Chapitre 2
Les gardiens et Bakura furent réunis plus tard dans la salle du trône. L'atmosphère était lourde, les tensions palpables. Les discussions, bien que nombreuses, n'avaient mené nulle part. Chacun semblait frustré et inquiet, jetant des regards anxieux autour de la pièce, comme s'ils espéraient que le Pharaon surgisse soudainement pour tout apaiser.
La porte s'ouvrit brusquement, attirant l'attention de tous. Luna fit son entrée d'un pas rapide, son visage affichant une inquiétude mêlée de fatigue. Un silence respectueux s'installa aussitôt.
— Princesse... murmura Isis, dont l'inquiétude se lisait dans les yeux.
— Alors, princesse ? Des réponses ? demanda Seto d'un ton tranchant, ses bras croisés, impatient.
Luna s'arrêta au centre de la salle, fixant un instant les visages tendus de ses alliés avant de répondre, sa voix lourde d'une inquiétude qu'elle peinait à cacher.
— Les monstres... Les monstres ne savent rien de ce qui s'est passé, dit-elle. Et... Slifer est introuvable. Je n'arrive pas à le contacter. Même kuriboh qui etait avec lui toute la nuit ne sais rien il me dit l'avoir vu au lever du jour...
Un murmure parcourut la salle. Les gardiens échangèrent des regards troublés, et un poids invisible sembla s'abattre sur eux.
— Cela ne peut signifier qu'une chose, murmura Karim à l'intention de Shada.
— Slifer n'obéit qu'au Pharaon, ajouta Mahad avec gravité. Leur lien est unique et ne peut être brisé... sauf si Atem lui-même...
Il s'interrompit, mais l'idée qu'il ne voulait pas exprimer était claire pour tous.
Avant que Luna ne puisse répondre, Seto avança d'un pas brusque, son regard perçant fixé sur Bakura.
— Ou alors, il y a une autre explication, lança-t-il d'un ton accusateur.
Bakura releva immédiatement la tête, les yeux plissés, son attitude détendue disparaissant comme un masque qu'il laissait tomber.
— Qu'est-ce que tu insinues, Seto ? grogna-t-il.
Seto croisa les bras, un sourire froid étirant ses lèvres.
— Je dis simplement que nous serions idiots de ne pas envisager toutes les possibilités. Après tout, roi des voleurs, ce ne serait pas la première fois que tu trahis quelqu'un pour ton propre intérêt.
Bakura serra les poings, une lueur dangereuse dans le regard.
— Attention à ce que tu dis, Seto.
— Suffit ! intervint Luna d'une voix forte, brisant la tension avant qu'elle n'explose. Accuser Bakura sans preuve est inutile. Cela ne nous avancera à rien !
Mahad, calme mais autoritaire, prit la parole.
— Seto, tu vas trop loin. Bakura s'est battu à nos côtés contre Zorc. Il a prouvé sa loyauté plus d'une fois, même au péril de sa vie.
Bakura, surpris par ce soutien inattendu, tourna brièvement les yeux vers Mahad. Il arqua un sourcil, mais masqua rapidement son étonnement.
— Je n'ai qu'une parole, Seto, déclara-t-il d'un ton glacial, ses yeux fixant le gardien avec une intensité redoutable. Peu importe ce que tu penses de moi, je suis resté fidèle à ma promesse.
Seto roula des yeux, mais il sembla se raviser en constatant qu'aucun des autres gardiens ne soutenait son accusation.
— Suffit, répéta Luna, sa voix tranchante résonnant dans la salle. Nous devons nous concentrer sur la disparition d'Atem. J'ai une idée, mais elle n'aura pas besoin de tout le monde.
— Une idée ? demanda Shada. Quelle idée, princesse ?
Luna évita leurs regards et garda un ton énigmatique.
— Je vais interroger quelqu'un.
Bakura, qui observait Luna avec attention, fronça les sourcils, devinant ce qu'elle n'osait dire à haute voix.
— Attends une seconde... C'est pas celui à qui je pense, n'est-ce pas ?
Luna ne répondit pas, mais son silence en disait long.
— Non, Luna, protesta Bakura. Pas lui.
— Nous n'avons pas d'autre choix, répondit-elle d'un ton calme mais ferme.
— Qui est-ce ? insista Karim, inquiet.
- aknadim...
Dit elle en soupirant et regardant la salle puis elle repris
— Je n'ai besoin de personne d'autre pour cette tâche, trancha Luna. Bakura, tu viens avec moi.
Bakura haussa un sourcil, croisant les bras.
— Moi ? Pourquoi moi ?
— Parce que je te fais confiance, répondit-elle simplement.
Il soupira, se passant une main dans les cheveux.
— Très bien, dit-il finalement. Mais ce n'est qu'une une perte de temps Luna.
Le chemin vers les cachots était sombre et oppressant. Les torches éclairaient à peine les murs de pierre, projetant des ombres tremblantes sur leur passage. Bakura marchait un peu derrière Luna, les bras croisés, ses pas résonnant dans le silence.
— Tu veux l'interroger, je doute qu'il nous aide, dit-il finalement.
— Il parlera, répondit Luna d'une voix basse mais déterminée.
— Hmph. Et s'il ment ?
— Alors je le saurai, répondit-elle en jetant un regard déterminé à son compagnon. Rappelle-toi, je suis la prêtresse des ténèbres. Personne ne me résiste.
Il se contenta d'un grognement, mais son visage se durcit à mesure qu'ils approchaient de leur destination.
Lorsqu'ils atteignirent enfin la cellule d'Aknadin, Bakura s'arrêta un instant, hésitant, avant de reprendre contenance. L'ancien prêtre était assis sur un banc de pierre, ses mains croisées sur ses genoux tous enchaîné . Lorsqu'il leva les yeux et vit ses visiteurs, un sourire narquois étira ses lèvres.
— Eh bien, eh bien... murmura-t-il. Voilà une surprise. La princesse et le roi des voleurs, main dans la main.
Bakura se tendit, mais Luna posa une main légère sur son bras pour le calmer avant de s'adresser directement au prisonnier.
— Aknadin, nous avons des questions.
— Des questions, ma chère nièce ? demanda-t-il, sa voix suintant d'ironie. Et pourquoi donc viendriez-vous interroger un vieil homme comme moi ?
— Ne joue pas à ça, grogna Bakura en s'approchant des barreaux. Tu sais ce qui se passe.
Aknadin haussa les sourcils avec un amusement feint.
— Oh, mais je ne sais rien, je vous l'assure. Je suis ici, enfermé dans ces murs depuis si longtemps...
Luna, les yeux brillants de détermination, croisa les bras.
— Ce n'est pas toi qui m'intéresse, mais ce que tu sais. Parle, Aknadin.
Un sourire énigmatique se dessina sur le visage du vieil homme.
— Peut-être devrais-je vous parler de Kul Elna...
Bakura se figea, son visage devenant blême.
— Kul Elna... ? répéta-t-il, sa voix à peine un murmure. Pourquoi évoquer cet endroit ?
Aknadin éclata d'un rire sinistre.
— Ce village porte les secrets que vous cherchez, répondit-il d'une voix mielleuse. Mais ce ne sont pas des secrets qu'on dévoile à la légère.
Bakura serra les dents, jetant un regard furieux à Aknadin.
— Ce village est maudit, cracha-t-il. On n'a rien à y trouver sauf des fantômes.
Luna posa un regard déterminé sur Bakura.
— Peu importe. Nous devons y aller. Si c'est là que se trouve la vérité, nous n'avons pas le choix.
Bakura détourna les yeux, serrant les poings.
— Très bien, dit-il finalement d'une voix rauque. Mais ne crois pas que je le fais de gaieté de cœur. Ce village... Je voulais ne plus jamais en entendre parler.
— Je comprends, répondit Luna doucement. Mais nous devons faire face, ensemble.
Ils quittèrent les cachots, unis dans leur quête mais hantés par les ombres du passé.
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