Casino
Le ciel avait été enfin clément ce soir-là, ne laissant planer que de rares nuages clairs, qui paresseux, glissaient lentement devant la lune pleine. Ce soir, les étoiles n'étaient pas au rendez-vous tant l'éclair de l'astre lunaire venait masquer le leur. Il s'agissait du genre de temps que j'adorais, que je savais apprécier alors que la paix tombait enfin sur la ville Z. J'avais eu envie que nous subissions une pluie violente ce soir-là comme les jours précédents, mais finalement on ne m'avait octroyé ce doux plaisir de décommander pour rester au chaud dans mon appartement. J'avais déjà tout prévu, un bon film, quelques friandises, du chocolat et un thé. Je ne voulais que cela, et pourtant j'allais devoir m'enfoncer dans le temple du jeu, de la luxure et de la beuverie. Rien que d'y penser j'en avais la nausée, et c'est le cœur lourd que j'avais dû parcourir les rues que le soleil n'éclairait plus que depuis plusieurs minutes pour aller rejoindre mon petit groupe d'amis. A vrai dire, ils me servaient surtout pour ne pas me sentir seul lorsque je m'ennuyais, et parfois même ils se révélaient être de bons compagnons. Or, ce soir, je doutais qu'ils puissent l'être au vu du fait qu'ils prévoyaient déjà de jouer bien trop d'argent, de boire de manière excessive et surtout de terminer leur soirée dans la débauche. Cela ne m'intéressait pas vraiment. Le seul parmi tous qui n'était pas déterminé, tout comme moi, c'était Charanko. Il avait voulu passer sa soirée à étudier mais els autres avaient jugé qu'il devait être instruit autrement. Cette mauvaise idée venait Garoh, son ami mais également un type de son école. Il s'était vite intégré dans mon groupe, c'est-à-dire celui composé par notre Geek de service King, Rider -qui d'ailleurs refuse qu'on l'appelle autrement que par son surnom 'roulette rider', ridicule- et moi-même. Genos.
Malheureusement, lorsque je fus enfin parmi les autres ils prirent directement la route du Casino de la ville, les poches déjà pleines d'argent à perdre. Ils avaient déjà prévu un budget pour les boissons alors que pour ma part je n'avais pas pris plus d'argent que d'habitude. Je n'avais que 5.000 yens en poche et donc je ne comptais pas dépenser grand-chose. Surement un peu à boire histoire de ne pas m'ennuyer jusqu'au bout. Je les avais donc suivis, les mains dans les poches alors que je soupirais. Tout paraissait normal à leurs côtés, et je me sentais bien, même si je me savais différent. En effet, souvent je faisais une drôle d'impression au premier regard. Après tout, un regard ambré comme le mien restait rare, et ce même si le blanc de mes yeux était normal, que seule la couleur changeait, ils ne savaient que me fixer. J'étais pourtant un jeune garçon normal, légèrement négligé au vu de mes cheveux blonds décoiffés et de mes vêtements parfois abimés, mais je n'étais pas non plus effrayant ? Si ? en tout cas cela m'arrivait souvent de repousser le monde sans le vouloir. Mais avec le temps j'avais fini par m'y habituer et le regard des gens m'importait peu. De plus, avoir des amis me prouvait bien que mes yeux jaunes n'étaient pas si étranges que cela.
Un soupir me quitta alors qu'enfin nous étions devant le casino. Tout brillait de mille feux si bien que la lune semblait presque inutile. L'entrée était ouverte sur une immense fontaine où déjà on pouvait gaspiller son argent en y faisant des vœux. Déjà j'y voyais quelques couples sautillants et faisant des vœux puérils. « Je souhaite que notre mariage soit un succès. » « Que notre enfant soit un garçon. » « J'espère que j'aurai ce job pour t'offrir une nouvelle maison ! ». Et les femmes marchaient dans leurs baratins. Ces crétins venaient dépenser bêtement de l'argent mais ils espéraient un job pour une maison ? Je ne comprenais décidément pas le genre humain. Mais je n'avais pas non plus le droit de trop les critiquer alors que moi-même je pénétrais dans cet immense bâtiment où la musique et les odeurs d'alcool montaient déjà au nez. J'avais donc froncé les narines alors que je suivais les quatre à l'intérieur. Ils semblaient tous émerveillés par la hauteur du plafond et des milliers de tables de jeux où déjà des dizaines de femmes et d'hommes hurlaient de joie ou pleuraient bien le contraire. Mais pour commencer ils ne voulaient pas jouer, ils tirèrent donc Charanko jusqu'au bar, et silencieusement j'avais suivi, après tout j'avais rien d'autre à faire. Je les avais donc regardé commander au barman plusieurs verres et s'installer tous sur des tabourets hauts, posant les verres face au plus jeune.
« Allez, cul sec ! » ricana le blond alors que je m'étais assit à leurs côtés.
« Ne le tuez pas non plus les gars, faudrait pas se faire virer. » grogna faiblement King qui avait sorti de sa poche une console, et discrètement il y jouait sous la table. J'y avais faiblement rit.
« Tu bois pas toi Genos ? » souffla Rider assez fort pour que tous entendent bien.
« C'est vrai tiens, on dit que tu tiens bien la boisson, moi je demande à voir. »
« Bah oui, amuse-toi » hoqueta finalement Charanko qui avait déjà les pommettes rougies par la boisson.
J'avais simplement haussé les épaules et ils ne commentèrent pas plus, sachant que j'entrais dans leur jeu. J'avais donc tourné la tête face à moi, analysant le bar pour déterminer quelle boisson j'allais bien pouvoir choisir. Or, quelque chose d'autre vint attirer mon attention. Plus loin, derrière le bar se tenaient deux jeunes bruns, se regardant droits dans les yeux. D'où j'étais incapable de savoir ce qu'ils pouvaient bien se dire, mais une chose était sûre, ils ne se disaient pas des mots doux. L'un d'eux était dos à moi et je ne voyais que ses cheveux d'une couleur ébène profond venir racler sa nuque à chaque mouvement de tête. Et celui en face, un autre brun avait un sourire malsain qui venait orner ses lèvres. Il avait attaché ses cheveux dans un chignon haut, on aurait dit un samouraï raté ou quelque chose dans ce genre. Je voyais à son regard qu'il adorait se faire mauvais avec le pauvre barman qui venait de poser bruyamment un verre sur le bar. Cela ne fit que grandir encore plus son sourire en croissant de lune avant qu'il ne disparaisse en sifflant. Je l'avais rapidement suivi du regard avant qu'enfin le barman ne baisse la tête et ne souffle lentement. Dès lors, je sentis mes doigts se serrer sur une serviette en papier qui traînait là, fixant son visage rougit par la colère. Ses grands yeux marrons bougeaient si vite que j'avais un mal fou à déterminer leur couleur exacte. Mais la chose que je savais parfaitement discerner était la finesse de ses traits. Son visage avait une forme parfaite alors que malgré sa colère il savait montrer un sourire éclatant aux clients. Ses joues étaient à présent claire, et surement douce au toucher au vue de cette texture de pêche qui s'en dégageait. Quant à ses lèvres... elles étaient fines mais pourtant désirables. Il les étirait toujours avec une délicatesse qui devait lui échapper alors que ses dents les malmenaient parfois.
« Bon tu commandes ou tu attends qu'on oublie ? »
« tais-toi Garoh » Murmura alors faiblement Rider. « Il a flashé sur le barman. »
« N'importe quoi ! » avais-je grogné alors que celui-ci se dirigeait vers nous, un verre à la main. J'étais incapable de lui faire face si tôt si bien que je m'étais enfoncé dans mon tabouret, le fixant alors qu'il s'approchait.
Il posa le verre juste devant moi alors que mes yeux, ces traitres, étaient venus glisser le long de son cou pour se plonger dans le col de sa chemise. Il avait une belle peau. Je me giflais mentalement, vacillant faiblement sur mon siège alors que patiemment il m'avait tendu un menu, réarrangeant une mèche brune sur son front.
« M-Merci. » timidement et accompagné par le rire des autres j'avais pris le menu. Il y avait des apéritifs et plusieurs cocktails mais je ne savais plus quoi faire, paralysé.
« Oï, il a déjà trop bu votre ami ? Ou alors il a du mal à lire le menu ? » Mes amis pouffèrent encore plus derrière leurs verres, même si Charanko avait plus l'air de faire la conversation à celui-ci. « Je peux vous aider à lire. » il se pencha par-dessus le bar, ses cheveux frôlant mon nez alors que je m'étais crispé. Pourquoi il sentait si bon en plus ? «... et ensuite je peux faire des cocktails avec des fruits. Alors, qu'est-ce qui vous tente ? »
Je n'avais pas entendu un mot, juste vaguement écouté sa voix qui avec douceur venait chatouiller mon tympan. « Un Malibu Coco. »
Ce fut le rire général chez mes amis alors que le serveur partait pour faire mon cocktail. J'étais gêné, plus encore que lorsque j'avais été surpris à dévisager le barman. Je ne prenais jamais ce genre de boissons, j'étais même plutôt celui qui enchainait les shots de Vodka pour amuser la galerie. J'étais si stoïque lorsque je buvais que l'on pensait que je trichais. Je ne me rappelais jamais d'un jour où l'alcool m'avait fait perdre totalement mes moyens. Je devais être un robot dans l'âme. Insensible à tout... sauf peut-être au charme de ce brun aux yeux noisette... il avait su percer quelque chose en moi qui me plaisait autant qu'elle me déplaisait. Je n'avais jamais réfléchi à mon orientation sexuelle, homme ou femme cela m'importait peu car ils ne m'attiraient pas, mais lui... il avait quelque chose de différent.
« Voilà votre cocktail. » il m'avait souri d'un air si adorable que ma main trembla lorsque je lui avais donné les billets.
« M-Merci. »
« C'est mon job ! »
Il se détourna et rangea l'argent dans sa caisse. Les autres ne cessèrent alors de me donner de grands coups dans le dos comme pour encore plus m'humilier. Mais j'avais tout de même bu mon cocktail, soupirant alors que j'imaginais qu'il l'avait préparé. J'avais soudainement développé un réel désir envers lui, comme si j'avais besoin de plus le voir ou le toucher, qu'il me fallait plus qu'une relation de barman à client. Peut-être avait-il drogué mon verre ? Intrigué j'avais fixé le fond du verre et froncé le nez. Il n'avait rien fait à tout cela, il était juste né comme celui qui un jour me ferait chavirer et je n'avais aucun moyen de contrôler mon cœur. Il allait comme il le voulait, battant la chamade chaque fois qu'il passait devant moi pour aller servir de nouveaux clients. Je n'avais jamais fait face à quelqu'un comme lui, quelqu'un avec qui je devais me comporter de la meilleure de manières pour plaire. J'avais donc timidement passé mes mains sur mon col blanc, le relevant alors que j'étais à présent gêné par mon accoutrement, j'aurai pu m'habiller autrement qu'avec ce jean gris et ce vieux t-shirt... il était tellement mieux habillé dans sa chemise blanche et son pantalon droit noir. Je ne pouvais même pas prétendre de lui parler alors que j'avais l'air d'un misérable en chaleur.
« Ya Ya, arrête de te creuser la tête Genos, si tu veux lui plaire faut lui parler. » me conseilla Rider alors qu'il essuyait ses lunettes avec une serviette.
« Il travaille, je peux pas l'importuner, puis c'est sur que je lui plais pas. »
« Qu'est-ce qui te fait penser ça ? »
« Bah j'ai l'air d'un clodo. »
« Ahhhh ! Genos dit n'importe quoi ! » Ricana Charanko en s'appuyant sur le bar, un verre posé contre son nez. « T'es tellement sexy que je passe mon temps à te faire des avances. Tu vois rien juste, pourtant t'as des beaux yeux. » il me regarda de ses yeux embrumés par l'alcool alors que j'avais toussoté. Wah c'était gênant...
« Donc voilà, tu peux toujours tenter. Vas-y maintenant il arrive pour débarrasser les verres ! »
En effet le brun s'approcha et commença à récupérer les verres de notre ami, lui disant de faire attention car s'il buvait trop il pouvait être mit dehors par la sécurité. C'est alors que j'avais prit mon courage à deux mains et que j'avais toussoté. Il tourna alors son regard vers moi alors que j'avais serré mes doigts sur mes genoux. Après une courte inspiration j'avais expiré fortement et ouvert la bouche.
« Je vous trouve très attirant ! »
Je n'avais jamais vu autant de monde s'étouffer alors que j'avais regardé autour du bar. Tous les hommes et femmes présents avaient eu du mal à avaler leur gorgée ou étaient simplement sous le choc. Quant à Rider Garoh et King ils avaient éclaté dans un rire fort. Lorsque l'on réussi à faire King c'est que vous avez fait un grand effort et à cet instant je me sentis bien plus misérable encore. Mais pourtant, le principal concerné n'avait encore rien fait. Il se contenta de se redresser et de gratter son menton. Il me fit ensuite un sourire fin et hocha de la tête.
« Je pense la même chose pour toi. »
Nouvelle onde de choc mais cette fois, mes amis avaient stoppé de rire alors que les autres s'étaient rapidement détourné. La situation tournait apparemment en ma faveur mais la gêne occasionnée me faisait transpirer à grosses gouttes. Je vis d'ailleurs même mes amis m'abandonner là pour prendre Charanko à une roulette et le faire jouer. Ils m'avaient abandonné à mon sort alors que j'étais incapable de renchérir. Que pouvais-je dire à présent ?
« Je m'appelle Genos. »
« Oh. Moi c'est Saitama. »
Il hocha de la tête et récupéra l'argent que King avait déposé là pour payer. J'avais donc tripoté mes cheveux blonds dans un mouvement nerveux.
« Puis-je vous revoir dans un contexte moins oppressant ? »
Il ricana et tapota sa montre. « Je finis mon service dans trente minutes. Tu m'attends ? »
J'avais vivement hoché de la tête alors qu'il travaillait maladroitement. Je comprenais à présent pourquoi il s'était fait hurler au visage. En trente minutes à avait renversé trois verres, mal fait le compte cinq fois et donc rendu trop de monnaie, et il avait même brisé une bouteille. Peut-être avait-il été mis dans cet état par mes révélations ? Mais pourtant il semblait détendu. Ce garçon était donc un peu comme moi ? Etrange et ne pouvant pas comprendre les relations humaines, et on se comprenait dans notre singularité. Cela me fit sourire et c'est à cet instant que son collègue vint le relayer. Il lui donna son tablier volontiers et sorti du bar. C'est alors qu'il me fit signe de le suivre et sans un mot j'avais emboîté le pas. Il marchait à un pas de moi, sifflotant, les mains dans els poches et je ne pus empêcher mon regard de glisser sur ses jambes que j'avais à peine vues plus tôt. Ses mains dans les poches tiraient le tissu, révélant des fesses bombées et des cuisses pleines. Je devais bien avouer que je trouvais la chose superbe à regarder alors que ses cheveux bruns voletaient au rythme du vent qui s'engouffrait dans l'entrée où il m'avait entraîné. Il s'arrêta tout de même à la fontaine, y jeta une pièce argentée avant de me faire signe.
« Tu fais pas de vœux ? » j'avais rougi, pourquoi quand il en faisait un je ne trouvais plus cela absurde du tout ? j'avais donc sorti une pièce que j'avais jeté au fond de la fontaine. « Wo, tu as fait quel vœu ? »
« Je ne peux pas le dire. »
« Ah, t'as raison ! Bon ça te dit des nouilles ? j'ai la dalle ! »
« Oh... ok ! »
Il attrapa alors mes doigts et me tira avec lui, faisant rougir mes pommettes fortement, mon vœu s'était donc réalisé.... J'avais donc noué mes doigts aux siens, appréciant à présent la douceur de ses paumes, et jaugeant sa prise. Il avait l'air de ne pas vouloir lâcher prise et cela me fit sourire d'autant plus alors que je serrais un peu plus fort ma prise. J'avais lentement joué avec ses doigts et c'est avec un drôle d'amour que j'avais caressé sa main. Il imita mes mouvements jusqu'à l'arrivée dans un petit restaurant où il commanda notre repas. Je n'avais, à vrai dire, pas très faim mais je ne voulais absolument pas rater un instant avec lui. Il m'installa donc à table face à lui et il se mis à boire son verre d'eau en attendant son repas. Je le vis un instant mâcher ses glaçons avant qu'il ne souffle d'une voix étouffée.
« En fait, je trouve tes yeux très attirants. »
« Je... et moi les vôtres ! »
Il rit et reposa son verre délicatement. « Tu as l'air jeune Genos... »
« J'ai 19 ans, je vis seul et je suis conscient de ce que je fais. »
« Hummm j'en ai 25... cet écart te gêne ? »
« Oh pas vraiment. J'ai rarement côtoyé des personnes de mon âge. »
Il hocha de la tête et posa son pouce sur ma joue, la caressant tendrement. « Tu es vraiment mignon, tu n'as pas de petite amie ? Comment c'est possible ? »
« Car c'est seulement vous qui m'avez fait cet effet. »
Je vis ses joues prendre une jolie teinte rosée alors que j'avais souri largement. Ce teint lui sciait parfaitement. « C'est très touchant... tu me plais aussi beaucoup mais après tout on se connait pas vraiment... »
Nos plats arrivèrent et il me demanda de ma présenter. Je lui avais donc raconté le plus possible et répondu à chaque question. Il avait alors compris que mes yeux étaient le fruit d'une mutation génétique étrange dans mon génome et cela le fit rire doucement alors qu'il disait qu'après tout, je m'appelais Génos. Je l'avais suivi dans son rire franc avant qu'à son tour il ne me parle de lui, mâchant goulûment ses pâtes entre chaque phrase.
« Moi, j'ai rien fait de fou dans ma vie. J'étais un élève plus que moyen à l'école, j'étais pas fait pour bosser dans un bureau et je suis trop maladroit. J'ai de la chance que Sonic me vire pas avec tout ce que je pète. En fait, son père gère le casino et nos parents sont amis. Et puis je sais que le père de Sonic m'aime bien. Mais je sais qu'il ne veut qu'une chose, c'est que je dégage. Encore ce soir il m'a menacé mais j'en ai pas beaucoup à branler. Puis je vis seul aussi dans un petit Appart de la ville Z. on s'ennuie pas mal là-bas, c'est plutôt désert, mais au moins le supermarché y est pas cher. »
J'avais ri doucement et écouté chacune de ses explications jusqu'à ce qu'il termine son bol. J'avais fini bien avant lui, et pendu à ses lèvres pulpeuses j'avais souri largement. Il était d'une compagnie agréable et il avait ce pouvoir étrange de me décrocher des sourires, moi qui était pourtant si rigide, si bridé en temps normal. Il m'avait souri en échange et il posa délicatement son visage dans sa main, me regardant dans les yeux. J'aurai pu être gêné mais je ne ressentais rien de cela, juste une sensation chaude au creux de l'estomac, une irrésistible envie de venir cueillir ses lèvres enflées par le piment dans son bouillon. Mais en avais-je le droit ? j'avais froncé le nez et levé les yeux, mais avant que je puisse même penser à que faire j'avais senti une main s'emparer de ma nuque et me ramener contre une bouche. J'avais soudainement une bombe qui venait d'éclater au creux de mon estomac tandis que je sentais que ses lèvres venaient pincer ma lèvre inférieure avec délicatesse. Je ne savais comment répliquer si bien que je m'étais contenté d'appuyer un peu plus contre sa bouche, goûtant ces croissants mi-chauds mi-glacés à cause des glaçons qu'il s'amusait constamment à mâcher. J'avais soudainement si chaud alors que ses doigts remontaient dans ma nuque pour attraper mes cheveux blonds. J'avais alors passé mes miens dans ses cheveux bruns, tirant légèrement dessus le faisant se décoller da ma bouche. J'avais vu son sourire malicieux même si bien rapidement il l'avait fait disparaitre. J'avais alors plongé dans son cou, l'envie irrépressible de sucer cette peau me prenant soudainement. Il accepta le mouvement et m'offrit son cou alors que lentement j'avais mordillé, sucé et cajolé cette peau délicieuse. Elle avait un goût de savon à la lavande alors que gracieusement elle était venue glisser sur ma langue.
Je l'avais rapidement entendu soupirer et il me repoussa faiblement, laissant ma saliver relier encore mes lèvres et sa peau. Un sourire vint alors embellir sa bouche et il embrassa mon nez.
« Payons pour le repas, et envisageons ensuite ce que nous ferons. »
J'avais hoché de la tête et gêné par une pression dans mon bas ventre je l'avais suivi. Il paya nos consommations malgré le fait que j'ai voulu payer les miennes et me tira à l'extérieur. L'air froid de la nuit vint engourdir faiblement mon visage alors qu'il s'était posté devant moi, riant doucement. C'était comme s'il sortait tout droit d'un conte de fée avec son sourire d'ange et son rire... j'étais déjà fou de lui...
« On peut... aller chez moi ou chez toi ? Ou juste... se quitter ? »
« N-Non ! Je n'habite vraiment pas loin, venez s'il vous plaît ! »
« Aaah cesse de me vouvoyer alors que je t'ai embrassé idiot. » J'avais faiblement hoche de la tête.« Mais d'accord je viens... »
C'est ainsi que je m'étais retrouvé à guider Saitama jusqu'à mon petit appartement, l'écoutant faire des commentaires sur tout ce qui lui passait sous les yeux. Et à vrai dire, il semblait qu'il adorait la nourriture car chaque fois que nous passions devant un supermarché ses yeux étaient inexorablement attirés par les différentes réductions ou annonces de petits prix, et j'étais certain que s'il n'avait pas été en ma compagnie il aurait fait ses courses. A vrai dire, il n'avait nullement l'air inquiété par le fait que je le ramène chez moi, ou que quoi que ce soit puisse se passer une fois là-bas. Il était détendu et ce même lorsqu'il pénétra dans mon petit chez moi. Il retira simplement ses souliers et pénétra dans le salon. Il regarda la table parfaitement débarrassée puis le reste de la maison. J'avais alors gratté ma nuque, légèrement gêné, après tout j'étais un maniaque de la propreté.
« ah, heureusement qu'on est venu chez toi Genos, chez moi c'était un vrai bordel comparé à ton appart. »
J'avais émis un rire timide alors qu'il s'était mis à déboutonner sa chemise blanche. « Eu-Euh... Saitama qu'est-ce que tu fais ? »
« hein ? J'ouvre le col de ma chemise comme j'ai chaud. »
J'avais hoché faiblement de la tête et avais fuit dans la cuisine. J'avais paniqué soudainement, surement car j'avais pensé que son invitation à passer la nuit ensemble avait une signification plus charnelle. En y repensant, après tout il n'avait pas eu de geste de ce genre envers moi, juste un baiser... il m'avait semblé si chaud, si délicieux alors que peut-être était-il platonique à ses yeux. Serrant les dents je m'étais servi un verre d'eau glacée. Il vint plomber mon estomac avant que je ne retourne au salon, remonté. Je ne devais pas lui sauter dessus alors simplement je m'étais calmé. J'avais donc ignoré le fait que j'avais une vue encore plus plongeante dans son col et je lui avais apporté un verre d'eau. Souriant il le porta à ses lèvres et but quelques gorgées, m'observant alors que je me tenais bien droit à ses côtés. Comme c'était difficile d'ignorer le fait qu'il me rendait fou dans cette tenue, debout à moitié débraillé, ses cheveux constamment en bataille et son sourire en coin qui venait faire vriller mon cerveau. J'avais donc pianoté du bout des doigts sur mes cuisses, prenant une grande inspiration. Je devais dire quelque chose. Mais alors que j'allais prononcer un simple mot, je senti le poids d'un corps tomber sur mon torse et s'écraser délicatement, alors que des lèvres mutines étaient venues prendre les miennes avec envie. Mes mains trouvèrent donc immédiatement ses hanches mais je sentis rapidement qu'il les déplaça pour mieux les loger dans sa nuque. Ainsi il pu venir prendre mes hanches et glisser ses mains sur mes reins et le bas de ma colonne. Dès lors, une chaleur étrange vint à nouveau prendre mon estomac. Je ne m'y connaissais que très peu en amour charnel, mais je savais reconnaître cette envie de lui appartenir.
Dans une certaine forme de violence, je senti mon dos retomber contre le parquet du salon alors qu'il s'était glissé entre mes cuisses ouvertes, sa bouche venant longuement parcourir mon cou. Enivré et déjà essoufflé, j'avais glissé mes longs doigts sur son torse, retirant un à un les boutons de sa chemise. Il m'aida à la lui ôter, retirant ses mains de mon corps déjà fiévreux, et bien rapidement ce fut au tour de mon t-shirt de me quitter. Je pus alors sentir sa bouche parcourir tout mon torse, venant sucer et stimuler chaque centimètre carré de peau disponible, riant parfois alors que mon ventre tressautait d'envie. Mais je ne pouvais ignorer ses propres soupirs lorsque mes doigts venaient jouer dans ses mèches brunes ou que taquin j'étais venu jouer avec ses boutons de chair. Quelle erreur d'avoir tenté de le titiller car bientôt il ne tint plus en place et mon pantalon me quitta aussi vite que mon caleçon, me laissant nu et brûlant sur le sol glacé du salon. J'aurai pu me sentir gêné mais il ne me laissa pas un seul instant pour cela, se déshabillant également, son sourire le plus charmeur affiché sur ses lèvres. Il accepta d'ailleurs avec grand plaisir l'aide de mes mains pour abaisser son caleçon, révélant ainsi un membre aussi enflé que le mien, pointant tout juste vers ma bouche. Je le vis alors l'attraper entre son pouce et son index, me le présentant plus encore. J'avais donc entrouvert les lèvres et lentement je le senti s'insérer entre. J'avais plissé faiblement les yeux, alors que j'avais eu la soudaine impression de jouir d'un plaisir incommensurable. Etais-ce aussi délicieux de donner du plaisir à un être qui vous attirait autant ? J'en voulais plus dans ce cas. Ainsi, j'avais commencé à aller et venir sur le sexe appréciant la douce vue de son corps à genoux, tordu faiblement part le plaisir, et son bas ventre musclé se tendre à chaque allée et venue de ma part. je souriais comme jamais j'avais souris, m'appliquant à la tâche comme un élève suivrait les conseils de son maître, tandis que lentement il avait inséré un doigt supplémentaire dans ma bouche. Je n'avais pas bien compris le geste mais son doigt fut tout autant cajolé que le reste tant son corps me plaisait entièrement. Enfin, son doigt quitta ma bouche ainsi que son sexe, me laissant la lèvre inférieure encore imbibée de salive, les joues pulsants encore à cause des rougeurs.
« Tu veux bien te détendre et te rallonger mon petit Genos ? »
« Euh... d'accord. »
J'avais hoché de la tête et m'étais rallongé sur le dos, le laissant faire ce qu'il désirait. Il inséra alors un doigt délicat dans ma zone intime, me faisant me contracter violemment autour de son doigt. Il vint alors chouchouter tout mon visage de baisers et de caresses, me poussant ainsi à me détendre, un sourire venant même ourler mes lèvres. La douleur n'avait jamais réellement été de mise, j'avais simplement peur de ne pas être à la hauteur et une gêne certaine venait bouffer mon ventre. Mais finalement, je me sentais à lui, rien qu'à lui, ce barman incompétent et pourtant si attirant. Il put alors retirer ses longs doigts fins de mon entrée, venant faire rapper contre celle-ci un membre bien plus chaude t bien plus imposant également. C'est donc les deux mains sur mes hanches, sa bouche plaquée à la mienne, son nez soufflant contre ma pommette qu'il commença à s'insérer. Je pus alors sentir ses lèvres se desserrer et laisser échapper un couinement faible de plaisir alors que ma bouche s'était ouverte en grand, ma voix devenant aussi suppliante que possible. Jamais encore je n'avais eu l'occasion de ressentir un tel bien être et un tel mélange de sentiments.
Ce fut pire encore lorsque je le senti reculer pour mieux revenir, glissant une de ses mains dans mes cheveux alors que mes doigts s'étaient noués à sa taille. Elle était si fine et pourtant si puissante, ses coups venant secouer tout mon corps, me faisant autant rougir que gémir. Dans le creux de mon cou il se logea alors, soufflant son bien-être d'une voix mi- grave mi- aigue qui me faisait tourner la tête alors que mon ventre était déjà une immense boule de chaleur. D'ailleurs je n'osais regarder entre nos corps mon membre pris en otage tant je savais que je risquais de venir d'une minute à l'autre. J'avais donc ondulé tout contre lui, mes doigts venant goûter à nouveau à sa chevelure de paradis, tirant dessus pour le ramener contre mes lèvres. Je savais qu'il avait compris que bientôt j'allais arriver au bout et donc ses hanches s'accélérèrent, sa main droite prenant en otage ma hanche et la gauche se plaçant sur ma joue. Je sentais mon visage d'humifier de larmes alors que perlaient le long de ses mèches brunes de grosses gouttes de transpiration, le rendant incroyablement sexy. Un sourire ourla mes lèvres alors que je jouais avec les siennes tandis que soudainement, j'étais parti. Mon cœur tambourina contre ma poitrine et soudainement j'étais secoué par un violent séisme. J'avais alors senti une chaleur se répandre par jets sur mon ventre alors que cette même sensation s'empara dans mon entrée tendue. J'avais parfaitement pu entendre Saitama pousser un grognement de plaisir accompagné par mon prénom. Je me sentis frémir et il m'offrit un sourire encore plein d'extase tandis qu'il s'écroulait sur mon torse. Mes doigts s'étaient rapidement perdus dans ses cheveux et j'avais réussi à lui voler un nouveau baiser, l'ultime avant que je m'endorme.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo
« Et ensuite il s'est passé quoi ? » Me questionna King en se penchant par-dessus le bar.
« Bah il s'est installé chez moi et voilà quoi. »
« Ah sois pas stupide c'est pas ce que je demande. »
« Bah quoi alors ? »
« Il s'est passé quoi pour qu'en un an et demi il a perdu tous ses cheveux ! »
Gêné j'avais observé Saitama se gratter le crâne alors qu'il fixait d'un air absent le téléviseur. « Oh ça... c'est parce que chaque fois qu'on couchait ensemble je lui arrachais une grosse touffe. Il a fini par ne plus en avoir un seul sur le crâne. »
King pouffa de rire, avant de récupérer la boisson que je lui tendais. « Intense donc. Et la fête c'est pour quoi ? »
« Pour l'anniversaire de Saitama. »
« Ah... chauve à 26 piges c'est pas la joie mais j'essaierai de ne pas commenter. »
Le blond se leva et comme s'il ne m'avait rien dit il alla gratter le crâne de Saitama lui hurlant « Alors comme ça tu fais crier Genos à t'en arracher les tifs, j'aurai jamais... » il n'eu pas le temps de répondre qu'il avait la tronche contre le mur du salon, hurlant des excuses. Je l'aimais vraiment trop mon Saitama.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top