Huit clos 3

Partie 3

Son souffle est toujours là, tout près. Mon cœur, lui, ne ralentit pas. 

L'obscurité amplifie tout. Chaque sensation. Chaque frisson. 

Je me rends seulement compte que mes doigts s'accrochent encore à son t-shirt, froissant le tissu entre mes mains. Matteo ne dit rien, mais je sens son regard peser sur moi. 

- Il est parti, non ? murmurè-je, plus pour briser la tension que par réel besoin de confirmation. 

- On dirait bien. 

Mais il ne bouge toujours pas. 

Je pourrais. Je devrais. Mais mes jambes semblent clouées au sol. 

Un silence étrange flotte entre nous, et dans l'espace minuscule où nous sommes cachés, je perçois le moindre de ses mouvements. Sa respiration. La chaleur de son corps, si proche du mien. Trop proche. 

Je finis par desserrer mes doigts et tente de reculer, mais il n'y a aucun espace. Juste ce mur derrière moi, et lui devant. 

- T'as une idée de comment on sort de là ? soufflé-je, l'air faussement détaché. 

Il prend quelques secondes avant de répondre, comme s'il savourait ma gêne. 

- À moins que tu veuilles qu'on reste collés l'un contre l'autre toute la nuit, il va falloir qu'on trouve un moyen, Valente. 

Sa voix traîne volontairement sur mon nom, et je le devine, ce fichu sourire en coin qu'il affiche à chaque fois qu'il me cherche. 

Je fronce les sourcils. 

- Arrête. 

- Arrêter quoi ? 

- De prendre cette situation comme une blague. 

- Tu veux dire la situation où on a failli se faire prendre en train de fouiller des documents secrets sur ta famille, où on est cachés dans le noir et où tu me tiens toujours par le t-shirt ? 

Il baisse légèrement les yeux vers mes mains. 

Merde. 

Je les retire précipitamment, croisant les bras contre ma poitrine. Matteo étouffe un rire. 

- Tu veux peut-être que je te tienne la main pour que tu te sentes plus en sécurité ? 

Je lui donne une petite tape sur le bras, mais il l'évite avec une facilité agaçante. 

- Je crois qu'on vient de battre un record de proximité, murmure-t-il avec amusement.

- Matteo...

- Je plaisante, souffle-t-il.

- Concentre-toi sur comment sortir d'ici, au lieu de dire des bêtises. 

Il soupire, mais obtempère. Lentement, il jette un regard prudent hors de notre cachette. 

Silence. 

Le vide. 

- On dirait que la voie est libre. 

Avec précaution, on se faufile hors de l'étroite cachette, retrouvant l'immensité de la pièce. Mon cœur tambourine encore un peu trop vite, mais je me force à me concentrer sur autre chose. 

Comme le fait qu'on vient de découvrir des documents qui ne devraient même pas exister. 

Mon regard retourne immédiatement sur la table. 

Et sur cette pile de document qui comporte mon nom de naissance.

Je ne comprends toujours pas, pourquoi autant de documents sont entassés ici, pourquoi j'ai l'impression que le carnet qui trône sur cette pile avec mon nom gravé dessus m'est familier ?

Comme si on ne m'avait finalement pas tout dit, même concernant mes affaires.

J'ai l'impression que mes jambes sont faites de coton. Matteo pose une main sur mon poignet, un contact léger mais suffisant pour me ramener à la réalité.

- Viens. Avant qu'il ne revienne.

On se faufile hors de notre cachette et, avec des gestes précautionneux, on traverse la pièce pour retrouver le passage par lequel on est arrivés. Mon cœur bat toujours à toute allure, l'adrénaline me maintenant alerte.

Quand on revient à la réserve, je suis persuadée qu'on va devoir se débattre avec la porte comme à l'aller. Mais à ma grande surprise... elle est entrouverte.

Matteo me lance un regard interrogateur.

- C'était fermé tout à l'heure.

- Je sais.

Un frisson me parcourt. Rey a du rentrer ou sortir par cette porte, et peut-être qu'il est encore près de nous.

Mais on n'a pas le temps d'y penser. Matteo jette un dernier coup d'œil derrière lui avant de m'entraîner dehors.

Dès que l'air plus frais de la nuit nous enveloppe, je me rends compte que j'ai le souffle court, mes mains tremblent légèrement. L'angoisse ne retombe pas immédiatement.

- Ok... c'était intense, souffle Matteo en passant une main dans ses cheveux, l'air légèrement décontenancé.

Je lâche un petit rire nerveux.

- T'as cru qu'on allait se faire choper, hein ?

- Moi ? Jamais. Toi, par contre...

Il me lance un regard malicieux, et malgré tout, ça me fait sourire. Ça me permet de respirer un peu mieux.

Dès qu'on franchit la porte de la réserve, l'air frais de la nuit me frappe en plein visage. Loin de l'atmosphère oppressante du passage souterrain, le jardin s'étend devant nous, baigné par la lumière tamisée des lanternes suspendues aux arbres. Plus loin, la fête bat son plein : des éclats de rire, des conversations animées et la musique résonnent dans l'air, rendant l'extérieur bien moins silencieux qu'on aurait pu l'imaginer. 

Je laisse échapper un soupir tremblant, réalisant à peine qu'on a réussi à s'en sortir. Matteo referme doucement la porte derrière nous, et on reste un instant immobiles, cachés dans l'ombre de la réserve, à l'écoute du moindre bruit suspect. 

C'est là qu'on l'aperçoit. 

À quelques mètres à peine, une silhouette se détache dans la nuit. 

Rey. 

Il vient de contourner la réserve, une lampe à la main, scrutant les environs avec son air méfiant. 

Mon cœur rate un battement.
S'il nous voit ici, c'est fini. 

Je saisis le bras de Matteo, prête à lui murmurer qu'on doit se cacher, mais il a déjà compris. Il attrape ma main et, sans un mot, commence à s'éloigner à pas feutrés, nous guidant vers l'autre extrémité du jardin, là où l'obscurité est plus dense. 

Les battements de la musique semblent suivre ceux de mon cœur, rapides et irréguliers. 

On avance, baissés, essayant de faire le moins de bruit possible. L'herbe humide amortit nos pas, mais chaque craquement de branche sous mes chaussures me donne l'impression qu'on va se faire repérer. 

Puis, au moment où je tourne légèrement la tête, je l'aperçois. 

Un petit sentier qui longe les haies, menant directement vers la terrasse principale. Si on le prend, on pourra atteindre la fête en restant discrets. 

Sans réfléchir, je lâche la main de Matteo et change de direction. 

- Luna ! crie-t-il en chuchotant.

Trop tard, je me suis déjà engagée sur le chemin, et je réalise immédiatement mon erreur. 

À quelques mètres devant, juste derrière les haies, Rey s'est arrêté. Il n'a pas l'air de nous avoir vus, mais il observe les alentours, comme s'il sentait une présence. 

Mon sang se glace. 

- Mauvaise idée, murmure-t-il avant de m'attirer brusquement vers lui et de nous faire pivoter dans une autre direction. 

Je retiens un cri alors qu'il m'entraîne avec lui dans une course effrénée. 

On fonce à travers le jardin, slalomant entre les arbres et les statues qui ornent la pelouse. Mon souffle est court, mes jambes brûlent sous l'effort, mais l'adrénaline me pousse à accélérer encore. 

On zigzague entre les arbres du jardin, la fête n'est plus très loin, mais chaque pas me semble de plus en plus difficile. Mes chevilles semblent de se tordre chaque seconde sous mes talons.

Et puis, d'un coup, essoufflée, je m'arrête.

- Matteo... je peux pas courir, soufflé-je, une douleur au niveau des pieds.

Je me retourne une fraction de seconde : Rey est juste derrière, à quelques mètres. Il marche rapidement, sa lampe balayant les environs. S'il s'approche encore un peu, on est fichus.

Matteo s'arrête aussi, et dans son regard, je vois cette lueur d'urgence. Il n'y a pas de temps pour réfléchir.

- Ok, pas de panique, murmure-t-il en jetant un rapide coup d'œil autour de nous.

Puis, sans prévenir, il s'approche et passe un bras derrière mes genoux.

- Matteo, qu'est-ce que tu fais—

Trop tard.

Dans un mouvement fluide, il me soulève et me porte contre lui, une main sous mes jambes, l'autre me maintenant contre son torse.

Je laisse échapper un léger cri de surprise et m'agrippe à son épaule.

- T'es pas sérieux !

- Si t'arrives pas à courir, je vais pas te laisser là, me répond-il, un sourire en coin malgré la situation.

Et il se remet à courir.

Je sens son souffle s'accélérer sous l'effort, mais il ne ralentit pas. La musique et les éclats de voix de la fête se rapprochent, et je peux presque sentir l'odeur du champagne et des cocktails qui flottent dans l'air.

Rey continue de chercher derrière nous, mais dans l'obscurité et avec notre vitesse, il ne nous voit pas.

Matteo atteint enfin la terrasse. Il ralentit légèrement et, juste avant d'entrer dans la foule des invités, il me repose délicatement au sol.

- Voilà, princesse, plaisante-t-il en ajustant son costume avec nonchalance.

Je le foudroie du regard, encore sous le choc, mais incapable de répliquer quoi que ce soit. Mon cœur bat toujours à toute allure, et ce n'est pas seulement à cause de la course.

- Je te déteste, soufflé-je en lissant ma robe pour tenter de me donner une contenance.

- Ouais, ouais, bien sûr.

Son sourire s'élargit, et sans me laisser le temps de répondre, il m'attrape doucement par le poignet et nous entraîne dans la foule.

Derrière nous, Rey s'arrête à l'orée du jardin. Il scrute les alentours mais ne semble pas nous voir.

Je m'arrête un instant, essoufflée, et Matteo fait de même juste à côté de moi.

- Ok... soufflé-je en passant une main sur mon front.

- C'était moins une, murmure-t-il avec un sourire en coin.

- J'en peux plus.

Le cœur encore en alerte, Matteo et moi nous apprêtons à rejoindre la foule. Mais à peine avons-nous fait quelques pas que la voix de Rey retentit, perçant l'air comme un éclair :

- HEY, arrêtez-vous !

Je me fige instantanément. Matteo me jette un regard, et je vois dans ses yeux qu'il a compris aussi.

Trop tard. Nous sommes repérés.

Sans réfléchir, on se retourne et on se lance dans une course effrénée. Le bruit de mes talons résonne sur le pavé alors que je tente de suivre Matteo, qui semble avoir déjà prévu un chemin pour nous échapper. La fête bat son plein autour de nous, des invités rient et dansent, mais pour moi, tout est devenu flou. Je ne vois plus que nous deux, courant à travers la foule, frôlant les gens sans ralentir.

Matteo jette un coup d'œil par-dessus son épaule. Rey est en train de se faufiler parmi les invités, mais il semble encore loin.

Chaque seconde qui passe me rapproche un peu plus de la panique. Mais avant que je ne puisse trouver une issue, Matteo agit. Il tourne aux escaliers, qu'il nous fait dévaler en courant jusqu'au couloir. Arrivé à l'étage, il marche jusqu'au meuble puis s'y adosse. Il me place juste devant lui, en tenant mes mains, et j'ai du mal à comprendre ce qu'il veut faire.

- Matteo on va se faire prendre là chuchotais-je.

- Luna, joue le jeu, murmure-t-il, à son tour. C'est mieux que Rey n'ait pas de suspicion à notre égard.

Je le fixe, un peu déconcertée. J'ouvre la bouche pour lui répondre, mais il ne me laisse pas le temps. J'entends Rey monter les escaliers en quatrième vitesse. Matteo tourne la tête vers moi, me sourit doucement et caresse mes mains en créant des cercles sur mes paumes. Je reste un instant figée, surprise par son geste, mais je comprends en voyant son regard insistant que je n'ai pas vraiment le choix.

Je lève les yeux, tentant de jouer le rôle, mais mon cœur bat plus fort, et je suis un peu mal à l'aise. J'ai du mal à comprendre où il veut en venir. Matteo, toujours avec ce sourire énigmatique, commence à se rapprocher encore un peu plus de moi. Je devine alors qu'il s'apprête à m'embrasser, et là, un éclair de compréhension traverse mon esprit.

Il veut jouer le couple, pour que Rey ne se doute de rien.

- Hé, vous deux ! Qu'est-ce que vous faites là ?

Mais avant que ses lèvres ne frôlent les miennes, Rey apparaît en haut des escaliers, ses yeux scrutant notre position avec un air intrigué.

Matteo, réactif comme toujours, se redresse aussitôt et se gratte la nuque en feignant d'être gêné.

- Pardon, je voulais juste parler à Luna. Vous vouliez lui dire quelque chose ? demande Matteo.

Rey nous dévisage, l'air suspicieux, mais il semble quelque peu convaincu. Il fronce les sourcils, mais au final, il se contente de hocher la tête.

- Non. Je vous ai simplement vu monter en courant, j'ai cru que vous aviez besoin de quelque chose.

- Vous étiez dans le jardin tout à l'heure ?

On se regarde, faisant mine de ne pas comprendre la question.

- Oui avec les invités, comme tout le monde. Pourquoi ? demande Matteo.

- Il y a un problème Rey ? je demande à mon tour, faisant mine d'être inquiète.

Il secoue la tête de gauche à droite.

- Non, ne vous inquiétez pas. J'ai cru vous voir dans le jardin, c'est tout.

- D'accord. On vas repartir à la fête alors lui dis-je.

- Bien sûr. me dit il avant de s'enlever du chemin.

Matteo me saisit doucement par la taille et, d'un geste assuré, place sa main sur le bas de mon dos, me guidant vers la sortie.

Rey nous laisse finalement tranquille, mais avant de partir, il lance un dernier regard en arrière. J'expire un soupir de soulagement, mais il ne disparaît que quand Matteo commence à m'entraîner hors de la pièce.

Sous son geste, mes jambes ne semblent pas tout à fait réagir comme je m'y attendais. Mon esprit se met à tourner à toute vitesse. Comment réagir à tout ça ? Pourquoi Matteo agit-il ainsi, avec cette familiarité ?

- Matteo... qu'est-ce que tu fais exactement ? Je veux dire, pourquoi tu... me tiens comme ça ? je chuchote en descendant les escaliers. Rey ne nous voit plus.

Je sens une pointe d'irritation dans ma voix, mais il ne semble pas perturbé. Au contraire, il me sourit, un peu taquin, avant de répondre d'une manière qui m'étonne encore plus.

- Je m'assure que tu ne te perde pas dans cette foule, évidemment. Ce n'est pas tous les jours qu'on joue les amoureux secrets, non ?

Je lève les yeux vers le ciel, mais je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour, bien qu'un peu perplexe. Tout ça semble un peu irréel, et pourtant, je me laisse guider par sa main.

Quelques minutes plus tard, nous sortons à nouveau sur la terrasse.

Matteo se penche à mon oreille, un murmure effleurant ma peau :

- Rey est derrière nous, alors suis moi.

Je n'ose rien dire, craignant que Rey ne nous observe encore une fois. Je me contente de suivre Matteo, mes pieds me portant sans que je m'en rende vraiment compte.

Arrivés au milieu des invités, il se place devant moi et glisse ses mains sur ma taille.

Puis, sans prévenir, il se penche soudainement vers moi comme s'il voulait m'embrasser.

- Matteo qu'est-ce que tu fais ? soufflé-je, mes yeux écarquillés, reculant légèrement.

- On joue un jeu, Luna. Et dans un jeu, tout est permis. Tu crois pas ?

Je reste sans voix, l'esprit en ébullition. Il a raison, après tout. C'est juste un jeu. Mais pourquoi ai-je l'impression que tout ça est bien plus que ça ?

Il me sourit, un sourire qui semble cacher bien des choses, et dans l'air flotte encore cette tension nouvelle entre nous, cette proximité que je n'arrive pas à ignorer.

- Oui, enfin on n'est pas obligé de rendre le jeu aussi réel dis-je théâtralement essayant de dévier la conversation.

Il se met à rire en voyant ma grimace.

Autour de nous, les centaines de personnes entassées sur la terrasse, dansent au rythme du slow. On se rapproche, je place mes mains sur ses épaules, et il empoigne un peu plus ma taille.

Matteo esquisse un sourire, et pendant un instant, on reste là, juste tous les deux. L'adrénaline diminue petit à petit, et c'est comme si tout autour de nous se calmait d'un coup. Plus de Rey, plus de secrets. Il y a un moment de silence, où aucun de nous n'ose bouger, juste là, à respirer ensemble au milieu de cette fête.

Puis, sans vraiment réfléchir, je lève le regard vers lui, un air un peu plus sérieux.

- Merci, tu sais. Pour tout ça.

Il semble surpris un instant, avant de sourire, une lueur dans ses yeux.

- C'était rien. C'est normal, après tout, c'est un peu à cause de moi si on s'est retrouvé enfermé.

Il y a un moment où on se regarde, et je sens quelque chose de plus profond entre nous. C'est comme si, en partageant ce moment de fuite, de tension et d'adrénaline, on se retrouvait dans un espace juste à nous, loin des regards et des attentes des autres.

- Mais... tu sais, Luna, à chaque fois qu'on se retrouve dans ce genre de situations, je finis toujours par me demander pourquoi tu me fais courir autant.

Je fronce les sourcils, une lueur de curiosité dans le regard.

- Comment ça ?

- J'ai l'impression d'être constamment en train de... courir après toi.

Je ressens un petit frisson, mais j'essaie de masquer la gêne sous un sourire.

- Eh bien, peut-être que c'est simplement parce que je suis plus rapide que toi.

Matteo hausse les sourcils, un sourire en coin.

- C'est ce que tu crois, hein ? Mais je te rappelle que c'est moi qui ai traversé le jardin à une vitesse exceptionnelle en te portant tout à l'heure, donc...

Je ris, un peu nerveusement, mais c'est comme si, dans cet échange, on franchissait un petit pas en avant. Ce n'est pas juste un moment de complicité, c'est un moment où tout semble plus clair. Nos regards se croisent à nouveau, et il y a un poids dans l'air, un poids qui n'était pas là avant.

Finalement, Matteo prend une grande inspiration et me regarde, ses yeux fixant les miens, sans aucune trace d'ironie cette fois.

- Luna... je crois que tu es bien plus importante pour moi que ce que je laisse paraître.

Je sens un petit pincement au cœur. Ce n'est pas ce qu'il dit, mais la façon dont il le dit. C'est sincère, et c'est tout ce qui compte dans ce moment fragile.

Je l'observe un instant, réfléchissant à la situation, avant de finalement lâcher un sourire doux.

- Je pense qu'on est tous les deux de bons acteurs, Matteo.

On fait semblant, comme si une haine grandissait entre nous, alors qu'en réalité, à la seconde où nos yeux se croisent véritablement, tout disparaît autour de nous. Il n'y a plus que cette alchimie étrange, cette connexion intime et presque irréelle.

Il rigole doucement et, sans ajouter un mot de plus, il se rapproche un peu, comme si la tension qui flottait entre nous n'était pas qu'une simple illusion.

Et là, juste là, dans cette terrasse au milieu de ses gens, je me rends compte que les choses entre nous commencent à changer. Un peu plus qu'avant. Un peu plus que je ne l'aurais imaginé.

Il franchit la limite de notre rôle de ce soir. Il brise le fil invisible qui suspendait nos émotions au-dessus de nous, et sans un mot, il nous entraîne au-delà du jeu. Au-delà des faux-semblants.

Il dépose ses lèvres sur les miennes.

Et là, tout semble s'arrêter, comme si tout ce temps passé à ignorer nos sentiments n'avait été qu'une préparation à ce moment. À cette union que nos cœurs attendaient secrètement.


~~

fin.

hellooooooo !!!!!

Alors ? Qu'avez-vous pensé de cette histoire en 3 parties ?

Pour ma part, je crois que cette troisième partie est ma préférée !

dites moi tout en commentaire !

et n'hésitez pas à voter :)

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