One More Day Chapitre (20)
Sous le regard de France
La pression était descendue d'un cran, et même si Dave et Jeremy continuaient à se regarder en chiens de faïence, l'un comme l'autre attendait le moindre écart pour partir à la charge. C'est Steve qui fut le premier à briser la pression.
- Bon alors comment on fait ? Moi j'ai un conseil, si tu veux que cela arrive aux oreilles des fouineurs, faut faire un communiqué de presse et la seule personne apte à faire ça est â¦
Il n'avait pas fini sa phrase que Lucie se leva :
-Â Non, je ne veux pas de cette femme chez mon amie.
Tout le monde la regarda. Dave prit sa main dans la sienne. Jeremy suivit le geste, en crispant sa mâchoire.
- C'est notre attachée de presse, c'est elle qui règle tous les problèmes, qui nous donne les consignes à suivre, on ne peut pas la mettre de côté.
- Ah ah !!! Tu me fais bien rire, Lucie, lança Jeremy avec sarcasme.Â
-Comment tu vas faire en tournée? Elle va être derrière eux tout le temps, derrière le petit cul de ton Dave chéri. Putain, qu'est-ce que j'aimerai être une petite souris pour voir ça !
Les mots que crachait Jeremy étaient remplis de haine et avaient l'intention de la blesser. Je commençai à en avoir marre de cette tension et me dirigeai alors vers mon iPod posé à côté de la chaîne. Je pris mes écouteurs et me dirigeai vers la cuisine. Je sélectionnai Muse et le son se répendit dans mes oreilles, m'isolant complètement des règlements de compte qui se passaient dans le salon. Je pris le balai, la pelle et ramassai le café répandu sur le sol pendant que dans mes oreilles, Dominic Howard, le batteur de Muse, s'éclatait. Je dandinai ma tête de droite à gauche sur le son de Résistance. Et malgré mes écouteurs, j'entendais encore les échanges verbaux, alors j'augmentai le son. Muse envahit tout mon corps, mes oreilles et je me laissaipénétrer par la musique tout en préparant le café pour mon petit déjeuner. Sur mon plan de travail je vis du pain, et avec envie, je décidai de me faire du pain perdu. Il me fallait du lait, des oeufs et du sucre vanillé, une poêle et le tour était joué. Je fis ma préparation dans un saladier, je mis mes ingrédients et je coupai mon pain en tranches. Je le laissai tremper puis pris la poêle, un peu d'huile et je déposai mes tranches dedans. Pendant qu'une agréable odeur envahit la cuisine, dans mes oreilles Matthew Bellamy chantait "Undisclosed Desires" et je me mis à chanter à tue tête le refrain :
I want to reconcile the violence in your heart
Je veux reconcilier la violence dans ton coeur
I want to recognize your beauty's not just a mask
Je veux reconnaître que ta beauté n'est pas juste un masque
I want to exorcise the demons from your past
Je veux exorciser les démons de ton passé
I want to satisfy the undisclosed desires in your heart
Je veux satisfaire les désirs inavoués dans ton coeur.
Délicatement, je posai mes tranches cuites sur une assiette sur laquelle j'avais posé une feuille de sopalin pour absorber le surplus d'huile. J'éteignis mon feu, quand tout à coup, mes écouteurs furent retirés de mes oreilles. Je fis volte-faceet me retrouvai nez à nez avec Taylor.
- Tu écoutes quoi, bébé ?
-Â Muse.
Dans le salon, le calme était revenu, signe d'un départ précipité du groupe. Puis le petit surnom que venait de me donner Taylor me percuta. Que voulait-il exactement ? Et moi, étais-je prête pour une relation à longue distance ? Non, je ne m'en sentai pas capable. Voir tous ces magazines à scandale étaler notre vie privée, ou pire, le voir s'afficher aux bras de différentes filles, non, ce n'était vraiment pas pour moi. Voyant mon combat intérieur, il prit mon visage entre ses mains.
- Ãcoute Taylor, hier c'était vraiment sympa et je t'en remercie, mais je ne veux pas d'une relation longue distance.Â
- Qui te parle de relation à distance, France ?
- Tu vas me demander quoi? De tout plaquer? Mon boulot? Mon appartement? Et après? Quand tu en auras marre de moi, je ferai quoi? Retourner dans mon petit univers? Taylor, je suis désolée, je ne suis pas Lucie, je ne plaquerai rien sur un coup de tête.
On se dévisagea, ses mains toujours sur mon visage me serrèrent un peu plus, il approcha son visage du mien. Je fermai les yeux et ses lèvres se posèrent sur les miennes, délicates, douces et chaudes. Il me libéra et prit la direction de la salle de bain.
Je soufflai : il ne suffirait de pas grand chose pour que je lui cède. Je pris mon plateau et le déposai dans la cuisine. Je fis ma petite vaisselle et je décidai de plier le canapé. Je rangeai un peu ce qui traînait en attendant que Taylor finissepour que je prenne sa place. Son téléphone émit une mélodie et, de la salle de bain, Taylor me demanda de décrocher.
- Allô, oui ?
Une voix de femme me répondit, demandant à lui parler.Â
-Â Il est dans la salle de bain, c'est important?
- France, c'est vous? Je suis l'attachée de presse.
-Â D'accord, je vous le passe de suite. Ne quittez pas.
Je m'approchai de la salle de bain et de la porte, je lui dis qui est au bout du fil. Elle s'ouvrit.
Il était torse nu et autour de ses hanches, une serviette cachait sa masculinité. Mon regard parcourut les tatouages qui couvraient son corps, mes yeux gourmands l'examinèrent. Ses épaules, son torse, mes yeux descendirent vers ses abdominaux, ses obliques. La vache, que ce mec était bien foutu. Il sortit de la pièce, un sourire moqueur sur son visage et il prit le téléphone. Je m'éloignai de lui, pris du recul pour me mettre hors de danger.
-Â Salut ma belle, quoi de neuf?
Tout en parlant, Taylor m'examinait, me détaillait. Je rougis, mal à l'aise. Si sa serviette tombait? Oh merde, c'était pas bon. Je secouai la tête.
-Â Une limousine vient nous chercher ? OK, je te donne l'adresse.
Il communiqua le numéro et le nom de la rue.
- Pour quelle heure ? il eut un silence le temps que son interlocutrice réponde 19 h ? On sera prêt. Merci encore pour ton aide.
Taylor raccrocha et me donna le téléphone. Il alla pour rentrer dans la salle de bain, s'arrêta, tourna la tête vers moi et avec un grand sourire, il retira sa serviette, ce qui dévoila son cul parfaitement musclé.
- Taylor, merde !
- Quoi ? Depuis toute à l'heure, tu m'examines, donc je te montre ce que tu loupes. Et tu ne vois pas le principal.Â
Il se dirigea pour franchir le seuil, mais il se stoppa et tout son corps se tourna vers moi. Je mis mes mains sur mes yeux et me détournai de lui. Alors, dans un grand rire, il entra dans la salle de bain pour finir de s'habiller.
..........
Il était dix heures quand la limousine se stationna devant chez moi. Taylor me demanda de me dépêcher. Je finis ma dernière touche de maquillage et sortis de la salle de bain, habillée d'une petite robe noire à manches courtes qui tombait au dessus de mes genoux et une paire d'escarpins. Taylor siffla de satisfaction. Je haussai les épaules et souris, puis passai devant lui pour sortir de l'appartement.
- Putain France, tu ne sors pas avec ce morceau de tissu sur toi, j'espère ?
Je pris un air étonné en me tournant vers lui.Â
-Â Cela s'appelle une robe, Taylor.
Il s'approcha de moi comme un prédateur qui serait prêt à attraper sa proie. Ses yeux étaient plantés dans les miens, son souffle chaud sur mon visage, sa main se posa sur mon dos nu et elle descendit comme une caresse jusqu'en bas de mes reins. Je frissonnai. Puis, il se pencha à mon oreille :
-Â Tu me tues, France.Â
Et nous prîmes la direction de la limousine, qui allait m'emmener vers d'autres prédateurs beaucoup moins sympathiques.Â
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