Elle ne sais pas comment les autres font pour ne se rendre compte de rien. Dans un sens, tant mieux, direz-vous, mais elle a réellement l'impression d'être invisible dans ces cas-là.

Tout son corps hurle, il tremble, en harmonie avec son esprit et son âme. Ils vibrent en coeur sur son désespoir, créant une mélodie sombre et triste. Tout son être ne se résume plus qu'à un appel au secours silencieux et assourdissant.

Elle n'est désormais qu'un paradoxe flagrant que personne ne remarque. Elle essaye parfois même d'envoyer quelques signaux de détresses. Ils sont parfois un peu flagrants où brusques, elle laisse ressortir ses cris, sa détresse. Elle hurle, déversant sa colère face à toutes ces personnes qui ne voient rien, sa tristesse face à ses propres ressentis.

Seulement, ils sont sans doute trop subtils finalement. Pour les autres, ce ne sont que des "manque de sommeil", des "crise d'adolescence pas encore terminée" ou des "mauvaise humeur inexpliquée, tu es bipolaire ma parole!".

Pour elle ce sont des cris du coeur, de l'âme, mais la fréquence de perception à sa douleur doit être différente de celle des autres, c'est pourquoi elle finis par rester silencieuse, jusqu'au prochain débordement. Après tout, si personne n'est destiné à comprendre sa douleur, pourquoi en parler? Ce serait une perte de temps et d'énergie inutiles.

Elle aime la notion de destin, elle le permet de croire que tout s'arrangera, de manière inexorable. Après tout, si tout peut tourner en catastrophe, pourquoi cela ne pourrait pas être l'inverse? Alors en attendant l'apparition de son futur bonheur, elle rit et me plaind de choses futiles, elle crit silencieusement et se cache dans cet endroit n'appartenant qu'à elle, là où elle peut être elle-même et arrêter de faire semblant de sourire, elle finit par garder espoir tandis que tout son corps hurle, attendant que quelqu'un réussisse à la déchiffrer.