mots sortent naturellement de ma bouche, comme poussé par une force invisible me forçant à me livrer à lui.
-Parce que tu es en couple Pete, et que tu as trompé ta copine avec moi ce qui est horrible. En plus c'est moi qui aie commencé tout ça en t'embrassant le premier. Aucune personne ne mérite d'être trompée. J'ai vraiment de la peine pour elle.
-Kao, ce n'est pas ta faute, c'est moi qui me suis laissé aller.
Il caresse légèrement mon bras avec son autre main, me rapprochant encore un peu plus de lui. Ses yeux descendent sur mes lèvres, moi aussi. Je crève d'envie de l'embrasser, mais je ne peux pas, il est en couple et je ne veux pas être le résultat d'un infidélité, et encore moins d'une séparation.
Comme si son toucher m'avait brûlé, je m'écarte vivement de lui. Je ne peux pas prendre le risque de céder à l'appel de sa bouche tentatrice, ou son corps.
-Je pense qu'on a assez parlé, Pete. Je vais me coucher, je suis fatigué.
-Ne fuis pas s'il te plaît ! Je sais que tu en as envie aussi. Ne ne te braque pas !
-Mais tu ne comprends pas ?! Tu es en couple bordel Pete, on ne peut pas faire ça. Ta copine ne mérite pas ça !
-Je ne suis plus en couple.
-Ne te fous pas de moi ! Je sais que tu dis ça, juste pour me rassurer. Le soir où je t'ai blessé avec mes paroles trop crues, je t'ai entendu parler avec ta copine. Tu avais l'air fou amoureux d'elle, alors ne me fait pas croire que tu l'as largué sous un coup de tête parce que tu as une attirance banale envers moi.
D'un geste rapide il s'approche de moi, collant pratiquement nos corps ensemble. Plongeant d'avantage ses yeux sombres que je commence à connaître dans les miens.
-Kao, je suis vraiment plus avec Prim. Il faut que tu me crois, je l'ai quitté l'autre soir. Si tu veux une preuve, je peux te montrer les messages que je lui ai envoyés.
-Ah oui et qu'est-ce que tu lui as dit hein ? demandais-je amèrement. "Excuse-moi, mais on ne peut plus être ensemble, te t'ai trompé" ou "je suis tombé amoureux de l'idiot qui m'a fait de la peine l'autre"?
-Je lui ai simplement dit la vérité, que je n l'aimais plus de la même façon, et que je ne voulais pas la faire souffrir inutilement. Elle l'a plutôt bien pris, je crois.
-Pourquoi tu as fait ça ?
-Car j'ai des sentiments pour toi, et pas sous un coup de tête comme tu le disais avant. Et tu n'es certainement pas un idiot. Crois-moi là dessus ! Je pense que la conversation que je voulais avoir avec toi touche à sa fin. À part si tu veux rajouter quelque chose.
Mon cœur bat tellement vite, que j'en ai presque mal, et ma vision devient floue. Sans pouvoir m'en empêcher, je lui saute dessus, l'embrassant avidement. Comme la dernière fois, j'ouvre les hostilités, mais cette fois tout a déjà été mis à plat. En plus j'en crevais d'envie depuis un certain moment. Je n'ai plus à m'inquiéter.
Pete répond à mon baiser sans attendre, m'attirant sur ses genoux. Je suis assis sur ses cuisses, nos bassins sont en contact. Je sens son désir prendre forme sous son pantalon. Je libère enfin sa bouche de mon emprise. Une flamme s'est allumée dans ses pupilles, flamme que j'ai aussi, dans mon cœur, mon corps. Il m'a brûlé il y a longtemps déjà.
-À ce que je vois tu me crois.
-Et moi à ce que je vois tu as besoin d'être soulagé.
-Qu'est-ce que tu attend dans ce cas ?
-Je ne veux pas que tu regrettes, peut-être tu trouves que ça va trop vite. Après tout, on n'a juste mis les choses au clair ce soir, dis-je malicieusement.
-Ne joue pas avec ça Kao ! Tu sais très bien que je crève d'envie de te sentir à nouveau contre moi, et peut-être même..-
-Peut-être même quoi ? demandais-je curieux qu'il se soit stoppé volontairement dans sa phrase.
-Peut-être même en moi ! chuchote-t-il dans mon oreille.
Une décharge parcourt mon corps, répandant mon désir dans chaque parcelle de celui-ci. Seulement, une gêne s'installe aussi. Mes joues brûlent. Et lui il sourit le plus naturellement du monde, comme s'il venait juste de dire une banalité.
-Tu n'es pas sérieux ?
-Je suis sérieux à un point inimaginable. Je veux te sentir Kao.
-Dans ce cas, il va falloir retirer tout ça, dis-je joueur en pointant ses vêtements.
Je commence lentement à défaire les boutons de sa chemise, posant des baisers papillons sur ses lèvres quand l'envie me prend.
Bientôt nous nous retrouvons torse nu, laissant à nos peau le plaisir d'être en contact sans aucuns tissus leur faisant barrière. Nos baisers deviennent de plus en plus enflammés, nos caresses vont plus loin. Je finis par enfermer son membre dur dans ma main, que je commence à bouger à un rythme lent. Décidé à lui donner tout le plaisir qu'il veut.
Seulement, une violente réalité s'insinue en moi comme un poison me tétanisant, et m'obligeant à me stopper dans mes gestes.
-Qu'est-ce qui t'arrive ? demande Pete doucement.
-On n'a pas de quoi se protéger, et la dernière fois on s'est pas protégé. Comment on a pu être aussi idiots ?
Je passe mes doigts sur mon visage, griffant une partie de mes ongles. J'ai vraiment été un idiot de première. En plus nos parents nous mettent suffisamment en garde, pour ne pas tout oublier aussi bêtement. Je me déteste sur ce coup.
En sentant les bras chaud de Pete m'entourer, je relève la tête. Il me regarde tendrement et amoureusement.
-Ne t'inquiète pas je-
-Comment je peux ne pas m'inquiéter ?
-Kao, il y a peu de temps je suis allé me faire tester, et j'étais clean.
-Toi peut-être, mais moi, on n'en sait rien.
-Si tu veux on ira faire un teste à notre retour. Et on ne fera rien d'autre qui peut nous mettre dans de sale draps ce soir d'accord ?
-D'accord !
-Ne te blâmes pas ! Tu as eu la présence d'esprit d'y penser, alors que moi non. Donc s'il y a un idiot c'est moi pas toi.
-Ne dis pas ça !
-Alors ne le dit pas non plus s'il te plaît ! Allez, il faut se reposer on part tôt demain.
Mes yeux descendent sur la bosse présente à travers son jeans. Sans réfléchir, je pose ma main dessus.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Ce n'est pas trop dérangeant.
-Non ça va, au pire je pourrais toujours me soulager plus tard, mais maintenant il faut dormir.
Il a raison. Je pose ma tête dans le creux de son épaule. Et je ne pourrais dire si c'est la chaleur de ses bras, ou la fatigue qui était quand même bien présente, mais je m'endors rapidement.
-Je n'arrive pas à y croire, pince-moi s'il te plaît !
-Arrête de dire des bêtises ! Si tu veux pas que je le fasse vraiment.
-Bah tu m'excuses d'être choqué de voir Pete et Kao dormir dans le même lit presque à poil, dans les bras l'un de l'autre.
Mmh, c'est quoi tous ces bruits ? Je me colle un peu plus à la masse chaude dans le lit, pour protéger mes yeux de la lumière, et ne plus entendre ces bruits.
-Tu crois que sa copine est au courant ?
Tu es bête ! S'il sont ensemble maintenant, c'est que Pete sûrement rompu avec elle.
-Tu penses qu'ils l'ont fait sinon ?
-June là tu dépasse les bornes !
-Bah, ça me chagrine un peu, mais il faudrait quand même les réveiller, intervient une autre voix.
Bon sang, c'est pas possible de dormir tranquille ici. Je me détache de la personne dormant à mes côtés, pour me redresser. Les yeux encore marqués par la fatigue, je lance un mauvais regard aux trois personnes qui m'ont dérangé.
-Qu'est-ce que vous voulez ? marmonnais-je, tout encore endormi.
-On est désolé Kao, mais on devait te réveiller. On doit rentrer aujourd'hui tu te rappelles.
Je passe ma main sur mon visage, c'est vrai on devait rentrer aujourd'hui. Je jette un coup d'œil à Pete qui dort encore profondément. Sans me soucier des autres, je pose un léger baiser sur ses lèvres, il remue un peu, mais n'ouvre pas ses yeux. Je recommence et cette fois il les ouvre.
Avec ses cheveux noirs en batailles, ses yeux encore embrumés par la fatigue, et sa petite mine du matin, on dirait un enfant. Il entoure son bras au niveau de ma taille, me forçant presque à m'allonger sur lui
-Est-ce que je peux savoir en quel honneur tu me réveilles ?
-Il faut qu'on se prépare pour repartir.
-Et si j'ai pas envie de rentrer.
-Tu n'as pas le choix, nos vacances ne sont pas indéfinis.
Je l'embrasse encore, mais cette fois je mets un peu plus de passion dans le baiser. Pete mouve rapidement ses lèvres contre les miennes.
-Putain alors c'est vraiment ça, vous êtes ensemble non ? J'avais raison alors j'y crois pas.
Pete se détache de moi, et regarde nos amis qui n'ont pas bougé. Leurs yeux sont juste écarquillés
C'est pas vrai. J'avais totalement zappé qu'il était là. Quel idiot ! Après ils auraient pu sortir de la chambre quand même.
-Ca te poserait un problème si par hasard on était ensemble ?
-Non non, je serais vraiment super content pour vous. Mais je suis surpris, il y a quelques jours vous vous bouffiez encore le nez à la moindre occasion. Donc là vous retrouvez dans le même lit dormant dans les bras l'un de l'autre, est assez surprenant.
Je souris intérieurement. Ca ressemble quelque part à ce que j'ai dit hier soir. Je passe mes bras sur les épaules de Pete avec un regard complice envers lui. Je réponds à June qui bout certainement d'impatience à l'idée d'avoir la réponse.
-Oui on est ensemble.
-Bon dieux je suis trop content pour vous, hurle-t-il brusquement.
-Nous aussi ! déclare Sandee plus calmement.
J'embrasse une nouvelle fois mon amoureux sous le regard de nos amis, qui cette fois, n'ont pas les yeux qui gonflent sous la surprise.
-Il faut croire que cette tempête a bien arrangé nos affaires, chuchote Pete dans mon oreille d'une voix suave.
Il a raison. Sans ça, nous ne saurions peut-être pas là où on en est maintenant. Je serre un peu plus mon petit ami contre moi, lui chuchotant à mon tour qu'il a raison. Ces vacances avec des débuts catastrophiques se sont révélés être les meilleures de ma vie. Et j'espère pouvoir revenir dans ce chalet, mais en amoureux. Cette idée je la garde précieusement dans un coin de ma mémoire. Bien décidé à la mettre en œuvre un jour !
Pour l'instant, je compte bien rester dans ses bras pendant le trajet de retour. Je le sens poser un léger baiser sur ma tempe. Nous échangeons un dernier sourire complice avant de commencer à ranger nos affaires. Je suis vraiment heureux.
Fin
Voilà la deuxième partie de ce long one-shot sur Pete et Kao, en espérant qu'il vous aie plus. C'est pas dans mes habitudes d'écrire ce genre ce scène chaude entre deux personnages, j'espère que ce n'était pas trop un carnage. Je tiens comme toujours à m'excuser pour les fautes qui m'ont sûrement échapper, et pour vos yeux. Sinon je vous souhaite une très bonne lecture !! J'espère aussi bientôt pouvoir publier un autre one-shot et vous faire partager d'autres aventures. Allez, je vous laisse lire tranquille.
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