(Inspiré de la chanson When I was your man de Bruno Mars)

Luna,

Je ne vais pas commencer cette lettre par te demander comment tu vas après dès années. Je vais juste aller à l'essentiel, et espérer que tu la lise jusqu'au bout.

Tu le sais, même mieux que personne, je n'ai pas été celui que tu espérai. Je n'ai pas pris soin de toi et je crois que c'est le regret le plus douloureux de ma vie.

Je vais te paraître totalement cliché tout au long de cette lettre, mais tant pis, je pense que je n'ai plus rien à perdre. Aujourd'hui, je te parle avec mon coeur, je fais quelque chose que je n'ai pas su faire correctement à l'époque.

Je sais, j'aurais du te donner de mon temps quand j'en avais encore l'opportunité. J'aurais du t'acheter des fleurs, tenir ta main dans le noir lorsque tu me faisais part de tes doutes. J'aurais du t'emmener à toutes ces soirées, parce que je savais que tu voulais danser.
Mais j'étais trop jeune et trop con pour comprendre. Pour réaliser à quel point tu étais indispensable à ma vie.

Tu sais, quand j'entends notre chanson à la radio, celle que tu aimais tant. J'ai le coeur qui se compresse, je te revois, sur le siège passager, la tête balançant d'un côté et de l'autre, le sourire aux lèvres en prononçant ces paroles de la manière la plus belle qui soit.
Et je me souviens, à quel point à ce moment précis de ma vie, je ne voyais pas tout ça de la bonne façon. Je te voyais rire, puis je tournais la tête pour me concentrer sur la route. Je ne te disais pas combien j'aimais cette bonne humeur qui émanait de toi, combien tu me rendais heureux. Parce qu'on ne s'aperçoit jamais autant de ce que l'on a, que lorsqu'on le perd.

Et maintenant, quand j'entends ton nom, lorsque nos amis parlent de toi, j'ai l'impression que ça me brise un peu plus.
J'ai souvent cru que tu resterai à mes côtés jusqu'à la fin de ma vie, quoi que je fasse. Et j'étais égoïste de penser ça, parce que je te faisais du mal. Je sais, je n'ai pas su voir les choses lorsqu'elles étaient sous mon nez. Je sais aussi que, je ne vais jamais pouvoir réparer toutes les conneries que j'ai faites. Mes besoins personnels et mon égoïsme ont fait qu'une femme bien, et forte comme toi, est sortie de ma vie. Et tout ça me hante à chaque fois que je ferme les yeux. Comme un vieux film qui se relance, tous les soirs, lorsque seul l'aiguille de l'horloge résonne dans mon appartement, et que je me sens seul dans notre lit juste plus grand depuis que tu es partie.

Je sais, il est sûrement trop tard pour réparer ses erreurs et m'excuser. Même si l'espoir ne quittera certainement jamais mon corps. Parce que dieu sait combien de fois j'ai imaginé des scénarios plus idylliques les uns que les autres, avec toi près de moi. Parce que je ne me rappelle que trop peu, la manière dont ton corps épousait parfaitement mes bras. Et que je donnerais tout ce que j'ai pour revivre un de ces moments, juste une fois.

Alors j'espère qu'il t'achète des fleurs, et qu'il te tient la main. Te donne de son temps et t'emmène à ces soirées, parce que je me souviens combien tu aimais danser. Et qu'il fait toutes les choses que j'aurais du faire, quand j'étais ton homme.

Je l'espère, parce que l'espoir est tout ce qu'il me reste comme souvenir de toi.

Bonne Saint Valentin Luna.

Matteo.

___

Fin.